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 "The next step"

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MessageSujet: "The next step"   "The next step" EmptyJeu 24 Sep - 22:10

[Suite de ce topic]
Ce message est posté par Monsieur Anderson

L’incident de la bibliothèque étant maintenant entre des mains plus adéquates à gérer la situation que les siennes, monsieur Anderson se mit en quête de Vivian.

Il ignorait l’étendue de la détresse de la vampire, n’ayant pas eu la liberté d’action nécessaire au moment opportun pour en faire l’estimation. Épauler les vampires peinant à se soumettre aux limitations alimentaires strictes de la CAT était, évidemment, l’une des tâches de première importance qui incombaient au chef des vampires et à ses aides. C’était un devoir que monsieur Anderson abordait avec un grand dévouement et, étonnamment, qu’il appréciait. Il déléguait donc rarement cette activité. Non pas que le travail fut facile, ou même agréable (il s’agissait, après tout, d’intervenir auprès de gens en souffrance), mais il s’y sentait entièrement à sa place. Aider autrui était ce à quoi il aspirait : pouvoir faire une différence, pouvoir rendre la vie des gens meilleure.

Un vampire affamé avait tendance à entrer dans une sorte de frénésie dont il était difficile de le sortir. Le séparer de la tentation était fréquemment une étape obligée, au lieu de "battre le fer tant qu’il est chaud". Monsieur Anderson ne connaissait pas encore assez bien Vivian pour savoir quelles étaient ses limites et quelle voie d’action choisir pour l’aider, dans des moments comme celui-là. Pour s’en faire une idée, il aurait aimé la raccompagner lui-même à l’étage des vampires, au lieu de reléguer la besogne à un subalterne comme si la vampire avait été en faute, comme s’il la punissait.

Monsieur Anderson atteignit le cinquième sous-sol et y trouva Emilio, seul.


« Je suis désolé, monsieur. Je l’ai raccompagnée, comme vous aviez demandé, mais elle n’a pas voulu rester. », s’excusa immédiatement Emilio d’un ton agacé.

« Où est-elle allé ? », demanda son chef, ne tenant bien sûr pas son élève responsable de la réaction de Vivian. Emilio était un bon soldat, mais un jeune vampire, et n’avait donc pratiquement aucune expérience pour faire face à ce genre de circonstances.

« Je ne sais pas. Vers les étages supérieurs. Vous ne l’avez pas croisée ? »

« Non. Merci, Emilio. », conclu monsieur Anderson en se détournant. Il pouvait difficilement explorer l’entièreté de la CAT pour la retrouver... Peut-être devait-il attendre qu’elle revienne d’elle-même.

« Monsieur ? »

L’attention du chef des vampires revint sur Emilio, qui lui désigna du doigt la manche de son veston, tachée de sang. Son pantalon n’était guère mieux. Monsieur Anderson le remercia d’un signe de tête de cet avertissement silencieux, même s’il n’en aurait pas eu besoin, et obliqua vers sa chambre pour se changer.

Tout en réfléchissant, il enfila un nouveau complet et jeta l’ancien dans son panier à vêtements sales. Il en vint à la conclusion qu’il ne pouvait investiguer tous les recoins de la base à lui seul, et que de demander des renforts pour traquer Vivian comme une fugitive n’était définitivement pas la solution appropriée. Cette idée ne lui traversa d’ailleurs pas l’esprit plus d’une seconde, tant elle était impertinente. En définitif, le chef des vampires se dit que le mieux était d’attendre, et de plutôt retourner voir Léanne pour reprendre leur discussion. Quittant sa chambre, monsieur Anderson prit la direction du premier sous-sol.

Il ne croisa pas Vivian dans son ascension vers les étages supérieurs. Cependant, alors qu’il atteignait le deuxième sous-sol, un sorcier l’aborda :


« Bonjour monsieur Anderson. On m’a demandé de vous prévenir qu’il y avait une vampire dans les escaliers menant au rez-de-chaussée. Apparemment qu’elle est là sans bouger depuis un moment. Le surveillant du sas de l’entrée trouvait ça louche, vu que personne n’emprunte ces escaliers normalement. Enfin, sauf lui. Et les autres surveillants. Et les gens qui entrent et sortent. Bref, vous comprenez. Et comme vous le savez, l’escalier est donc lui aussi surveillé... »

« Merci de m’avoir prévenu. Je vais aller vérifier. », coupa monsieur Anderson lorsque le sorcier, qui partageait visiblement l’exubérance du chef des anges, dû s’arrêter de parler pour reprendre son souffle.

Le vampire continua donc sa montée passé le premier sous-sol. Il repéra finalement Vivian en tournant le dernier palier de l’escalier menant à l’entrée de la CAT. Elle était assise sur une marche et il s’arrêta là où il était, quelques cinq ou six marches en-dessous d’elle.


« Pouvons-nous discuter ? », demanda-t-il directement.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyJeu 24 Sep - 22:56

Vivian n’avait aucune idée d’où elle supposait aller se réfugier. Elle avait gravi les escaliers rapidement, la tête baisser. Lorsqu’elle la redressa, elle était déjà rendue au 2ème sous-sol. N’étant pas prête à confronter qui que ce soit, la vampire continua d’escalader les marches jusqu’à ce qu’elle se retrouva dans une impasse; si elle continuait plus haut, on allait surement la repérer et ça risquait de créer toute une cohue. Pourtant, elle était tout près de la sortie, elle aurait probablement pu si elle avait voulu… Mais étais-ce vraiment ce qu’elle voulait ? D’un côté; oui. L’adaptation était toujours plutôt difficile pour Vivian. Il aurait été mentir que d’affirmer que son ancienne vie lui manquait.

Cependant, d’un autre côté, qu’avait-elle en dehors de la C.A.T. maintenant ? Tout ceux qu’elle connaissait était mort, Ben aussi même si son âge avancé laisser présager un éventuel décès… Elle n’avait plus personne. Certes, elle aurait toujours pu avoir son argent, ses titres probablement aussi mais à quoi bon avoir tout cela lorsqu’on se retrouve inévitablement seul ? Peut-être qu’elle avait vécu trop longtemps aussi. Ce n’était pas normale, même dans sa condition physionomique que d’être présent aussi longtemps sur terre; vampire, ange ou non.  

