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Vivian
Vampire

Vivian

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MessageSujet: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyVen 15 Jan - 20:44

Lors de sa dernière rencontre avec Anderson, son chef lui avait partager son appréciation pour les pièces instrumentales. Bien sûr, il était inévitable qu’elle ne revoie pas son chef en classe ou dans les couloirs. Leurs conversations avaient été, depuis, très simple. Donnant presque l’impression que 2 mois au pare avant ils avaient partagé un moment bien particulier. Du moins, pour Vivian qui s’était vue confronter à oser demander de l’aide et admettre ses propres lacunes. Cela n’avait, bien sûr, pas été particulièrement facile pour l’égo. Mais elle faisait des efforts.  

Bien qu’elle fût plus du genre Opéra grandiose, Vivian eut, dans son passé, fréquenté plusieurs clubs artistiques ainsi que différents compositeurs. Ses nombreux voyages lui avait permis de découvrir quelques un moins connue, plus proéminent dans la scène locale qu’international. Par ailleurs, la vampire adorait partager ses connaissances en matière de musique et de culture. Ses longues années de vie lui avait permis d’être exposer et surtout d’apprécier tellement de pièces musicales, littéraire et théâtrale. La culture était, étrangement un des rares sujets qu’elle n’avait pas ressentit le besoin d’étudier dans un environnement universitaire car elle y était déjà attirée par le milieu et s’en informait via les revues culturels et les expositions.

Vivian se rendis, donc, vers la bibliothèque pour y sélectionner quelques albums à partager avec Anderson. La bibliothèque n’était pas seulement un endroit de prédilection pour Vivian à cause de sa grande quantité de livres, mais aussi leur large inventaire de CD de musique classique. Après avoir parcourue l’inventaire des différents albums de musiques classique de la bibliothèque, Vivian en avait ressorti quelques compositeurs moins connus, une quinzaine d’album qu’elle empila méticuleusement sur la table à côté d’elle. Elle regarda la pile montée tranquillement, satisfaite de la diversité de ses choix. Certains compositeurs plus vieux comme Haydn, certaines compositrices s’étant plus souvent retrouvé dans l’ombre à cause de leur genre et de l’époque à lequel elles vivaient ainsi que du très récent comme James Heather.

Une fois sa sélection terminer, à l’aide de petites feuilles de papiers amovible auto adhésive en forme de flèches, la vampire pointa sur l’endos de chacun des albums chacune de ses recommandations. Pourtant, il semblait y manque quelque chose, une touche plus personnelle.

Vivian se dirigea vers le bureau de la bibliothécaire et lui emprunta une plume noire. Sur chacune des petites flèches, elle y inscrivit en belles lettres attachés quelques commentaires, partageant ses connaissances ou ses impressions de chacun des titres. Des petits mots clés, des choses simple pour qu’il y voit les même subtilités qu’elle retrouvait dans ces pièces. Après tout, elle ne serait surement pas en sa compagnie lorsqu’ils les écouteraient. Ainsi, elle ne pourrait les lui expliquer !

À côté de
Symphonie No3 de Joachim Raff elle écrit : « À Influencer Tchaïkovski, peut-être ? ». Pour The Wreckers : Overture de Ethel Smyth : « Femme compositrice et audacieuse pour l’époque. 1906 ! ». À Plus tôt d’Alexandra Stréliski « Contemporain et récent ! Sortie en 2018 ! Qui l’eut cru ? ». Et ainsi de suite. Aucune pièce n’échappa à une petite référence à un artiste plus connue ou un autre ou encore une réflexion.  

Satisfaite de ses commentaires, Vivian passa une main rapide dans ses cheveux, tapotant son épaisse tresse pour vérifier que le tout était encore en place. Aujourd’hui, elle avait opté pour une robe noire emblant faite de suède toute simple. La taille cintrée attirait l’attention de sa petitesse alors que des épaules légèrement bouffantes lui donnait un air un peu plus solennel. La robe descendait jusqu’à la mi-mollet, laissant paraître ses petites bottines victoriennes noire. Elle se trouvait plutôt jolie dans cette ensemble, contrastant avec sa peau de porcelaine et ses yeux bleus. Avait-elle choisi cet habit en pleine conscience qu’elle allait aller voir Monsieur Anderson aujourd’hui ? Absolument. Vivian restait après tout. Et ce, même si elle essayait d’être un peu plus amicale envers autrui.

La vampire attrapa les CD et se rendit vers la bibliothécaire pour autorisé la sortie de ceux-ci. Elle sourit à la vue des petites affichages temporaires. Vivian lui rendit son sourire, poliment avant de reprendre la pile et de prendre la direction des bureaux.

Heureusement, qu’ils n’étaient pas trop loin. Les pochettes glissantes doucement l’une contre l’autre menaçant de s’effondre à tout moment. Vivian ralentit en approchant le bureau de Anderson, la porte était ouverte… Elle écouta, il ne semblait y avoir personne. Serrant les albums contre elle, la vampire passa sa tête dans la porte et regarda son chef affairé au travail. Doucement, elle cogna sur le cadre de la porte pour faire entendre sa présence.

Contrairement à la dernière fois ou elle s’était retrouvée dans le bureau de son chef, la grande dame attendit qu’on ne lui réponde avant de continuer. Peut-être que Monsieur Anderson verrait la différence dans son approche ? Elle le faisait en toute connaissance de cause, bien sûr, mais il était inévitable que ce genre d’habitude allait devoir être conscient avant qu’ils ne le deviennent moins.

La vampire sourit avant de faire un petite révérence avant de débuter :
« Monsieur Anderson. Puis-je entrer ? »
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyVen 15 Jan - 23:14

Ce message est posté par Monsieur Anderson

La journée avait jusque là été plutôt calme pour monsieur Anderson qui, installé dans son bureau, en profitait pour travailler dans ses dossiers. Il appréciait garder sa documentation adéquatement structurée et, évidemment, le plus à jour possible. Il n’y avait souvent pas assez d’heures dans une journée pour qu’il puisse se le permettre, alors il essayait de réserver ses vendredis pour rattraper le retard du reste de la semaine, si, comme aujourd’hui, d’autres priorités ne se présentaient pas.

Il avait pu faire la revue des derniers rapports de missions extérieures et consigner leur finalité, lire et suggérer la rectification de certains éléments dans l’élaboration des deux prochaines, prendre connaissance de la progression de ses assistants dans les cours pratiques dont ils avaient la charge respective, et lire le compte-rendu des différents mentors qui en ressentaient le besoin pour les cursus de spécialisation. Il avait aussi posé par écrit ses commentaires pour la prochaine réunion des chefs qui devait se tenir dans quelques jours.

Sur le coin du bureau du chef des vampires, un ordinateur portable était ouvert, affichant sa messagerie interne. Monsieur Anderson n’utilisait pas tellement l’appareil pour autre chose que cette seule utilité. Pour des raisons de sécurité, beaucoup de la paperasse de la CAT était d’abord traitée sous format papier, morcelée pour ne contenir que les éléments nécessaires à la circulation d’informations précises, avant d’être rapatriée aux archives, eux-mêmes accessibles seulement directement au sixième sous-sol.

Il avait, devant lui, les dossiers partiels (papier) des vampires récemment arrivés. En fonction des commentaires et suggestions offertes par ses aides à l’enseignement via sa messagerie, il prenait note des avancées de chacun dans leur intégration au sein de la base : leur participation ou non aux cours pratiques, les difficultés rencontrées dans ce contexte ou de façon plus générale. À la main, il se faisait pour lui-même un résumé pour chacun, dans le dossier correspondant. Son objectif était de déterminer dans quels cas il lui fallait faire un suivi, les premiers mois à la CAT étant assez critiques pour toute nouvelle recrue.

Il avait également, près de lui, son agenda d’ouvert. Il y nota de prendre un moment pour aller discuter avec Juliana, une jeune vampire qui, d’après un message de Vay, en avait besoin. Vay aurait assurément été capable de s’en charger, mais monsieur Anderson préférait le faire lui-même. Il n’avait pas accepté le poste de chef de race pour déléguer la tâche d’encadrement inhérente à ce poste.

Il referma le dossier de Juliana et le glissa sur sa droite, pour y revenir ensuite, lorsque le bruit de quelques petits coups sur le cadre de la porte de son bureau lui fit relever la tête.


« Vivian. », la salua le vampire, curieux de connaître la raison de sa présence.

« Monsieur Anderson. Puis-je entrer ? »

« Bien sûr. », l’invita-t-il en lui désignant de la main le fauteuil face à son bureau.

Vivian tenait entre ses bras, de façon un peu précaire, ce qui semblait être une collection de CD. Monsieur Anderson y jeta un oeil, perplexe. C’était un peu inattendu. Peut-être était-elle passé à la bibliothèque et avait décidé de faire un détour par son bureau, quitte à être proche, avant de retourner au cinquième sous-sol ? Il s’était demandé si elle saisirait finalement la proposition qu’il lui avait faite, de discuter des éventuelles difficultés qu’elle vivrait si elle décidait de s’ouvrir davantage aux gens autour d’elle. Était-ce la raison de sa présence ? Avait-elle tenté l’expérience ? Avait-elle des incertitudes à ce sujet ou des pensées dont elle désirait débattre ?


« Que puis-je pour vous ? », demanda-t-il aimablement.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptySam 16 Jan - 23:09

Vivian accepta l’invitation à entrer de son chef d’un petit hochement de tête et se dirigea d’un pas léger vers le bureau. Elle y déposa la petite pile de CD et offrit à Anderson un sourire un peu timide. Cela n’avait jamais vraiment été son genre ces espèces de petites attentions. En fait, si. Il n’y avait pas si longtemps que cela, elle aurait surement arpenté les rues de Soho pour trouver un quelconque cadeau haut de gamme pour exprimer son appréciation mais la CAT obligeait qu’il fallait trouver d’autres solutions. Par ailleurs, le chef des vampires de semblaient pas, à première vue, du genre à aimer les écharpes de luxe ou les stylo-plume suisse…

Vivian pris place dans le fauteuil avec tout la grâce qu’on lui reconnaissait, se surprenant, d’ailleurs par l’aspect solennelle de la chose. Lissant au passage sa robe, elle s’assis, genoux coller et jambe légèrement orienter vers la droite comme toute bonne gente dame. Dos droit, menton légèrement lever, mains sur les cuisses, tout comme le ferait un membre de la famille royale en présence d’une personne tout à fait importante. Si certain aurait pu lui prêter des airs prétentieux elle espéra que son chef n’y verrait que de vieilles habitudes. Pouvait-on vraiment en vouloir à quelqu’un de trop s’en tenir à l’étiquette ? Après tout, ne disaient-ils pas que ce dont les femmes de nos jours nécessitaient était une bonne dose d’élégance ?


« Que puis-je pour vous ? »

Le ton de voix de Monsieur Anderson était doux, permettant à la vampire de conclure que, même si elle l’avait attraper pendant qu’il travaillait, elle ne le dérangeait pas trop. Aussi, probablement qu’il terminait sa journée de travail. En marchant vers le bureau d’Anderson, elle avait remarqué que tous les autres chefs avaient déjà quitter leurs bureaux.

« Je n’ai jamais compris exactement ce en quoi constituait un weekend. Cependant, l’absence de chacun de vos collègues à la chefferie me permet de croire qu’il est bien arrivé et que, néanmoins, vous continuez de travailler. Ou qu’un cataclysme quelconque aille pu se produire, forçant l’évacuation des bureaux et que vous restez d’un calme impeccable malgré la situation. » Taquina-t-elle affectueusement, un large sourire sur les lèvres.

Elle avait tenté de pousser, une fois ou deux, pendant leurs conversations dans l’escalier son côté un peu plus espiègle et Monsieur Anderson ne semblait pas en désapprouver. Elle espérait que cela passerait cette fois aussi. Cependant, pour éviter de se mettre dans l’embarras, elle bifurqua la discussion en direction de sa venue exacte dans le bureau de son chef.


« Sur une note plus sérieuse, en fait... Vous vous rappelez, lors de notre conversation dans les escaliers, » débuta Vivian en poussant, doucement et de quelques centimètres, les albums vers son chef. « Vous avez mentionner avoir une préférence à la musique instrumentale à l’opéra, entre autres. Ainsi, je vous ai monté une petite sélection de quelques-uns de mes compositeurs classiques préférés moins proéminent. »

Vivian pris dans ses mains le premier album de la pile ; Joachim Raff. Elle le retourna et regarda la flèche vert fluo en papier pointant vers la Symphonie No3 en Fa Majeur « Im Walde », comme pour revérifier qu’elle avait bien choisis la bonne pièce. Elle tendit l’album, dos vers Monsieur Anderson comme pour lui expliquer son système de notation.

« J’ai inscrit mes morceaux favoris à l’endos des pochettes. Je me suis dit que vous y trouverez peut-être quelque chose de nouveaux que vous apprécierez. » Finit-elle par avouer, heureuse de pouvoir partager avec quelqu’un ses connaissances musicales.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyDim 17 Jan - 17:30

Ce message est posté par Monsieur Anderson

« Je n’ai jamais compris exactement ce en quoi constituait un weekend. Cependant, l’absence de chacun de vos collègues à la chefferie me permet de croire qu’il est bien arrivé et que, néanmoins, vous continuez de travailler. Ou qu’un cataclysme quelconque aille pu se produire, forçant l’évacuation des bureaux et que vous restez d’un calme impeccable malgré la situation. »

Tandis que Vivian parlait, la commissure des lèvres de monsieur Anderson se redressa légèrement en un sourire amusé, mais maîtrisé. Il porta son regard sur sa montre, constatant avec une touche d’étonnement qu’il était, effectivement, presque 19h00. Il commençait ses journées plus tard que ses collègues, mais tout de même. Il devait admettre que la critique de Vivian était fondée.

Il confirma le raisonnement de la vampire d’un bref signe de tête, mais ne dit rien. Il ne voulait pas, en lui donnant raison, qu’elle déduise qu’il était donc indisponible pour discuter. Vivian n’était certainement pas venue juste pour réprouver son horaire. Le chef des vampires supposait que cette remarque était plutôt une façon détournée de vérifier s’il avait du temps à lui accorder ou non. Il en avait, bien sûr. Il se devait d’être disponible en tout temps pour ses élèves et il se doutait, en plus de cela, qu’une conversation avec Vivian serait forcément intéressante.


« Sur une note plus sérieuse, en fait... Vous vous rappelez, lors de notre conversation dans les escaliers, », fit Vivian avec, effectivement, plus de sérieux. Monsieur Anderson retrouva donc son impassibilité, supposant que, comme il l’avait songé, la vampire était venue pour discuter de certaines difficultés qu’elle vivait. Il déposa devant lui le stylo qu’il tenait, posa les coudes sur son bureau, entrelaça ses doigts et, professionnel, donna toute son attention à Vivian.

Elle déplaça légèrement du bout des doigts la pile de CD qu’elle avait posée sur le bureau devant elle, un peu plus tôt, et le regard du chef des Vampires capta le mouvement, mais il n’aurait assurément pas réussi à prédire ce que Vivian lui dit ensuite.

Elle était venue parler de musique ? Plus que cela, elle avait prit le temps de rassembler, pour lui, un échantillonnage de pièces dont ils pourraient débattre.

Hébété, monsieur Anderson regarda la vampire sans bouger, ne sachant comment réagir. Il avait effectivement souvenir d’avoir mentionné son inclinaison en faveur de musique sans paroles, mais ça n’avait été qu’un détail au milieu de la conversation beaucoup plus substantielle qu’ils avaient échangée, il y avait de cela plusieurs semaines maintenant. Qu’elle ait retenu cet élément, et décidé de l’utiliser pour... le remercier ? s’excuser ? C’était, sans aucun doute, inattendu.

