Le bal du solstice d’été était une célébration très importante pour les Fées et les Elfes. Bien que leurs coutumes ne soient pas tout à fait les mêmes lors de cette grande fête, à la C.A.T., ils célébraient ensemble le plus long jour de l’année.
C’est ainsi que, depuis son retour de la sortie avec les aspirants, Léanne travaillait dur avec Gustave à la préparation du bal. Malgré son horaire chargé, elle et Ajartiel avaient trouvé quelques moments pour «s’entrainer au combat». La rumeur avait légèrement repris, mais pas avec la même ardeur que la première fois. De plus, certains semblaient dire que ce n’était pas une relation sérieuse entre les deux chefs. Et un certain Ange semblait répéter à tout le monde que ce que deux adultes consentants faisaient derrière une porte close ne regardait que ces deux adultes.
L’organisation du bal était, chaque année, longue et difficile. Léanne et Gustave n’avaient pas souvent la même vision et les compromis étaient ardus à trouver. La chef des Fées se forçait quand même à rester polie et courtoise avec son homologue elfique, mais il était sans dire qu’elle avait parfois besoin de se défouler après une longue rencontre avec l’Elfe. Il était très intransigeant sur tout ce qui avait attrait aux coutumes et avait même déjà dit à Léanne : « Ce n’est pas un bal pour que les gens s’amusent, mais pour remercier la Terre de tout ce qu’elle nous offre. S’ils s’ennuient, c’est qu’ils ne la remercient pas assez fort! »
C’est en ventilant ses frustrations avec son cousin Séraphin que celui-ci lui a proposé l’idée d’organiser un party pour après le bal, sans le dire à Gustave. Le chef des Elfes était reconnu pour ne jamais s’éterniser lors de festivités. Lorsque son rôle était terminé, il quittait assez vite la compagnie des autres Catiens. Le Fae exposa que ce serait le meilleur moment pour changer la musique et peut-être même… sortir l’alcool.
Léanne n’était pas très chaude à l’idée au début. Manigancer dans le dos de son collègue la répugnait. Mais plus les préparations avançaient et plus elle devait se rendre à l’évidence que le bal serrait aussi sobre que les années passées. Elle finit donc par céder et elle et son cousin se mirent à préparer l’after-party. Cela s'ajoutait à son horaire déjà chargé, ce qui limita ses chances de voir Ajartiel.
La rumeur c’était lentement répandu dans les rangs Fées et Elfes, après le bal, il allait y avoir une fête! Bien sûr, tout un chacun s’était assuré de garder Gustave dans le noir à l'égard de cette initiative. Ils ne voulaient pas que le chef des Elfes annule l’après-bal!
***
Mais tout ça était du passé, car c’était enfin le grand jour! Léanne venait terminer les dernières préparations avant l’arrivée des célébrants. Tout était presque prêt, mais Émilienne l’avait forcé à quitter le parc. Léanne devait aller se préparer, car elle était encore dans ses vêtements décontractés. Elle se dirigea donc vers sa hutte en se demandant ce qu’elle allait porter, elle n’y avait pas réfléchi jusqu’à maintenant…
« Attends! » fit Émilienne derrière la chef des Fées.
Léanne se retourna, les sourcils froncés, elle lui disait d’aller se changer pour lui dire de rester après deux secondes?
« Si je me fis aux années précédentes, tu n’as pas de tenue pour ce soir, hm? J’ai préparé quelque chose pour toi. Suis-moi.» dit l’ancienne chef des Fées par intérim.
Léanne pinça les lèvres, un peu inquiète de ce que sa collègue lui réservait. Elle allait se retrouver dans des vêtements beaucoup trop chics à son goût, hm? Elle le sentait. Elle suivit tout de même Émilienne en soupirant.
***
La lumière dans le cloître extérieur n’avait pas encore commencé à diminuer lorsque les convives commencèrent à arriver. Le parc du cloître extérieur avait été transformé pour l’occasion. Partout où le regard portait, il y avait des fleurs de toutes les couleurs et de toutes les formes qui avaient poussé à travers l’herbe. Reliant des arbres et des poteaux, des fils soutenaient des lanternes en papiers qui n’étaient pas encore allumées, puisqu’il faisait lumineux. Près de la forêt des Elfes, à l’intérieur d’un grand rond de champignons, des tabourets et des chaises dépareillés, mais tous faits à la main, avaient été disposés en plusieurs demi-cercles, face à un lutrin en bois qui était entouré de plantes grimpantes en fleurs. Derrière les sièges, de grandes tables couvertes de nappes blanches soutenaient des pots débordants de fleurs. D’ici quelques heures des plats traditionnels elfiques et féériques allaient y être déposés, pour l’instant il n’y avait que quelques noix et fruits pour satisfaire les gourmands.
Sous une arche, créée par deux jeunes lilas en fleurs entrelacées ensemble, Léanne, Gustave, Émilienne, Séraphin, Geneviève et leurs totems accueillaient les invités qui arrivaient. Tous étaient vêtus de leurs plus beaux atours, mais celle dont tout le monde parlait était Léanne. Rares étaient les occasions où on pouvait la voir aussi élégamment mise.
La chef des Fées portait une superbe robe en voiles blancs que chaque coup de vent faisait flotter autour d’elle. Ses cheveux avaient été attachés en une longue tresse composée de nombreuses tresses qui avaient de petites opales de nouées dedans. Sur son front était déposé un bijou fait de fils dorés qui était tenu par le début de deux de ses tresses. Elle était légèrement maquillée avec un peu de doré dans le coin de ses paupières et portait deux grosses boucles d’oreilles faites d’opales. À ses pieds, de jolies petites sandales de lanières blanches ajoutaient à son air de déesse.
Elle ne se sentait pas très à l’aise dans une telle tenue, mais elle n’en laissait rien paraitre et accueillait tout le monde avec son beau sourire. Elle donnait, à tous ceux qui venaient la voir, une fleur de jonquille blanche au centre jaune. Elle complimentait la tenue de certains et demandait des nouvelles d’autres. Elle était dans son élément et resplendissait, heureuse. Tous ses efforts avaient porté fruit et elle se sentait libérée d’un gros fardeau. Elle avait fait tout son possible pour que le bal du solstice d’été soit parfait, maintenant il était temps pour elle de profiter du moment.
La robe de Léanne:
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mar 15 Sep - 22:25
Chaque année, les Elfes et les Fées de la CAT unissaient leurs efforts dans l’organisation d’une fête pour le solstice d’été. Il y avait sûrement d’autres célébrations importantes pour ces deux peuples (Allô, avec Gustave Les-Traditions-C’est-la-Vie, chaque jour était probablement significatif de quelque chose !), mais ce moment-là leur était commun et plus formellement souligné que les autres, à la CAT.
Ajartiel n’était pas spécialement au courant du déroulement des préparatifs, puisqu’il ne s’y trouvait pas impliqué, ou des tenants culturels du truc, parce qu’il n’avait pas vraiment cherché à se les faire expliquer. Tout ce qu’il savait c’était que, tous les ans, il devait aller se pavaner bien habillé, comme le glorieux Chef de race qu’il était, le temps d’une soirée. Il n’avait pas de problème avec ça. Il avait plusieurs bonnes amies chez les Fées. Il aimait bien discuter. Et se pavaner pour rigoler. MAIS... mais il y avait Gustave dans l’organisation. Conséquemment, chaque année, c’était une fête qui n’en portait que le nom. Pompeux, ostentatoire, tranquille... Une soirée pour les gens sérieux et importants, quoi. Une soirée qui lui faisait regretter de faire partie des gens respectables, maintenant.
Léanne lui avait laissé sous-entendre que, cette année, ça vaudrait le coût de rester tard, mais le Chef des Anges n’était pas convaincu. Il n’avait pas besoin d’une excuse sous la forme d’un bal pour discuter avec des gens. Tout comme il n’avait pas besoin de cette excuse pour aller ‘‘discuter’’ avec Léanne passé le couvre-feu. Franchement.
Bref, l’Hongrois n’était pas précisément plein de bonnes volontés en ce 20 juin, mais il mit quand même son uniforme de cérémonie et s’arma de positivisme. Ça aurait pu être pire. Comme une messe, où il aurait eu à être silencieux et contemplatif. Ugh. Mais non. Il socialiserait, au moins. Et peut-être que, comme l’année précédente, Émilienne accepterait de jouer avec lui à ‘‘qui réussira à faire dire le mot [insérer un truc ridicule ici] à [insérer une victime ici]’’. Ça passait le temps et il s’était étonnamment quand même amusé.
Ajartiel se fichait la plupart du temps de son apparence, privilégiant le confort et la commodité. Il était toutefois plus difficile d’être inconscient de son image en étant vêtu d’une tenue d’apparat, faite sur mesures pour lui aller comme un gant (en plus majestueux), plutôt que d’un truc ordinaire. L’uniforme de cérémonie de la CAT n’était pas inconfortable à porter, et Ajartiel était effectivement beau dans le sien. Toutefois, psychologiquement parlant, c’était quand même le truc qui servait à se la péter, hein. Et le côté vantard d’Ajartiel ne s’exprimait assurément pas par une quête d’élégance dont il se savait naturellement dépourvu. Aussi, l’Ange masqua-t-il une grimace en croisant monsieur Anderson dans les escaliers les menant au deuxième sous-sol. Le Chef des Vampires portait beaucoup trop aisément l’uniforme, à croire qu’il était né pour ça.
« Bonsoir, Ajartiel. », fit aimablement le Vampire.
« ‘soir. », répondit rapidement Ajartiel, neutre et sans rien ajouter.
Monsieur Anderson dégageait cette aura de personne importante. Ajartiel n’avait rien contre ça, ou contre le Vampire, sauf que ça n’incitait pas à la discussion... à moins d’avoir des trucs importants à dire... ce qu’Ajartiel n’avait jamais. Et peut-être que le Chef des Vampires en avait conscience, ou peut-être qu’il était juste confortable avec l’idée de marcher pendant cinq bonnes minutes à côté de quelqu’un sans rien dire, mais toujours est-il que les deux Chefs se rendirent jusqu’au Parc dans une ambiance malaisante qu’Ajartiel était apparemment le seul à ressentir. Joie.
En réalité, chose qui échappa aux fa-bu-leux talents de détective d’Ajartiel, monsieur Anderson était préoccupé. Lorsqu’ils furent en vue du bal (et plus spécifiquement du comité d’accueil), le Chef des Vampires ne perdit pas de temps pour crever l’abcès. Il souhaita une bonne soirée à Ajartiel et, accélérant le pas, se dirigea immédiatement vers Gustave, soucieux de faire bonne impression auprès de son collègue qui le détestait tant. (Il y a des gens masochiste comme ça... Triste.)
Ajartiel ne s’offusqua pas (trop) ou, en tout cas, pas longtemps. Traînant des pieds, il jeta un coup d’oeil curieux aux décorations, repéra de loin ce qui lui semblait être Joëlann, puis reporta son attention vers le comité d’accueil plus ou moins réunis sous deux arbres en fleurs, supposant qu’il lui fallait, lui aussi, aller les saluer. Comme une personne bien élevée. Beurk.
Gustave était habillé d’une tenue elfe, comme tous ses congénères, mais, sinon, il avait l’air exactement de lui-même : sévère. À croire que c’était un enterrement qu’il avait préparé, pas un bal. Heureusement que Genevieve, pas très loin de là, compensait. Contrairement à son habitude, l’ancienne Chef des Elfes avait revêtue une robe : un truc elfe sobre, mais tout de même. Elle souriait à Séraphin, qui devait lui avoir dit un truc drôle. Lui aussi avait fait un effort vestimentaire. Grognant intérieurement, Ajartiel songea que, comme ça au moins, tout le monde était déguisé. Même si Séraphin, comme monsieur Anderson, conservait tout son naturel dans ces habits propres. Pas juste.
Un peu plus en retrait, Émilienne était magnifiquement habillée, mais elle l’était toujours, donc ce n’était pas du jeu. Et finalement, discutant avec la Fée, il y avait Léanne qui... Wait. C’était vraiment Léanne, ça ?
Ajartiel marqua une pause d’une seconde avant de se remettre à avancer pour finir de franchir les trois ou quatre mètres qui le séparaient encore des deux lilas, sans toutefois que son regard ne quitte la Chef des Fées. Il fronça les sourcils et cligna stupidement des yeux à deux reprises avant de se faire violence mentalement pour tourner la tête et saluer convenablement Genevieve, qui s’était rapidement approchée en le voyant.
Léanne était... ‘‘Belle’’ semblait un mot insuffisant. C’était probablement dû au clash entre la Léanne normale et cette Léanne ? Assurément. Est-ce qu’elle avait été habillée comme ça les autres années ? Non... Il l’aurait remarqué... Même mort, il restait un mec. Évidemment qu’il repérait les jolies filles. Il n’y avait pas de raison qu’il le remarque maintenant et pas avant, s’il y avait bien eu un précédent. Mais, justement, qu’est-ce qu’il y avait de spécial, cette année ? Pourquoi–
« Ajartiel. »
Tirer de son hébétement, l’interpelé lâcha la main de Genevieve et grimaça un sourire à l’intention de son collègue elfe.