Au final, quel soit à la C.A.T. ou dehors, elle était seule. Il s’agissait, là, ou ses réelles peurs régissaient. Vivian, avait affreusement peur d’être seule. Probablement parce qu’elle ne l’avait jamais vraiment été d’ailleurs. Elle avait toujours trouvé ou créé des compagnons de routes, des amis passagers pour lui tenir compagnie. Si les grandes lignes de son histoire passée l’avait peint comme un monstre sanguinaire, ce n’était pas du tout le cas. Elle devait survivre mais surtout, ne pas se retrouvée soliste.

En ce moment, elle se sentait particulière fragile et petite, différemment de ses habitudes. Elle devait en avoir l’air aussi. La vampire pris place sur les marches, assise sur une, les pieds reposants sur celle juste en dessous. La fraîcheur de la cage des escaliers lui faisait du bien. Celles-ci étaient plutôt silencieuse d’ailleurs ce qui lui permit de fermer les yeux quelques instants. Sa tête était à la fois vide mais pleine de bruits.

Perdu dans ses pensées, la voix de Monsieur Anderson la fit sursauter. Elle ouvrit les yeux et tourna la tête doucement vers le vampire.


« Pouvons-nous discuter ? »

Vivian eu un timide sourire en coin à la vue de son chef. Elle n’avait pas particulièrement envie qu’il ne la voit ainsi mais sa compagnie était déjà plus plaisante que celle de plusieurs autres aidants qui aurait pu venir à sa recherche.

« J’aurais dû croire qu’on aurait pu facilement me retracer ici. J’imagine que l’endroit doit être hautement surveiller. », fit la vampire d’un ton doux. « J’étais… heurter plus tôt. J’avais besoin d’espace pour recentrer mes pensées. », ajouta-tel en pesant ses mots. « En plus de 1400 ans dans ce bas monde, on développe nécessairement des techniques de gestions d’émotions, j’ose imaginer. Bien que je ne suive toujours pas tout à fait certaine de bien les maîtrisées. »

Vivian n’avait pas particulièrement envie d’une conversation à cœur ouvert même si celui-ci, en ce moment, aurait bien désiré d’une oreille attentive. Bien qu’elle soit légèrement soucieuse que Monsieur Anderson ne se soit présenté pour la réprimander. Au fond, elle espérait nettement que non. Ca serait peut-être la goûte de trop qui ferrait débordée le vase.

Sur un ton inquiet qu’on ne lui reconnaissait surement pas, Vivian ajouta :
« Est-ce que le bibliothécaire se porte mieux ? ».

Elle était véritablement inquiète pour lui. Derrière ses airs froids, Vivian était, en fait, beaucoup plus chaleureuse qu’elle ne le laissait transparaitre. En particulier devant des blessées, ce n’était pas pour rien qu’elle n’avait suivi ses cours en médecine après tout, même si elle ne se laissait pas l’admettre. Peut-être pourrait-elle l'admettre à Monsieur Anderson, au moins.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyVen 25 Sep - 12:50

Ce message est posté par Monsieur Anderson

La Vivian aux manières finement travaillées, à l’apparence faussement parfaite, et à l’attitude calculée et hautaine n’était pas là, à cet instant. Sur cette marche d’escalier, monsieur Anderson découvrit une Vivian incertaine et fatiguée. Le sourire léger qu’elle lui offrit laissait toutefois supposer que ce n’était pas purement pas lassitude qu’elle ne l’envoya pas paître, ce que le chef des vampires prit comme un signe encourageant qu’elle était à tout le moins ouverte à l’idée de sa présence.

Elle prit la parole d’une voix douce, qu’il n’était pourtant pas difficile de discerner distinctement dans la cage d’escalier déserte. Monsieur Anderson n’eut ainsi pas besoin de se rapprocher pour entendre. De toute façon, avant de couper la distance entre eux, il voulait s’assurer d’être le bienvenu. Si Vivian avait été en colère ou paniquée, il aurait pu décider de s’imposer sans tenir compte de l’opinion qu’elle avait sur la question, mais la vampire était calme. Elle ne présentait visiblement pas un danger inaccoutumé pour elle-même ou pour les autres. Le chef des vampires resta là où il était, et ne s’approcherait que si elle acceptait qu’il le fasse.


« J’aurais dû croire qu’on aurait pu facilement me retracer ici. J’imagine que l’endroit doit être hautement surveillé. », commença-t-elle par noter. L’affirmation n’avait pas besoin d’être confirmée et Vivian n’attendit d’ailleurs pas que l’autre vampire le fasse avant de poursuivre.

« J’étais... heurtée plus tôt. J’avais besoin d’espace pour recentrer mes pensées. En plus de 1400 ans dans ce bas monde, on développe nécessairement des techniques de gestion d’émotions, j’ose imaginer. Bien que je ne suis toujours pas tout à fait certaine de bien les maîtrisées. »

Monsieur Anderson avait tendance à croire que peu de choses étaient directement dépendantes de l’âge. Il supposait malgré tout que, effectivement, un être conscient et rationnel ne pouvait survivre plus d’un millénaire sans avoir développé une certaine lucidité par rapport à lui-même. Pourtant, cela supposait-il un éventuel contrôle indéfectible de ce Soi ? Arrivait-il un moment dans la vie d’un immortel à partir duquel il ne connaissait plus l’erreur, la faiblesse ou le doute ? Un moment que Vivian estimait devoir avoir dépassé ? L’atteinte d’une conduite irréprochable était un objectif noble, mais la vie était le chemin qui y menait, pas cette finalité. L’erreur devait demeurer attendue, possible, car seuls les morts ne connaissent aucune difficulté.

« Est-ce que le bibliothécaire se porte mieux ? », ajouta Vivian en terminant, peut-être pour détourner la conversation de sa personne. Elle avait néanmoins réellement l’air soucieuse du sort d’Alejandro. La froideur projetée par la vampire était-elle donc entièrement mensongère ? Il s’agissait d’une perspective rassurante, mais également triste. Pourquoi Vivian jugeait-elle nécessaire de se réfugier derrière un mur d’indifférence ? La gestion d’émotions a laquelle la vampire aspirait devait-elle obligatoirement être la quête de leur modération ?

« Il serait arrogant de ma part d'affirmer connaître vos besoins mieux que vous », commença par reconnaître monsieur Anderson après quelques instants d’hésitation pour choisir ses mots. « d'autant que je ne prétendrai pas avoir autant d'expérience de vie. »

Il fixa son regard dans celui de la vampire au-dessus de lui, espérant qu’elle y verrait sa sincérité.