Il observa Vivian prendre le premier CD de la pile et le retourner pour l’examiner. Elle étendit ensuite le bras dans sa direction et il fallu une fraction de seconde tout à fait perceptible à monsieur Anderson pour comprendre le geste et y réagir en conséquence. Il sépara ses mains et étira lui aussi le bras pour se saisir de la pochette que Vivian lui tendait.

Joachim Raff. Une petite flèche verte autoadhésive en papier pointait sur l’un des morceaux en particulier. Une écriture manuscrite élégante, qui devait être celle de Vivian, indiquait "À Influencer Tchaïkovski, peut-être ?".


« J’ai inscrit mes morceaux favoris à l’endos des pochettes. Je me suis dit que vous y trouverez peut-être quelque chose de nouveaux que vous apprécierez. », expliqua la vampire. Elle semblait contente, dans son élément.

« Oh. », répondit monsieur Anderson de façon plus ou moins articulée, loin de son éloquence habituelle.

Entendre sa propre voix lui permis de sortir quelque peu de sa stupeur et il arracha son regard du CD qu’il tenait pour lever les yeux vers Vivian.


« Je suis agréablement surpris. », précisa-t-il, jugeant que sa réaction (ou son absence de réaction, plutôt) avait peut-être été un peu rigide. Il ne voulait pas donner l’impression que l’attention de Vivian avait été maladroite. Bien au contraire, pour quelqu’un qui essayait de peut-être naviguer le complexe univers de l’ouverture aux autres, qu’elle ait eu ce genre de bienveillance était remarquable. D’ailleurs...

« Voyons voir ça. », décida-t-il.

Monsieur Anderson se leva, contourna son bureau, poussa de la main au passage sur l’écran de son ordinateur portable pour le rabattre, et se dirigea vers le fond de la pièce, où il gardait un vieux lecteur CD accompagné d’une paire de petites enceintes acoustiques. Il ne l’utilisait pas en journée, soucieux de respecter le droit de ses collègues au silence. Il avait toutefois un horaire généralement plus tardif qu’eux et, le soir, lorsqu’ils étaient partis et qu’il y pensait, il appréciait accompagner son travail d’un fond sonore.


« J’ai une mémoire assez médiocre en ce qui a trait aux noms des pièces et des compositeurs. », avoua-t-il, ce faisant.

Il maintint patiemment le bouton "ON" de l’appareil pendant deux secondes avant qu’il ne s’allume. Il semblait y avoir un problème de connexion électrique, quelque part, que monsieur Anderson n’avait jamais cherché à investiguer. Il avait juste appris à gérer les crises existentielles de son lecteur CD. Il avait découvert, par exemple, que pour changer de piste manuellement sur un disque, il fallait absolument le faire avant d’appuyer sur "PLAY" ou après avoir fait pause, car c’était impossible si la musique était lancée. Bref.


« Il me faudra les écouter pour savoir si je les connaissais. »

Il retira le CD de Joachim Raff de sa pochette et le glissa dans le lecteur CD. Il sélectionna la piste proposée par Vivian, appuya sur "PLAY", puis régla le volume (en tirant légèrement sur le gradateur parce que ça ne fonctionnait pas sinon) pour un son d’ambiance, pas trop fort, tandis que les premières notes discrètes se faisaient entendre.

« Ce que je ferai avec joie. », conclu-t-il, en revenant vers son bureau.

Il reprit place dans son fauteuil et rassembla les dossiers des Catiens devant lui, déjà divisés en trois piles : ceux qu’il avait terminé de réviser pour cette semaine (parmi lesquels se trouvait d’ailleurs celui de Vivian), ceux qu’il n’avait pas encore ouvert aujourd’hui (ce qu’il ferait peut-être le lendemain, même si c’était samedi... il n’y en avait que trois ou quatre), et ceux sur lesquels il lui faudrait revenir en début de semaine (tel que celui de Juliana). Il intercala les trois piles et les déposa par-dessus son agenda. Il y avait une quatrième pile de dossiers, contenant des documents autres, qu’il glissa par-dessus son ordinateur portable fermé, libérant l’espace devant lui.


« Combien d’entre eux avez vous rencontré ? », demanda-t-il à Vivian, en désignant la pile de CD.

Il se saisit distraitement du second CD de la pile. Ethel Smyth. Vivian avait indiqué "Femme compositrice et audacieuse pour l’époque. 1906 !". Malgré la façon d’être très conservatrice de Vivian, monsieur Anderson n’avait aucun mal à imaginer une fibre féministe chez la vampire.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyLun 18 Jan - 21:42

Monsieur Anderson sembla apprécié la blague de Vivian mais n’y répondit que part un léger sourire et un regard vers sa montre. Probablement qu’il avait quelque chose d’important à aller faire et qu’elle venait tout juste de le sortir de son travail ? Non, celui-ci se plaça en position d’écoute, les mains croisées devant lui.

À la vue des CDs, il sembla un peu hébété ce qui mit Vivian légèrement mal à l’aise.


« Oh »

Le visage de Vivian se crispa légèrement face au manque de réaction de son chef. Avait-elle sauté une étape ? Peut-être que ce genre d’attention n’était pas encourager entre les chefs et les membres de la CAT. Ses traits se détendirent lorsqu’Anderson leva les yeux vers elle et ce dit agréablement surpris.

Elle ne put s’empêcher de sourire en coin. « Je suis agréablement surpris. ». La tournure de phrase fit penser à un enseignant bien fière d’une bonne action d’une élève. Bien que leur relation n’en fût pas trop différente, en fait. Après tout, il était son chef et avait un rôle d’autorité, voire de mentorat lorsqu’il fallait parler des difficultés de Vivian avec ses relations avec autrui. Elle garda, cependant, cette réflexion pour elle.

Elle regarda Anderson un peu confuse lorsque celui-ci se leva de son bureau, CD en main, en direction de la petite enceinte dissimuler dans le fond de son bureau. Elle avait seulement lui remettre ses trouvailles et de continuer son chemin mais s’il tenait à ce qu’elle reste… Elle ne se ferait pas prier. Monsieur Anderson était définitivement le catien avec lequel elle avait les conversations les plus intéressantes depuis son arrivé à la base.

Son chef mentionna avoir une mémoire assez médiocre quant aux noms des pièces et des compositeurs avant de trancher qu’il devrait écouter les pistes avant d’affirmer s’ils les connaissaient ou non. Elle espérait bien, tout de même, le surprendre avec quelques nouveautés.




Il fit démarrer le CD, de premières notes se fit entendre. La similarité du style de Raff avec Tchaïkovski la surprenait toujours autant après toutes ces années. Le regard rivé sur Anderson, elle ne remarqua pas que son index de sa main droite dansait déjà sur le rythme des notes.


« Ce que je ferai avec joie. »

Vivian se réjouis à l’intérieur de la réussit de sa petite attention mais garda une expression sobre tandis que son chef revenait vers le bureau. Elle s’installa plus confortablement. Les jambes croisées au niveau des cheville et un coude appuyer élégamment sur le bras du fauteuil, tandis que Monsieur Anderson s’afférait à débarrasser de sur son bureau paperasse et appareillages électroniques pour libérer l’espace entre les deux vampires.

Elle admira l’enthousiasme de son chef lorsque celui-ci attrapa en le second CD et l’étudia du regard.


« Combien d’entre eux avez-vous rencontré ? »

La vampire regarda la tranche des CD empilés rapidement pour vérifier les noms de compositeurs, s’assurer qu’elle n’oubliait personne.

« Sur le lot ? Rencontré ? Peut-être 5 ou 6… Mais je les ai tous, sans exception, vue performer au moins une fois. Tant les plus vieux que les plus jeunes. Vers 1860, j’ai été marié à un membre du Cabinet du premier ministre de la Prussie. Je me suis retrouvé entraîner dans plusieurs évènements d’états et il y avait presque toujours, sur la planification, un concert avec un compositeur local important à chaque ville. »

Vivian se remémora ce fameux époux. Il avait un nom germanique, mais celui-ci lui échappait en ce moment. Il avait été un de ses derniers époux d’arrangements et il était probablement un des plus gentils qu’il avait eu d’ailleurs, même s’il n’y avait pas vraiment eu d’amour dans la relation. Il fut tué dans un élan de révolutions Prussien par accident. Un accident un peu fortuit car après près d’une dizaine d’année en sa compagnie, le mariage devait venir à terme avant que les membres de la haute société ne commencent à faire courir des rumeurs sur elle et son apparence toujours aussi jeune. Peu de temps après, elle était retournée en Angleterre ou le droit de propriété venait d’être accordé aux femmes.

« D’ailleurs, c’est ainsi que j’ai rencontré Dame Ethel Smyth, qui devint rapidement une bonne amie à moi. Nous étions membre du même club de suffragettes à Londres, avant que je ne quitte pour les États-Unis à l’aube de la première guerre mondiale. »

Elle s’arrêta un instant avant de poursuivre. Cela allait-il choquer Monsieur Anderson ? Il était vrai qu’elle n’avait pas la tête de profile d’une revendicatrice révolutionnaire ! Et pourtant, histoire oblige, elle en avait connu plusieurs !

« Les gens sembles toujours surpris lorsque je dis être féministe. Pourtant, si on s’attarde à mon histoire, on peut facilement s’imaginer comment après plus de mille ans de sociétés essentiellement patriarcales, durant lesquels j’ai dû être disons… créative pour obtenir un minimum d’indépendance peut encourage de tels inclinaisons. » se moqua-t-elle.

Ah merde, elle l’avait fait encore. Il lui posait des questions et elle déballait le tout, obnubilant la conversation complétement. Pourtant, elle avait convenu avec elle-même lors de sa dernière conversation avec lui qu’elle devrait faire un effort pour en apprendre plus sur lui. C’était tout de même un challenge pour elle. Elle avait l’habitude d’être un peu plus bavarde et ses chances avait été limités depuis son arrivé à la base. De plus, il y avait déjà un lien de confiance avec son chef, rendant le tout beaucoup plus facile.


« Alors », reprit-elle cherchant à changer la direction de la conversation « Raff, cela vous plait ou on passe au prochain ? »
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyMer 20 Jan - 22:13

Ce message est posté par Monsieur Anderson

La musique était de toute évidence un sujet qui mettait Vivian à l’aise. Non seulement elle parut physiquement se détendre, mais elle n’eut besoin d’aucune insistance de la part de son chef pour offrir une réponse franche et exhaustive à la question qu’il avait posée.

Après avoir quitté sa famille, monsieur Anderson avait vécu de peu, par choix. Il n’avait certainement pas eu les moyens d’assister à de nombreux concerts. En écoutant Vivian parler, il se demanda distraitement comment cela aurait pu être s’il avait plutôt choisi de demeurer dans les hautes sphères sociales, comme de son vivant et comme celles que la vampire avait occupées. Il n’y aurait pas été à l’aise, mais ce devait être une étrange sensation que celle d’avoir en mémoire de grands noms de l’Histoire pour les avoir réellement rencontrés, face à face.

Vivian marqua une pause après avoir mentionné son départ pour les États-Unis et monsieur Anderson haussa un sourcil interrogateur en croisant son regard. Croyait-elle qu’il allait la juger pour avoir fuit l’Europe alors qu’il en était encore temps ? Lui était resté et il ne blâmerait certainement jamais personne d’avoir été capable de l’éviter.

Il fut surpris lorsque c’est plutôt sur le féminisme que son élève enchaîna. Ce n’était pas un aveu qui l’étonnait, pour les raisons mentionnées par la vampire d’ailleurs, mais il supposa que ce devait effectivement peut-être être plus difficile à croire pour une personne ne connaissant Vivian que superficiellement.


« Alors. Raff, cela vous plait ou on passe au prochain ? »

« Être féministe me semble aller de paire avec l’idée d’être visionnaire. », commenta monsieur Anderson, d’un ton détaché, son attention sur le troisième CD de la pile.

Il laissa Vivian décider si elle voulait y voir de l’humour ou une vérité, une pique amicale ou un humble aveu. Considérant qu’il occupait le poste de chef des vampires, il aurait été déplacé qu’il se moque, même gentiment, de l’arrogance que la vampire avait déployée en salle de réveil, surtout qu’elle avait déjà signifié le regretter. Ce n’aurait pas été professionnel de tourner le couteau dans la plaie et il était toujours professionnel. Sa remarque étant neutre, rien n’obligeait donc à ce que Vivian en déduise une blague. Elle pouvait choisir de croire qu’il reconnaissait la valeur de la vision qu’elle avait prodiguée au cours des décennies. Elle avait réussi à faire cohabiter tout un groupe de vampires. Seul un hypocrite balaierait d’un revers de main ce succès ou chercherait à en diminuer l’importance.

Il n’attendit pas que Vivian analyse la remarque, enchaînant tout naturellement sur une réponse à la question posée en déposant le CD qu’il tenait sur le bureau et en se reculant un peu plus confortablement dans son fauteuil.


« Je crains que mon système de son ne rende pas justice à la grandeur du morceau, mais j’aime bien. », fit-il, la tête légèrement penchée sur le côté et son regard au loin tandis qu’il se concentrait sur la mélodie. Il faudrait qu’il songe à le réécouter, mais avec le lecteur CD de bien meilleure qualité qu’il avait dans sa chambre. Il ne devrait pas oublier de noter les suggestions de Vivian avant qu’elle ne parte, pour retourner les chercher à la bibliothèque lorsqu’elle en aurait fini.

« Bien que je sois curieux de parcourir le reste, peut-être pouvons nous laisser un peu plus de temps à monsieur Raff de nous émerveiller de son talent, pendant que vous me racontez comme se sont passées les dernières semaines. », proposa-t-il en retournant son attention vers son interlocutrice. « Si vous n’êtes pas autrement occupée. »

Il avait croisé Vivian à quelques reprises depuis leur discussion près du rez-de-chaussée de la base, mais ils n’avaient alors eu que des échanges brefs, cordiaux et plutôt superficiels. Monsieur Anderson était honnêtement intéressé à savoir si elle se sentait moins déconcertée. D’autant qu’elle n’avait, jusqu’alors, pas fait montre d’une intention d’accepter sa proposition de l’aider à se redécouvrir.

« Comment allez-vous, Vivian ? »
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptySam 23 Jan - 14:55

« Être féministe me semble aller de paire avec l’idée d’être visionnaire. »

Vivian sursauta et écarquilla les yeux à la pique de Monsieur Anderson et croisa les bras en cherchant le regard de son chef, occupé à étudier la pochette de l’album de Fritz Kreiser. Tien, elle avait sélectionné la pièce intitulé « Irlandaise », une pièce plutôt animée et loufoque qui aurait bien compléter la situation. Cependant, son air étonner se transforma rapidement en un léger sourire en coin. Eh bien, il avait de l’humour le chef. Elle apprécia, d’ailleurs, cette légère taquinerie en réponse aux siennes. Elle était bien Irlandaise après tout, n'étaient-ils pas réputés pour taquiner affectueusement ceux qu'ils aimaient bien ? Avoir un retour de ce genre était plutôt flateur.

Sa tentative de retourner la conversation sur Monsieur Anderson lui revint en pleine figure. Après avoir émis un commentaire sur la qualité (déplorable) de son système de son, il trancha qu’il aimait mieux continuer à explorer les créations de Raff et demanda à Vivian comment c’était dérouler les dernières semaines.

Elle apprécia qu’il lui demande si elle avait du temps. Bien sûr qu’elle avait du temps ! Elle avait tout le temps du monde ! Par ailleurs, il n’y avait pas grands choses à faire à la CAT les vendredis soir. Du moins, quand on avait un cercle d’ami plutôt restreint. En fait, si elle n’était pas en train déjà d’écouter de la musique en compagnie de Monsieur Anderson, c’était probablement ce qu’elle ferait dans sa chambre ; accompagner d’un bon livre de fiction, bien sûr. Elle soutenu le regard de son interlocuteur quelques instants. Et haussa des épaules doucement comme pour ajouter : « Pas vraiment ».