« Gustave. »
Le Chef des Elfes hocha la tête presque imperceptiblement et se détourna pour accueillir Emma, une des Fées travaillant au Réfectoire de la base. Ajartiel roula des yeux et se détourna, remarquant que Séraphin s’était approché à son tour.
« Salut Séraphin. », s’enthousiasma Ajartiel devant le visage amical qui lui retourna son sourire joyeux.
« Tu as remarqué ? On a mit une robe à Léanne ! Elle est belle ma cousine, hen ? », répliqua l’Afro-Américain.
Surpris, Ajartiel ouvrit la bouche, mais la referma sans avoir rien dit. Son regard dévia inévitablement vers Léanne, qui discutait toujours avec Émilienne (ainsi qu’avec Tula, qui s’était jointe au duo). Elle était... tellement...
Masquant un éclat de rire par une quinte de toux, Genevieve se couvrit la bouche d’une main et, Flitz accroché à son épaule malgré les soubresauts, s’enfuit en direction de Gustave. À nouveau ramené sur Terre, Ajartiel ramena son attention vers Séraphin, qui avait l’air ô combien trop innocent.
« Si. », concéda le Magyar, à court d’idée pour clouer le bec à son interlocuteur (La faute à Léanne ! Elle le distrayait, avec sa robe suggestive, et le reste de sa personne qui n’était PAS recouvert par ladite robe !).
Il aurait dû obliger ses neurones à chercher plus fort. L’instant suivant, Séraphin se tourna en direction de Léanne, pour lui crier :
« Hey ! Ajartiel fait dire que tu es belle ! »
Ajartiel se frappa le front du plat de la main. Damn.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mar 22 Sep - 19:52
Alors que deux Fées, Caltha et Paola, s’éloignaient après l’avoir salué, Léanne essayait de réajuster la bretelle de sa robe qui pendait. Mais le mince bout de tissu semblait bien décidé à rester sur le côté de son épaule. Elle soupira et replaça une mèche rebelle qui s’était échappé de ses tresses, derrière son oreille.
Elle n’était pas aussi à l’aise que d’habitude dans cette robe, mais elle n’en laissait rien paraitre. Elle voulait faire plaisir à Séraphin et Émilienne qui étaient si fier de leur coup. Elle ne pouvait leur en vouloir, ils avaient raison, cette robe lui allait à merveille, mais elle aurait préféré quelque chose de moins… aérien? Quand le vent passait au travers de sa robe, celle-ci virevoltait élégamment autour d’elle, mais la Fée craignait que son vêtement s’envole complètement. Elle savait que ce ne serais pas le cas, les habits traditionnels féériques étaient faits pour résister à une forte tension par le vent, mais elle ne pouvait s’empêcher de s’imaginer de quoi elle aurait l’air, presque nue, devant près du tier de la C.A.T.!
Séraphin, vêtu d’un élégant complet rose pastel, se rapprocha d’elle pour lui murmurer à l’oreille: « Tu crois qu’Ajartiel va apprécier? » Il se recula et lui fit un regard lourd de sous-entendus. Léanne le maudit du regard et se retient de le frapper. Certes, Ajartiel allait surement la trouver belle, mais sans plus. Pourquoi Séraphin se faisait un malin plaisir à la tourmenter comme ça? Est-ce qu’il souhaitait la faire regretter de lui avoir avouer ses « entrainements » avec le chef des Anges? Parce que ça fonctionnait bien!
Séraphin s’éloignant, la colère de Léanne fit de même et elle put remarquer Louìsa, la nouvelle assistante-chef des Sorciers qui se dirigeait vers elle. La dame d’un certain âge fit un grand sourire à Léanne. Elle s’avança vers la chef des Fées et la serra gentiment dans ses bras en complimentant sa robe. L’Afro-Américaine la remercia du compliment et ajouta qu’elle était heureuse de sa présence. La Brésilienne était une femme chaleureuse que tout le monde aimait, mais qui était aussi entourée d’une aura mystérieuse. La chef des Fées apprenait doucement à la connaître. Elles discutèrent quelques peu et puis se souhaitèrent une bonne soirée alors que M. Anderson se dirigeait vers le groupe d’accueil.
Sans surprise, Gustave fut froid envers leur collègue vampirique. Léanne essaya de compenser son comportement discourtois en offrant un sourire amical et des paroles de remercîments au Vampire. Elle n’aimait pas que le chef des Elfes soit aussi déplaisant avec M. Anderson. Il cachait à peine son dédain…
Lorsque M. Anderson quitta, il y eut une pause de nouveaux arrivant et Léanne se tourna vers Émilienne pour discuter de la soirée en perspective. Elles n’en dirent rien, mais elles avaient toutes deux bien hâte à la fête qui viendrait après le bal. Tula les rejoint et le sujet dévia vers la robe de Léanne. L’aspirante, demandant à l’Afro-Américaine qui lui avait fait ses nouveaux habits. La chef l’informa que c’était Émilienne qui avait modifié une robe prééxistante. La Fée latine lui demanda comment Léanne trouvait ladite robe.
« Elle est très jolie et étonnement confortable, mais les bretelles n’arrêtent pas de tomber! Sans offenses, Émilienne. » fit-elle en essayant de replacer une des dites bretelles qui reprit immédiatement sa place sur le côté de son épaule.
Émilienne ria. « C’est parce qu’elle est censée être comme ça! Et ne t’en fais pas, je ne suis pas offensée » « Arg, c’est pénible! » répondit Léanne en levant les yeux au ciel, agacée, avant don froncer le nez et d’offrir un sourire d’excuse à son amie.
Les deux autres Fées éclatèrent de rire et le sourire de la chef s’étira davantage.
Une quinte de toux fit retournée la Fée qui vit Genevieve qui se marrait et puis son regard croisa celui d’Ajartiel… Oh… Elle n’avait pas remarqué qu’il était là. Elle sentit ses joues devenir rouges, autant parce qu’elle réalisait dans quelle tenue elle se trouvait que parce qu’il était vraiment beau en uniforme. Certes ce n’était pas la première fois qu’elle le voyait dans son uniforme de cérémonie, mais c’était la première fois qu’elle ne se sentait pas obligé de réprimer ses pensées moins sages. Ouf! Qu’il était bel homme! S’en était triste qu’il ne mettait pas plus souvent d’effort à ce qu’il portait.
Elle allait se détourner, un peu gênée, lorsque son cousin l’interpella : « Hey ! Ajartiel fait dire que tu es belle ! »
La Fée figea pendant un instant. Il venait de dire quoi? Devant tout le monde! Hé! Elle lui avait bien dit qu’elle souhaitait apprendre à vivre avec les rumeurs sans qu’elles ne l’affecte, mais ça ne lui donnait pas le droit de les attiser comme ça!!!! Elle allait le tuer! … Mais pas maintenant, elle ne devait pas perdre la face. Son regard meurtrier avertit tout de même Séraphin de sa mort imminente.
Elle se tourna vers Ajartiel d’une façon plus tendue qu’elle ne l’aurait souhaitée. « Merci Ajartiel, c’est la robe, non? C’est un travail d’Émilienne. Elle est très talentueuse. » dit-elle un peu plus fort que nécessaire pour que les gens se désintéresse de cette conversation qui tournait vers la banalité.
Lilou, qui était perché sur les lilas, s’ébouriffa. Beuh, Léanne n’était pas du tout crédible.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mer 23 Sep - 14:01
L’attention de Léanne fut captée (évidemment) et elle rejoignit Ajartiel et Séraphin. L’instant suivant aurait pu être particulièrement malaisant, l’Ange étant incapable de déterminer dans le langage non-verbal de la Fée si elle était flattée ou offusquée qu’il ait exprimé (pas tellement volontairement, mais tout de même) son opinion. Heureusement, l’Afro-américaine ne laissa pas le temps à un silence de s’installer :
« Merci Ajartiel, c’est la robe, non? C’est un travail d’Émilienne. Elle est très talentueuse. »
Le volume des discussions alentours ne justifiait pas qu’elle s’exprime aussi distinctement. Est-ce qu’elle voulait enfoncer le couteau dans la plaie, le narguer ? Peut-être faire bien savoir à toutes les oreilles à portée que, ah, TOUT le monde la trouvait belle ? ... Naaan. C’était pas le genre de Léanne. En fait, Ajartiel était même surpris qu’elle ait l’air aussi à l’aise dans le vêtement. Mais à quoi s’était-il attendu ? À ce qu’elle ronchonne dans son coin ? C’était Léanne. Léanne ne boudait pas comme les enfants de cinq ans. Léanne était capable d’être une adulte sûre d’elle, dans un uniforme de mission, dans une robe de déesse, ou dans rien du tout.
Quand même, il aurait aimé ne pas être le seul à se plaindre d’avoir à se déguiser.
Léanne lui offrait l’opportunité parfaite de faire preuve de galanterie, de ne pas passer pour un insensible, et peut-être même de subtilement marquer quelques points pour plus tard, après cette fête. Malheureusement, quand on a l’intelligence émotionnel d’une fougère, on a tendance à ne pas voir passer ces occasions.
« Ça doit être la robe. », confirma Ajartiel en haussant les épaules.
Il jeta un regard mécontent en coin à Séraphin, qui avait l’air de beaucoup trop s’amuser. Oh, il trouverait le moyen de se venger ! Le chef des Anges était un homme patient ! (Okay, trop pas, mais l’intention était là, pour l’instant. Jusqu’à ce qu’il passe à autre chose.)
« Bonsoir Ajartiel. », intervint Émilienne, probablement pour éviter que le chef des Anges dise quoique ce soit d’autre.
L’ex-chef voleta pour venir lui faire la bise. Elle en profita pour lui murmurer à l’oreille un « De rien. », même si l’Ange ne l’avait pas remerciée de quoique ce soit, et un « Contente que ça te plaise. », dans l’autre oreille. Il la regarda en fronçant les sourcils lorsqu’elle s’éloigna, mais Émilienne fit comme si de rien n’était.
« Je vous abandonne brièvement pour l’accueil. Je vais aller discuter avec monsieur Anderson un peu. Peut-être que j’arriverai à le convaincre de rester un peu plus longtemps cette année ? », annonça la Fée.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mer 23 Sep - 22:05
La réponse d’Ajartiel était des plus banale et complètement désintéressée, du moins, il sembla à Léanne. Avait-il compris qu’elle essayait d’ennuyer les curieux qui s’étaient retournés à la remarque de Séraphin? De toute façon, qu’il ait compris ou pas, sa réponse eut l'effet espéré par la chef des Fées, les fureteurs se désintéressèrent et retournèrent à leur conversation.
Alors qu’Émilienne saluait le Hongrois, Léanne franchit les quelques pas qui la séparaient de Séraphin qui rigolait dans son coin avec Hiro. Elle le frappa avec force du dos de sa main. Le totem du Fae s’envola en piaillant, irrité par cette démonstration de violence.
« Aille! » se plaignit-il en prenant son épaule meurtrie et faisant une moue piteuse à sa cousine. « Pourquoi tu n’as pas crié plus fort! » fit-elle dans un mélange de Créole et de sarcasme. « Les gens à l’autre bout du cloître ne t’on pas entendu.» « Ne me tente pas, cousine, je pourrais bien décider de la faire. » répondit-il avec un grand sourire innocent. « Séraphin, je te jure que je vais te… » « Relaxe, relaxe. Je t’agace. Aller, va saluer proprement ton beau. » finit-il en s’éloignant stratégiquement pour accueillir un Elfe.
Léanne fulminait intérieurement, elle se détourna en serrant les poings. Son regard croisa celui azuré d’Ajartiel. Elle fronça le nez, honteuse de s’être laissé emporter. Elle ferma les yeux et expira lentement en détendant ses mains. En rouvrant les yeux, elle sourit à son collègue et lui fit signe de venir la rejoindre. Elle recula un peu pour qu’ils puissent être un peu à l’écart des regards, qui heureusement ne s’occupaient pas trop d’eux. Elle s’installa sous un petit cerisier encore en fleur grâce à la magie des Fées.
Lorsque l’Ange la rejoint, elle lui sourit en replaçant sa mèche rebelle derrière son oreille. Il était vraiment beau dans ses beaux habits, dommage qu’il semblait ne pas le remarquer. Il ne semblait pas à l’aise dans ses vêtements élégants. Ça expliquait qu’il n’en portait pas normalement.
« Pardon pour Séraphin. » dit-elle à voix basse pour que seul Ajartiel puisse l’entendre (et peut-être un Elfe s’il se concentrait vraiment sur leur conversation). « Il aime un peu trop m’agacer… »
L’Afro-Américain se repassa la scène qu’avait causée son cousin dans sa tête et réalisa enfin l’implication de ce qu’avait dit Ajartiel. Elle sentit le rouge lui monter aux joues. Elle se racla la gorge en déviant son regard vers le bas.