« Si vous jugez avoir besoin d'être laissée tranquille, je n'insisterai pas. », offrit-il.

Malgré cette possibilité, qu’il voulait laisser sur la table, le chef des vampires considéra important de rappeler à son élève que ce n’était pas la seule option :


« Néanmoins, d'après mon expérience personnelle, à laquelle je vous laisse accorder la valeur que vous voulez, il est souvent facilitant, pour recentrer ses pensées, de le faire à voix haute, auprès d'une personne prête à écouter. »

Il marqua une pause.

Il n’avait pas répondu à la question finale de Vivian, n’en sachant pas la réponse exacte. Le chef des vampires avait quitté la bibliothèque avant que le diagnostic final sur l’état de santé d’Alejandro, et le pronostic subséquent, ne soient donnés par les infirmières. Cependant, si Vivian était véritablement inquiète pour cet homme, elle méritait de ne pas voir son interrogation ignorée. Alors, après un silence, monsieur Anderson resta honnête :


« Le bibliothécaire est entre les mains des fées de l'infirmerie. », renseigna-t-il doucement, avant de se taire et d’attendre.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyMar 29 Sep - 12:26

« Néanmoins, d'après mon expérience personnelle, à laquelle je vous laisse accorder la valeur que vous voulez, il est souvent facilitant, pour recentrer ses pensées, de le faire à voix haute, auprès d'une personne prête à écouter. »

La supposition de Monsieur Anderson était probablement vraie mais Vivian n’y répondit pas expressément. Elle se contenta de fixer ses pieds. Par où commencer ? La vampire avait quelque peu, depuis les dernières années, perdu son ouverture à la conversation émotive. Plusieurs années à monter ses airs dure et froid avait eu raison d’elle à l’usure.

« Le bibliothécaire est entre les mains des fées de l'infirmerie. »

Vivian releva la tête, soulager. Le pauvre bibliothécaire aurait bien pu y laisser sa vie ! Et quelle façon atroce de quitter ce bas monde ! La cage thoracique écraser sous le poids du meuble et des livres, la respiration difficile, l’envie de crier bloquer par le manque de souffle…

« Oh, très bien, très bien », souffla Vivian.

« J’envisage que plusieurs m’imaginent comme irréprochablement indifférente mais ce n’est pas du tout le cas. Appelé cela, un genre d’instinct maternelle qui subsiste malgré les centenaires. Mère un jour, mère toujours ; ou peut-importe ce que cela veut dire. », assuma la vampire.

Vivian marqua une pause, incertaine de comment continuer ses propos. Voilà bien longtemps qu’elle n’avait pas été aussi sensible, si vulnérable devant quelqu’un. Monsieur Anderson avait bien proposé de la laisser toute seule, cependant, cette coupure dans ce moment de solitude lui faisait le plus grand bien. Cela obligeait, par contre, qu’elle devrait assurément prendre la parole a un moment donné. Ou non… Peut-être accepterait-il de rester avec elle, quelques moments dans le silence ?

Ca pourrait être contre-productif, trancha, Vivian dans son fort intérieur. Il aurait été stupide d’avoir la chance de s’exprimer librement et de la gaspiller ainsi. Voilà quelques temps que plusieurs pensées plus ou moins joviales pesait sur son esprit et Monsieur Anderson lui inspirait une confiance parfaite. Peut-être pouvait-elle se permettre d’être un peu plus ouverte qu’à son habitude. Pourtant, de quoi aurait-elle l’air ? S’il voyait au travers de son masque de glace parfaitement construit, cela laisserait dans une position ébranlable, voir blessable. Qu’aurait-il à y gagner ? De savoir qu’elle était, véritablement moins forte qu’elle en avait l’air ? Et elle, qu’avait-elle à y gagner ? Non, ce n’était pas la bonne façon d’aborder la situation. Possiblement, qu’un genre d’amitié dysfonctionnelle pourrait en émerger ?


« Il serait possible de concevoir que… », commenca Vivian avant de marquer une pause de quelques secondes. « En fait, j’ignore complètement ce que je fais ici. Je n’arrive pas à… connecter, si tel est le mot à utiliser, avec les autres. J’essaie de m’impliquer, j’essaie de faire bonne figure mais j’ai l’impression que tout m’explose dans les mains à chaque fois… »

Vivian pris un air sombre avant de continuer. « Parfois, j’ai l’impression que j’ai peut-être été trop longtemps ici. Peut-être que j’ai perdu le toucher pour être avec les autres… Du moins, des autres qui n’ont pas besoin de moi… J’ai longtemps essayer de mon convaincre que ce n’est pas le cas mais il semblerait que je ne sois pas bien douée à grand-chose à part rependre le chaos tout autour de moi… », affirma-t-elle en dissimulant un hoquet de sanglot.

Vivian pris une pause pour tenter de se ressaisir mais fut prise soudainement par une submerger par une vague d’émotion. Peut-être était-ce le calme de Monsieur Anderson, ou la confiance qu’il dégageait ? Mais maintenant, il était inévitable que le sac fût ouvert. Le masque de Vivian sembla casser. Elle le sentit au plus profond d’elle-même.  

« J’ai causé la perte de tout le monde autour de moi éventuellement. Qui sais ce que j’aurais pu faire au bibliothécaire si vous n’aviez pas été là ? Je dois paraitre forte, il n’y a pas d’autres options. C’est ce que tout le monde attend et on toujours attendue de moi après tout. Mais je suis si fatiguée de l’être. En bout de ligne, j’ai oublié qui j’étais. »

Vivian regarda Monsieur Anderson, les yeux mouillés, avant de détourner son regard. La vampire appuya sa tête sur la rampe de l’escalier les yeux fermés, alors qu’un flot de larme inonda ses joues. Ses mains tremblantes, elle tenta de chercher dans les poches de sa jupe un mouchoir mais n’eut pas le temps de l’atteindre qu’elle explosa en sanglots. Se recroquevillant sur elle-même, elle enfouie son visage dans ses mains. Quelle horreur que d’être vue de la sorte par quelqu’un. Généralement, si elle devait pleurer, elle le faisait silencieusement dans sa chambre, loin des regards et des considérations des autres. Peut-être qu’en bout de ligne tout ce qu’elle avait besoin, comme Monsieur Anderson l’avait prétendue, était que quelqu’un écoute ses véritables sentiments pour une fois.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptySam 3 Oct - 22:03

Ce message est posté par Monsieur Anderson

Vivian n’accepta pas en mots la suggestion de monsieur Anderson d’écouter ce qu’elle avait besoin d’exprimer. Néanmoins, elle le fit implicitement en commençant à s’ouvrir, avouant d’abord ne pas être aussi insensible qu’elle le laissait paraître.