« Comment allez-vous, Vivian ? »

La vampire envoya sa tête vers l’arrière doucement comme pour réfléchir. Comment allait-elle ? Elle détestait répondre à ce genre de question. Elle avait toujours l’impression qu’il était poli de répondre que les choses allaient bien, même si ce n’était pas le cas. Personne n’aime être embêter avec les problèmes d’autrui. Pourtant, elle n’allait pas si mal. Peut-être pas « bien » non plus. Peu importe ce que cela voulait dire. Mais le ton de Monsieur Anderson était bienveillant. Par ailleurs, un peu plus tôt il s’était placé un peu plus confortablement dans son fauteuil ce qui brisa, peut-être l’illusion de formalités entre les deux vampires. Le laisser en plan avec une demi-réponse n’était pas une solution. Elle se risqua, en ramenant sa tête vers le bas, la penchant sur le côté pensivement.

« Bien, je suppose. Du moins, si vous voulez dire mieux que l’autre fois… Nettement mieux. »

« Par contre… », ajouta la vampire accrochant son regard à celui de son chef. « Ce que j’ai vraiment l’impression que vous me demandez est si j’ai réfléchi à notre conversation de l’autre fois. Et, la réponse est inévitablement oui. »

« J’essaye, peut-être, que d’être un peu plus ouverte à l’environnement que j’habite. Il semblerait que cela aide à me faire apparaître plus facile d’approche. Une fée, du genre masculin… Est-ce comme cela qu’il faut le prononcer ? Je ne suis jamais certaine… Enfin bref,  il avait des cheveux en locks m’a arrêté l’autre jour pour complimenter la robe que je portais »

Elle avait l’habitude de, plutôt, habituellement intimider les autres, mais le fae avait avancé courageussement vers elle. Elle avait marmonné un remerciement avant de se faire servir un petit « Pas de quoi ! » et puis il était parti, aussi rapidement qu’il été arriver…

« Et puis… » Reprit-elle après avoir marqué une légère pause. « Il y a eu l’arrivée de Julianna. La pauvre petite avait l’air apeuré après son réveille, et comme les autres vampires ne sont pas toujours très doux avec les récemment transformés, je l’ai pris un peu plus sous mon aile. J’ai moi-même eu des temps plutôt difficiles après sa ma transformation, je me suis sentit interpeller de lui venir en aide avant que Rose et Hazel n’ai le temps de faire de faire trop de dommages. » Elle grimaça en prononçant les noms de deux vampires qui s’était donné la mission particulière de l’embêter depuis leur première confrontation dans le salon des vampires.  

Sur un autre ordre d’idée, ce que Vivian avait remarquer dans les dernières semaines était que même si les approches avec les vampires un peu plus vieux étaient toujours aussi difficiles (probablement que sa relation aigre avec Rose et Hazel n’aidait pas dans ce département), les plus jeunes semblaient curieux de faire la rencontre la très vieille dame. Elle en avait été très surprise au début et puis, avait appris à répondre poliment aux questions qu’on lui posait au lieu de leur servir un long soupire, comme elle l’aurait il n’y a pas si longtemps.


« Nous ne pouvons pas vous laissez être le seul vampire avec de grands principes moraux. Vous risquerez de vous sentir bien seul à un moment ou un autre. » Taquina Vivian en servant à son chef un sourire en coin.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptySam 23 Jan - 20:18

Ce message est posté par Monsieur Anderson

Vivian prit un moment pour réfléchir avant de répondre et monsieur Anderson attendit patiemment, se concentrant pendant ce temps sur la symphonie numéro 3 de Raff sans essayer de déduire quelle devrait être la réponse de la vampire, basé sur les informations qu’il avait déjà. Son rôle l’obligeait à savoir et à interpréter, mais, ce soir, il préférait s’en remettre au jugement de Vivian.

La musique culmina, puis reprit pour ce qui était probablement la deuxième partie de la composition.

Éventuellement, Vivian articula une réponse pondérée, cherchant apparemment à cerner un double sens dans la question. Monsieur Anderson n’avait pas tenté d’en glisser un, mais il soutint le regard de la vampire en restant impassible et ne corrigea pas sa réflexion. Ce qu’elle voyait dans cette interrogation banale était, en soi, intéressant : ainsi donc, leur conversation précédente l’avait durablement touchée.

La vampire relata ensuite deux événements spécifiques pour illustrer comment leur dernière rencontre avait, semblait-il, influencé sa vie à la CAT. Elle commença par parler d’un fae avec des dreadlocks et monsieur Anderson songea évidemment à Séraphin. À sa connaissance, il n’y avait pas tellement de Catiens autres que lui qui correspondaient à cette description, aussi succincte fut-elle. Il se demanda si l’Afro-américain se souviendrait de cet échange avec Vivian, ou si ça avait été un moment trop fugace.

Vivian parla ensuite de Juliana et, par réflexe, le regard de monsieur Anderson passa sur la pile de dossiers à côté de lui. Peut-être devait-il essayer de la croiser dès demain, au lieu d’attendre le début de la semaine... Et peut-être devait-il aussi, encore, avoir une conversation avec Rose et Hazel. Une tâche déplaisante qui, les fois précédentes, avait presque tenu de la simple perte de temps.

Le chef des vampires releva les yeux vers Vivian en conservant une expression neutre, soucieux de ne pas laisser paraître l’agacement que causait chez lui les implications du récit de son élève. Même si, à en juger par la grimace qu’elle avait faite, Vivian ne paraissait pas apprécier Rose et Hazel, monsieur Anderson, lui, se devait d’offrir la même considération à tous ses élèves. Incluant ceux qui n’avaient aucun respect pour lui.


« Nous ne pouvons pas vous laissez être le seul vampire avec de grands principes moraux. Vous risquerez de vous sentir bien seul à un moment ou un autre. », termina Vivian sur le ton de la plaisanterie.

« De grands principes moraux. », répéta monsieur Anderson, amusé.

Il ne s’attarda pas sur la seconde phrase. S’il s’était agit d’une question à laquelle il lui avait fallu répondre honnêtement, il aurait eu à admettre que, parfois, ce ne relevait pas simplement du risque. Certains jours, ses appartements lui paraissait trop silencieux et la CAT trop petite. Mais ce n’était pas ce à quoi la blague de Vivian voulait mener.

Il envisagea une répartie dans le même registre que la vampire. Il aurait pu lui faire remarquer qu’elle devrait éviter de le flatter, parce que ça heurtait son humilité. Ou bien il aurait pu s’étonner d’avoir vraisemblablement réussi à impressionner une vampire de plus de mille ans son ainée. Au final, il musela cependant ce penchant humoristique et s’obligea à plus de sérieux. Car la relation entre Vivian et lui, bien qu’amiable, ne pouvait être amicale.

Avec tout de même un léger sourire, monsieur Anderson se saisit du CD d’Ethel Smyth, se leva et se dirigea vers son système de son.


« Lors de notre première rencontre, je vous ai dit que si l'encadrement d'autrui était l'un de vos intérêts, la CAT vous offrirait un atmosphère propice pour vous accomplir. Éventuellement. », dit-il en rangeant le disque de Joachim Raff dans sa pochette.

« La plupart de ceux qui veulent aider choisissent de le faire dans le cadre militaire de notre organisation, mais rien ne l’oblige. Tout comme rien ne vous force à décider d’un futur maintenant, ou dans quelque délais que ce soit, d’ailleurs. », continua-t-il en glissant dans l’appareil le second disque proposé par Vivian. Il démarra la musique et revint vers son bureau.

« Je continue de penser que la CAT s’enrichira de vos compétences et de votre expérience, peu importe comment vous les exprimerez. Et je réitère que vous avez tout le temps dont vous avez besoin pour déterminer ce qui vous convient. », poursuivit-t-il en se rasseyant.

« Mais merci, pour Juliana. », conclu-t-il avec une douce sincérité alors que l’air somptueux composé par Ethel Smyth s’élevait maintenant dans le bureau.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyDim 24 Jan - 20:50


Elle suivit du regard son chef lorsque celui-ci se leva de son fauteuil, album en main, satisfaite d’avoir réussi a amusé son interlocuteur. Elle regarda l’album de Fritz Kreiser, le regard perdu du compositeur donnait l’impression qu’il la regardait droit dans les yeux, elle retourna la pochette avec une expression de dédain.

Anderson réitéra ce qu’il lui avait déjà présenté dans la salle de réveille et Vivian fit claquer sa langue, incertaine. Oui, elle avait toujours été prône à avoir des rôles plus dirigeants depuis les derniers centenaires mais, autant qu’elle détesterait l’admettre, il était plutôt plaisant, pour une fois, de ne pas avoir trop de responsabilité. Peut-être un jour, ou éventuellement comme Anderson l’avait présenté, mais pas de tout de suite. Ni bientôt probablement… Elle était encore en train de s’habitué au fonctionnement de la CAT après tout.




La musique de son amie Dame Ethel emplis la pièce. Le morceau était audacieux, surtout pour une dame de l’époque. Elle avait été écrite, originalement, pour une pièce de théâtre. On pouvait donc y entendre assez facilement le même genre de composition que dans la musique de trame sonore pour les grands films hollywoodiens. Et quand Vivian parlait des grand films Hollywoodiens, elle parlait, bien sûr, de l’âge d’or du cinéma.


« Je continue de penser que la CAT s’enrichira de vos compétences et de votre expérience (…) »

La vampire fronçât les sourcils. Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? Elle n’avait pas de compétences ou d’expériences particulières.  Bien sûr, elle y voyait une forme de flatterie mais elle n’aimait pas qu’on assume tel chose quant à elle. De son point de vue, elle n’avait que survécu, probablement par chance. Ou, en apprenant à lire les humains. Lorsqu’elle sentait qu’un peu trop de doutes planaient à son sujet, elle s’éclipsait. C’était aussi simple que cela. Du moins, dès qu’elle eut la chance de le faire discrètement…

« Mais merci, pour Juliana. »

Elle n’attendit même pas que Anderson aille repris place dans son siège que Vivian se leva doucement, un peu mal à l’aise, omettant complètement les remerciements de son chef quant à ses agissements avec Julianna. Elle avança tranquillement en direction d’une petite bibliothèque qu’elle repéra rapidement du regard dans le coin du bureau. Elle passa une main distraite sur la tranche des livres, tentant d’articuler une réponse adéquate.

« Non, le militaire ce n’est pas pour moi. Je ne comprends toujours pas tout l’élan de la violence que lorsque je passe devant les cours de Léanne… J’imagine qu’il est important, au moins, de savoir se défendre… Mais ça ne me rejoint pas du tout. » Conclu-t-elle son attention toujours rivée sur la bibliothèque.

« Pour ce qui est de mes compétences et mon expérience… Vous voulez dire, comment être toujours en vie après autant d’année ? » Soufflât-elle amusée l’index appuyé contre la tranche d’un livre.

Elle se retourna doucement, et appuya son dos contre la bibliothèque, les bras croiser sur sa poitrine, la tête légèrement pencher vers l’avant.

« Je ne veux pas vous décevoir Monsieur Anderson, mais il n’y a pas de méthode à ma survie. J’ai seulement fait ce que j’ai dû faire pour survivre. Par ailleurs, tout ce que j’ai appris, je l’ai appris de Rhian. Et ce n’est pas une forme d’enseignement très éthique. »

Elle remonta la tête et offrit à son chef un petit sourir navré. Rhian c’était comporté de façons bien cruelles envers elle dans les premiers centenaires. À cette époque, elle était bien naïve et sa connaissance du monde extérieur était plutôt limiter au folklore de sa région. Elle ignorait même l’existence des vampires avant sa rencontre avec l’ancien moine. Voilà pourquoi, entre autres, elle avait décidé de dédier la plus grande partie de sa vie, après le décès de Rhian, à consommer le plus d’information possible. De vouer ses temps libres à la lecture, aux tuteurs, aux nouvelles connaissances… Le plus elle en savait, le moins elle était à risque de se retrouver si vulnérable.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyDim 24 Jan - 23:28

Ce message est posté par Monsieur Anderson

« Pour ce qui est de mes compétences et mon expérience… Vous voulez dire, comment être toujours en vie après autant d’années ? », fit Vivian après avoir critiqué le système militarisé de la CAT.

Le ton était léger, mais monsieur Anderson eut néanmoins l’impression qu’il y avait plus dans cette remarque qu’une simple blague. La vampire s’était levée et éloignée, lui tournant le dos. Puis, lorsqu’elle se retourna, elle croisa les bras et baissa les yeux. Elle semblait sur la défensive et le chef des vampires supposa qu’elle était, au mieux, déstabilisée, mais peut-être plus que ça. Désabusée ? Le changement d’attitude de Vivian était soudain et curieux.


« Je ne veux pas vous décevoir Monsieur Anderson, mais il n’y a pas de méthode à ma survie. J’ai seulement fait ce que j’ai dû faire pour survivre. Par ailleurs, tout ce que j’ai appris, je l’ai appris de Rhian. Et ce n’est pas une forme d’enseignement très éthique. »

Un sourire triste se dessina sur les lèvres de Vivian. Monsieur Anderson n’y répondit pas, prenant le temps de peser ses paroles et ses gestes avant de réagir. Il s’obligea à demeurer détendu, à ne pas s’avancer sur son siège pour se pencher sur les nombreuses questions que soulevaient les dires de son élève. Il avait le sentiment que ce n’était pas à un psychologue que Vivian était venue parler et qu’elle s’offenserait si c’était l’attitude qu’il choisissait soudainement d’adopter. Mais même s’il pouvait feindre une certaine nonchalance, il ne pouvait pas négligemment ignorer les implications du discours qu’elle tenait.

« Vous avez des diplômes en droit, en médecine et en ingénierie. Vous savez percevoir du Tchaïkovski dans ce qui n’est, pour moi, qu’une agréable harmonie. Vous êtes capable de vous construire une opinion et de la défendre, par exemple sur la place des femmes dans la société. », lista-t-il.

« La moralité débattable de vos actions passées n’est pas ce qui définie l’entièreté de votre personne. Survivre n’est pas ce qui définie l’entièreté de nos existences. Le monde a besoin d’historiens, d’érudits, de bâtisseurs, d’artistes, de critiques... Les individus– »

Monsieur Anderson marqua une pause, songeant qu’il s’était peut-être un peu emporté. Même si son ton était demeuré calme et son attitude décontractée, et qu’il était donc possible que Vivian ne détecte pas toute l’importance personnelle qui teintait son discours, il savait qu’il était généralement plus productif de questionner plutôt que de chercher à convaincre. D’autant que Vivian était présentement dans une étape de sa vie où elle cherchait à potentiellement se redéfinir. Il n’était pas satisfait de son approche.

« Ah. Pardonnez cet effet secondaire de mes trop grands principes moraux. », s’excusa-t-il, souhaitant que la légèreté de ce commentaire désamorce tout hypothétique heurt que son argumentaire aurait pu provoquer chez son interlocutrice.

« Croyez-vous sincèrement que votre vie en est une de survie ? », demanda-t-il, aimablement curieux, en mettant de côté ce que la CAT ou le monde pouvait obtenir de Vivian Green. Elle ne devait rien à personne, après tout.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyLun 25 Jan - 21:25

La vampire eut un léger haussement de sourcils a la mention de ses actions passés ce qui la mena à réfléchir, pour la toute première fois, si les actions de Rhian envers elle avait peut-être encouragé ses habitudes nocives ayant suivi. Avait-elle agi en suivant l’exemple de son prédécesseur, par instinct ou par pure désire de faire souffrir quelques-uns à son tour ? La dernière supposition était pénible à envisager mais envisageable tout de même.

Ou peut-être que cela aurait-il pu être plus plausible avant son arrivé à la CAT ? Il était évident que la détresse de Julianna avait éveiller en elle un sentiment qu’elle n’avait pas ressenti depuis bien longtemps. Était-elle en train de changer pour le… mieux ? Des changements dans sa personalités était à prévoir, surtout qu’il était bien évident pour elle depuis sa dernière conversation avec Anderson qu’elle avait besoin de se redéfinir.