« Hm… Merci pour le compliment. Tu… tu n’es pas mal non plus. Ça te fait bien l’uniforme de cérémonie. » fit-elle avant de se mordiller la lèvre inférieure. Elle espérait qu’il n’irait pas se faire d’idée, elle souhaitait surtout lui donner un peu confiance. Il serait encore plus à croquer s’il se sentait un peu mieux dans ses vêtements.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mer 23 Sep - 23:57
Ajartiel ne tenta pas de retenir Émilienne. Même s’il aurait bien aimé lui demander des explications par rapport à ce qu’elle lui avait chuchoté, il n’avait peut-être pas envie de savoir, au fond. Ça sonnait comme si elle lui donnait son... son approbation ? En tout cas, comme si elle se moquait de lui, avec Séraphin.
Au cours des dernières semaines, il était devenu clair, même pour quelqu’un d’aussi obtus qu’Ajartiel, que ses collègues de travail avaient tous entendu parlé de la Rumeur (qui se méritait un R majuscule, plus besoin de la présenter, tout le monde sait de quoi on parle) et qu’ils s’étaient tous fait une opinion sur la question. Oh, personne n’en avait parlé ouvertement, mais ils n’en avait pas besoin. Par exemple, le regard désapprobateur que Gustave réservait normalement à Ajartiel coulait maintenant parfois vers Léanne. Et là, Émilienne qui lui susurrait des sous-entendus. Anderson avait l’air d’être lui-même, mais ce type était une énigme. Ça ne comptait pas. Il avait sûrement des commentaires à passer, lui aussi.
Honnêtement, Ajartiel en avait marre de cette histoire. Si on lui avait dit un jour qu’il souhaiterait se faire oublier ! Ha !
Il croisa le regard de Léanne, qui... Tiens. Finalement, elle avait l’air un peu mal à l’aise, elle aussi. Elle le tira de sa perplexité en lui faisant signe de la rejoindre et il la suivit. Pas assez en retrait à son goût, mais il supposa que ça aurait l’air louche s’ils disparaissaient déjà. Séraphin devait de toute évidence les surveiller, caché dans un coin.
La Fée replaça une mèche rebelle derrière son oreille, ce que l’Ange aurait bien aimé faire lui-même. Elle était vraiment trop belle... Ahem. Bref. Il croisa ses mains derrières son dos, déterminé à les garder pour lui. Du moins tant qu’il y aurait des gens autour.
« Pardon pour Séraphin. Il aime un peu trop m’agacer... », commença-t-elle.
Et puis elle sembla perdre ses moyens et se mit à éviter son regard. La gêne de Léanne était contagieuse. Ajartiel grimaça et regarda plus loin.
« Hm… Merci pour le compliment. Tu… tu n’es pas mal non plus. Ça te fait bien l’uniforme de cérémonie. »
L’attention du chef des Anges revint sur Léanne. Okay... C’était... C’était bizarre, cette ambiance. Et ça aurait été bien qu’il ait un truc intelligent à répondre au compliment qu’elle venait de lui faire. Normalement, discuter avec Léanne était facile. C'était un des trucs qu'il aimait.
« Ouais... », souffla-t-il en se grattant le menton. Intelligent indeed.
Il laissa à nouveau son regard dévier autour. Bien sûr que ça lui faisait bien, l’uniforme. C’était un uniforme de cérémonie. C’était conçu pour ça. Il se sentait quand même comme un péquenaud qui se prétend bourgeois. Il n’y avait aucune chance qu’il trompe les gens. Il était évident qu’il ne méritait pas cet uniforme. Mais la CAT et les apparences... Pfff...
Personne n’avait l’air de les épier... Un sourire amusé se glissa sur les lèvres de l’Ange, qui se pencha vers Léanne pour être bien certain qu’elle soit la seule à l’entendre.
« À combien tu estimes mes chances de séduire une jolie fille ce soir, dans mon déguisement ? », demanda-t-il. Son regard dévia l’instant d’une seconde vers l’une des épaules dénudées de la Fée, mais il se reprit et releva les yeux.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Sam 26 Sep - 21:54
Si Léanne s’était attendue à une grande déclaration après avoir complimenté son ami, elle avait de quoi être déçue. Heureusement, la chef des Fées n’avait pas ce type d’attente de la part d’Ajartiel. Aussi ne fut-elle pas choquée par sa réponse plutôt… ordinaire. Elle se demanda tout de même si elle l’avait mis mal à l’aise. Peut-être qu’il trouvait que des compliments de ce genre ça faisait trop relation sérieuse…
Elle fut sortie de ses pensées par la présence soudain beaucoup plus rapprochée d’Ajartiel. Un frisson la parcouru et elle se trouva soudainement bien idiote de s’en faire pour si peu. Elle sentit son souffle contre la peau de son cou lorsqu’il lui demanda indirectement s’il avait des chances avec elle ce soir.
S’il savait ce qu’elle ressentait en ce moment, il n’aurait aucun doute. Elle se força à croiser les bras pour ne pas le toucher à des endroits inappropriés. Elle se rappela qu’ils étaient en public et que beaucoup de gens pouvaient les voir. Malgré ce rappel, elle avait de la difficulté à ne pas aller flatter la peau douce de sa joue, à effleurer ses lèvres rosés, à passer ses doigts dans ses cheveux blonds…
La Fée eut un petit rire avant de lui répondre. « Qu’est-ce qui te fait croire que ce n’est pas déjà le cas? »
Elle hésita pendant une seconde, se demanda si elle pouvait l’embrasser rapidement. Elle n’eut pas l’occasion de terminer sa réflexion que Lilou apparu entre eux deux, donnant des coups d’ailes au visage d’Ajartiel. Léanne poussa un petit cri en se reculant.
Ce n’est pas le temps de flirter avec l’idiot emplumé Léanne! Fit-il en allant se poser sur une branche tout prêt. « Lilou! Arrête d’être méchant! » fit la Fée, agacé qu’il insulte tout le temps le chef des Anges. Hé! Tu n’avais qu’à ne pas te laisser avoir par ses beaux yeux, rigola-t-il.
L’Afro-Américaine grogna agacée qu’il ait raison. Elle s’était laissé distraire. Elle fit un demi-sourire à son collègue Angélique.
« Je dois retourner à l’accueil. On se reparle plus tard, ok? On partagera une danse! » dit-elle en s’éloignant avant de faire quelque chose de stupide, comme l’embrasser.
Elle lui fit un clin d’œil et se détourna pour retourner sous l’arche formé par les lilas. Ouf! Elle avait chaud!
Elle ignora le regard désapprobateur de Gustave et celui, amusé, de Séraphin. Hé! Ils ne pouvaient pas se mêler de leurs affaires, eux?
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Sam 26 Sep - 22:32
Aparté #1 Quelque part au pourtour rapproché du lieu des festivités... ~~~
« Vous avez vu comment Ajartiel et Léanne se regardent ? », nota innocemment Émilienne. Comme elle l’avait annoncé un peu plus tôt, elle était allé rejoindre monsieur Anderson et voletait maintenant à côté de lui pendant qu’il marchait tranquillement.
« Vraiment, Émilienne ? », répliqua le vampire, pas vraiment offusqué, mais pas vraiment enchanté non plus. Son humeur était peut-être affectée par l’ambiance lourde que Gustave faisait peser sur ses épaules, avec ce bal où le chef des vampires se sentait obligé de venir tout en n’y étant pas entièrement le bienvenu. Il devait se sentir tel... tel un chien dans un jeu de quilles, comme disaient les humains.« Vous n’allez pas me dire que vous aussi vous vous amusez de cette rumeur à leurs dépends. »
Émilienne avait envie de détendre l’atmosphère, de réussir à faire en sorte que monsieur Anderson se sente intégré.
« Disons que je me sens impliquée, puisque c’est moi qui ait fait la robe de Léanne ? », tenta-t-elle. Elle laissa cependant rapidement tomber les faux-semblants, certaine que l’humour aiderait :« Oh, et puis je suis une sentimentale, que voulez-vous ! »
Il s’écoula deux ou trois secondes avant que le vampire ne réponde.
« C’est une très belle robe, en effet. », commenta-t-il sobrement, mais avec un léger sourire en coin. Émilienne le connaissait assez bien pour y voir la démonstration qu’il se moquait amicalement d’elle en évitant sciemment le vrai sujet qu’elle avait abordé. Elle n’était, après tout, pas en quête de compliments sur ses talents de couturière. Et s’il osait cette implicite taquinerie, c’était qu’elle commençait à percer sa carapace de morosité !
« Allez ! Vous avez bien dû être amoureux vous aussi, un jour ! », rétorqua la fée, décidé à le dérider. Elle doutait toutefois qu’il réponde à la question et, effectivement, le chef des vampires ne lui fit aucune confidence. Il choisit le silence et elle attendit patiemment qu’il s’en lasse.
« Je répondrais bien que je ne pense pas qu’Ajartiel et Léanne soient, en réalité, amoureux. », avoua éventuellement le vampire. Émilienne fut surprise. Il allait vraiment la laisser le mener vers ce genre de conversation ?
« Néanmoins, j’aimerais plutôt savoir comment j’ai pu me retrouvé entraîné dans cette discussion... », ajouta-t-il en lui jeta un regard qui démontrait qu’il avait saisi son stratagème.
« Parce que je suis talentueuse et rusée. », argua tout de suite Émilienne, en riant.
Elle décida toutefois d’arrêter d’embêter monsieur Anderson davantage avec ce sujet futile et redevint sérieuse.
« Comment a été Gustave ? », s’enquit-elle. Parce qu’elle ne pouvait s’empêcher de vouloir savoir. L’ancienne chef des fées n’avait plus autant à interagir avec l’elfe depuis que Léanne avait repris son poste, mais elle gardait de tristes souvenirs des échanges entre le chef des vampires et son homologue elfe.
« Égal à lui-même. », répondit cordialement monsieur Anderson, toujours trop gentil pour se plaindre.
« Désagréable, donc. », traduisit la fée.
Monsieur Anderson ne confirma pas, mais il n’en avait pas besoin.
« Vous ne méritez pas qu’il vous traite avec autant de condescendance. », affirma férocement Émilienne.
« Les cultures elfes semblent être d’une diversité et d’une complexité quasi infinie. Le travail de Gustave n’est pas simple, mais il y excelle. », l’excusa le chef des vampires.
« Et ? Ça ne justifie pas son... son... »Elle était à court de mots. Son intolérance ? Son racisme ? Son besoin de rabaisser les gens ? Émilienne hésitait à être aussi franche et à carrément insulter l’elfe, au lieu de simplement critiquer sa conduite.
« Tant que cela n’influence pas négativement nos tâches respectives, je peux le tolérer. », contra le vampire d’un ton posé.
« Vous ne le méritez quand même pas. », répéta la fée.
« À ses yeux, si. », expliqua le vampire, comme si cela fermait le débat. Et franchement... franchement !
« Pour des raisons ridicules ! »Elle soupira, agacée.« Ça y est, maintenant je suis énervée. »
Et ce n’était certainement pas le tournant qu’elle avait voulu donner à la conversation.
Monsieur Anderson dû prendre pitié, puisqu’il brisa rapidement le silence qui voulait s’installer :
« Qu’est-ce qui vous fait croire qu’ils sont sérieux, Léanne et Ajartiel ? »
Il était vraiment prêt à reprendre ce sujet juste pour la distraire ? Il était trop bon, cet homme.
« Je ne le pense pas nécessairement... », précisa Émilienne en le laissant emporter cette manche et en acceptant de changer de sujet.« Mais mon côté fleur bleue aimerait bien que ça arrive. Disons que je vis d’espoir ? »
Cette remarque sembla amuser monsieur Anderson, et Émilienne retrouva un peu de sa bonne humeur.
« Désolée, je ne voulais pas vous forcer à une conversation qui vous ennuie. », s’excusa-t-elle.
« Ne vous inquiétez pas. De toute façon, je ne resterai pas longtemps. », essaya de la rassurer son interlocuteur. Émilienne, évidemment, aurait préféré une autre réponse.
« Encore cette année ? », demanda-t-elle, un peu plaintive.
Il ne répondit pas, parce que la réponse était évidente. Il ne restait pas parce qu’il avait le sentiment d’empiéter sur l’espace de Gustave et qu’il était suffisamment gentilhomme pour se sacrifier. Sérieusement, comment Gustave pouvait-il le détester ? Ah là là...
« Accordez-moi au moins une danse ? », tenta Émilienne. Joueuse, elle sourit au vampire.« À moins que vous ayez peur de danser ? »
Malheureusement, monsieur Anderson n’était pas le type d’homme à se faire avoir par une simple pique à sa fierté.
« Peut-être l’année prochaine. », déclina le vampire.
« Ah ! C’est une promesse ? Je m’en rappellerai ! »
« Je n’en doute pas, une femme talentueuse et rusée comme vous... », remarqua-t-il avec un léger sourire. Il la salua ensuite d’un signe de tête avant de se détourner.