Le chef des vampires plaça ses mains derrière son dos et attendit patiemment, là où il était, qu’elle trouve ses mots. Il n’était pas certain qu’elle accepterait qu’il approche, ou si elle prendrait peur et se renfermerait subitement sur elle-même. La distance physique, parfois, facilitait l’ouverture, laissant à la personne qui se confiait une impression de ne pas vraiment avoir d’auditoire. L’inverse pouvait également être vrai, mais pour des vampires, des être majoritairement solitaires, la première option était plus souvent fructueuse. Parce qu’ils ne pouvaient (ou ne voulaient) pas "connecter", comme le disait Vivian. Encore moins avec d’autres vampires.

Au fur et à mesure qu’elle parlait, la vampire s’assombrit. Elle tenta de le camoufler, mais monsieur Anderson sentit la contenance de Vivian se fissurer dans la façon qu’elle avait de se tenir, le mouvement de ses mains et son regard. Et puis elle se mit à pleurer et, à partir de là, il n’y avait probablement plus de raison d’essayer de masquer quoique ce soit. Vivian se tut, détourna la tête, ferma les yeux... puis, après un instant ainsi, le barrage émotif qu’elle cherchait à maintenir céda et elle éclata en sanglots.

Monsieur Anderson n’hésita qu’une seconde ou deux avant de décider de finalement s’approcher. Prudemment, il monta les cinq marches qui les séparaient et il s’assit à côté de Vivian. Il posa ses coudes sur ses genoux, entrelaça ses doigts, jeta un regard à son élève, mais fixa finalement ses yeux sur ses mains. Personne n’aimait être dévisagé quand il pleurait et si Vivian était aussi fière qu’elle le prétendait (quoiqu’à ce point-ci, monsieur Anderson ne savait plus ce qui était authentique et ce qui était mensonger, chez Vivian), ce devait être d’autant plus vrai.

Il hésita quelques instants dans le choix de ses mots. Vivian venait d’admettre beaucoup de choses et il avait des questions, mais certains sujets pouvaient attendre. Il aurait été futile et insensible d’essayer de discuter de tout à la fois. Alors il tenta ce qu’il espérait être un bon point de départ :


« Paraître forte... Qu’est-ce que ça veut dire, exactement ? » Il risqua un coup d’oeil vers elle et, se voulant neutre, réutilisa les mots qu’elle avait mentionné : « Être irréprochablement indifférente ? »

Lorsque les émotions les submergeaient, tout le monde n’avait pas les mêmes besoins. Certaines personnes espéraient de la sympathie, d’autres s’attendaient à ce qu’on leur propose des solutions, d’autres encore cherchaient simplement à être rassurées... Monsieur Anderson espérait avoir choisi la bonne approche et qu’il ne vexerait pas son interlocutrice en tentant de creuser le problème.

« Est-ce compatible avec l’idée de connexion avec les autres ? », ajouta-t-il, doucement, sans la regarder. Parce que de tout ce que Vivian avait dit, ça semblait être l’élément récurrent. Peut-être, avant tout, se sentait-elle extrêmement seule ?
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyDim 4 Oct - 12:11

Monsieur Anderson s’était approché tout doucement de Vivian sans qu’elle ne s’en rendent vraiment compte, trop occupé à vivre un flot d’émotion tout en essayant de calmer celui-ci. Après avoir calmer ses sanglots, elle releva la tête et aperçut son chef de race assis à côté d’elle l’air pensif en fixant ses mains. Si son cœur pouvait battre, celui-ci aurait surement fait un bond de plus. Cela n’avait rien à voir avec ses impressions de lui mais voilà bien longtemps que quelqu’un ne s’était placé aussi près d’elle, mais la proximité lui faisait le plus grand bien.

Monsieur Anderson tenta quelques questions. Vivian ne put s’empêcher de laisser un petit sourire en coin se former sur ses lèvres en passant une main distraite sur sa jupe pour essuyer les quelques larmes qui étaient tomber sur celle-ci. Il était vrai que résumé de la sorte, l’apparence d’un caractère fort et la recherche d’affinité avec les autres auraient pu sembler plutôt incompatible. Pourtant, ce qui avait mené Vivian à ce point de cassures était assurément toute une gammes d’évènements et d’émotions complexifiant sa propre compréhension de ce qu’elle cherchait, potentiellement, vraiment.


« Vous posez des questions nécessitant une élaboration nettement plus recherchés que ma faculté de concentration actuel je dois avouer. », commença Vivian en cherchant du regard les yeux de son chef.

« A priori, il doit être facilement concevable que ces deux concepts ne présentent aucuns liens communs. Par contre, je crois qu’ils ne sont pas mutuellement exclusif l’un de l’autre, non plus. », ajouta la vampire en haussant des épaules.

« J’ai évolué pendant plusieurs années dans un monde nettement différent, comme vous pouvez imaginer. J’imagine qu’à une certaine époque, une apparence de glace était synonyme de force dans la plupart des relations sociales. Particulièrement étant une femme. Une femme avec une complication physionomique et une véritable identité absolument secrète surtout. Pourtant, je ne crois pas me souvenir d’avoir été de la sorte au tout début. »

Vivian marqua une pause. Ses souvenirs de sa courte vie en tant qu’être mortel était plutôt floue. Elle ne se rappelait que de quelques images ; le village, la mer, sa petite maisonnette. Elle avait eu des amis, ça elle en était certaine, mais leurs noms ou même leurs traits lui échappait. Elle avait le sentiment d’avoir été une personne présente dans la vie communautaire du village. Toujours prête à prêter main forte et contribuer à la microsociété dans laquelle elle avait grandi, mais elle n’en avait aucune certitude. Par ailleurs, elle n’avait pas de preuve concrète que ses souvenirs, ou les fragments de souvenirs qu’elle possédait, était véritablement vrai. Elle avait déjà lu, quelques années au paravent, que à chaque fois qu’un souvenir était revisité, celui-ci devenait plus fragile et plus sujet à être changer par notre subconscient pour refléter un narratif plus près de l’imaginaire que du réelle. Elle avait d’abord rejeté cette supposition, celle-ci étant trop douloureuse pour Vivian, avant de de finalement concevoir qu’elle était probablement légitime. La seule façon qu’elle aurait de confirmer ses souvenirs aurait pu être en retrouvant des traces écrites mais celles-ci avait probablement été détruite il y a plus d’un millénaire et tout autre personne ayant vécu avec elle était mort depuis longtemps.