« Ah. Pardonnez cet effet secondaire de mes trop grands principes moraux. »

Vivian ne put retenir un léger un sourire plus convivial au retour de la blague d’Anderson. Elle apprécia cette petite pause. Pas quel désapprouvait l’intervention de son chef, bien au contraire, elle était bien flattée par le tout, cependant sa tête bourdonnait. Mais elle ne put se refreindre de se demander si la CAT avait des attentes particulières envers elle.

« Croyez-vous sincèrement que votre vie en est une de survie ? »

Croisant les mains dans son dos, la vampire fixa le plafond pensivement quelques instants. Le ton de son chef était aimable et doux. Elle avait joint la base, tout d’abord, par mesure de protection. Parce que c’était ce que Ben aurait voulue pour elle. Pour... survivre. Mais l’attaque de la W.E.F. chez elle n’avait été qu’un évènement isolé. Un accro dans les dernières années de sa très longue histoire. Elle retourna son attention vers son chef. Elle haussa les épaules. Son chef avait le tour de lui poser de ces questions parfois… Mais la discussion qui s’en suivait en valait toujours la chandelle.

« À un moment donné cela fut le cas. » Débuta-t-elle avant de marquer une seconde courte pause. « Maintenant… Non, je ne crois pas. Justement, comme vous l’avez mentionné, j’ai pu en profiter assez pleinement, du moins dans les deux derniers centenaires. Cela ne rime pas, du moins à mon avis, avec une vie de survie. »  

Vivian avança doucement vers le bureau et Monsieur Anderson. Elle posa ses mains sur le dos du fauteuil et accrocha son regard à celui de son chef.

« Encore là, peut-être faudrait-il redéfinir ce qu’est survivre ? De par leur mode vie, les vampires ne sont-ils pas condamnés à devoir trouver un habille moyen de survivre ? Mais après tout, il serait facilement de concéder que toutes les espèces, même les humains, ne cherche qu’un moyen de survivre. C’est ce qu’on fait avec le temps donné qui change la donne… »

Elle offrit à son interlocuteur une expression sympathique, elle s’était surprise dans sa propre conclusion. Elle s’imaginait assez facilement qu’il tirait probablement de sa transformation plus ou moins la même finalité. N’avait-il pas mentionné lors de leur dernière conversation qu’il était resté près du monde commun, contrairement à plusieurs autres de leur espèce ? Bien sûr, la transformation avait des implications bien difficile. Nul n’a envie de voir tous ceux qui nous s’ont près s’éteindre et le deuil était, à chaque fois, une chose bien pénible à vivre. Si les humains vivaient entre 2 à 3 deuil difficile dans leur vie, il en était bien plus nombreux pour les vampires. Just en s’arrêtant à ce fait, il y avait une dénomination de survie exacerbé chez ceux de sa race.  

Vivian repris place dans le fauteuil et puis posa les coudes sur le bureau, les mains croisées sous le menton.


« Vous savez, lors de ma transformation, nous n’avions que peu d’information sur ce que nous étions, ce qui a nécessairement compliqué tout le processus… » déclara Vivian d’une petite voix. Parlé de sa transformation lui était toujours pénible après toute ces années, qui l'eut crut. « Comment cela s’est-il passé pour vous ? Vous semblez avoir toutes, sinon beaucoup, de réponses. Je vous imagine mal pris au dépourvue. Mais si cela fut le cas pour moi... J'imagine que cela peut l'être pour tout le monde. »

Elle avait bien remarqué lors de leur dernière conversation que son chef était bien peu prône à parler de lui-même. Elle se lança tout de même, curieuse d’avoir une perspective différente sur le sujet. Après tout, s’il espérait qu’un jour elle puisse participer plus activement à l’encadrement de nouveaux venues, de connaitre des expériences plus variées serait surement un atout indéniable.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyMer 27 Jan - 22:57

Ce message est posté par Monsieur Anderson

Vivian considéra la question avant d’y répondre et monsieur Anderson ne la brusqua pas. La musique d’Ethel Smyth était certainement trop grandiloquente pour les propos lourds de la conversation actuelle entre Vivian et lui, mais il ne voyait pas lequel des CD sur le bureau ferait un meilleur choix.

Le chef des vampires s’avança de nouveau dans son fauteuil et posa les coudes sur son bureau. Distraitement, il se saisit d’un CD pour voir quel commentaire Vivian y avait écrit. Il s’en désintéressa toutefois aussitôt que la vampire reprit la parole, déposant la pochette en relevant le regard vers elle pour entendre le fruit de ses réflexions.

Il était rassurant de l’entendre confirmer que, non, elle n’avait effectivement pas juste cumulé les années pour le simple fait de cumuler des années. Tout comme il était rassurant qu’elle ne demeure pas en retrait, près de la bibliothèque.

Il s’amusa de l’entendre se questionner à voix haute, puis se répondre la seconde suivante, et il sourit tranquillement sans rien dire. Il était d’accord. Survivre était la première étape, mais il était préférable de ne pas s’y cantonner.


« Vous savez, lors de ma transformation, nous n’avions que peu d’information sur ce que nous étions, ce qui a nécessairement compliqué tout le processus… », avoua-t-elle après s’être réinstallée devant lui.

Comme les fois précédentes où elle avait adressé le sujet de son passé lointain, sa voix était moins assurée qu’à l’ordinaire, encourageant monsieur Anderson à ne pas trop creuser dans cette direction, malgré la curiosité qu’il pouvait avoir à essayer d’imaginer le monde, un millénaire plus tôt. Et une Vivian probablement complètement différente.


« Comment cela s’est-il passé pour vous ? Vous semblez avoir toutes, sinon beaucoup, de réponses. Je vous imagine mal pris au dépourvu. Mais si cela fut le cas pour moi... J'imagine que cela peut l'être pour tout le monde. »

Il sourit tranquillement à nouveau, un peu tristement, et baissa le regard. Pensivement, il se saisit du stylo qui trainait encore sur le bureau et, à l’aide son index, le fit tenir à la vertical sur le plan de travail. Vivian était-elle honnêtement curieuse ou juste particulièrement désireuse de rediriger la conversation ailleurs ?

« La réalité de l’existence des vampires est peu connue des humains. », commença-t-il, en levant les yeux. « Elle ne l’était pratiquement pas à votre époque, je suppose, mais les choses n’ont pas énormément évoluées à ce sujet au cours des siècles, comme vous le savez sans doute. Le concept a été un peu popularisé à partir du 18e siècle grâce à la fiction... ce qui n’est peut-être pas tellement plus aidant que rien du tout. Mais bref, difficile de ne pas être pris un minimum au dépourvu lorsqu’une légende s’avère ne pas en être une. Vous avez raison de présumer que chaque vampire vit nécessairement une période d’adaptation, au début. »

Il laissa le stylo retomber et croisa les bras, toujours appuyés sur son bureau.

« Au risque de me rapprocher de cette qualité d’être omniscient que vous me prêter et que je me sens dans l’obligation de démentir comme étant une exagération, je dois admettre... Effectivement, j’ai eu plus de chances que la plupart. Pour moi, ce n’était pas une légende. Je connaissais les vrais vampires. »

Il avait été déstabilisé, projeté dans une situation qu’il n’avait ni souhaitée ni prévue. Il avait dû apprivoiser les capacités différentes de son corps, sans parler de ses nouveaux besoins. Néanmoins, ce n’était rien qu’il ne savait pas, en théorie. La rudesse de son adaptation relevait plus de la difficulté d’acceptation que de l’incompréhension. Il avait du mal à imaginer la difficulté que ça avait pu être pour Vivian, de devenir une chose dont elle n’avait possiblement même jamais entendu parler. Il lui semblait important de mettre de l’avant le fait qu’il avait conscience d’avoir eu une transition "facile", en comparaison.

Car se comparer à autrui était un réflexe. C’était humain. Les gens avaient tendance à ne pas accorder de crédit à quelqu’un n’ayant pas vécu la même expérience qu’eux, arguant que cette personne était alors dans l’incapacité de comprendre de quoi il était question. Une proposition un peu défaillante, sachant que deux personnes placées dans une situation identique peuvent en ressortir avec un apprentissage entièrement différent. À passé égal, tous les individus ne sont pas semblables. Cette quête de parité de la part des gens qu’il voulait aider était néanmoins un sentiment avec lequel monsieur Anderson devait composer. Il s’était à de nombreuses reprises heurté à de l’hostilité, au cours des décennies, parce qu’il était le reflet "d’un homme qui ne peut pas comprendre". Il ne cachait pas sciemment son passé aux vampires de la CAT, mais il était suffisamment lucide pour avoir conscience de l’avantage que présentait le fait de ne pas répondre à des questions qui n’étaient pas posées.

Avait-il baissé dans l’estime de Vivian, pour avoir vécu sa transformation de façon moins abrupte qu’elle ? Peut-être... Il préférait, malgré tout, être honnête.


« J’étais arrogant, colérique et entêté », avoua-t-il, le regard dans le vague, avec un sourire amusé à ce souvenir, parce qu’il était tout à fait conscient que ce n’était pas l’image qu’il projetait, presque 300 ans plus tard. « et être transformé, quoique quand même déstabilisant parce qu’il y a une différence entre savoir et vivre, a surtout été plus insultant qu’autre chose. »

Il marqua une pause, son expression redevenant sérieuse et son attention se focalisant sur son interlocutrice, et hésita une seconde avant d’ajouter :

« Je n’ai pas été accompagné par le vampire qui m’a transformé, mais j’ai eu le soutien de ma famille. »

Il hésitait à parler de famille, sachant, suite à leur précédente conversation, qu’il s’agissait pour Vivian d’un sujet sensible. Expliquer qu'il avait pu vivre parmi les siens malgré la transformation lui paraissait de mauvais goût. Cependant, prétendre le contraire aurait été malhonnête. Simplement le mentionner sans entrer dans les détails était le meilleur compromis qu’il lui semblait possible de faire.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyDim 7 Fév - 18:03

Anderson sembla répondre à l’invitation indirect de Vivian à parler de lui-même. Tant elle essayait de dériver la conversation vers d’autres sujets, tant il lui était toujours intéressant d’en apprendre plus sur son homologue. Ils avaient eu tout deux des expériences de vies bien différentes pourtant ils étaient à la même place au même moment. Il devait surement y avoir quelque chose de poétique là-dedans.

Son chef pris une expression un peu plus sombre avant d’apprêter son attention à un stylo qu’il tentait de faire tenir debout sur le plan de travail. Tien, la scène lui rappelait un film qu’elle avait vue il y a de cela… peut-être 25 ans ? Les années 90 avait été une décennie bien fournie de différents films, romans et feuilleton télévisuelle dans lesquels était mis de l’avant vampire et sorciers. Vivian les avait presque tous vue au moins une fois, curieuse d’en apprendre davantage sur l’opinion publique quant aux différentes créatures. Un en particulier, ce n’était pas un très bon filme pourtant, c’était vue propulser au rang de film culte; The Craft. Celui-ci avait été prisé pour son aspect très réel, sa plausibilité… Oh, si les humains savaient ! La scène mettait en vedette une jeune adolescente nouvellement arrivé dans un nouvel établissement et elle s’amusait à tenir tout droit sur son pupitre un crayon qu’elle faisait tournoyer sur lui-même, jusqu’à temps qu’une autre adolescente ne la repère. Vivian regarda le stylo distraitement, comme si Anderson allait réussir son coup éventuellement même si cela était quasiment physique impossible, les vampires n’avaient pas ce genre de pouvoir après tout, c’était réservé aux sorciers ce genre de tour de passe-passe…

La vampire releva son regard vers son chef lorsque celui-ci pris la parole, réaffirmant le peu de connaissance qu’avait l’humanité sur l’existence des vampires, et ce, malgré les ouvrages de fiction publiés au cours des derniers siècle. Par ailleurs, elle avait passé un de ses savons à Bram Stocker après la publication de Dracula, une bien belle histoire mais débordante de mensonge influencé de folklore de mauvais goût. Il n’avait jamais voulu rééditer son roman… Tant pis.

Vivian anticipait le prochain morceau à venir, elle profita donc pour réorganiser les albums. Elle adorait « Irlandaise », non pas seulement pour son appellation lui rappelant bien ses origines dont elle était très fière mais pour sa musicalité plutôt enjouée. Cependant, le morceau n’était peut-être pas bien adapté à la situation. Elle replaça la pochette à la base de la pile, redécouvrant avec plaisir que la prochaine pièce à suivre était d’Alexandra Stréliski, sa compositrice coup de cœur des dernières années.


« Effectivement, j’ai eu plus de chances que la plupart. Pour moi, ce n’était pas une légende. Je connaissais les vrais vampires. »

Vivian releva la tête légèrement et la pencha sur le côté légèrement, curieuse. Comme Anderson venait tout juste de le mentionner, les vrais vampires étaient bien peu connus du regard public. Elle fronçât les sourcils, il y avait quelque chose que son chef ne disait pas sur sa personne, c’était bien évident. Mais qu’avait-il pu être dans sa vie humaine ? Il y avait deux types d’humain qui connaissait les vampires, surtout à l’époque d’Anderson et à part des autres créatures magiques; les sympathisants et les chasseurs. Néanmoins, elle continua d’écouter passivement son chef parler malgré les innombrables questions qui se bousculaient dans sa tête.

L’expression du vampire se desserra et elle répondit au sourire amusée de son interlocuteur par un haussement de sourcils lorsqu’il mentionna avoir été arrogant et colérique. Depuis les quelques mois qu’elle avait été à la CAT elle n’avait jamais vue Anderson être même fâché. Il avait fait preuve d’un calme et d’une passivité remarquable à la bibliothèque. De plus, il y avait dans ce commentaire une piste supplémentaire quant aux origines de son chef. Il avoua en passant que sa transformation lui avait parue insultant… Donc il ne devait pas être un sympathisant, ceux-ci étaient habituellement plutôt insistant dans leurs demandes à vouloir être transformer.

Elle se recula abruptement dans son fauteuil et agrippa les bras de ceux-ci fermement, quelque peu choquer par la réalisation qui lui apparue. Anderson avait-il été un chasseur ? Son chef la regarda d’un air sérieux avant d’ajouter qu’il n’avait pas été accompagné par le vampire qui l’avait transformé mais bien sa famille… Cet ajout ne fit que la confondre davantage. Les familles pratiquant la chasse auraient, habituellement, n’eut aucun problème à éliminer un des leurs s’il avait été transformer…


Vivian s’avança à nouveau, coude appuyer sur le bureau, les mains jointes ensemble devant sa bouche. Elle resta silencieuse quelques instants, essayant de replacer ensemble chacun des petits morceaux d’information qu’elle avait obtenue sur Anderson en plus de ce qu’il venait de présenter. Elle releva sa bouche au-dessus de ses doigts entrelacés avant de reprendre la parole. Elle aurait aimé avoir une conclusion plus claire a énoncé mais elle s’élança tout de même.

« Lors de notre conversation dans les escaliers… » débuta-t-elle espérant qu’Anderson ne s’offense pas trop à l’analyse qu’elle s’apprêtait à lui offrir. « … Vous avez affirmé avoir reçu une éducation de votre mère. Ceci est plutôt rare, surtout si on considère le peu d’éducation qu’on octroyait aux femmes à l’époque. »

Elle croisa ses bras sur sa poitrine avant de poursuivre : « Vous avez mentionner connaître les vrais vampires mais avoir été insulté par la transformation, ce qui me mène à conclure que nécessairement que quelques-uns des membres de votre familles, ou peut-être même vous-même ont participer à la chasse aux vampires… Pourtant, vous avez reçu le support de votre famille après ladite transformation alors qu’habituellement, dans une famille de chasseur bien encrée, vous n’auriez eu aucune difficulté à vous sacrifiez pour la cause… Mais vous êtes toujours bien là… »

Elle observa Anderson sérieusement essayant de lire sur son visage une certaine affirmation ou un déni de ce qu’elle avançait. Mais tant qu’à être rendue aussi loin, elle continua.