Émilienne soupira en regardant son ancien collègue s’éloigner. Il irait poliment prendre des nouvelles de quelques autres personnes et puis il prendrait congé. Elle avait encore échoué cette année, mais l’année prochaine... l’année prochaine ! _________________
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Dim 27 Sep - 18:20
« Qu’est-ce qui te fait croire que ce n’est pas déjà le cas? »
Oh... Il aimait le son de cette phrase. Ajartiel avait espéré que Léanne rigole (ce qu’elle avait fait, d’ailleurs). Il avait voulu tuer le malaises, mais n’avait pas poussé ses attentes jusqu’à penser qu’elle renchérirait de cette façon (ou même qu’elle renchérirait tout court). Si les rôles avaient été inversés, l’Ange aurait juste saisit l’opportunité pour pousser la pseudo-blague qu’il avait faite vers l’absurde. L’humour avait ce pouvoir magique d'éliminer n’importe quelle tension...
Sauf que Léanne n’était pas Ajartiel. Léanne était une personne franche. Elle n’avait pas besoin de se murer derrière l’humour, de détourner le sujet pour s’empêcher de perdre pied. Il aurait dû s’en douter. Elle disait ce qu’elle pensait... Et, soudainement, le chef des Anges avait très envie d’en savoir plus...
Néanmoins, avant que son imagination ne puisse dériver vers les implications cachées derrière la réponse de la Fée, ou qu’il trouve quoique ce soit à répondre à son tour, Ajartiel fut distrait par une attaque de plumes. L’Hongrois se recula brusquement et leva une main pour se protéger le visage de Lilou, qui, heureusement, n’avait pas l’air de vouloir insister et était allé se poser sur une branche l’instant suivant. Presque innocemment, presque comme si ça avait été accidentel...
« Lilou! Arrête d’être méchant! », s’indigna Léanne, tandis que le regard curieux d’Ajartiel alternait entre la Fée et son Totem.
L’humeur de la chef des Fées sembla s’assombrir encore d’un cran et le Magyar se demanda de quoi avait l’air la relation de Léanne avec Lilou. Probablement qu’il fallait être un Elfe ou une Fée pour vraiment comprendre... De ce que le chef des Anges avait cru saisir de la question, certains pouvaient vraiment converser (ou avaient le sentiment de converser ?) avec leur Totem, alors que, pour d’autres, le lien était moins direct, plus émotionnel ou instinctif... Est-ce que Lilou parlait à Léanne ? Il parlait aux autres Totems, ça c’était clair, vu son implication dans cette histoire de Rumeur, mais est-ce qu’il articulait vraiment des idées construites à sa Fée, ou juste des impressions, des pensées ? Est-ce que Léanne et Lilou se toléraient parce qu’ils le devaient, ou bien cette impression de conflit récurrent entre eux était simplement ça, une impression ?
« Je dois retourner à l’accueil. On se reparle plus tard, ok? On partagera une danse! », annonça alors l’Afro-américaine, apparemment de meilleure humeur envers lui qu’envers l’oiseau. Elle s’éloigna après un clin d’oeil (prometteur ?) et Ajartiel jeta un dernier regard perplexe à Lilou avant de faire de même, sans vraiment enregistrer l’information que Léanne voulait danser avec lui.
L’Ange se dirigea vers le reste des gens arrivés. Il connaissait un grand nombre de personnes dans la masse des invités, qui englobaient toutes les Races. Les Elfes et les Fées étaient évidemment les plus nombreux, malgré tout, probablement parce qu’ils étaient semi-obligés d’être là.
Un sourire s’étira sur les lèvres d’Ajartiel. Il connaissait un grand nombre de personnes oui... et c’était l’heure d’augmenter encore ce nombre !
Une fois les activités traditionnelles du bal passées, Ajartiel parla un moment avec Emma et son collègue, dont le travail au Réfectoire en faisait de bons guides, qui lui désignèrent quelques visages inconnus auxquels le chef des Anges alla se présenter. Il prit ensuite des nouvelles de Caltha, qui l’entraîna voir Alice et Paola (de qui Ajartiel ne détecta, cette fois, aucun message à double sens, bien qu’il y prêta attention), ainsi qu’une de leur amie Elfe. Garrick était là, mais Ajartiel ne fit que lui souhaiter bonsoir, parce que l’Elfe et lui n’avait vraiment rien en commun pour discuter. Tandis qu’il saluait Tula, il vit Éléonor de loin, mais la Fée s’éclipsa avant qu’il ne s’approche, probablement gênée de lui faire face. Un certain Alphaeus vint se présenter pendant que le buffet s’installait. Puis Béthanie et Judith lui mirent la main dessus et il se retrouva, encore une fois, obligé d’endurer un monologue sur Josh. Il parvint à s’en échapper en affirmant avoir absolument besoin de parler à Ashaisha et s’enfuit vers un coin moins achalandé de la fête.
Ajartiel s’assit par terre (tant pis pour l’uniforme) au pied d’un arbre. Honnêtement, il avait fait son effort ! Pas que parler avec les gens soit difficile (loin de là), mais il avait quand même eu droit à trop de remarques sur la robe de Léanne pour que ce soit une coïncidence. Et la petite musique d’ambiance sophistiquée commençait à l’énerver un peu. Il le sentait venir... l’ennui approchait... Ugh.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mar 29 Sep - 23:14
Ce message est posté par Séraphin
Le chef adjoint des Fées balançait doucement sa tête au rythme de la musique que deux Elfes et une Fée produisaient de leurs instruments particuliers. Une grande flute, presque aussi longue que la Fée qui en jouait, un luth elfique et un tambour métallique, utilisé depuis longtemps par les Elfes et tout récemment découvert par les humains, servait de musique d’ambiance. Séraphin avait lui-même choisi les musiciens. De talentueux artistes qui savaient autant jouer des chansons spirituelles que des réels endiablés. Ils allaient être précieux lors de deuxième phase du bal…
L’accueil ne dura pas très longtemps après que Léanne fut revenu de son petit tête-à-tête avec Ajartiel. Et heureusement, Hiro ne tenait plus en place! Elle avait bien hâte à la cérémonie des Totems. C’était son moment préféré. Séraphin aussi fut bien heureux de pouvoir marcher un peu. Il en profita aussi pour se cacher un peu de sa cousine qu’il avait peut-être trop agacé depuis son retour.
Gustave et Léanne invitèrent tout le monde à se rapprocher du lutrin. Les chefs annoncèrent le début du bal du solstice d’été. Une acclamation parcourue l’assemblée, surtout constituée d’Elfes, de Fées et de leurs Totems.
Comme chaque année, Gustave fit un bref sermon (ses mots pas ceux de Séraphin, parce qu’il trouvait ces discours complètements interminables). Particulièrement avec Hiro qui sautillait sur son épaule ne réussissant pas toujours à retenir ses petits cris d’excitations.
Lorsque le chef des Elfes eut fini de parler de l’importance des traditions, terminant en disant que tous ici présents avaient le devoir de garder ces traditions vivantes (beurk sérieusement, utiliser une fête pour chicaner ceux qui ne portaient pas autant d’importance aux traditions que le chef des Elfes, c’était vraiment un manque de classe), Léanne prit la parole pour faire un bref résumé de ce qui c’était passé depuis la dernière année chez les Fées et les Elfes. Elle fit mention de ceux qui les avaient quittés et demanda à la Nature d’accepter leurs corps en son sein et de faire d’eux une partie d’elle-même. Elle mentionna par la suite les naissances (très peu nombreuses en comparaison, malheureusement) et sollicita la Nature de les protéger des dangers et de la maladie et de les aider à grandir. Finalement, elle célébra l’unique mariage qui avait eu lieu entre deux Fées et leur souhaita que leur amour grandisse avec l’arbre qu’ils avaient planté.
Puis commença l’hymne à la Nature. Comme, le chant traditionnel était différent à travers les communautés Elfiques et Féériques, la C.A.T. avait créé sa propre version. C’était un chant sans paroles, doux et méditatif. Les gens se préparèrent en formant un rond dans le cercle de champignons et en prenant la main de leur voisin tout en s’assurant que leur totem était près d’eux. Tous fermèrent les yeux et ce fut Gustave qui entama la première note, rapidement suivi par le reste de l’assemblée. Il y avait quelque chose de magique lorsque toutes leurs voix se mêlèrent. Le chant résonna dans tout le cloître intérieur, provoquant des frissons à plusieurs. Vers la moitié du premier couplet, Séraphin comme toutes les autres Fées présentent se concentra sur un gland de chêne qui avait été déposé au centre du cercle. Doucement, il sentit leur magie envelopper la graine qui craqua son écorce protectrice et se mit à pousser. Il ne put se retenir d’ouvrir un œil et vit, en travers des têtes, la tige de l’arbre monter, centimètre par centimètre, vers le ciel. Le bruissement de ses feuilles qui poussaient et le craquement de son tronc qui s’épaississait firent regarder quelques autres curieux. Même pour les Fées, il était impressionnant de voir une plante passer de graine à arbre mature à l’intérieur de 10 minutes.
Le chant finalement, se termina doucement, les voix se turent et les yeux s’ouvrirent. Bientôt, il n’y avait que le son du vent dans les branches de ce nouvel arbre qui faisait déjà 15 mètres de haut. Un moment de silence permit à tout le monde d’observer ce chef-d’œuvre et de communier avec la Nature.
Puis le son du luth, suivit de la flute emplie l’air. Des sourires apparurent sur les visages de tout le monde. Les cris d’exclamations des Totems se firent entendre. Hiro en fit partit. Il était le temps de la célébration des Totems. Les Elfes et les Fées, pour cette occasion, créaient un petit présent pour remercier leur Totem de partager leur vie avec eux. Ce pouvait être aussi simple que leur collation préférée, mais certains passaient des semaines à préparer en cachète, leur cadeau.
Séraphin ayant nargué Hiro durant le dernier mois, lui ayant promis le meilleur des cadeaux sans lui donner aucun indice, il se retrouva avec un moqueur chat des plus excités. Elle avait tout essayé pour lui tirer les vers du nez et le Fae s’était fait un plaisir à la laisser deviner. Finalement, il sortit une petite bourse en tissus de la poche intérieure de son blouson et la présenta à son Totem. L’oiseau sautillait sur son bras et émettait son cri qui faisait penser à un miaulement de chat, d’où le nom de son espèce. Elle prit la petite cordelette qui retenait le paquet dans son bec et tira dessus pour le défaire. Avec frénésie, elle tassa le tissu pour enfin voir son cadeau. Oh! Joie! C’était un grelot accroché à un bracelet que le Fae avait tressé lui-même. Les fils entrelacés étaient verts et dorés, brillants agréablement lorsque touchés par les dernières lumières provenant du toit du cloître.
Le Totem sautilla, heureux en criant son appréciation du cadeau. Séraphin sourit et essaya de lui mettre le grelot autour de cou, mais c’était difficile pendant qu’elle sautait sans arrêt. Elle décida de juste le prendre dans son bec et s’envola pour aller le montrer à Lilou qui, de son côté, avait reçu sa collation préférée, des chenilles de sphinx du tabac.
La musique s’accéléra et les Catiens présents autour de l’arbre nouveau-né se prirent la main et se mirent à tourner autour de celui-ci au rythme des instruments. Ils étaient plusieurs ronds qui tournaient dans des sens opposés. Parfois, ils s’arrêtaient et tournaient sur eux-mêmes avant de reprendre la main de leurs voisins et de continuer la danse. À d’autres moments, ils avançaient et puis reculaient tous en même temps. Des airs, cela devait avoir un air vraiment particulier. C’était la danse des Fées. Un cercle de celles-ci s’envola et Séraphin décida de les suivre. Il prit la main de Tula et d’un autre Fae, Josh pour danser dans les airs avec eux.
Finalement, la chanson se termina et tout le monde se laissa pour danser chacun de leur côté, aller discuter ou s’affairer à certaines tâches. Des Elfes grimpèrent dans l’arbre et des Fées les aidèrent à le décorer. Les lanternes furent allumées et le buffet fut servi. L’Afro-Américain alla voir les musiciens pour s’assurer qu’ils allaient bien et alla leur chercher des breuvages et de la nourriture.
Puis, il profita de la soirée, mangea et but en discutant avec toute âme qui venait le voir et dansant à quelques reprises. Finalement, après une bonne heure à se promener entre le buffet et les discussions, il remarqua Ajartiel assit sous un arbre, à l’écart. Curieux… Est-ce que le chef des Anges était déjà vanné de sa soirée?
Le Fae déposa son assiette, prit deux verres de champagne plein et se dirigea en volant vers le Hongrois. Il croisa, chemin faisant, Hiro qui courrait après Lilou, son grelot autour de son cou. Ah! Quelqu’un avait réussi à le lui mettre! Surement Léanne.
Il arriva à côté de l’Ange et lui sourit.
« Hé. Je peux me joindre à toi? » fit-il en désignant l’herbe à côté d’Ajartiel. « Je t’ai apporté un rafraîchissement si tu le souhaites. »
Texte écrit par Léanne Cissé.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Ven 2 Oct - 23:05
« Hé. Je peux me joindre à toi? Je t’ai apporté un rafraîchissement si tu le souhaites. »
Ajartiel arqua un sourcil et un sourire amusé s’étira sur ses lèvres.