« Pour ce qui est de l’idée de connexion avec les autres… », repris la vampire, « Ai-je l’air absolument bête si j’avoue ne plus savoir comment m’y prendre ? J’ai eu longtemps une façon bien peu orthodoxe d’élaborer mon cercle social. Mais, depuis mon arrivé ici, je dois admettre que je me sens affreusement seule. », admit-elle sans nécessairement vouloir en dire plus.

Qu’est-ce qu’on aurait pu penser d’elle si on apprenait qu’elle avait créé tous les vampires de son entourage ? Que c’était ainsi qu’elle avait réussi à retenir son clan, ensemble ? Forcément qu’elle était d’un pathétisme irrévocable. Son amour propre avait déjà été beaucoup trop abîmé aujourd’hui. Vivian fronça des sourcils en détournant son regard, se refermant un peu sur elle-même suit à son aveu de solitude.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyDim 4 Oct - 14:23

Ce message est posté par Monsieur Anderson

« Vous posez des questions nécessitant une élaboration nettement plus recherchée que ma faculté de concentration actuelle je dois avouer. »

Un léger sourire joua sur les lèvres de monsieur Anderson. Il croisa le regard de Vivian, rassuré qu’elle sèche ses larmes et ne semble pas s’offusquer, même si cette première remarque laissait entendre qu’elle n’avait pas l’intention de considérer ses questions, pour l’instant. Il fut donc un peu surpris ensuite, avant qu’il n’ait le temps de s’excuser, lorsqu’elle poursuivit en formulant un début de réflexion.

Le chef des vampires haussa un sourcil quand Vivian argua que l’indifférence et la camaraderie n’étaient pas incompatibles et il attendit qu’elle élabore, ne voyant pas comment elle pouvait concilier ces deux sentiments.


« J’ai évolué pendant plusieurs années dans un monde nettement différent, comme vous pouvez imaginer. J’imagine qu’à une certaine époque, une apparence de glace était synonyme de force dans la plupart des relations sociales. Particulièrement étant une femme. Une femme avec une complication physionomique et une véritable identité absolument secrète surtout. Pourtant, je ne crois pas me souvenir d’avoir été de la sorte au tout début. », expliqua-t-elle.

Monsieur Anderson était jeune, en comparaison de Vivian. Son expérience de la vie ne débutait qu’au 18e siècle. Ses connaissances de tout ce qui avait précédé ne provenaient que de récits d’autrui et de ses lectures. De plus, il était un homme et ne pouvait donc pas prétendre comprendre les difficultés typiquement féminines. Pouvait-il, avec crédibilité, détromper Vivian ?

Même si ce que la vampire affirmait semblait logique, en société, monsieur Anderson n’était pas certain que les accointances publiques étaient nécessairement franches. Relations sociales et amitiés étaient, à son avis, deux choses séparées. Du temps où il était humain, mais encore plus après avoir été transformé, ses propres relations avec sa famille n’avaient pas été les mêmes lorsqu’il y avait eu des spectateurs ou en privé.

Les véritables amitiés s’épanouissaient mieux loin des regards, non ? L’intimité permettait de laisser tomber les masques autant pour les hommes que les femmes, non ? Mais ces hypothèses ne tenaient pas compte de la variable "vampire" de l’équation. Il est effectivement difficile d’être honnête en jonglant avec la nécessité de cacher tout un pan de sa vie, avec la peur du rejet... Et le manque d’honnêteté mène facilement à la distanciation, et ultimement à une certaine indifférence, réelle ou supposée.

Suivant cette logique, l’indifférence, synonyme de force ou non, empêchait une connexion véritable avec les autres. Où voulait en venir Vivian ?


« Pour ce qui est de l’idée de connexion avec les autres... Ai-je l’air absolument bête si j’avoue ne plus savoir comment m’y prendre ? J’ai eu longtemps une façon bien peu orthodoxe d’élaborer mon cercle social. Mais, depuis mon arrivé ici, je dois admettre que je me sens affreusement seule. », compléta Vivian.

« Ce n’est pas bête. », détrompa tout de suite son chef.

Malgré tous ses talents en sciences sociales, même lui ne pouvait nier avoir eu à faire face à ce genre de problématique. Encore en date d’aujourd’hui, il devait admettre que ses relations interpersonnelles les plus solides dataient de sa vie d’avant. Être vampire c’était, volontairement ou pas, se détacher du reste du monde. Pourtant, ce n’était pas sain. Et la CAT était une opportunité inespérée de soigner cette blessure dont souffraient presque tous les être immortels.


« La vie dans le vrai monde et la vie à la CAT sont deux choses bien différentes. », commença-t-il par affirmer en revenant à l’observation distraite de ses mains, perdu dans ses pensées. « Ici, les complications physionomiques sont presque une norme. Et les identités n’ont aucun besoin d’être tenues secrètes. Pour tous les vampires, c’est une dynamique déstabilisante, au début. »

Ce devait l’être encore plus après quatorze siècles dans un univers tout autre. Les difficultés vécues par Vivian étaient très loin d’être bêtes.

« Avec qui avez vous essayé de discuter, depuis que vous êtes arrivée ? », demanda monsieur Anderson, curieux, en levant les yeux vers Vivian.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyDim 4 Oct - 15:45

« Ce n’est pas bête. »

Vivian sursauta et regarda Monsieur Anderson l’air perplexe. Ça ne l’était pas ? Pourtant, il semblerait que ce soit la base en matière d’interaction ou de connexion avec autrui. Comment espérer plus si elle ne savait même pas faire le minimum ? Néanmoins, l’intervention de Monsieur Anderson la rassuras. D’autant plus que, si elle s’était plaint plutôt de ne pas pouvoir avoir d’affinité avec les autres, elle sentait bien le courant passé entre elle et son interlocuteur.
Son chef continua alors sur les différents aspects entre le vrai monde et la CAT, ajoutant qu’une certaine déstabilisation devait nécessairement avoir lieu. Vivian ne sut quoi répondre.