« Ceci me mène à imaginer que votre famille n’est probablement pas humaine, du moins, pas entièrement… Vous venez d’une famille avec une position dans la société, donc pas d’elfes ou de fées dans votre ligné… Ce qui me laisse croire que le fameux pouvoir de persuasion de votre père était bien plus qu’un grand élan de charisme. »

Vivian n’osa pas avancer directement ce qu’elle croyait avoir deviner, peut-être de peur de froisser son chef si sa déduction s’avérait fausse. Mais le tout lui semblait plutôt évident maintenant, Anderson était, ou du moins, venait d’une famille de sorciers !

« Je me trompe ? », termina Vivian de mi-voix.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyDim 7 Fév - 23:17

Ce message est posté par Monsieur Anderson

« Lors de notre conversation dans les escaliers... Vous avez affirmé avoir reçu une éducation de votre mère. Ceci est plutôt rare, surtout si on considère le peu d’éducation qu’on octroyait aux femmes à l’époque. », commença prudemment Vivian.

Monsieur Anderson confirma l’information d’un signe de tête, se demandant à quelle conclusion elle allait en venir. Il avait perçu l’éclat de réalisation qui avait teinté l’expression de la vampire tandis qu’il parlait. Mais qu’avait-elle réussi à déduire ?

Vivian ne poursuivit cependant pas tout de suite sur le sujet de la famille et souleva plutôt le thème de la chasse aux vampires. Monsieur Anderson l’écouta développer son raisonnement avec un intérêt discret. Elle le dévisagea avec sérieux et il soutint son regard en affichant la même expression. Il n’avait pas l’impression qu’elle le jugeait (Car qu’y avait-il à juger ? Elle aussi avait tué.), mais plutôt qu’elle était à la simple recherche d’une confirmation de son hypothèse. Il ne la lui donna pas tout de suite, attendant de voir jusqu’où elle pouvait pousser son analyse.


« Ceci me mène à imaginer que votre famille n’est probablement pas humaine, du moins, pas entièrement... », poursuivit-elle.

Le chef des vampires laissa un demi-sourire satisfait s’étirer sur ses lèvres. Il écouta la suite silencieusement content de la voir assembler les indices qu’il avait glissés au travers de leurs différents échanges.


« Je me trompe ? »

« Non. », confirma monsieur Anderson en souriant toujours doucement.

« Je pense que vous sous-estimez, ou minimisez, vos talents d’analyste. », ajouta-t-il ensuite. Vivian et lui n’avaient peut-être pas les mêmes champs d’expertise, mais la vampire avait le potentiel nécessaire pour un jour lui tenir tête sur son terrain. Il en était certain.

Ce dont il était moins sûr, c’était du tournant à donner à la conversation actuelle. Vivian avait dit être curieuse par rapport au passé de son chef parce qu’elle y voyait une nuance atypique. Voulait-elle en connaître davantage ? Devait-il revenir sur l’insinuation qu’elle avait faite en lien avec la chasse aux vampires ? Monsieur Anderson n’avait pas l’habitude de parler de lui. De surcroît, il n’était pas convaincu que ce soit une bonne idée, professionnellement parlant.


« De façon générale, il ne me paraît pas nécessaire de parler de moi. », choisit-il donc d’expliquer après quelques instants. « Mon travail en est un d’aide, de construction et de maintien de relations unilatérales pour le bien de ceux que j’accompagne. »

Il décroisa les bras, s’adossa dans son fauteuil et observa la vampire assise en face de lui.

« Certaines personnes ne me font pas confiance, naturellement. Prouver le mérite de mon passé n’est pas ce qui changera cette opinion ou, s’il s’agit d’un argument justificatif suffisant, ce sera le plus souvent pour les mauvaises raisons. L’esprit d’une personne se construit bien au-delà d’un ensemble d’épreuves surmontées. En général, la méfiance est moins intéressée par la vérité que par l’obtention d’une confirmation. Et je ne joue pas à ce jeu là. »

Il avait gagné la confiance de Vivian justement en suivant ce principe. Il était resté en second plan et n’avait pas essayé de prouver quoique ce soit. Il s’était contenté d’être honnête.

« Mes élèves posent des questions précises, sans s’intéresser au contexte. Ou bien ils n’en posent pas. Dans tous les cas, leur intérêt est d’abord égoïste, parce que c’est ainsi que cela doit être. Ils ont besoin de mon expérience, pas de mon amitié. Et c’est ce que j’offre de bonne volonté. »

Jusqu’à ce que Vivian le trouve dans son bureau, apportant avec elle de la musique et la suggestion d’une conversation apparemment dénuée d’autres intérêts que la seule satisfaction d’échanger avec quelqu’un d’autre. C’était une situation inaccoutumée.

« Comme je l’ai déjà dit, je suis perplexe devant votre curiosité, parce que je ne suis normalement pas un réel objet d’intérêt. Plutôt un moyen pour arriver à une fin. », reprit le chef des vampires, factuellement.

Le regard de monsieur Anderson passa sur la pile de CD et il songea distraitement qu’il lui faudrait probablement passer au prochain s’il voulait tous les entendre. Et que les faits montraient aussi que Vivian n’était pas présente en tant que son élève.


« Vous me pardonnerez donc, je l’espère, de mon manque d’ouverture, a priori. »

Car il était prêt à essayer, à tout le moins.

« Il était du devoir de ma mère de nous enseigner, car les sorciers ne peuvent apprendre certaines choses que sous le mentorat d’autres sorciers. », expliqua monsieur Anderson. Quant à ce qui était de la chasse...

« Avez-vous déjà eu affaire à des chasseurs de vampires ? », demanda-t-il, dans ce qui avait peut-être l’air d’être un effort pour rediriger la conversation, mais qui n’était, en fait, motivé que par la curiosité.

Son frère, Hugh, avait été un chasseur solitaire de vampires, au départ. Monsieur Anderson n’avait jamais envisagé qu’une famille entière puisse se dédier à ce genre de vie. Il n’avait d’ailleurs jamais rencontré d’autres chasseurs. L’idée était plausible, évidemment, mais il la trouvait tout de même intrigante.

En parallèle, il se demandait vaguement si Hugh avait pu, un jour, entendre parler de Vivian.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyMar 9 Fév - 20:19

Vivian ne put retenir un léger sourire de satisfaction lorsqu’Anderson confirma ses hypothèses. Mais cette information lui donnait une idée nouvelle sur les valeurs de son chef quant à la CAT et sa position actuel. L’unité entre les différentes races avait nécessairement été au cœur même de sa vie et de son expérience avec le monde des créatures magique. Cela expliquait aussi l’insulte qu’il avait ressenti au moment de sa transformation. De ce qu’elle avait compris dans ses cours à la CAT, lorsqu’un sorcier se trouvait transformer en vampire il perdait tous ses pouvoirs et habiletés relevant de sa race. Au mieux, lorsqu’un humain se voyait transformer on lui conférait des nouvelles habiletés lors de sa renaissance, un sorcier avait nécessairement bien plus à perdre.

La vampire offrit à Anderson un petit hochement de tête, en guise de remerciement, lorsque celui-ci complimenta ses talents d’analystes. Elle avait, pourtant, l’impression que son chef lui avait donner des pistes d’informations bien sélectionnés pour arriver à une telle déduction et non pas qu’elle avait analyser à tort et à travers l’attitude et la vie de de celui-ci pour émettre ses hypothèses, comme il l’avait fait avec elle à la bibliothèque.


« Comme je l’ai déjà dit, je suis perplexe devant votre curiosité, parce que je ne suis normalement pas un réel objet d’intérêt. Plutôt un moyen pour arriver à une fin. »

Vivian ne put s’empêcher de trouver cet ajout immensément triste. Elle resta cependant de marbre au risque qu’une telle réaction aurait pu paraître comme de la pitié, ce qui n’était pas du tout le cas! Elle aimait beaucoup le ton posé de son chef, le lien de confiance qu’il avait réussi à créer avec elle et son talent pour les relations d’aide. Plus elle en apprenait sur lui, plus elle le trouvait particulièrement intéressant. Quel gâchis que plusieurs ne semble négliger tout ce qu’il pouvait apporter ou partager. Pourtant, elle le comprenait. Plusieurs des vampires qu’elle avait côtoyé dans le passé, surtout lorsqu’elle c’était mise à avoir une influence et un pouvoir important, lui avait donné cette même impression qu’elle n’était qu’un pion pour s’établir entre les autres de leur espèce.

Elle offrit à Anderson un sourire sympathique lorsque celui-ci lui exposa son manque d’ouverture à priori. Qu’est-ce qui était à pardonner ? Bien sûr, elle avait été légèrement désappointée à chaque fois qu’il semblait retourner la conversation vers elle mais, encore cette fois, elle comprenait très bien sa position. D’ailleurs, elle aurait surement fait la même chose dans une situation similaire.

Il était néanmoins rafraichissant de l’entendre parler de lui et de son passé. Sa mère avait donc été son mentor pendant le file de ses apprentissages. Vivian avait, aussi, tout appris de sa mère mais pour tout autres raisons. Comment cuisiner, entretenir la maisonnée, les histoires et les chansons… Sans dialecte écrit, ce genre d’école de maison était nécessaire à la survie. Sa mère avait été d’une patience sans borne avec elle, Vianna n’étant pas née avec des talents domestiques particuliers. Elle se demandait bien comment cela pouvait s’exposer dans une famille de sorcier.


« Avez-vous déjà eu affaire à des chasseurs de vampires ? »

« Non » tranchât-elle sans même hésiter. « Les chasseurs de vampires sont devenue particulièrement plus prédominant alors que j’eut déjà convenu qu’il me fallait voyager et disparaitre sans trace assez rapidement pour éviter d’élever tout soupçons. J’ai cependant eu vent de plusieurs fanatiques dont il m’avait été conseiller de me méfier. L’Europe de l’Est était particulièrement un terrain dangereux. »

« Si quelques-uns ont pu m’approcher, je dois avouer qu’ils faisaient un travail remarquable car je ne me suis jamais senti en danger. » ajouta la vampire avec un sourire amusée.

Alors qu’une pièce de musique terminait, Vivian attrapa l’album blanc sur laquelle figurait un astronaute dessiné en violet sur la pile de CD et se leva en direction de la petite enceinte dans le fond du bureau d’Anderson. Elle observa l’appareille un instant avant d’appuyer sur le bouton « Stop ».

Son chef, même après avoir affirmé ses hypothèses plus tôt, n’avait pas confirmer sa position quant à son rôle plausible en tant que chausseur de vampire.


« Ainsi, si je peux vous poser une question précise bien intéresser au contexte. Et je vous assure que cette question est seulement issue de ma pure curiosité… En étiez-vous un ? »

Son ton était plutôt doux. Elle s’imagina rapidement que répondre à celle-ci, particulièrement si elle était dans l’affirmative, pourrait avoir des conséquences néfastes sur son chef si l’information venait à circuler hors des quatre murs du bureau. Les autres vampires pourraient en être vexer et ceux-ci était déjà assez difficile à contrôler…

Vivian était de ses personnes particulièrement douer avec les secrets, ou même s’ils ne l’étaient pas, avait la perspicacité de déduire les informations sensibles des autres. Elle avait une confiance immuable envers Anderson mais avait-il autant confiance envers elle ? Elle espérait que son ouverture de plus tôt allait perdurer.

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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyMer 10 Fév - 23:09

Ce message est posté par Monsieur Anderson

Le concept d’individus fanatiques dans leur désir d’éradiquer les vampires était quelque peu curieux à l’esprit de monsieur Anderson, en dehors de la WEF, qui en comptait forcément dans ses rangs. Qu’il y ait eu, dans l’Histoire, plus que quelques cas isolés d’hommes et de femmes prêts à activement dédier leur vie à la chasse aux vampires (ce qu’il avait cru) était concevable, en y pensant, sachant que ça avait été le cas contre les sorciers. La chose n’avait toutefois pas atteint les mêmes proportions. Était-ce parce que le danger que représentait un vampire était plus grand que celui que constituait la majorité des sorciers, rendant cet affrontement plus secret, moins attrayant et moins fructueux ? Peut-être que peu d’aspirants chasseurs vivaient longtemps... Si tel était le cas, il n’était pas étonnant que les rares personnes possédant un talent suffisant se voient attribuer le caractère de “fanatiques”.

Il était également possible qu’une confusion existe entre les deux races, sorciers et vampires, augmentant la visibilité de l’une au profit de l’autre. Monsieur Anderson avait été un sorcier, pas un humain sans magie, et il avait donc toujours connu la différence. Cependant, d’un point de vue extérieur, il n’était probablement pas difficile de confondre les races magiques entre elles. Conséquemment, les chasseurs de vampires, et uniquement de vampires, étaient peut-être effectivement peu communs, comme il le pensait, mais ça n’empêchait pas des chasseurs de sorciers, moins rares, d’accepter des contrats contre des vampires. Il était biaisé et avait accordé plus d’attention aux menaces envers les sorciers qu’envers les vampires, mais une telle adaptabilité avait de quoi inquiéter. Vivian référait peut-être aussi à ces individus.

Les jeunes vampires inexpérimentés étaient à risque d’être tués et ils étaient aussi la principale menace contre l’humanité, du fait de leur manque de contrôle. Cela justifiait peut-être la nécessité de leur offrir une opposition et il n’était pas impossible que ce soit par la main de réels chasseurs que bon nombre d’eux périssaient. En contrepartie, réalistement, les vieux vampires n’avaient pas grand chose à craindre, étant certainement presque impossible à repérer (leur âge en témoignant). Monsieur Anderson ne fut pas surpris que Vivian déclare ne s’être jamais sentie menacée. Hugh avait eu de son côté des atouts que les humains normaux n’ont pas. Il était probablement plus redoutable que plusieurs chasseurs. Néanmoins, il n’avait l’expérience que d’une seule vie.


« Ainsi, si je peux vous poser une question précise bien intéressée au contexte. Et je vous assure que cette question est seulement issue de ma pure curiosité… En étiez-vous un ? », demanda Vivian.

La formulation de la question, qui faisait écho à ses paroles précédentes, amusa monsieur Anderson. Le tenant de l’interrogation, moins. En définitive, il réagit peu, pinçant juste les lèvres en observant Vivian tenter de changer le disque dans son lecteur CD, se demandant si l’appareil obéirait à la vampire.

S’il avait été un chasseur ? La réponse n’était d’aucun intérêt pour un élève. Sauf que Vivian ne voulait apparemment pas de cette dynamique, présentement. Ce n’était qu’une conversation comme une autre.


« Je n’y ai jamais vu une vocation. », commença-t-il par répondre, dans un demi-aveu. Monsieur Anderson n’avait pas de scrupules à formuler des réponses incomplètes pour des questions peu claires. La demande de Vivian était toutefois, comme elle le soulignait elle-même, précise. Éventuellement, il se devait d’être honnête et il n’éviterait pas le sujet. Mais est-ce que “oui” suffisait ? Était-ce vrai ?

Ses motivations n’avaient pas été particulièrement nobles. Il avait rejoint son frère parce qu’il avait eu besoin d’une façon d’exprimer l’injustice que lui faisait vivre la mort de leurs parents. Il avait voulu se venger. Il n’avait pas aspiré à la vie de chasseur, outre cela.

Le chef des vampires passa ses doigts sur ses lèvres distraitement, en réfléchissant, le regard et l’esprit ailleurs.


« J’ai connu un seul chasseur. Je ne suis pas certain que je correspondais à la définition de qui il était. », continua-t-il de raisonner, à voix haute, en croisant les bras.