« Awww. T’avais pas besoin d’une excuse pour venir discuter avec LPM. Je ne suis pas siii intimidant ! », nargua l’Ange en étirant un bras pour se saisir de la coupe que Séraphin lui tendait.
Du vin blanc pétillant. Peut-être même du vrai champagne ? Ajartiel et son total de zéro connaissances en oenologie n’auraient su le dire. Ça paraissait quand même peu probable que la CAT ait le budget pour une dépense du genre (Tiens, c’était peut-être un truc qu’il était supposé savoir, ça ?), mais possiblement qu’avec des contacts... Bref.
Le chef des Anges n’aimait pas particulièrement le vin, n’avait pas vraiment envisagé d’avoir besoin d’alcool pour passer au travers de la soirée, et n’avait évidemment pas soif. Malgré tout... pourquoi pas ? Le vin mousseux avait en plus l’avantage de s’accompagner d’agréables souvenirs, de la dernière fois où il en avait bu. Ça aida tout de suite son humeur un peu lasse.
Le bal du solstice était impressionnant, même après plusieurs années à y assister. Sauf que l’aspect magique de la fête était passé et ne restait maintenant que l’interminable soirée sophistiquée. Prenant une gorgée du contenu de son verre, Ajartiel poursuivit dans sa quête de désennui.
« Installes-toi et profite de mon incroyable sagesse. », proposa-t-il au cousin de Léanne, au cas où sa précédente réponse n’avait pas été assez claire quant au fait que, oui, l’Afro-américain pouvait se joindre à lui.
« Perle de sagesse numéro un ! », déclara ensuite Ajartiel, en levant sa flûte de champagne comme s’il débutait un toast. Il reprit cependant un ton de voix normal pour poursuivre :« Gustave a l’air constipé quand il chante. Ne PAS le mettre de l’avant comme ça la prochaine fois. J’ai failli éclater de rire, ça aurait brisé l’ambiance et tout... »
L’Hongrois soupira, comme si cette possibilité le peinait immensément. Et puis il abandonna la comédie et tourna un regard narquois vers son interlocuteur.
« Tu peux le crier, ça, si tu veux. »Une pique à la petite blague de Séraphin, lors de l’accueil.« Ou si tu l’oses... »Parce qu’insulter Gustave ouvertement et bruyamment, il fallait avoir du cran, quand même.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Jeu 8 Oct - 18:39
Ce message est posté par Séraphin
Après que le chef des Anges lui eût offert de le rejoindre, ainsi que de partager sa sagesse, Séraphin s’assit à ses côtés. Il releva ses ailes de libellules à la verticale pour ne pas qu’elles s’accrochent par terre. Normalement, il les tenait collées contre son dos, comme Léanne et elles passaient presque inaperçues. Relevées comme elles étaient, elles reflétaient la lumière des lanternes, ce qui faisait un bel effet.
Il prit une gorgée de son champagne et dut se retenir pour ne pas la cracher par son nez au commentaire d’Ajartiel sur Gustave. Il porta sa main à sa bouche pour s’aider à avaler sa gorgée sans en mettre partout et lança un regard en biais au Hongrois. Il ne s’était pas attendu à ça, mais il approuvait, Gustave chantait comme un pied.
« Tu peux le crier, ça, si tu veux. Ou si tu l’oses... »dit le grand blond sans show sournois.
Séraphin releva un sourcil en se tournant vers l’Ange.
« Tu me prends pour Léanne? Je n’ai rien à prouver moi, alors non merci! Tss. Tantôt je l’ai seulement fait pour l’agacer. » répondit-il.
Il se réinstalla pour faire face aux gens qui dansaient et prit une longue gorgée de sa coupe. La chanson actuelle finit et il vit une nouvelle musicienne se joindre au groupe. C’était une elfe qui était très douée au kalimba. Pendant qu’elle commençait sa chanson, Séraphin sourit.
« Hé. Tu sais que j’ai appris à Léanne à jouer d’un instrument? Elle connait quelques chansons. Tu devrais lui demander de te jouer quelque chose à un moment donné. Tu le regretteras peut-être, ça fait quand même un moment que je l’ai entendu pratiquer. » dit le Fae en tirant la langue, amusé. « Ce n’est pas un instrument aussi… distingué que celui-ci, par contre. » ajouta-t-il en faisant un mouvement de tête vers la joueuse de kalimba.
Il était curieux sur l’opinion qu’Ajartiel se faisait de sa cousine. Léanne lui avait avoué sa relation avec le chef des Anges, mais elle avait été avare de détails. C’était une des raisons pour laquelle son cousin l’agaçait. Ça et parce que c’était vraiment amusant d’énerver Léanne. L’Afro-Américain se demandait s’il pourrait en apprendre un peu plus en discutant avec le Hongrois. Il voulait, entre autres, déterminer si l’Ange et la Fée ne risquaient pas de se faire plus de tort que de bien à passer beaucoup de temps ensemble. Il savait Léanne encore fragile et craignait que son rapprochement, même si uniquement dans un but physique, avec le chef des Anges rouvre des blessures profondes. Il ne lui semblait pas qu’Ajartiel soit apte à gérer les émotions de sa cousine.
Texte écrit par Léanne Cissé.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Ven 9 Oct - 21:20
Ajartiel ne fut pas particulièrement surpris que Séraphin refuse le défi lancé, mais il fut quand même un peu déçu. Ça aurait été drôle... Quel parti aurait pris Léanne : son cousin ou Gustave ? Parce que la chef des Fées avait beau se plaindre quand il n’était pas là, elle semblait résolue à garder une relation cordiale avec son homologue Elfe. Contrairement à ce qu’insinuait Séraphin, Ajartiel supposait que Léanne n’aurait pas non plus osé la bravade d’insulter Gustave tout haut. Surtout de façon aussi gratuite.
Bref, l’Hongrois ricana quand son interlocuteur se défila, mais il n’insista pas.
« Hé. Tu sais que j’ai appris à Léanne à jouer d’un instrument? Elle connait quelques chansons. Tu devrais lui demander de te jouer quelque chose à un moment donné. Tu le regretteras peut-être, ça fait quand même un moment que je l’ai entendu pratiquer. Ce n’est pas un instrument aussi… distingué que celui-ci, par contre. »
Uh ? Léanne ? Jouer d’un instrument ? Peut-être du tambour... Ou un truc dans le genre, axé sur l’idée de frapper quelque chose. La dernière phrase de Séraphin laissait entendre qu’il avait envie d’en dire plus et la curiosité d’Ajartiel était piquée, malgré lui.
« Sérieux ? », s’étonna-t-il en tournant la tête vers l’Afro-américain. Mais il se reprit presque tout de suite :« Ah. Non. Attend. »
Le regard de l’Ange devint ouvertement suspicieux. Pourquoi est-ce que Séraphin lui balançait ce genre d’information sur sa cousine ?
« T’essais de me vendre des infos sur Léanne ? Je connais la tactique... Le premier coup, c’est gratuit, mais ensuite il faut payer. Tsss... »
Ajartiel était curieux, évidemment, mais il n’allait pas se laisser avoir par le piège que Séraphin lui tendait peut-être. Une seule fois, c’était déjà suffisant. Il prit une gorgée de champagne en réfléchissant, puis décida d’orienter la conversation légèrement différemment :
« Ça m’étonne que t’es pas plus peur que ça de ta cousine. Qu’est-ce que tu mijotes, monsieur le dealer ? »
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Lun 12 Oct - 14:30
Ce message est posté par Séraphin
La curiosité du chef des Anges fit sourire Séraphin. Il espérait bien qu’Ajartiel soit curieux d’en savoir plus sur la chef des Fées et il serrait très heureux de lui donner des munitions pour agacer sa cousine. Mais il avait un autre but derrière tout ça, il voulait aussi donner juste assez d’informations à l’Ange pour piquer sa curiosité et ainsi l’inciter à en parler avec Léanne. Ça les aiderait à se rapprocher. Même s’il doutait de la capacité du Hongrois à gérer les émotions de sa cousine, il espérait vraiment que ce soit le cas, car ils les trouvaient trop cuuuuuute ensemble. Non mais, juste à imaginer les bébés que ça pourrait faire (si c’était possible), il capotait.
Et Léanne avait tellement peur de s’ouvrir à de nouvelles personnes depuis le décès de son mari. Qu’elle accepte enfin d’avoir une relation un peu plus sérieuse, Séraphin allait aider pour que ça fonctionne. Il espérait toutefois qu’il faisait bien de mettre sa confiance en Ajartiel et qu’il ne le regretterait pas.
Il fut bien surpris lorsqu’il releva les yeux et remarqua le regard suspicieux du chef des Anges. Qu’est-ce qu’il avait fait de mal? Est-ce que l’Ange avait deviné ses intentions?
« T’essais de me vendre des infos sur Léanne ? Je connais la tactique... Le premier coup, c’est gratuit, mais ensuite il faut payer. Tsss... » fit le chef des Anges.
Séraphin releva ses deux sourcils. Euh… Quoi? Il se mordit les lèvres pour ne pas éclater de rire. Aaaaaaah, c’était bien mal le connaître. Certes, il aimait manipuler les gens, mais jamais pour son propre bénéfice… Du moins, s’il en récoltait bénéfice ce n’était que par collatéral. Il aimait pousser les gens dans les situations inconfortables qu’ils évitent, mais on besoin d’aller. Il ne voulait rien d’Ajartiel autre qu’il aide Léanne à être plus confortable avec elle-même… Mais peut-être que le chef des Anges avait aussi des situations inconfortables auxquelles il devrait faire face… Il n’y avait jamais porté attention avant, mais cela devenait intéressant tout d’un coup…
Il allait démentir son interlocuteur, mais celui-ci fut plus vite et essaya de changer le sujet de conversation en disant : « Ça m’étonne que t’es pas plus peur que ça de ta cousine. Qu’est-ce que tu mijotes, monsieur le dealer ? »
Le Fae rigola en reportant son attention sur la joueuse de karimba et puis but une gorgée de son verre de champagne. Il prit son temps avant de répondre, faisant languir Ajartiel.
« Si Léanne avait voulu me tuer, elle l’aurait fait depuis longtemps. Je n’ai rien à craindre. Elle m’aime trop. Peut-on le lui reprocher avec des yeux comme les miens? » dit-il en se tournant vers le chef en faisant papillonner ses cils.
Il éclata de rire et puis reprit une gorgée, son regard se perdant dans les danseurs, un sourire restant sur ses lèvres.
« Ne t’en fais pas Ajartiel. Ce n’est pas toi que je cherche à agacer, c’est ma cousine. Alors si tu as des questions sur elle, tu peux me les poser. Je ne répondrais pas à toutes, parce que certaines informations devraient t’être dévoilées par Léanne elle-même. Mais je peux te parler de choses embarrassantes qu’elle a faites. La seule chose que tu dois me promettre en échange, c’est de faire attention à ma cousine. Elle est plus fragile qu’il n’y parait et je ne laisserai personne lui fasse du mal. Compris? » dit-il en redevenant sérieux, son regard menaçant perçant celui d’Ajartiel.
Son sourire lui revient tout d’un coup et il haussa les épaules. Pendant un instant, il avait été facile de comprendre qu’il était de la même famille que Léanne, mais cet instant maintenant terminé, il était facile de se demander s’il avait vraiment existé. Le Fae replaça ses dreads d’un mouvement de la tête avant de reprendre.
« Dans tous les cas, si question tu as, n’hésite pas à les poser! »
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Lun 12 Oct - 18:10
Il semblait évident que Séraphin voulait lui faire une offre, vu comment il se détourna avec un désintéressement mesuré, laissant ensuite un moment passer. L’Afro-américain devait être en train de calculer comment phraser sa proposition pour qu’elle soit acceptée maintenant que sa victime avait vu clair dans son approche. Et puis il devait aussi reconstruire sa contenance, ne pas montrer qu’il s’attendait à ce que ce soit facile. AH ! Ajartiel était assez fier de son coup. Franchement, penser pouvoir l’avoir aussi aisément ? Il n’était pas LPM pour rien. Vlan.
« Si Léanne avait voulu me tuer, elle l’aurait fait depuis longtemps. Je n’ai rien à craindre. Elle m’aime trop. Peut-on le lui reprocher avec des yeux comme les miens? »
Ajartiel éclata de rire. Le côté manipulateur mis de côté, il l’aimait bien, ce mec !
Évidemment que Léanne ne voulait/pouvait pas littéralement le tuer. Même s’il n’avait pas été son cousin, la chef des Fées n’était pas une psychopathe. (Sinon elle se serait débarrassé d’Éléonore.) Mais elle pouvait sûrement se venger ou... ou Séraphin avait suffisamment d’informations sur elle pour la faire chanter pendant plusieurs vies ? Voilà qui était une supposition intéressante...
Ajartiel mit ses talents d’acteur à profit pour écouter jusqu’au bout les explications de Séraphin sans laisser paraître ce qu’il en pensait.