Probablement était-ce une invitation à laisser derrière cette espèce d’apparence hautaine qu’elle s’était montée avec les années. Néanmoins, même si elle aurait voulu se montrer sous son vrai jour, Vivian avait joué le jeu pendant un nombre d’année tel qu’elle semblait avoir oublier qui elle était avant qu’elle n’apprenne à survivre seule.


« Cela dépend entièrement de votre définition de discussion »
se moqua Vivian en posant son regard dans les yeux curieux de son chef. « Quelques mots ici et là avec une poignée de quelques personnes différentes mais il s’agit fort probablement, en ce moment même de la plus longue conversation que j’ai eue avec quelqu’un ici depuis… Et bien, en fait, depuis mon réveille avec vous. »

La vampire termina cette dernière phrase en hochant de la tête. Il s’agissait d’une perspective plutôt déplorable de ne pas avoir su parler à personne en presque un mois. Surtout que Vivian était, indéniablement, quelqu’un de social. D’ailleurs, cette même interaction qu’elle était en train d’avoir la faisait véritablement jubiler à l’intérieur. Il s’agissait exactement du genre de conversation qu’elle aimait avoir. Des vraies conversations. Même si elle avait prétendue au tout début ne pas se sentir prête à réfléchir sur les questions de monsieur Anderson, elle ne pouvait pas passer par-dessus une occasion d’avoir une conversation de substances avec quelqu’un. Préférablement une personne qui, comme dans le cas de Monsieur Anderson, elle appréciait la compagnie.

Ce n’était pas du tout le genre de Vivian de s’ouvrir de la sorte. Pourtant, le ton calme et le climat de confiance qu’avait réussi à instaurer Monsieur Anderson laissa la vampire vaguer dans son esprits et verbaliser ses pensées librement. Vivian redirigea sont attention vers les airs dans lesquels elle fixa un point vide en penchant sa tête sur le côté en espérant visualiser et exprimer correctement le fond de ses pensées.


« C’est plutôt difficile d’essayer d’interagir avec les autres lorsqu’on ne sait plus comment interagir ou plus précisément dans mon cas, comme j’interagis ou j’aurais interagis usuellement avec les autres. Je ne suis pas la personne que j’étais hier, ni la personne que je ne serais demain. Qui suis-je ? Il me semblerait que l’on pourrait s’intéressé à cette question philosophiquement pendant des heures. Mais à la base de tout, la personne que je suis en matière de mes attitudes ou de mes motivations, devrait avoir une influence sur mes interactions. », trancha Vivian l’air sérieux.

Un coude accoter sur son genou et la main sous le menton, elle ajouta :
« J’imagine que le genre de supposition positive qu’on pourrait en tirer serait dans les lignes de : Je devrais prendre cette chance pour devenir la personne que je veux être. » répondit Vivian en mimant de sa main libre un arc-en-ciel pour mettre l’emphase sur le caractère absurdement positif de la chose mais aussi pour signifier son manque de confiance envers une telle conclusion.

Elle continua, alors, sur un ton plus sérieux, fixant à nouveau son chef de :
« Toutefois, je n’ai pas envie d’être la personne que je veux être, j’ai déjà été beaucoup trop de choses différentes dans ma vie. J’imagine que je suis rendu au point où je recherche un peu de rédemption et d’être moi-même, enfin. »
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyMar 6 Oct - 21:23

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Monsieur Anderson ne fut pas particulièrement étonné que Vivian l’informe que ses échanges avec les autres Catiens s’était limités à ‘‘quelques mots ici et là’’. Lors de leur première rencontre, elle avait été arrogante, cherchant hautainement à l’impressionner. Avait-ce été pour essayer de masquer son malaise d’être dans une situation qu’elle ne contrôlait absolument pas ou était-ce sa façon naturelle d’aborder les gens ? Le chef des vampires soupçonnait un mélange de ces deux hypothèses, puisqu’elle avouait d’elle-même avoir usé et abusé d’une "apparence de glace" dans ses relations interpersonnelles au cours des siècles.

Des humains ou de jeunes vampires, ce qui avait vraisemblablement composé l’entourage de Vivian à l’extérieur, pouvaient être faciles à charmer. Si, aux yeux de la vampire, presque tout le monde devait être plus ou moins novice, la CAT ne comptait cependant pas tellement de véritables néophytes tout juste transformés. La majorité des vampires avaient eu minimalement quelques années à l’extérieur pour développer une connaissance au moins partielle de leur état de mort-vivant. Les vampires étaient donc, pour la plupart, trop sûrs d’eux, certains que leur force physique reflétait une supériorité plus absolue. L’autorité de monsieur Anderson avait d’ailleurs été lente à s’établir parmi ses semblables et continuait ponctuellement à être questionnée, à mi-voix. Même si elle était plus vieille qu’eux, les manières au penchant condescendant de Vivian devait rebuter les vampires de la CAT plutôt que de les intimider, et attiser leur esprit compétitif.

Mais avait-elle tenté d’approcher des membres des autres races ? Ce n’était peut-être qu’une impression, toutefois, le chef des vampires avait constaté que la misanthropie des vampires était surtout présente entre eux, peut-être parce qu’il était difficile pour des prédateurs de fraterniser, alors que bon nombre de vampires parvenaient étonnamment à échanger sans autant de difficultés avec les Catiens d’autres races (à partir du moment où ils maîtrisaient leur soif, évidemment). Malgré son attitude théâtrale, Vivian parviendrait sûrement à intriguer quelques sorciers ?

Car même si, à cet instant, Vivian acceptait de présenter à son chef une facette légèrement différente de sa personnalité, elle semblait, de façon compréhensible, ambivalente à l’idée d’un changement réel, et incertaine devant la possibilité (et sa capacité ?) d’exprimer ses envies et ses sentiments véritables.


« J’imagine que je suis rendue au point où je recherche un peu de rédemption et d’être moi-même, enfin. », conclue-t-elle après avoir parlé pendant un moment sans que monsieur Anderson ne l’interrompe. Elle avait apparemment eu besoin de verbaliser ses réflexions, mais pas nécessairement de les vulgariser ou de les rationnaliser, et le chef des vampires se cantonna donc à un rôle d’écoute passive.