À croire qu’il faisait montre d’un côté atypique dans tout ce qu’il faisait dans sa vie ? Hugh et lui avaient été bien différents et Hugh avait assurément été un chasseur de vampires. Néanmoins, en étant réaliste, tous les chasseurs de vampires n’étaient pas forcément comme son frère.


« Quoiqu’avec un échantillon aussi maigre, peut-être suis-je mauvais juge. », précisa-t-il d’ailleurs, en reportant son attention sur Vivian. « Hugh, le chasseur en question, n’était probablement pas un spécimen représentatif de la “profession”. »

Le fait de glisser le nom de son frère avait été volontaire. Hugh qui n’était pas représentatif, qui n’était pas juste un humain. Peut-être qu’il ne susciterait aucun souvenir chez Vivian, mais le vampire avait envie de vérifier.

« Si la question est “Ai-je tué des vampires ?”, la réponse est “Oui”. », compléta monsieur Anderson. S’il suffisait de ça pour mériter le titre de chasseur, alors l’appellation s’appliquait. Il n’était pas certain de s’être un jour défini ainsi, mais Hugh l’avait certainement fait pour lui. Son frère avait été très enthousiaste à l’idée de partager son expérience avec son aîné.

« Est-ce un problème ? », relança-t-il, poliment, sans laisser paraître s’il regrettait ou pas ses actions.

Tel qu’il l’avait précédemment expliqué, monsieur Anderson n’accordait pas tellement de crédit au jugement que les gens pouvaient faire de son passé. Il n’était pas l’homme qu’il avait été 300 ans plus tôt et il n’était possiblement pas l’homme qu’il serait dans trois siècles. Si quelqu’un voulait critiquer la vie qu’il avait eue, jadis, libre à cette personne de le faire, mais c’était un exercice somme toute futile qui n’effacerait pas ledit passé.

Évidemment, nul doute que si cette information venait à circuler à la CAT, les opposants à l’élection de monsieur Anderson en tant que chef de race y trouveraient un argument de plus. Ils n’avaient cependant pas besoin de ça pour déjà s’être construit une opinion défavorable et tenace. Ce ne serait qu’un désagrément de plus.

Le chef des vampires était plus intéressé par l’opinion de Vivian spécifiquement. Il n’avait pas l’impression qu’elle s’indignerait, sauf qu’il pouvait se tromper. Elle plaçait ses intérêts avant ceux des autres. Peut-être s’était-elle en plus construit la présomption que les vampires en général étaient supérieurs aux autres races et qu’il était plus acceptable de tuer un humain qu’un vampire.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyJeu 11 Fév - 15:09

Le chef des vampires répondit d’abord à sa question par une demi-réponse. Vivian arqua un sourcil perplexe sans s’offusquer. Elle commençait à être habituer à ce genre de répartie venant d’Anderson, bien qu’elle eût demander une question vraisemblablement fermée. Mais elle espérait bien qu’il continuerait ses efforts d’ouverture. Vivian resta debout, près de la radio, les bras croisés prête à écouter passivement les prochaines explications d’Anderson.

Le regard du vampire sembla divaguer vers des souvenirs lointains lorsqu’il mentionna n’avoir connue qu’un seul chasseur et qu’il n’était pas certain de correspondre avec, peut-être, les stéréotypes découlant de l’exercice peu commune d’une telle position. Pourtant, les stéréotypes, peu importe fut-ils, n’étaient justement que des stéréotypes.  

Vivian avait eu vent de toute différente sorte de chasseurs. Des plus pauvre comme des plus riches. Elle était plus surprise de s’imaginer un sorcier chasseur de vampire que tout autre chose. Elle avait un des plus grands respects envers toutes autres créatures magiques. Par ailleurs, elle était dans l’impression que chacune des différentes races n’essayait pas d’être particulièrement hostile envers les autres.


Anderson mentionna le nom de « Hugh ». Elle leva les yeux vers le plafond quelques instants à la recherche d’indice dans son passé. Hugh Anderson elle présumait… Mais rien ne lui vint en tête. Toujours est-il que, peut-être que ce fameux Hugh qui était, encore là une présomption, un sorcier l’avait probablement laissé tranquille s’il eut à apprendre de l’aide que Vivian leur avait apporté lors des grandes années de persécutions. Elle faisait partie de leurs alliés jusqu’à preuve du contraire. Ça aurait été une drôle de finalité. Quoiqu’elle ne semblât pas se rappeler avoir rencontrer des Anderson avant son chef et que certains vampires sans scrupule auraient pu attaquer des sorciers volontairement entachant le lien de confiance qu’elle avait essayé de construire et de maintenir. Même après avoir aidé plusieurs familles à se relocaliser en Écosse vers la fin de la décennie 1580, elle leur rendait visite fréquemment avant de s’exiler en Amérique.

Elle apprécia la confiance que lui accordait son chef lorsqu’il lui avoua avoir tuer des vampires. La réponse n’était pas exactement précise. Il n’avait pas spécifié le comment ni le pourquoi. Il semblait vouloir absolument faire une distinction entre lui et Hugh. Avait-il un problème avec l’appellation de chasseur de vampire ? Peut-être maintenant, en tant que vampire. Mais avait-il ressentit le besoin d’établir cette même distinction entre lui-même et ce rôle il y a de cela toutes ces années ? C’était fort possible. Il lui avait mentionner avoir été colérique et arrogant suite à sa transformation. Les gens changeaient, Vivian avait changer énormément. Elle avait été d’abord une jeune femme très douce et à la limite de naïveté avant de se transformer en une toute autre personne avec une soif de vengeance sans limite. Elle était maintenant plutôt complaisante, plus calme qu’elle ne l’eut été autrefois.

« Est-ce un problème ? » demanda Anderson d’un ton posé.

Vivian écarquilla les yeux dans un élan de surprise. Elle ne voyait pas en quoi elle avait à se prononcer sur la question. Son opinion pouvait-il avoir quelque impact sur Anderson ? De par son expression, il semblait déjà avoir fait la paix avec cet épisode de sa vie humaine. De plus, elle avait, elle aussi, tuer un de leur espèce. C’était son secret bien garder. Elle n’osait pas imaginer à quel point sa situation aurait été plus complexe si celui-ci avait été découvert. Elle était, un peu, peut-être dans le même bateau qu’Anderson. Bien que d’avoir tué un de leur race versus peut-être quelques-uns, et probablement pour des raisons bien différentes devait peser dans la balance du jugement des autres vampires. Dans tous les cas, si Vivian venait qu’à admettre son geste à son chef, elle se sentait assez en confiance que celui-ci serait taire cette intime information. Mais le sujet lui était très personnel. Peut-être une autre fois, une autre conversation.

« Évidement que non. » débuta Vivian, « Nous avons tous dans notre passé des choses dont nous sommes peut-être particulièrement moins fières, je suis bien placé pour attester à de tels sentiments. Encore là, j’assume nécessairement qu’il s’agit d’un épisode dont vous tirez peu de gloire. Même si ce n’était pas le cas, j’ose estimez que vous aviez vos raisons à l’époque ; ce qui se traduit par votre position actuelle. »

« Sinon, » ajoute-t-elle amusé « Vous êtes un bien fin stratège ayant sacrifier son humanité pour pouvoir nous détruire de l’intérieur plusieurs décennies plus tard mais j’en doute. »

Vivian retourna son attention vers le lecteur CD. Elle réussit à ouvrir le clapet lui permettant de changer les disques ; replacent en cours de route celui d’Ethel Smythe dans sa pochette et y glissa celui de Stréliski. La chanson qu’elle avait choisie était la première de l’album il ne fallait donc qu’appuyer sur « play ». Le lecteur s’obstina, cependant, à ne pas abdiquer aux intentions de la vampire. Celle-ci fronça les sourcils et essaya encore, et encore. Elle émit un soupire et murmura d’un ton plein de reproche : « Galar an bháis ort ! » (Maladie de la mort sur toi !) et appuya encore sur le bouton. Les premières notes de musiques se firent entendre. Vivian se retourna, satisfaite. Elle n’était pas née hier, elle était bien consciente que la technologie ne répondait pas instinctivement aux affronts mais une insulte bien placée semblait fonctionner à tout coup.


La chanson était plutôt courte mais l’album au complet était un véritable petit bijou. Vivian n’avait donc aucun problème à le laisser jouer au complet. Elle retourna vers le bureau et se réinstalla dans le fauteuil. Elle observa Anderson quelques instants avant de se risquer à une nouvelle question. Elle n’avait pas la moindre envie de lui faire passer un interrogatoire mais la vampire était, à la base, particulièrement curieuse. L’ouverture d’Anderson ne faisait qu’attiser cette curiosité. Elle avait pourtant bien remarqué une hésitation plus tôt à lui répondre s’il avait bien pratiqué le rôle de chasseur. Il lui avait cependant laisser entendre qu’il ferait un effort.

Vivian posa ses coudes sur la table, perdue dans ses pensées, utilisant ses mains comme d’un accotoir pour son joli minois. Elle se risqua donc :
« De ce que j'ai compris, mais peut-être que je fais des liens où il n'y en a pas, Hugh faisait partie de votre famille non ? Était-il votre père, votre frère ? Un oncle peut-être ? »
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyVen 12 Fév - 20:39

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« Évidement que non. »

Évidemment ? Vivian présuma que monsieur Anderson n’était pas fier de son passé, ce qui n’était essentiellement pas faux. Néanmoins, il n’en avait pas non plus honte. Il avait simplement accepté les faits. Les décisions qu’il prenait s’orientaient différemment, aujourd’hui, mais il n’avait pas eu le même recul, jadis. Il ne pouvait raisonnablement pas s’en vouloir d’avoir été jeune.

« Sinon, vous êtes un bien fin stratège ayant sacrifié son humanité pour pouvoir nous détruire de l’intérieur plusieurs décennies plus tard, mais j’en doute. », conclut la vampire.

La remarque fit sourire monsieur Anderson, tant c’était une idée ridicule. À quel point aurait-il fallu qu’il soit bon acteur pour réussir ce tour de force ?

Tel qu’anticipé, Vivian n’apprivoisa pas instantanément le lecteur CD du chef des vampires. Il se demanda s’il devait intervenir et avait amorcé un mouvement pour se lever lorsque Vivian marmonna quelque chose et que la musique débuta. Il s’agissait d’un air de piano, bien plus discret que les deux précédentes propositions de la vampire.

Monsieur Anderson se réinstalla donc dans son fauteuil et sa main trouva machinalement le stylo qui traînait encore sur le plan de travail. Il le glissa mollement entre ses doigts en observant Vivian revenir vers le bureau. Elle avait l’air songeuse et il haussa un sourcil interrogatif, attendant patiemment qu’elle partage ses pensées.


« De ce que j'ai compris, mais peut-être que je fais des liens où il n'y en a pas, Hugh faisait partie de votre famille non ? Était-il votre père, votre frère ? Un oncle peut-être ? », tenta-t-elle éventuellement.

« Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? », demanda monsieur Anderson en retour, un peu surpris. S’il avait laissé sous-entendre un lien familial entre Hugh et lui, cela avait été involontaire. Il n’y avait toutefois pas vraiment de raison de prétendre le contraire...

« Hugh Anderson était mon petit frère. », confirma-t-il quelques instants plus tard, sans chercher à masquer le ton affectueux de sa voix à cette déclaration.

« Je n’ai jamais su avec certitude s’il chassait parce qu’il y voyait une cause en laquelle il croyait ou si c’était simplement parce qu’il en était capable, pour le défi que ça représentait. Je vous ai dit que j’étais arrogant, mais mon frère... mon frère avait une personnalité à laquelle il fallait s’habituer, disons. »

Monsieur Anderson sourit de plus belle en se remémorant comment Hugh pouvait être téméraire et éhonté. Il n’était pas tellement étonnant qu’il n’ait vu aucun attrait à la vie dans la haute société, à laquelle appartenait sa famille.

Le chef des vampires avait un nombre impressionnant d’anecdotes à propos de son frère et lui qu’il lui aurait fait plaisir de partager. Il se força cependant à la retenue et, secouant doucement la tête avant de redevenir sérieux, resta au plus près du sujet de la conversation actuelle.


« Il n’a pas eu même une seconde d’hésitation, suivant ma transformation. J’étais son frère, avec ou sans les crocs. Je lui suis énormément redevable. », précisa-t-il simplement, malgré qu’il soit difficile de rendre justice à tous les efforts d’Hugh en une simple phrase.

Au final, le changement de dynamique avait tout de même brisé la relation entre son frère et lui, mais le vampire ne le blâmait pas. Il était tout autant en tort que son cadet, sinon même davantage. Par ailleurs, les deux frères s’étaient quittés en bons termes, la toute dernière fois. L’ultime souvenir que monsieur Anderson avait d’Hugh en était un heureux.

Monsieur Anderson désigna le lecteur CD d’un mouvement de tête.


« Jusqu’ici, entre les trois, celle-ci est ma préférée. », nota-t-il. Il ne relança pas la conversation, outre ce commentaire, acceptant d’en laisser la gouverne à Vivian. Qu’elle ait elle-même quelque chose à partager ou qu’elle préfère satisfaire sa curiosité, il suivrait le tournant que la vampire préférait donner à leur discussion.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptySam 13 Fév - 17:53

« Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? »

Vivian répondit par un léger haussement des épaules. C’était, probablement, plus relatif du hasard que tout autre chose. Ou encore, elle avait émis une hypothèse à partir des informations éparses qu’elle avait sur Anderson.

Elle écouta son chef parler de son frère, tout sourire. Elle ne put s’empêcher de remarquer qu’il avait un sourire bien plaisant et qu’il s’agissait d’une des premières fois où il lui offrait plus qu’un demi-sourire.


« mon frère avait une personnalité à laquelle il fallait s’habituer, disons. »

La remarque fit rire la vampire qui avait déjà entendue des propos similaire tenues à son sujet. Par ailleurs, il était important de remarquer que la Vivian avec qui Anderson conversait en ce moment même n’était pas la même Vivian que la plupart des autres catiens connaissait desquels elle se méfiait toujours. À l’exception de Julianna, bien sûr. Son aise et son confort avec son chef faisait ressortir ce qu’il y avait de plus agréable en elle.

« Jusqu’ici, entre les trois, celle-ci est ma préférée. »

Oh, alors Anderson aimait les mélodies un peu plus simples, peut-être moins ostentatoire. Elle aurait dû s’en douter. D’une façon ou d’une autre, il était vrai que ce genre de musique collait beaucoup plus avec la personnalité d’Anderson que les arrangements lourds de plusieurs instruments à vents et à corde.

Vivian pencha sa tête sur le côté et réorganisa quelques albums alors qu’elle repris parole : « Je me demande bien comment mes sœurs auraient réagis à la nouvelle si j’avais eu la chance de leur dire. J’imagine que Talulla n’y aurais vue aucune différence une fois le choc initial passé, nous étions très proche l’une de l’autre. Quoique comme mentionner plus tôt, l’existence des vampires nous était absolument inconnue. Mais Elva… » réfléchis Vivian à voix haute.

Vivian avait été le genre de fillette à l’imagination débordante, plus préoccupé à s’inventer des histoires fantastiques plutôt que de s’affairer aux tâches de la maisonnée. Elle parlait avec le vent, dansait avec les vagues et collectionnait les jolis cailloux. Elle aimait particulièrement les histoires et était d’une curiosité sans borne ce qui agaçait son aîné. Elva, de son côté, était méthodique et pragmatique et seulement une chose lui importait ; la vie de famille.


Satisfaite de son nouvel arrangent musical la vampire releva la tête, les bras appuyés sur les bras du fauteuil, elle redirigea toute son attention vers Anderson, optant d’offrir à son chef, un petit morceau supplémentaire sur sa vie humaine.