L’Ange n’était pas entièrement certain de pouvoir avoir confiance envers le cousin de Léanne. L’idée d’agacer la Fée était définitivement plausible, mais... gratuitement ? Ça servait à quoi d’embêter quelqu’un par l’entremise d’une autre personne ? Avoir à subir une Léanne irritée était une récompense satisfaisante aux yeux de l’Afro-américain, qui ne verrait rien de son oeuvre, outre ce moment ? Il y avait plus jouissif, question plaisanterie. Nan, ça cachait probablement autre chose.
Il y avait une différence entre taquiner quelqu’un et armer une tierce personne pour qu’elle s’y mette aussi. Est-ce que Léanne avait fait quelque chose à son cousin, pour qu’il veuille la jeter aux loups comme ça ? Est-ce qu’Ajartiel se retrouvait l’arme d’une vengeance familiale ? L’avertissement de Séraphin à la fin ne collait pas avec cette hypothèse... Quoiqu’il allait abandonner le Magyar à lui-même pour découvrir la limite entre agacer Léanne et la blesser ? Comme si Ajartiel avait le moindre talent pour prédire ce genre de limite ! Peut-être que Séraphin voulait juste voir l’Ange se prendre une raclée.
« Dans tous les cas, si question tu as, n’hésite pas à les poser! », compléta l’Afro-américain d’un ton léger, devant un Ange perplexe.
Ajartiel regarda les bulles dans son verre, déstabilisé par la tournure de la conversation. Il était curieux. ÉVIDEMMENT. Il avait un millier de questions. Et il aurait sauté sur l’occasion pour n’importe qui, probablement. Parce qu’il aimait bien agacer les gens. Mais... au-delà des hypothétiques intensions cachées de Séraphin... peut-être... Peut-être qu’il avait envie de se moquer de Léanne avec elle, quand elle était là, et non dans son dos ? Ce que Séraphin avait à offrir donnerait l’impression que l’Hongrois avait trafiqué dans le dos de son amie, non ? Ajartiel détestait qu’on fasse ça quand ça le concernait... et faire ça envers quelque pour qui il avait du– Uh. Il avait du respect pour Léanne ? Apparemment.
Wow. Depuis quand est-ce qu’il avait une conscience ? À croire que l’opinion qu’avait Léanne de lui était importante. Haha. N’importe quoi.
Ajartiel avala d’un coup ce qui lui restait à boire. C’était probablement un crime, quelque part dans la haute société, de descendre la moitié d’un verre de champagne cul-sec, tiens. (En plus, c’était désagréable, avec les bulles. Beurk.) Désolé, pas désolé, mais il était là pour s’amuser ! Nouveau départ.
« Léanne ? Fragile ? », commenta l’Ange, amusé et incrédule. C’était un peu un mensonge, parce qu’il l’avait déjà vu vulnérable. Il savait qu’elle avait des faiblesses. Toutefois, si elle voulait faire comme si ce n’était pas le cas, il lui faisait plaisir de jouer le jeu.
« T’inquiète, le cousin. Faut pas se fier aux rumeurs. J’ai pas assez d’importance à ses yeux pour pouvoir lui faire mal. », philosopha Ajartiel. Et il n’avait pas envie de savoir ce que Séraphin avait à répondre à ça, donc il enchaîna tout de suite, joueur :
« Comment t’as dit que ça s’appelait, l’instrument dont elle joue ? »
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mar 13 Oct - 21:33
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Ajartiel semblait sceptique de la proposition que Séraphin lui avait faite. Intéressé, mais sceptique. Il ne faisait pas aussi facilement confiance que ce que le Fae avait d’abord cru. Il s’en désola, lui qui ne voulait que l’aider.
Il regarda avec surprise Ajartiel boire le restant de sons verre d’une traite. Il fronça les sourcils, soucieux. Avait-il dit quelque chose qui ne fallait pas? Est-ce que l’Ange se préparait à partir? Il pensait pourtant ne pas avoir été trop dans sa zone d’inconfort… Mais comme il ne connaissait pas beaucoup le chef d’un point de vue personnel, il c’était peut-être trompé.
« Léanne ? Fragile ? » le Hongrois, rassurant le Fae qu’il semblait souhaiter continuer la conversation. Il pinça toutefois les lèvres au reste du commentaire de l’Ange.
« Tu serrais surprit » murmura-t-il.
Séraphin ne se fiait pas aux rumeurs. Il avait son information directement de la source. Léanne ne l’avait peut-être pas exprimé clairement, mais il voyait bien que sa cousine s’était attachée au chef des Anges. Elle avait du respect pour lui et s’inquiétait lorsqu’il ne semblait pas bien aller. Le fait qu’Ajartiel ne se croit pas assez important pour pouvoir blesser Léanne était dangereux. Il pourrait alors ne pas faire attention aux sentiments de la Fée s’il arrivait quelque chose. Malheureusement, ce n’était peut-être pas le moment de le détromper sur le sujet, mais Séraphin se promit de garder un œil sur cette situation. Si Léanne n’arriverait pas à convaincre naturellement l’Ange par ses actions, peut-être allait-il devoir intervenir.
De toute façon, le Magyar changea vite de sujet, revenant à celui de l’instrument de musique qu’il avait enseigner à jouer à Léanne pour lui changer les idées après la mort de son mari, James.
Le Fae sourit à la question.
« Je ne te l’ai pas dit. Si tu veux le découvrir, je pourrais la convaincre de faire un petit jam avec moi, dans ma hutte… Je proposerais bien après le bal, mais tu dois avoir déjà des idées de comment vous allez finir la soirée. » dit-il avec un petit sourire innocent aux lèvres. « On pourra trouver un autre moment dans la semaine. Je pensais bien forcer Léanne à prendre une après-midi de congé de toute façon. Elle a travaillé fort pour la réalisation du bal. »
Il aurait bien voulu qu’elle prenne deux jours, mais il savait qu’il ne gagnerait pas cette bataille-là.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mer 14 Oct - 21:53
Séraphin n’avait pas nommé précédemment l’instrument de musique de Léanne. Il avait juste essayé de titiller la curiosité d’Ajartiel avec une mention vague et, damné soit-il, ça avait fonctionné. L’Ange avait donc espéré que sa question lui en apprendrait davantage sans avoir à mendier l’information (question de fierté), mais il n’eut droit qu’à un « Je ne te l’ai pas dit. » de son interlocuteur, qui avait probablement compris la tactique. Pas juste.
« Si tu veux le découvrir, je pourrais la convaincre de faire un petit jam avec moi, dans ma hutte... Je proposerais bien après le bal, mais tu dois avoir déjà des idées de comment vous allez finir la soirée. »
Ajartiel fut surpris de l’insinuation (qui était vraie, mais, genre, pourquoi ça se retrouvait dans la conversation ?). Il n’eut cependant pas le temps de trouver quoi y répondre avant que Séraphin n’enchaîne, heureusement sans insister.
« On pourra trouver un autre moment dans la semaine. Je pensais bien forcer Léanne à prendre un après-midi de congé de toute façon. Elle a travaillé fort pour la réalisation du bal. »
Ajartiel leva comiquement les yeux au ciel et ouvrit les bras, feignant le désespoir. Il se tourna ensuite vers son pseudo-dealer d’informations.
« Je suis même pas sûr que ça compte pour la moitié d’une info, ça. », se plaignit-il.« Heureusement que ça me coûte rien, sinon je voudrais être remboursé. »
Ronchonnant pour la forme, il revint à sa position initiale, face au coeur du bal. Il replia une jambe et appuya son coude sur son genou, jouant distraitement avec son verre vide.
« Jam... C’est pas un terme relié au jazz ? », réfléchit-il à voix haute en jetant un regard en coin à Séraphin pour confirmation (même s’il avait le sentiment que l’Afro-américain allait juste le laisser cogiter tout seul en rigolant).« Il me semble que le jazz et la Nouvelle-Orléans, ça collerait, en plus... »
Est-ce qu’il y avait des tambours, dans la musique jazz ? Ce n’était pas plutôt des instruments à vent et du piano ? Mais Séraphin avait dit que Léanne jouait d’un instrument qui n’était pas distingué. Uh... Maintenant, Ajartiel était encore plus intrigué. Soupirant, il tourna la tête vers Séraphin.
« Je suis moi-même trèèèès occupé – merci de l’avoir aussi pris en considération – mais je devrais pouvoir trouver un moment, entre deux réunions capitalement importantes. », fit-il, sarcastique, mais pas méchamment. Ajartiel avait un talent pour travailler (du moins on le supposait) sans travailler. C’était loin d’être un secret.
« Si je survis jusqu’à après ce bal, évidemment. », ajouta-t-il.« Je veux pas avoir l’air de critiquer vos solos de flûte délicats et d’insulter votre besoin de courbette un million de fois moins rustres que mon niveau maximal de politesse, maiiis... ce bal me tue. »
Avec un nouveau soupir (lourd de toute la douleur morale qu’il vivait), il se pencha vers l’Afro-américain.
« Allez... Donne moi au moins une info qui viendra apposer un baume sur ma terrible souffrance. »
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Dim 18 Oct - 20:00
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Le chef des Anges ne semblait pas apprécier que le Fae ne réponde pas directement à sa question. Il était du genre impatient. Séraphin rit à la plainte d’Ajartiel que ça ne valait pas plus que la moitié d’une info. Personnellement, le Fae ne trouvait pas que ça comptait pour une information tout simplement. Il ne comptait pas les renseignements qu’il donnait, contrairement à ce que semblait croire son interlocuteur.
Curieux, l’Ange essaya de deviner quel instrument il avait enseigné a joué à Léanne. Il garda un demi-sourire énigmatique alors que le Hongrois réfléchissait. Il se demanda s’il devait lui dire que « jammer » était maintenant une activité relativement universelle dans le domaine de la musique et que ça n’avait aucun lien avec l’instrument que Léanne savait jouer. Il décida qu’écouter les fausses théorie d’Ajartiel était plus drôle.
Hiro les trouva alors que le chef feignait avoir un horaire rempli à l’Afro-Américain. Celui-ci rit en tendant sa main pour que son Totem vienne s’y poser. Elle était bien heureuse de sa petite clochette qui tintait à chacun de ses mouvements. Séraphin savait qu’il allait regretter de la lui avoir donnée, mais c’était pourquoi Hiro aimait autant le cadeau. Elle n’avait jamais cru qu’il allait accepter, il n’aimait pas les petits bruits agaçants. Le Fae s’était dit qu’il pourrait bien l’endurer à l’occasion. Ils ferraient des compromis. La joie que ça apportait à Hiro valait bien quelques maux de tête.
« Je veux pas avoir l’air de critiquer vos solos de flûte délicats et d’insulter votre besoin de courbette un million de fois moins rustres que mon niveau maximal de politesse, maiiis... ce bal me tue. » fit Ajartiel en semblant croire que son opinion risquait de froisser Séraphin. « Allez... Donne moi au moins une info qui viendra apposer un baume sur ma terrible souffrance. »
Le cousin de Léanne éclata de rire et posa Hiro sur son genou pour la flatter distraitement.
« Ne t’en fais pas. Je suis, moi-même, pas un très grand fervent des traditions. Ce sont les anciens qui y tiennent et Gustave, évidemment. Perso, je ne ferais qu’une grande fête. Mais sois patient, dès que Gus part se coucher, on va ‘‘turn it up’’! » dit le Fae avec un grand sourire d’anticipation. « Mais, je peux bien te donner de quoi patienter. »
Il prit un moment à réfléchir à l’information qu’il allait donner au chef des Anges. Il avait tellement de choses qu’il souhaitait lui dire, mais il était un peu trop tôt pour certaines d’entre-elles. Il lâcha une petite exclamation joyeuse lorsqu’il trouva la chose parfaite à lui dire.
Tu devrais l’informer que Lilou ne l’aime pas, lui dit Hiro avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche. Il fronça les sourcils. Il était vrai que l’Ange semblait complète inconscient de l’animosité que le Totem avait envers sa personne. Hum… Il allait tout de même commencer par sa première idée.
Il retrouva son sourire et se tourna vers Ajartiel avec un regard entendu.
« Ok, je vais te donner une information stratégique, mais n’en abuse pas parce que Léanne va comprendre assez vite que tu fais par exprès, mais… » commença t’il en laissant le suspense monter. « Léanne a un gros faible quand les hommes qu’elle trouve attirant se passe une main dans les cheveux. Elle fond de l’intérieur et son cerveau fait des ratés quand ça arrive. Si ça ce n’est pas une information de première qualité, je ne sais pas ce qui en est! »
Il rit en devinant qu’Ajartiel allait utiliser ce renseignement pour voir la réaction de Léanne. Il espérait tout de même qu’il allait l’utiliser avec parcimonie, Léanne était loin d’être idiote, elle devinait rapidement lorsque l’on essayait de se faire sa tête.