« Il me fera plaisir de vous aider à être vous-mêmes alors, si je le peux. », proposa aimablement monsieur Anderson, souhaitant qu’elle y voit ce qui était une invitation à ne pas lui mentir, à ne pas avoir besoin de prétendre quoique ce soit en sa présence.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyMar 20 Oct - 11:57

Monsieur Anderson avait écouté l’afflut de mots de Vivian avec une patience remarquable. Elle-même ne put s’empêcher d’apposer sa main délicatement à sa bouche lorsqu’elle réalisa l’ampleur de tout ce qu’elle venait de dire. Elle n’était même pas certaine d’avoir elle-même compris tout ce qu’elle venait dire. Elle n’avait que laissé sa tête divaguer et avait prononcer tout ce qui lui avait passé par la tête dans un genre de casse-tête verbale alliant émotions complexes et philosophie. Ce n’était pas, exactement, dans ses habitudes mais ça semblait lui avoir fait… du bien ? Vivian n’avait jamais laissé personne avoir accès au fond de ses pensées; ses efforts de relativisions complexes qu’elle s’efforçait le plus souvent de taire sous des apparences de snobismes méprisants ou de dédains arrogant.

« Il me fera plaisir de vous aider à être vous-mêmes alors, si je le peux. »

La vampire arqua un sourcil et eu un petit rire polie à la proposition de son chef. Tant l’invitation était douce et ouvrait la porte à de nouvelles conversations détournant peut-être de la véritable raison de la rencontre entre Monsieur Anderson et Vivian, tant que la vampire ne savait pas exactement ou son chef voulait en venir. En fait, elle envisageait mal comment il pourrait l’aidée mais son effort était apprécié. Par ailleurs, il s’agissait d’ouvrir la porte vers d’autres sujets tout aussi philosophiquement complexe mais Vivian s’était déjà donner un mal de crâne dans ses premières interventions.  

Par ailleurs, n’avait-elle pas déjà tout dit ? Elle avait l’impression d’avoir déjà bien résumé le fond de ses pensées. Elle n’était pas qui elle projetait, voilà... Du moins, elle avait l’impression que c’était le cas. Il y avait un bon fond à l’intérieur d’elle. Elle ne serait surement jamais une de ses personnes possédant un optimiste particulièrement contagieux à gambader dans les bois et à cuisiner des biscuits maisons mais tout de même, elle lui restait un peu plus de chaleur humaine qu’elle ne laissait transparaitre. L’humanité n’était pas un interrupteur métaphorique qu’on pouvait activer ou désactiver à sa propre volonté comme les représentations télévisuelles des vampires aimer laisser entrevoir. Mais il y avait assurément des barrages émotionnels, ou dans le cas de Vivian des véritables murs de plombs, qui s’érigeaient avec les années. Tout vampires qui s’efforçait de prétendre autrement était coupable des mêmes mensonges et des mêmes accidents de parcours identitaires que Vivian.

La vampire pris tout de même quelques instants pour considérer la proposition de Monsieur Anderson avant de répondre. Elle ne savait pas exactement où il avait voulu en venir avec sa proposition mais elle tenta d’y répondre avec sa meilleure compréhension.

« Votre volonté de vouloir m’aider me touche mais je me demande bien par où il serait possible de commencer ? Mais je crois que si vous avez des questions je m’efforcerais d’y répondre avec toute l’honnêteté possible. » tonna la vampire d’une voix claire, croisant ses mains sous son menton en y appuyant son visage sur lequel se dessina un air doux et un petit sourire en coin.

Ce n’était pas particulièrement la tasse de thé de Vivian que de se laisser être aussi ouverte avec quelqu’un d’autre mais Monsieur Anderson était inéluctablement différent des autres vampires qu’elle avait rencontrés depuis… ouf, il y a quelques décennies au moins.  
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyMar 20 Oct - 23:47

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« Votre volonté de vouloir m’aider me touche mais je me demande bien par où il serait possible de commencer ? Mais je crois que si vous avez des questions je m’efforcerais d’y répondre avec toute l’honnêteté possible. », assura résolument Vivian après quelques instants de silence, ayant probablement pris le temps de considérer avec sérieux l’offre de son chef.

Monsieur Anderson fut surpris, même si cela ne se refléta pas sur ses traits. Il ne s’était pas nécessairement attendu à ce que la vampire refuse d’emblée la suggestion, mais il n’avait pas non plus osé espérer qu’elle serait aussi ouverte à l’idée. Il lui retourna son léger sourire, somme toute heureux du tournant que prenaient les choses.


« Je n'ai ni l'envie ni le besoin de vous faire subir un interrogatoire, Vivian. », déclina poliment le vampire, sans avoir besoin d’y réfléchir.

Sans parler du fait qu’il avait lu tout un dossier sur elle (évidemment incomplet, et limité sur certains aspects difficilement mesurables, mais tout de même une base pour dresser un portrait grossier de son interlocutrice), ce qu’il avait pu observer de son élève jusqu’à présent lui avait beaucoup appris.


« Je crois que ce que vous aurez, de vous même, le désir de partager, en temps et lieu, sera plus profitable. Comme l'est la discussion actuelle, si je ne m'abuse ? »

Brodant mentalement ses observations ensemble, monsieur Anderson parviendrait éventuellement à un tableau plus authentique de Vivian que s’il essayait de lui soutirer des confidences qu’elle n’était pas prête à admettre, outrepassant la confiance qu’elle semblait peut-être prête à offrir. Aider quelqu’un, n’était-ce pas avant tout de soutenir cette personne pour qu’elle s’aide elle-même ? Il n’y aurait eu aucun intérêt pour Vivian à ce que son chef la questionne juste par curiosité personnelle.

« Vous dites être devenue malhabile pour interagir avec les gens, et ne plus parvenir à cerner qui vous êtes. », reprit le chef des vampires. Puisque Vivian avouait ne pas savoir comment approcher ses difficultés pour les surmonter, peut-être devait-il préciser sa suggestion précédente...

« Je ne peux malheureusement pas offrir de solution facile à vos incertitudes. Je vous propose cependant une absence de préjugés. Une façon de confronter vos doutes, la possibilité de discuter d'erreurs que, vous devez en être consciente, vous ferez forcément. »

Vivian avait un esprit scientifique. Elle était certainement au fait qu’un risque s’associait à chaque changement. La question était de savoir si elle était prête à accepter de brimer son perfectionnisme pour se permettre de découvrir qui elle allait devenir. Ou peut-être qu’elle jugerait finalement que le statu quo la servait mieux. Même si c’était le cas, il n’y avait pas de raison qu’elle ne trouve pas sa place à la CAT.