« J’avais un frère jumeau; Vasil. Malheureusement celui-ci est mort subitement d’une infection à l’âge de 3 ans comme il était fréquent à l’époque. Elva a toujours dit qu’il était mort à cause de moi et n’a jamais eu de sentiments tendres envers ma personne par la suite. » expliqua Vivian d’un ton posé.

« Elle aurait surement été la première chasseuse de vampire si elle devait avoir été mise au courant de ma transformation. », finit-elle en riant. Elle n’en avait jamais voulue à sa sœur. Les deux fillettes avaient, simplement, des personnalités incompatibles qui perdurèrent dans l’âge adulte.

« Vous me semblez plein d’affection lorsque vous parlez de votre frère. Je dois avouer que c’est extrêmement touchant. Mais le seul problème que je vois avec notre conversation en ce moment… »

Vivian pris un air sournois avant de continuer : « …Est que j’ai su le prénom de votre frère avant même de connaître le vôtre. Surtout que vous connaissez mes deux prénoms les plus fréquemment utilisés, bien qu’ils veulent dire essentiellement la même chose. »

Tout le monde connaissait Monsieur Anderson sous ce même dénominatif. Peut-être avait-il décidé de le taire pour éviter toute impropriété ? De tout façon, avec tout le respect qu’il imposait, même si son prénom venait à se faire savoir qui oserait vraiment l’utiliser ?

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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptySam 13 Fév - 22:19

Ce message est posté par Monsieur Anderson

Apparemment, le commentaire de monsieur Anderson servit d’incitatif à la vampire pour revoir l’ordre dans lequel ils allaient écouter les CD restant. Ou bien il s’agissait d’une façon comme une autre d’occuper ses mains tandis qu’elle reprenait la parole sur un sujet personnel. Comme le chef des vampires le faisait lui-même plus ou moins volontairement avec son stylo. Même si Vivian s’était ouverte à lui précédemment, c’était vraisemblablement une activité qu’elle maîtrisait mal. Un sentiment que monsieur Anderson comprenait et partageait.

Il fut intrigué d’entendre parler de la famille de Vivian. Le sujet semblait heureusement plus facile que celui des enfants. La vampire en parlait avec un certain détachement. Était-ce l’oeuvre du temps ?


« Elva a toujours dit qu’il était mort à cause de moi et n’a jamais eu de sentiments tendres envers ma personne par la suite. », mentionna-t-elle, attristant le chef des vampires.

L’accusation ne semblait pas (ou plus) peser sur Vivian, qui eut même un petit rire en affirmant ensuite que sa soeur aurait été capable de la tuer à cause de ce qu’elle était devenue. Monsieur Anderson aimait à croire que la majorité des gens étaient sous-estimés, qu’ils pouvaient faire le bon choix quand la chance leur en était donnée. Bien qu’il soit tout à fait conscient que toutes les histoires ne finissent pas bien, il était un idéaliste. Et donc, peut-être naïvement, il espérait que Vivian exagérait ou qu’Elva aurait été en mesure d’agréablement surprendre sa soeur. Il ne partagea cependant pas cette pensée à voix haute. Vivian ne cultivait apparemment aucune rancoeur à ce sujet et il n’y avait donc probablement rien à gagner à en discuter plus en détails.


« Vous me semblez plein d’affection lorsque vous parlez de votre frère. Je dois avouer que c’est extrêmement touchant. Mais le seul problème que je vois avec notre conversation en ce moment… », poursuivit la vampire, changeant légèrement l’orientation de la discussion.

Si le début de la remarque amusa monsieur Anderson (d’autant qu’il imaginait comment Hugh aurait roulé des yeux devant ce sentimentalisme), la fin le surpris. Un problème ?


« …Est que j’ai su le prénom de votre frère avant même de connaître le vôtre. Surtout que vous connaissez mes deux prénoms les plus fréquemment utilisés, bien qu’ils veulent dire essentiellement la même chose. », termina Vivian avec un air taquin.

Monsieur Anderson rigola doucement. Bien joué. Reprenant son expression plus mesurée l’instant suivant, c’est sans effacer un léger sourire amusé qu’il dévisagea Vivian un moment avant de répondre.


« Je n’utilise réellement que mon nom de famille. », confia-t-il. « Je sais que mes collègues font différemment et c’est leur droit. Il n’y a pas de règles à ce sujet. Je suis peut-être vieux jeu ? »

Le chef des vampires considéra la question une seconde, le stylo roulant distraitement entre les doigts de sa main droite.

« Même avant d’être chef, il me semble que tout le monde m’appelait Anderson. Ils ne mettaient juste pas de “monsieur” devant. », continua-t-il, songeur.

Quelques Catiens refusaient encore de le faire, mais le chef des vampires n’avait pas non plus essayé de l’imposer, laissant la chose se mettre en place d’elle-même. Et puis il y avait Séraphin, l’exception qui ne se gênait pas pour utiliser son prénom. C’était simplement la façon d’être de l’Afro-américain, avec qui ses discussions n’étaient de toute façon pas nécessairement professionnelles, et monsieur Anderson s’en amusait plus qu’autre chose. Peu de gens osaient cette familiarité avec lui, ce qui était bien sûr la façon souhaitable dont les choses devaient être.

Monsieur Anderson déposa le stylo à plat sur le bureau.


« Charles Anderson. », renseigna-t-il en fixant son regard dans celui de son interlocutrice. Il lui tendit une main à serrer et ajouta, bon joueur : « Pardonnez mon manque de manières. J’aurais pu me présenter proprement. »
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyDim 14 Fév - 13:52



Vivian souri, satisfaite, lorsque son chef ria à sa blague. Tient, il n’avait jamais véritablement rigolé en sa présence au pare avant. Ses efforts avaient porté fruits. Après plusieurs taquineries, qu’elle jugea bien placer, elle lui avait décocher un sourire et maintenant quelques rires. C sentait-il plus à l’aise avec elle qu’au début de leur conversation ? Il dévisagea la vampire, un air amusé, auquel elle répondit en centrant son regard dans celui d’Anderson.

Il lui confia utiliser seulement que son nom de famille, ce qui n’était pas particulièrement une surprise en soi. La coutume avait été tel pendant plusieurs centenaires, les prénoms ne reprenant que leur importance il y a de cela quelques décennies. Encore là, l’utilisation des prénoms était généralement réservée à une certaine familiarité.

« Je suis peut-être vieux jeu ? »

« J’ai le malheur de vous annoncer que ce sentiment s’exacerbe avec les années. », glissa Vivian d’un ton blagueur. Malgré tous ses efforts, et il facilement envisageable de considéré la vampire comme moderniste de par ses opinions sociopolitiques, quelques vieilles habitudes subsistait toujours.

« Même avant d’être chef, il me semble que tout le monde m’appelait Anderson. Ils ne mettaient juste pas de “monsieur” devant. »

Il n’y avait pas grand surprises dans cet ajout non plus. Anderson devait avoir le double de l’âge Vivian lors de sa transformation. Il se retrouvait donc, probablement plus facile à se faire adresser plus proprement qu’elle. Bien qu’il était toujours flatteur de se faire appeler « Mademoiselle », le nombre de fois qu’elle avait été marier devait assurément lui voir garantir une appelation comme « Madame »

« Charles Anderson. » dit-il en rivant son regard dans celui de Vivian, elle le soutint en retour. Anderson lui tendit une main que la vampire serra doucement, s'avancant sur son siège pour n pas avoir à s'étirer trop le bras, un peu surprise par le geste de son chef. Elle n’avait plus top l’habitude des contacts physique, bien que ce n’était pas la première fois, son interlocuteur l’avait aidé à se relever après son embarrassante chute à la bibliothèque.

Le touché d’un autre vampire avait quelque chose de particulier. Là où on devrait habituellement rencontrer un peu de chaleur, on n’y retrouvait qu’une impression glacée. Cependant, ceci avait un avantage indéniable, au lieu d’être confronter à la chaleur n’exacerbant que l’impression de froideur émanant des vampires, il y avait une certaine familiarité.

« Ravis de faire proprement votre connaissance, Charles. », dit Vivian d’un ton polie avant de se défaire tout aussi délicatement de la façon dont elle l’avait prise la poignée de main.

« Vous savez, vous pouvez m’appeler par mon vrai prénom ; Vianna. » ajoute-t-elle comme pour faciliter l’aveux du prénom d'Anderson.« Vivian est seulement la version modernisée, une reconstruction phonétique du prénom le plus ironique pour un vampire, « Vivante » (Alive, c’est plus jolie en anglais). »

« Vous et votre frère semblez avoir échapper la tendance de nommer les enfants par des mots de grandes vertus. À mon époque, chaque prénom était pensé pour faire soit référence à une aspiration, ou avait un raisonnement particulier qui lié l’enfant à son prénom »

« Par exemple, mon prénom vient du fait que ma mère était agréablement surprise de mettre à terme 2 jumeaux en santé. Quant à mes sœurs, on parle plutôt d’aspiration Elva étant la traduction directe pour Noble et Talulla Dame d’Abondance. » informa Vivian.

Elle avait, elle-même, suivit la même logique en nommant ses propres enfants comme la tradition le voulait. Elle eut un sourire triste qu’elle dissimula en penchant sa tête vers l’avant doucement, elle remonta celle-ci aussi tôt. Elle convoita quelques instants mentionner leurs propres prénoms anecdotiques à Charles mais se repris aussi tôt, freinant son élan d’ouverture au passage, comme si elle s’était prise à trop parler.

Elles ne les avaient mentionnées que quelques fois à Ben et ce plusieurs années après leur rencontre. Était-il juste qu’elle en parle aussi rapidement à Anderson ? Bien sûr, il était inutile de comparer les deux hommes. Avec Ben ça avait été le coup de foudre, elle avait donc été plus centrer sur la séduction qu’autre choses. De plus il était un humain… Charles était, osât-elle pensée, son ami et un vampire ce qui lui affirmait une meilleure compréhension de sa situation. Elle offrit à Anderson un sourire sincère, une diversion à l’air sombre s’étant dessiner sur son visage un peu plus tôt.

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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyDim 14 Fév - 18:11

Ce message est posté par Monsieur Anderson

Vivian accepta la main tendue, y glissant la sienne poliment.

« Ravis de faire proprement votre connaissance, Charles. »

Il n’en laissa rien paraître, mais, intérieurement, monsieur Anderson tiqua à l’entente de son prénom. Sans être inapproprié, per se, c’était simplement étrange. Dans sa longue vie, peu de personnes en avait fait usage et, de ces personnes, la majorité n’étaient pas des femmes. Il y avait, naturellement, eu sa mère. Il y avait, tout aussi évidemment, eu son épouse, Dorothy. Et en dehors de ça... possiblement quelques rares occurrences anecdotiques, au cours des siècles.

Peut-être illogiquement, parce qu’il était “vieux jeu”, il voyait dans l’utilisation de son prénom un côté très personnel. Si Vivian lui avait d’abord demandé son avis, il n’aurait probablement pas donné son aval. Néanmoins, il ne corrigea pas la vampire. Peut-être était-ce la curiosité de voir jusqu’où elle pousserait la familiarité. Peut-être était-ce l’acceptation que, en pareilles circonstances, Séraphin en aurait eu le droit, alors pourquoi pas Vivian ? Le chef des vampires avait, semblait-il, accepté que leur conversation n’était pas celle d’un mentor et de son élève, et cette excuse ne fonctionnait donc pas. La discussion était informelle.

Parce que Vivian était une femme, alors ? Il ne se pensait pas sexiste...


« Vous savez, vous pouvez m’appeler par mon vrai prénom; Vianna. », proposa Vivian, le tirant de ses pensées. Il n’était pas certain s’il s’agissait d’une offre ou d’une requête, mais n’eut pas le temps de poser la question avant que la vampire n’enchaîne.

Elle pointa l’ironie de son propre prénom. Quoique, d’une certaine façon, n’était-elle pas, effectivement, vivante ? Ou, à tout le moins, non-morte. Monsieur Anderson était même quelque peu fasciné de voir à quel point, malgré plus de mille ans d’existence, Vivian demeurait curieuse, sensible et volontaire. Combien, à sa place, auraient cédé au spleen ?

Monsieur Anderson ne connaissait pas la raison derrière son prénom, ni sa signification s’il en avait un. Peut-être l’avait-il hérité d’un ancêtre ? Ce n’aurait pas été étonnant, vu que “Charles” n’était pas un prénom rare. Ou peut-être ses parents avaient-ils simplement choisi quelque chose qui leur plaisait. C’était ce que Dorothy et lui avaient fait, pour leurs enfants. Le deuxième prénom respectif de son frère et lui était probablement plus dans la veine des “mots de grandes vertus” suggérés par Vivian.

Le chef des vampires eut une pensée pour Tallulah, l’ancienne chef des fées, lorsque Vivian mentionna à nouveau sa soeur. Il ne l’avait pas vraiment connue, n’étant arrivé à la CAT qu’environ deux ans avant son décès. Toutefois, il savait que sa disparition avait durement frappé la CAT. Il y avait un subtil quelque chose de différent chez Ajartiel, le chef des anges, lorsqu’elle était mentionnée. Une histoire que monsieur Anderson se gardait respectueusement d’investiguer, mais qu’il ne pouvait pas ne pas soupçonner.

Il chassa ses considérations sans rapport avec Vivian et reporta son attention sur la vampire, qui lui souriait.


« Charles Julius Anderson. Hugh Lucius Anderson. », précisa-t-il, mettant l’accent sur leur second prénom à tous les deux.

« Il devait tout de même y avoir une forme de raisonnement dans les choix de mes parents, je suppose... », remarqua-t-il légèrement.

« C’est le cas de beaucoup de parents, consciemment ou non. Preuve d’amour ou pression parentale ? Ça dépend, je présume... Personnellement, j’ai essayé de ne pas tomber dans ce piège. Sophia, Edmund et Philip. Je leur souhaitais avant tout des prénoms faciles à porter. », continua-t-il spontanément.

Il était apparemment plus aisé de parler de lui une fois qu’il avait commencé. Après coup, il réalisa cependant que c’était probablement malhabile de sa part. Le sujet des enfants en était un difficile, pour Vivian. Monsieur Anderson n’aurait pas fait pareille erreur s’il n’avait pas momentanément laissé glisser son attitude professionnelle. Certes, il était hypocrite de blâmer cette faiblesse, mais il se morigéna mentalement et décida de faire plus attention. Désireux de ne pas mettre Vivian mal à l'aise, il continua naturellement la conversation :


« Vous n’avez donc jamais revu vos soeurs ? Vous dites que vous n’avez pas eu la chance de le leur dire... »
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyLun 15 Fév - 19:54

L’accent sur les deuxièmes prénoms de Charles et de son frère la fit sourire. Oui, il s’agissait là de nom avec énormément de poids. Des empereurs tout de même… Il s’agissait d’une occurrence plutôt commune chez les classes aisées à l’époque d’Anderson que de donné à ses enfants des noms de figures historiques importantes. Combien de fillette avait été nommé Élizabeth après le règne de la toute première ?

« Personnellement, j’ai essayé de ne pas tomber dans ce piège. Sophia, Edmund et Philip. Je leur souhaitais avant tout des prénoms faciles à porter. »

Chez les Irlandais ce n’était pas une priorité. Même de nos jours, plusieurs enfants venaient au monde en Irlande avec des noms particuliers, référant à une époque bien lointaine et avec une écriture plus que particulière.