Texte écrit par Léanne Cissé.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Dim 18 Oct - 21:59
Ajartiel fut intrigué lorsque Séraphin annonça qu’ils attendaient le départ de Gustave pour rehausser le niveau de la fête. Léanne lui avait aussi dit un truc dans ce style là, sauf que l’Ange (très occupé à ne pas penser au bal à venir) n’avait pas accordé plus de réflexion que ça à l’information. Maintenant, il se disait qu’il aurait peut-être dû. Il doutait des capacités de la chef des Fées (qui avait mis les pieds à la discothèque de la CAT, genre, une fois en 15 ans) à organiser une fête selon la définition qu’il avait, lui, de ce mot. Mais qui sait ? Elle l’avait beaucoup surpris dans les derniers mois. Si Séraphin, définitivement moins sage que sa cousine, s’enthousiasmait, peut-être qu’il y avait de quoi s’impatienter ?
L’intérêt du Magyar pour cet aveu ne dura cependant qu’un instant, son attention presque aussitôt détournée par le « Mais, je peux bien te donner de quoi patienter. » qui suivit.
Séraphin prit son temps avant d’enchaîner et Ajartiel n’eut d’autre choix que de patienter. Il ne voulait pas insister et ainsi donner l’impression de s’intéresser tant que ça à Léanne et ses secrets. Il était encore en guerre contre une stupide rumeur qui l’accusait justement de ça. Séraphin ne croyait sûrement pas à ces ragots (il devait bien avoir confiance en sa cousine lorsqu’elle lui disait qu’ils n’étaient pas attachés romantiquement, non ? Parce que, forcément, elle avait dû le lui dire, non ?), mais quand même. En fait, c’était fatiguant cette histoire. Car si ça n’avait pas été de la Rumeur, Ajartiel ne se serait pas gêné...
Le regard de l’Hongrois passa de Séraphin à son Totem et vice-versa, tandis qu’il attendait. Est-ce que Séraphin faisait exprès de laisser un silence s’étirer ou bien il réfléchissait réellement ? Était-ce parce que, finalement, il n’allait rien lui dire ? Si c’était juste un test pour voir si Ajartiel allait mordre à l’appât...
« Ok, je vais te donner une information stratégique, mais n’en abuse pas parce que Léanne va comprendre assez vite que tu fais par exprès, mais… »
Stratégique ? Uh. Le chef des Anges haussa les sourcils, tout ouïe.
« Léanne a un gros faible quand les hommes qu’elle trouve attirant se passent une main dans les cheveux. Elle fond de l’intérieur et son cerveau fait des ratés quand ça arrive. Si ça ce n’est pas une information de première qualité, je ne sais pas ce qui en est! »
Ajartiel resta dubitatif deux secondes, puis il ne pu s’empêcher de sourire. Sérieusement ? Non... Vraiment ? Tsss... Peut-être que Séraphin se payait sa tête, pour le voir ensuite aller se ridiculiser. Ou peut-être que Léanne avait finalement des points sensibles terriblement faciles à atteindre. Haha ! Il faudrait qu’il teste cette info. Il était obligé. Pour la science.
« Est-ce que tu viens vraiment de me servir, comme ça, gratuitement, un ticket d’or pour me tirer de toutes les fois où je la mets en rogne contre moi ? », s'amusa l’Ange, souriant toujours.
Ce serait difficile de ne pas en abuser, si, effectivement, ça fonctionnait. Et pas juste pour sauver ses fesses. Il y avait sûrement d’autres applications possibles, aussi. D’autres circonstances où il pourrait vouloir la déstabiliser... Inconsciemment, Ajartiel porta ses doigts à ses lèvres en réfléchissant.
« Et quand elle est triste, c’est quoi le truc ? », demanda-t-il distraitement, sans vraiment prendre conscience qu’il était en train d’analyser différents cas de figure où des émotions négatives prenaient le dessus sur son amie et où, étrangement, il envisageait de réagir autrement que par la fuite.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Lun 19 Oct - 22:34
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L’assistant-chef n’était pas dupe, il voyait bien qu’Ajartiel était intéressé par ce qu’il avait à lui dévoiler. Il trouvait ça mignon.
Après sa grande révélation, il observa la réaction du chef des Anges. Son air de doutes suivit par son grand sourire amusa le Fae. Il pouvait presqu’entendre les rouages du cerveau du Hongrois travailler alors qu’il cherchait des moyens pour utiliser cette information au dépend de la chef des Fées. Séraphin était curieux de savoir les plans qu’il avait en tête, mais ne cru pas nécessaire de les lui demander. Il finirait bien par lui en dire, non?
Il fut toutefois surpris que la première idée de l’Ange.
« Est-ce que tu viens vraiment de me servir, comme ça, gratuitement, un ticket d’or pour me tirer de toutes les fois où je la mets en rogne contre moi ? »
« Ça arrive si souvent que ça? » répondit-il, un peu inquiet, mais pas tout à fait.
Il n’était pas tout à fait sûr que cela fonctionnerait contre une Léanne en colère, mais il n’y avait rien de mal à essayer… Il se demandait toutefois si Ajartiel avait mit sa cousine en colère plus souvent qu’elle ne le lui avait dit. Il était en train d’y réfléchir lorsque l’Ange sortit une question qu’il ne s’attendait pas du tout à entendre.
« Et quand elle est triste, c’est quoi le truc ? »
Pendant un moment, le Fae resta figé, analysant ce qu’il venait d’entendre. Est-ce qu’il l’avait rêvé? Il tourna lentement sa tête vers Ajartiel, ses yeux remplis d’étoiles. L’Ange venait vraiment de demander comment s’occuper de Léanne lorsqu’elle était triste?! Pourtant, il avait entendu dire que le chef des Anges fuyait à la vue de la moindre larme. Est-ce que ses sources étaient mal informées?
Il dut contenir son excitation d’avoir découvert qu’Ajartiel tenait assez à sa cousine pour vouloir trouver des moyens des la consoler lorsqu’elle n’allait pas bien. Il se prit une grande inspiration pour reprendre sa contenance, mais ne put cacher son grand sourire. Hiro, qui ressentait l’excitation de son Fae, ne réussi pas aussi bien à rester calme. Elle se mit à piailler volant autour de Séraphin. Celui-ci décida de l’ignorer, elle allait se tanner et se poser à quelque part dans une minute ou deux.
« Pour aider une Léanne triste c’est très simple. Il suffit de la serrer dans ses bras affectueusement et d’écouter ce qu’elle a à dire. Elle va pleurer pendant un moment, mais ça va passer. » dit-il au travers des bruits de clochettes produit par son totem.
Texte écrit par Léanne Cissé.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mar 20 Oct - 1:11
Parce qu’il était obsédé par l’idée d’être heureux, le chef des Anges fuyait toutes les situations négatives. Réconforter les gens n’était donc absolument pas une activité qu’il pratiquait. Du tout. Ça aurait été difficilement compatible avec le sacro-saint déni qui englobait sa vie, le rendant volontairement inepte à compatir. Pour ne pas être triste, il suffisait de décider de ne pas l’être. Pourquoi les gens choisissaient-ils d’être déprimés ? Pfff... Tout ça pour dire qu’Ajartiel n’était pas reconnu pour son empathie.
Néanmoins, avec Léanne... Même si l’Hongrois se proclamait l’ami de tout le monde, il voyait inconsciemment la Fée un peu différemment du reste de ses connaissances, vu qu’ils étaient, tout de même, un peu plus que juste des amis. Être physiquement intime avec quelqu’un sans que ne se développe une familiarité autre, c’était juste une belle utopie. Au mieux, cet attachement était fragile et inassumé (comme dans le cas présent). Toujours est-il que Léanne lui avait montré, dans les derniers mois, des aspects d’elle qu’elle ne lui aurait peut-être pas ouverts (ou qu’il n’aurait pas eu l’occasion de remarquer) avant la naissance de ‘‘leur truc’’.
Ainsi, Ajartiel pouvait nommer, sans trop y réfléchir, au moins trois ou quatre moments où la Fée avait été attristée. Et à part pour faire comme si de rien n’était, l’Ange n’était pas outillé, face à ça. C’était... frustrant ? Peut-être pas jusque là... Étant nul avec les émotions, Ajartiel ne savait pas comment nommer cette sensation, sinon qu’il ne l’appréciait pas. Léanne impulsive et joueuse, c’était mieux, tout simplement. Et juste ignorer les moments où elle n’était pas cette Léanne là, c’était compliqué. Bref. Peu importe le pourquoi du comment. Il était... interpellé (?) par la problématique.
Le Magyar était suffisamment lucide pour se douter que la séduction n’était probablement pas le meilleur moyen de remonter le moral de quelqu’un. Le truc que venait de lui fournir Séraphin ne pourrait conséquemment pas lui servir, dans ce contexte. D’où sa question. Il ne s’était cependant pas tout à fait rendu compte qu’il l’avait énoncé à voix haute et sursauta quand le Totem de Séraphin (qui devait bien avoir un nom, en fait... Est-ce qu’il était supposé le connaître ? Zut.) s’agita soudainement.
Criant et voletant, chacun de ses mouvements agitant la clochette autour de son cou, l’oiseau était peut-être fou de joie ou complètement furieux... Ajartiel n’y connaissait rien en piafs. Un peu inquiet, il eut donc un mouvement de recul devant l’excitation du Totem, mais Séraphin souriait joyeusement. Donc... peut-être que... son oiseau avait juste... vu une mouche passer ? En tout cas, l’Afro-américain avait l’air de trouver sa normal. Ou de n’avoir pas remarqué (une hypothèse honnêtement peu probable).
« Pour aider une Léanne triste c’est très simple. Il suffit de la serrer dans ses bras affectueusement et d’écouter ce qu’elle a à dire. Elle va pleurer pendant un moment, mais ça va passer. », suggéra Séraphin.
Ajartiel grimaça, déçu.
« Franchement moins amusant. », critiqua-t-il. Pleurer pendant un moment ? Pourquoi les gens s’infligeaient ça ? Et pourquoi il devrait accepter de regarder Léanne s’infliger ça ? Sérieusement. Ugh.
« Je te l’enverrai, à la place. », décida-t-il.
En plus, Ajartiel n’était pas un mec affectueux. Non mais, qu’est-ce que Séraphin allait s’imaginer...
« Elle chante, aussi ? », demanda brusquement l’Ange, pour changer le sujet.« Quand elle joue de son instrument de musique mystérieux, là... »
Si oui, alors il pouvait éliminer tout ce qui demandait à ce qu’on souffle dedans. Et ce qui serait vraiment intéressant ensuite, ce serait de savoir si elle chantait bien. Est-ce que toutes les Fées pouvaient chanter ? Il devait bien venir de quelque part, ce stéréotype... Quoique les Elfes l’avaient aussi et, bon, un mot : Gustave.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mar 27 Oct - 19:46
Ce message est posté par Séraphin
La réaction d’Ajartiel à la réponse de Séraphin eut l’effet d’une douche froide sur Hiro. Elle se tut tout d’un coup et alla se poser sur une branche au-dessus de la tête des deux hommes. Le totem se mit à nettoyer ses plumes, visiblement (du moins pour un Elfe ou une Fée) agacée.
De son côté Séraphin, leva les yeux au ciel et soupira. Il ne savait pas pourquoi il s’était fait autant d’espoirs si rapidement. Ajartiel n’était visiblement pas bon avec les émotions.
« Je te l’enverrai, à la place. », ajouta l’Ange avec assurance, exaspérant d’avantage son interlocuteur.
Le Fae se dit que le Hongrois n’était vraiment qu’un trouillard en ce qui attrayait aux sentiments. C’est facile de prendre les gens qu’à leur meilleur, mais les bons, les vrais amis sont là aussi quand ont est à notre pire. Il se conforta en se disant qu’au moins, le chef semblait avoir une certaine inquiétude pour le bien-être de Léanne.
L’Afro-Américain laissa son regard errer dans la foule du bal. Il remarqua sa cousine qui s’assurait que tout allait bien avec les serveurs qui s’occupait de remplir les plats de nourriture. Il soupira. Elle ne prenait jamais de pause? C’était toujours travail et jamais de fun avec elle! Du moins, en sa présence. Il dévia son regard vers Ajartiel. Peut-être qu’avec l’Ange elle se laissait relaxer un peu. Il le lui souhaitait. Elle en avait de besoin. Il n’était pas sain de travailler autant qu’elle le faisait. Heureusement, elle continuait à s’entrainer à pratiquement tous les jours, cela lui donnait du temps pour elle-même et loin de son bureau.
Il fut tiré de ses pensées par Ajartiel qui lui demanda si Léanne chantait. Il fut un peu surpris par le retour au sujet musical. Visiblement, il avait piqué la curiosité de l’Ange. Il fronça les sourcils en hésitant à répondre au Magyar, sachant que ça allait lui permettre d’éliminer quelques options, mais…
« Oh! Léanne chante assez bien. Mieux que Gustave, ça c‘est sûr. » fit-il en souriant.
Il avait volontairement omis de dire si elle chantait en jouant de son instrument, ça allait être à lui de le découvrir. Et là c’était à son tour de changer le sujet.