Vivian souri à son chef lorsque celui-ci mentionna ses enfants. Elle ne savait même pas qu’il en eut. Il les avait glissés simplement dans la conversation comme un fait connue. Et puis elle eut une pensée pour ses propres enfants; Vasil et Érin. Son fils portait le prénom de son défunt frère et Érin s’appelait tout simplement en tout traduit « Irlande ». Le nom était plutôt commun à l’époque, comme une marque de fierté des traditions et de leur héritage culturel. Elle l’avait cependant choisi à cause des traits physique de sa fillette adorée. Des cheveux blonds comme les blés et des yeux verts comme l’herbe des vastes prairies… Son sourire devint plus triste, elle y rêvait tous les soirs… Surtout depuis son arrivé à la CAT. Ce maudit cauchemar qui la tourmentait; son esprit espérant ne rien oublier mais qui oubliait tout de même…

« Vous n’avez donc jamais revu vos soeurs ? Vous dites que vous n’avez pas eu la chance de le leur dire... »

L’intervention d’Anderson la sortit de ses pensées. Tant mieux. Il s’agissait d’un terrain glissant lorsqu’elle s’attardait à penser à ses enfants. Elle passa une main distraite sur ses cheveux tresser avant de lui répondre.

« Non malheureusement. Rhian ne m’a pas vraiment laissé la chance de dire au revoir à personne. J’ai fait des recherches dans les années 50’ avec l’aide d’un historien. Le peu d’écrit qui subsiste veut que j’aille été enlever par des soldats. C'est peut-être mieux comme cela... La vérité n’est pas très éloignée mais ce n’est pas tout à fait cela non plus… Il faut obligatoirement, aussi, mettre en contexte que je n’ai pas été véritablement libre pour les premiers 8 siècle de ma transformation. » dit-elle sur un ton sérieux comme pour légitimiser son manquement.

Elle s’en était toujours voulu de s’être laissé sous l’emprise de Rhian aussi longtemps avant de réclamer sa liberté. Elle avait d’abord eu peur de lui avant de le suivre naïvement. Par ailleurs, contre tous les troubles qu’il lui faisait vivre, il avait toujours accepté de lui enseigner à lire et à écrire. Et puis, sans oublier qu’à un moment ou un autre, les vampires n’étaient pas immunisés contre ce qu’ils appelaient maintenant le syndrome de Stockholm.

Elle tourna la tête distraitement avant de continuer :
« Je sais cependant qu’elles ne sont pas mortes dans la même bataille qui a sévit chez moi… Du moins leurs noms n’apparaissent dans aucun registre de décès tenue par le clergé et la noblesse. Mais mes terres étaient plutôt éloignées du village, j’imagine qu’ils y ont échappés assez facilement. »

Tout ce qui attrayait de près ou de loin la journée de sa transformation lui était très difficile. Premièrement parce qu’elle n’en gardait que des souvenirs floues et deuxièmes parce que les évènements lui apparaissaient toujours aussi triste même un millénaire plus tard. Elle recentra son attention sur Anderson.

« Enfin, bref. La dernière fois que j’ai vue Elva, c’était à mon mariage à 17 ans, elle habitait près de ce qui est maintenant Belfast. Notre famille n’ayant pas d’héritiers masculins, elle s’était donnée comme mission de marier quelqu’un d’un peu plus haut placé dans les sphères sociales et s’est éloigné de notre famille par la suite. Elle avait 3 enfants qu’elle a fait baptiser dans une église catholique. Ce fut le dernier clou dans le cercueil de sa relation avec nos parents. »

Il n’y avait pas de pire affront à l’époque pour les membres de la communauté polythéiste irlandaise que de joindre l’Église Catholique. C’était ironique lorsqu’on pensait à tous les gens qui avait été exclu de leurs familles ou sanctionné à une exécution publique seulement pour avoir questionner le clergé. Bien sûr, par la suite, le christianisme c’était répondue comme une véritable peste sur tout l’Irlande.

« Talulla quant à elle… » débuta la vampire avec un grand sourire. « …Elle était ce genre de personne éternellement de bonne humeur. Elle s’était mariée très jeune et vivait dans une petite maison entourée d’un grand jardin de fleurs sauvages avec son époux et ses 6 enfants ! Elle était née pour être mère et elle était bien à Moira. J’imagine donc qu’elle y soit restée jusqu’à la fin de ses jours. Lorsque je me suis marié à mon tour et que j’ai quitté le nid familial, mes parents ont emménager avec elle. Sa maisonnée était pleine de vie, bien à son image. »

Talulla avait été une grande sœur dévouée et tendre, Vivian gardait d’elle des souvenirs chaleureux et heureux. Elle était toujours partante pour joindre sa jeune cadette en quête d’aventures. Vivian les avait mis dans le pétrin à quelques reprises, au désespoirs d’Elva, mais elle ne lui en avait jamais tenue rigueur.

Curieuse d’en savoir davantage sur la relation entre Anderson et son frère, Vivian se risqua :
« Vous êtes restés près de votre frère après votre transformation ? »
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyMer 17 Fév - 23:32

Ce message est posté par Monsieur Anderson

Même si elle sembla légèrement être ailleurs l’espace d’un instant, Vivian accepta facilement la légère déviation que monsieur Anderson donna à la conversation et le malaise que le chef des vampires souhaitait éviter ne se présenta donc, heureusement, pas vraiment.

Elle mentionna Rhian, le vampire qui l’avait transformée pour vraisemblablement ensuite en faire... sa compagne ? Ce n’était pas la première fois qu’elle y faisait référence et monsieur Anderson avait, de toute façon, déjà vu ce nom dans le dossier de son élève. Les recherches de la CAT sur ce vampire n'étaient pas exhaustives, peut-être parce qu’il était mort depuis longtemps et que les archivistes voyaient donc peu d’intérêt à mettre du temps sur le sujet. Cependant, d’après le souvenir que monsieur Anderson avait du dossier, il n’était pas mentionné que la relation entre Rhian et Vivian en était une où la vampire n’était “pas véritablement libre”. Il s'en serait souvenu.

Bien souvent, un vampire nouvellement transformé se trouvait, d’une certaine façon, soumis au vampire plus âgé qui le prenait sous son aile. Mais pas aussi longtemps. Les vampires étaient des créatures indépendantes. Que deux individus restent ensemble tant de temps indiquait un attachement supplantant la loyauté ou la reconnaissance, quelque chose de rare.

Ou quelque chose de sordide.

Tout en écoutant Vivian parler, monsieur Anderson songea à ce possible euphémisme. Il était étrange d’imaginer que Vivian ait pu être soumise pendant 800 ans au vampire qui l’avait transformée. Cela amenait inévitablement à se demander quelle genre de personne la vampire avait pu être avant et pendant cette période, combien sa personnalité avait pu être différente de la femme sûre d’elle d’aujourd’hui. Combien sa personnalité avait pu être influencée par ce Rhian ?


« Vous êtes resté près de votre frère après votre transformation ? », le relança Vivian, après avoir parlé de ses soeurs, factuelle pour la première puis avec une discernable chaleur pour la seconde.

« Il a été la première personne à m’offrir son soutien, pour m’aider à vivre la période d’adaptation. », confirma le chef des vampires.

Il avait conscience que sa réponse n’était ni entière ni précise, mais il n’était pas certain de la pertinence d’aborder en détails cette partie de sa vie. Et son esprit était ailleurs.

Peut-être sa curiosité était-elle déplacée, mais peut-être pas. Il avait généralement un bon instinct pour déceler l’important et l’objet de sa curiosité lui paraissait méritant de cet intérêt. Il n’était pas impossible qu’il s’imaginât plus de la remarque de Vivian que ce qu’il en était réellement et, dans tous les cas, peut-être avait-elle tourné la page avec succès sur cette partie de sa vie. Mais peut-être pas. N’était-il pas logique qu’elle ait du mal à se définir si, pendant presque toute sa vie, on s’en était chargé pour elle ? En tant que vampire, en tant que femme, en tant que membre de la noblesse...

Monsieur Anderson s’avança sur l’assise de son fauteuil et posa les coudes sur son bureau.


« Je suis désolé, mais, bien que vous soyez en droit de refuser de répondre, je me dois de demander... », commença-t-il, avant de laisser sa phrase en suspend, hésitant.

Peut-être s’offusquerait-elle de le voir adopter de nouveau l’attitude du mentor, sauf que les vieilles habitudes ont la vie dure, comme on dit. Monsieur Anderson se définissait par sa capacité à aider. Il ne pouvait pas entièrement mettre cette facette de lui de côté.


« La dernière fois que nous nous sommes parlé, vous étiez curieuse par rapport à ce que moi, ou la CAT, pouvait savoir de vous. », reprit-il, finalement décidé.

Il ramena près de lui la pile de dossiers complétés et en extirpa celui de Vivian. Il l’ouvrit pour vérifier, mais, comme il le pensait, ce n’était pas ce qu’il voulait. Vivian étant arrivée depuis tout de même quelques mois, il n’avait gardé à portée de main que ses propres notes, destinées à lui seul. Monsieur Anderson referma la chemise et la laissa tomber sur le bureau en se levant.


« Nos recherchistes sont minutieux, mais ils ne trouvent pas tout et ne s’attardent pas non plus à tout. Ce serait impossible de le faire et probablement pas très utile, dans la majorité des cas. », expliqua-t-il en extirpant un trousseau de clefs de la poche de son veston et en contournant son bureau.

« D’ailleurs, si vous décidez de vous impliquer dans notre administration un jour, on vous demandera d’aider à combler les trous. Parce que l’historique des gens ayant un poste est tout de même un élément qui peut s’avérer pertinent à connaître. »

En parlant, monsieur Anderson s’approcha de son lecteur CD, mais s’intéressa cette fois au meuble qui le soutenait : un classeur. Il le déverrouilla et fouilla ses documents.

« Ces informations ne circulent pas librement. », continua-t-il d’expliquer. « Ce serait trop risqué. Chacun obtient uniquement ce qu’il a le droit et le besoin de savoir. »

Le chef des vampires n’avait pas souvent besoin de se référer aux informations fournies par la CAT, passé les premières semaines suivant l’arrivée d’un nouveau Catien. Il les utilisait au départ pour ses notes (quelques réels dossiers étaient donc en ce moment sur son bureau), puis les connaissait assez pour pouvoir, par sécurité, les ranger et concilier ses observations à part (comme il le faisait avec Vivian), mais continuait de les conserver dans son bureau, au cas où. Il ne s’en départissait réellement que lorsqu’il jugeait que le vampire concerné était bien intégré.

Il avait donc encore avec lui le dossier que la CAT lui avait donné sur Vivian, qu’il extirpa du classeur et ouvrit pour confirmer son contenu. Il referma ensuite le classeur, en récupéra la clef, et revint vers son bureau.


« Techniquement, en tant que chef, j’ai le droit d’accès à tout. »

Le dossier qu’il tenait était ridiculement petit, sachant qu’il était supposé dresser le portrait d’une femme de plus de mille ans. Il le déposa sur le bureau et se rassit dans son fauteuil.

« Je n’ai néanmoins pas besoin de tout, en tout temps. Alors on me fournit ce que je demande, et uniquement cela. Pour l’accueil d’un nouvel arrivant, ça se résume à une liste de faits, un point de départ pour me faire une idée. Parfois je vais aux archives pour obtenir des détails, parfois non... Bref. Croyez-le ou non, il semble que 1400 ans de vie peuvent tenir sur seulement quelques pages quand on les réduit à une série de puces. »

Il fit glisser le dossier en direction de Vivian et, d’un mouvement de tête, l’invita à satisfaire sa curiosité, tandis qu’il cherchait la meilleure façon de formuler sa question.

« La relation entre Rhian et vous... Nos archivistes ont tort, n’est-ce pas ? », demanda-t-il gentiment.
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MessageSujet: Re: Sur une note plus positive   Sur une note plus positive EmptyDim 21 Fév - 16:34

Ce message est posté par Séraphin

Il était tard un vendredi soir et Séraphin était à la recherche de Léanne. Il avait enfin eu le courage d’approcher la personne qui faisait battre son cœur, mais s’était fait rejeter. Il voulait pouvoir en parler avec sa cousine parce qu’il trouvait ça difficile et Hiro, dans son exubérance habituelle ne l’aidait pas à calmer son mal être.

Il l’avait cherché dans le cloître extérieur, pas là. Au gym? Pas là. Au réfectoire? Pas là. Ses prochaines hypothèses sur l’emplacement de sa cousine était soit à son bureau ou soit en compagnie d’Ajartiel. Bien que de la surprendre avec son beau lui changerait bien les idées et lui permettrait de se moquer d’eux, il avait quand même espéré qu’elle serait à son bureau. C’est ce soit qui lui fit prendre la direction des escaliers pour monter vers les bureaux des Chefs.

Bien qu’il espérât secrètement qu’elle s’y trouve, l’Afro-Américain savait que si elle y était, il allait devoir la sermonner sur son éthique de travail. Elle ne pouvait pas continuer de se surmener constamment. Elle devait prendre le temps de prendre soin d’elle. Heureusement, Ajartiel aidait dans ce département. Que ce soit volontaire de sa part ou pas. Alors qu’il arrivait au dernier palier des escaliers, il se dit qu’il devrait conseiller au chef des Anges de venir déranger plus souvent Léanne à son bureau. Ça la forcerait à prendre des petites pauses… Oui c’était une bonne idée. Par contre, suivant ce qui c’était passé au bal d’été suite à sa révélation de l’animosité de Lilou envers l’Ange, Séraphin craignait que celui-ci n’accepte pas sa suggestion. Il allait devoir faire en sorte qu’Ajartiel croit que l’idée vient de lui.

Il se tourna pour demander à Hiro ce qu’elle en pensait, mais se souvient qu’il lui avait demandé de rester dans le cloître extérieur parce qu’elle ne se gérait plus. Il fit la moue, regrettant de ne pas l’avoir laissé le suivre malgré son exubérance multipliée par la nouvelle du rejet qu’avait subi son Fae.

Il rejoint de couloir menant aux bureaux des chefs de la C.A.T. et fut surpris d’entendre des voix et de la musique en provenance de l’espace de travail de M. Anderson. Certes, le vampire finissait souvent ses journées de travail plus tard que ses collègues, puisqu’il les commençait plus tard, mais il était très rare qu’il mette de la musique en plus d’avoir un invité. Curieux…

Le Fae tourna quand même en direction opposé du bureau du Vampire pour aller vérifier si sa cousine était encore en train de travailler. Il cogna à la porte et lorsqu’il n’eut pas de réponse, il essaya de l’ouvrir, mais elle était barrée à clé. L’Afro-Américain soupira. Indubitablement, il avait la clé au bureau de Léanne, puisqu’il était son assistant, mais le chef des Fées ne barrait jamais la porte de son bureau quand elle y était présente. Ce qui signifiait qu’elle était surement occupée avec le chef des Anges… Il allait devoir attendre pour lui parler alors. Il en profitera donc pour investiguer ce que faisait ce cher chef des Vampires si tard avec de bonne compagnie…

Il fit demi-tour et s’avança vers le bureau de M. Anderson. Il ne reconnaissait pas la voix féminine qui parlait avec le chef. Il ne comprenait pas non plus clairement ce qu’ils disaient, mais de toute façon, il ne souhaitait pas écouter aux portes. La voix féminine semblait, comme le chef Vampire, avoir un accent typique de la bourgeoisie anglaise. Le Fae aimait ce type d’accent contrairement à Léanne qui les trouvait prétentieux.

Il s’approcha de la porte et entendu dans son intonation de voix que M. Anderson posait une question à ça visiteuse. Séraphin ne comprit que le « n’est-ce pas? » à la fin. Il se demanda s’il ne devrait pas laisser la dame répondre avant de faire connaître sa présence. Comme la réplique ne semblait pas venir, il se dit qu’elle avait peut-être répondu par un hochement de tête et décida donc de faire son entré.

Il rentra dans la pièce avec un grand sourire.

« Bonjour Charles! Je n’ai pas pu me retenir d’entendre du Alexandra Stréliski et je voulais te féliciter pour ton choix. » fit-il avant de croiser le regard de la Vampire qui portait de jolies robes de l’époque victorienne.

« Oh! Pardon, je n’avais pas remarqué que tu avais de la compagnie! » mentit-il sans aucune gêne. « Je peux repasser plus tard, si je dérange… »
Texte écrit par Léanne Cissé.
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