« Tu es au courant que Lilou ne t’apprécie pas? Je te conseil de lui porter plus attention. Il n’aime pas être ignoré… Surtout par les gens importants pour Léanne. » dit-il en redevenant sérieux.
Il se doutait, selon le « J’ai pas assez d’importance à ses yeux pour pouvoir lui faire mal » de plus tôt, Ajartiel allait probablement ignoré sa dernière phrase, mais c’était la réalité. Il se souvenait très clairement du boudage de Lilou lorsque Léanne avait commencée à fréquenter James. Le totem était allé jusqu’à détruire des livres appartenant au Sorcier. Heureusement, celui-ci avait finit par comprendre les besoins de l’oiseau et l’avait rapidement amadoué.
Lilou était relativement calme par rapport à Ajartiel en comparaison aux crises qu’il avait fait pour James. Peut-être que la colère de Léanne envers lui après qu’il ait avoué sa responsabilité pour la propagation de la rumeur l’avait gardé plus sage… Toujours est-il que le chef des Anges ferrait mieux de faire attention avant que la pie-grièche se mette à attaquer ses biens.
Texte écrit par Léanne Cissé.
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mar 27 Oct - 21:02
« Oh! Léanne chante assez bien. Mieux que Gustave, ça c‘est sûr. »
Et... Quoi, c’était tout ce que Séraphin allait lui dire ? L’Afro-américain avait sciemment ignoré la moitié de la question ! Ce n’était pas du jeu ! (Bien sûr, c’était ce que faisait Ajartiel 99% du temps, mais chut.)
Avec un froncement de nez frustré, l’Ange porta son regard sur les musiciens du bal, qui semblaient se réorganiser, certains changeant d’instruments. Ajartiel n’eut cependant pas tellement le temps de s’y intéresser, car Séraphin, soudainement plus grave, reprit la parole :
« Tu es au courant que Lilou ne t’apprécie pas? Je te conseil de lui porter plus attention. Il n’aime pas être ignoré… Surtout par les gens importants pour Léanne. »
Ajartiel, honnêtement surpris, dévisagea son interlocuteur. De quoi ?
Le chef des Anges savait qu’il irritait certaines personnes. Même que, petit secret, ça lui arrivait "parfois" de faire exprès. Si, si ! Mais, en général, au-delà de ça, les gens l’aimaient bien, non ? Il était l’ami de tout le monde, allez ! Sauf certaines exceptions précises, dont Lilou ne faisait pas partie. Il n’avait rien fait à Lilou. Pourquoi l’oiseau ne l’aimait pas ? Enfin, le Totem. Ou peu importe. Pourquoi devait-il bien paraître à ses yeux, d’ailleurs ? Ce n’était pas comme s’ils pouvaient devenir ami avec. Ou comme si Léanne et Lilou ne semblaient pas être généralement en désaccord sur un paquet de trucs. Il n’avait pas besoin de l’approbation du Totem pour que la Fée et lui s’amusent ensemble, si ?
« Quoi ? Tu veux dire qu’il y a des êtres vivants que ma suprême magnificence ne saurait subjuguer ? », s’indigna d’abord l’Hongrois, une main sur le coeur tandis qu’il surjouait le scandale. Bien évidemment, son sourire revint néanmoins presque tout de suite.
« Malheureusement pour Lilou, c’est pas avec lui que je– » Il s’interrompit en grimaçant. Ah, Séraphin allait finir par réussir à lui faire dire des trucs. Tsss... En une fraction de seconde, Ajartiel détourna sa phrase en autre chose :
« Tu sais que, j’ai beau avoir des plumes et un incommensurable talent pour la linguistique », reprit-il en abusant de la vantardise pour faire oublier sa presque-erreur. « je ne parle, malgré tout, hélas, pas le langage des oiseaux. »
L’Ange haussa les épaules et se détourna en voulant prendre une gorgée de champagne, avant de se rappeler que sa coupe était vide. À cours de distraction, il reporta donc son attention sur Séraphin, jetant, par la même occasion, un coup d’oeil inconscient au Totem de ce dernier.
« Mais je suis flatté de savoir que Lilou tient à s’attirer mon attention. Il lui aurait suffit de demander ! Ah... c’est vrai... il peut pas. Mmm... Tu vois où je veux en venir ? »
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Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Lun 9 Nov - 15:28
Ce message est posté par Séraphin
Séraphin ne fut pas très surpris qu’Ajartiel tourne la situation à la comédie. Il sourit à sa remarque sur sa suprême magnificence. Il était difficile d’être plus narcissique que ça. Pourtant, son instinct lui disait que c’était en fait une façon pour l’Ange de camoufler un manque de confiance en lui-même. Est-ce que la joyeuse attitude du Chef n’était qu’une façade pour cacher un profond mal être? Cela semblait maintenant cruellement évident à Séraphin. Il ne put que constater qu’il n’avait vraiment pas porté assez attention au Hongrois dans le passé pour ne pas s’en apercevoir. Mais bon, ce n’était pas de sa faute, il n’était pas de son type.
Dans tous les cas, il se demandait le diagnostic que M. Anderson donnait à son collègue angélique. Visiblement, le chef ailé était un beau problème psychologique et le Fae se doutait que cela avait sans doute intrigué la fibre psychologue du Vampire. Il aurait à s’entretenir avec le gentleman.
« Malheureusement pour Lilou, c’est pas avec lui que je– » fit l’interlocuteur de Séraphin qui dut mettre de côté ses questionnements sur la santé mentale de l’Ange pour le regarder avec un regard très surpris.
Il ne put retenir un grand sourire sadique d’apparaitre sur son visage, alors que la clochette d’Hiro se mit à teinter alors qu’elle sautait d’une branche à l’autre. Il trouvait a-do-ra-ble l’embarras de l’Ange qui avait presque avoué ce qu’il faisait avec Léanne une fois la porte fermée. Le Fae aurait aimé le rassuré en lui disant : Oh, Honey, je sais… Mais Ajartiel fut trop rapide et ne le laissa pas placer un mot. Il accepta donc de ne pas relever son presqu’aveu.
Les phrases suivantes de l’Ange n’impressionnèrent guère le chef adjoint des Fées. Ses remarques acerbes sous un couvert de faux-humour démontraient un grand niveau de mauvaise foi et cela agaça Séraphin. Il fit claquer sa langue de désapprobation et dit :
« Pas avec cette attitude. C’est sûr. »
Il se releva pour s’asseoir les jambes croisées et but le restant de son verre de champagne qu’il laissa par la suite tomber dans l’herbe avec un petit mouvement du poignet. Il garda le silence un moment, hésitant entre se lever et laisser l’Ange en plan pour lui avoir ruiné son humeur ou essayer de l’éduquer. Il se demandait si ça en valait la peine, parce que le Hongrois ne semblait pas vouloir y mettre quelque effort que ce soit.
Il comprenait très bien le jeu que jouait Ajartiel, probablement mieux que lui-même. C’était simple. Pourquoi essayer et risquer un échec quand il peut tout simplement s’autosaboter, ne pas essayer du tout et s’éviter la peine et la déception que lui apporterait une déconvenue.
Séraphin connaissait très bien cette tactique, car il l’avait utilisé pendant de nombreuses années. Le problème, par contre, avec cette façon de procéder, c’était que l’on se retrouvait à faire du surplace, à stagner. Que d’années gaspillées, que de relations bousillées.
Il soupira en se calmant, décidant qu’il allait donner une seconde chance au chef des Anges en lui donnant quelques conseils. S’il était pour réagir de la même manière, c’était sa perte et le Fae irait rejoindre le bal à nouveau en le laissant à son ennui.
Il continua à regarder les danseurs en commençant :
« En effet, tu ne comprends pas le langage animal, je suis au courant et Lilou aussi. Je ne t’ai pas dit d’avoir de longues conversations avec lui, mais juste de porter attention à lui. Remarquer sa présence, le saluer. Lilou s’indigne facilement, mais il est tout aussi facile à plaire. » dit-il en souriant, réalisant que l’Ange et l’oiseau avaient sans doute plus en commun qu’ils ne souhaiteraient l’admettre. Ajartiel aussi n’aimait pas être ignoré… Il l’avait démontré à quelques reprises durant les quelques semaines que Léanne avait tout fait pour l’éviter.
« Et les totems sont plus que de simples animaux. Même s’il n’a pas les cordes vocales pour te répondre, Lilou comprend ce que tu lui dis. Et tu peux apprendre à comprendre ce qu’il ressent en regardant son langage non verbal… Mais ça, c’est un autre niveau. Tu n’as même pas besoin de te rendre jusqu’à là. Au final, ce n’était qu’un conseil, tu en fais ce que tu veux. »
Son regard croisa celui de Léanne, au loin, qui était splendide, vraiment, dans sa robe de bal. Elle lui lança un regard désapprobateur. Elle lui avait bien dit de ne pas mettre son nez dans sa relation avec Ajartiel. Mais il n’avait pas l’habitude de l’écouter. Pas quand il pouvait essayer de l’aider à s’épanouir tout en l’agaçant. Il lui fit un clin d’œil et elle sera les poings. Elle s’envola dans leur direction, contenant si bien sa rage envers son cousin qu’il était probablement le seul à la remarquer.
Texte écrit par Léanne Cissé.
Ajartiel Chef des Anges
Grade hiérarchique :
Général de Division
Points : 1001326 Messages : 611
Sujet: Re: Le bal du Soltice d'été Mer 11 Nov - 22:47
Et paf. Il venait de tuer la bonne humeur de Séraphin.
« Pas avec cette attitude. C’est sûr. », cingla l’Afro-Américain en réponse aux sarcasmes d’Ajartiel. L’irritation de son interlocuteur n’ébranla toutefois pas l’amusement du chef des Anges, l’encourageant peut-être même un peu, au contraire. Esprit de contradiction, quand tu nous tiens...
Sourire en coin, Ajartiel revint à une observation distraite des festivités, acceptant de laisser Séraphin bouder en silence. Si le cousin de Léanne n’avait pas d’autre commentaire à formuler, c’était parce que l’Hongrois avait raison. C’était évident. Et même si Ajartiel n’était pas forcément heureux de ne pas être en mesure de communiquer avec Lilou (Genre... évidemment qu’il lui aurait fait la causette s’il était humain ! Il parlait à tout le monde, oh ! Et puis la relation entre un Totem et une Fée était quand même intrigante... Il avait des questions...), il était satisfaisant d’avoir le dernier mot.
« En effet, tu ne comprends pas le langage animal, je suis au courant et Lilou aussi. »
Ajartiel jeta un coup d’oeil curieux à Séraphin, qui venait de reprendre la parole, mais ce dernier ne le regardait pas. Son attention était pour le bal, où, près de la piste de danse, un groupe d’Elfes s’organisait. Si c’était comme les autres années, la dernière performance officielle préparée pour la soirée débuterait vraisemblablement bientôt. Après quoi, la fête se poursuivrait tranquillement d’elle-même.
« Je ne t’ai pas dit d’avoir de longues conversations avec lui, mais juste de porter attention à lui. Remarquer sa présence, le saluer. Lilou s’indigne facilement, mais il est tout aussi facile à plaire. »
L’Ange leva les yeux au ciel, plus amusé qu’exaspéré, cela dit. Donc Lilou était une diva qui avait besoin d’attention. Noté. Ça expliquait pourquoi il colportait les rumeurs, tiens. Et il s’indignait facilement... Étonnant que Léanne ait la patience de vivre avec lui. Il avait l’air d’être un drôle de numéro.
Séraphin enchaîna de façon plus large, sur les Totems en général. À un moment, il affirma « Et tu peux apprendre à comprendre ce qu’il ressent en regardant son langage non verbal... » et Ajartiel ricana intérieurement. Ouaiiiis... non. Séraphin fondait trop d’espoir en lui. Le Magyar ne savait déjà pas trop décoder le langage non verbal des humanoïdes (Combien de fois lui avait-on reproché de manquer de tact !), alors les oiseaux...
« Mais ça, c’est un autre niveau. »
Quelque part, ça sonnait presque comme un défi... et Ajartiel aimait les défis... Mais non. Il ne tomberait pas dans le panneau. C’était un autre niveau, genre, l’Everest. Il fallait être humble, des fois. Pas facile quand on est LPM, mais hey. Il pouvait être le plus meilleur en humilité aussi, s’il voulait.
« Au final, ce n’était qu’un conseil, tu en fais ce que tu veux. »
Il allait donc sagement l’oublier. Ajartiel choisit de ne rien répondre à Séraphin concernant la suggestion qu’il venait de lui faire. Apercevant Léanne qui s’approchait tranquillement, l’Ange, blagueur, demanda plutôt à l’autre homme :
« Tu crois qu’elle a les oreilles qui sifflent ? »
Il afficha ensuite un grand sourire innocent à l’adresse de la chef des Fées, qui fut à portée de voix l’instant suivant.
« Rebonsoir ! Tu m’as caché toutes les fabuleuses histoires que ton cousin a à raconter. Je crois que je viens de me faire un nouveau meilleur pote. », l’accueillit-il joyeusement, en s’obligeant à ne pas se laisser distraire une nouvelle fois par son apparence.