« Vous n’avez pas à rester seule, Vivian. Et, à ce propos, je venais vous voir, entre autres, pour m’assurer que vous compreniez ma décision, à la bibliothèque, de vous avoir éloignée. Il ne s’agissait pas d’une sanction. »
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyDim 15 Nov - 10:38

Vivian fut surprise que Monsieur Anderson déclina son ouverture aux différentes questions quant à la vie passé ou présente du vampire. Généralement, les rares fois où la porte était ouverte à une tel discussion, les curieux se lançait dans une multitude de questions certaines loufoques, d’autres plus sérieuse. Il était vrai que de rencontrer quelqu’un qui culminait plus de 1400 ans de vie était d’une rareté inestimable. Surtout pour les fervents amateurs d’histoires dont il ne restait que quelques traces écrites.

Somme tout, la réponse de Monsieur Anderson ne faisait que renforcer l’opinion déjà préconçut que Vivian s’était fait de son chef ; en plus d’être une gentleman, Anderson était tempéré et raisonnable sans dégager de froideur ou de dédain. Du moins, si c’était le cas, il le cachait très bien. Ce n’était pas du tout ce qu’il dégageait pourtant.

Vivian croisa les bras sur sa poitrine en écoutant Monsieur Anderson parler. Tien, elle ne l’avait jamais entendu enfiler autant de phrases au pare avant. Elle, elle avait certainement une prédisposition à la volubilité mais son chef semblait plutôt être du genre à peser ses mots pour trouver une phrase simple et concise qui exprimait en une simple idée une multitude d’autres.  Et même là, en quelques phrases, Vivian dû prendre un moment pour bien saisir l’ampleur de ce qu’il venait de lui proposer ; vraisemblablement être une oreille dépourvue de préjugés lorsqu’elle en ressentirais le besoin. L’idée était plutôt agréable.

Ben avait bien tenter dans le passé d’être une aussi bonne oreille mais, malgré ses bonnes intentions, il en restait toujours qu’il était humain après tout. Et malgré tous ses sentiments et aussi fort avait-il puent l’être, cette différence physionomique était un point de divergence sur leurs opinions et leurs impressions des choses.

Néanmoins, la vampire accepta l’invitation de Monsieur Anderson d’un léger hochement de tête affirmatif. Il était important qu’elle comprenne probablement, comme son chef l’avait mentionné, qu’elle ferait des erreurs. Ce serait inévitablement la partie la plus difficile pour Vivian qui avait pris l’habitude d’être vue comme un être généralement bon à tout. Il était d’avantage important qu’elle se jette à l’eau et qu’elle ne se décourage pas. Il serait peut-être plus prudent aussi qu’elle aille se mélanger avec d’autres races pour commencer tien… Les vampires de la CAT n’était, apparemment, pas aussi crédules que ceux qui avait entouré Vivian toute sa vie. Ça devait être un genre de clash générationnelle conclut Vivian pour elle-même.

Pendant la grande chasse aux sorcières en Angleterres, Vivian avait prêter main forte à quelques clans de « vrai » sorciers pour les aider à fuir la persécution. Elle avait apprécié leur compagnie et ceux-ci la sienne vraisemblablement. Peut-être était-ce le premier pas à faire ?


« Vous n’avez pas à rester seule, Vivian. Et, à ce propos, je venais vous voir, entre autres, pour m’assurer que vous compreniez ma décision, à la bibliothèque, de vous avoir éloignée. Il ne s’agissait pas d’une sanction. »

Vivivan souria tendrement à son chef en décroisant les bras. « Oh, Monsieur Anderson, je sais bien qu’il ne s’agissait pas d’une sanction. Après tout, si j’avais perdu tout contrôle, je ne peux imaginer dans quel embarras cela aurait pu vous placez. »

La vampire pris un pensif, fixant le plafond comme en essayant de visualiser des liens concrets entre chacune de ses idées avant de continuer son propre auto-raisonnement de ce qui s’était passé.

« Je faisais aveuglement confiance à mes propres capacités donc c’est surtout mon égo qui en a pris un coup. J’ai développé un excellent contrôle avec toutes mes années sur terre. Cependant, comme vous pouvez l’imaginer, c’est toute une adaptation avec les rations de sang. Ultimement l’impression viscéral d’appétit est comblée mais la sensation est définitivement changée. »

Vivian fixa ses pieds quelques instants. Elle était plutôt reconnaissante en fait que Monsieur Anderson eut refuser de lui faire « Passer un interrogatoire » comme il l’avait si éloquemment présenté. Elle aimait bien se sentir au centre de l’attention mais le Spotlight commençait à la brûler émotionnellement un peu. Pourtant, elle n’avait pas envie que cette conversation ne se termine. Elle se risqua donc une question à l’endroit de Monsieur Anderson, question d’en apprendre un peu plus sur lui et d’avoir, possiblement, un modèle à suivre.

« Je me dois, cependant, vous posez une question si vous me le permettez… Sachant que chaque personne est différente bien sûr et que, il serait indéniable d’affirmer que vous êtes probablement plus sage que moi mais… » commença Vivian d’un ton solennel. « Comment avez-vous réussi à vous adaptez à la CAT ? Vous ne me semblez pas être particulièrement un nouveau venu parmi les vampires, non ? »
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyDim 15 Nov - 23:23

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Heureusement, Vivian accueillit posément la remarque de son chef. Sachant qu’elle n’avait pas voulu rester au cinquième sous-sol et compte tenu de l’état dans lequel il l’avait finalement trouvée, monsieur Anderson n’aurait pas été nécessairement surpris si la vampire avait refusé de le croire. Le raisonnement qu’elle donna n’était toutefois pas entièrement vrai, car ce n’était pas simplement afin d’éviter l’embarras que le chef des vampires avait éloigné son élève. Il l’avait d’abord fait pour elle, pour la sortir de cette situation émotionnellement difficile, et aussi pour Alejandro, parce que l’homme blessé avait eu besoin d’une attention immédiate et entière que monsieur Anderson avait choisi de lui offrir. L’embarras hypothétique que le chef des vampires aurait pu ressentir si Vivian avait attaqué le bibliothécaire était dérisoire comparé au reste. Il ne parvint cependant pas à formuler cette précision avant que Vivian ne poursuive sa pensée.

« Je faisais aveuglement confiance à mes propres capacités donc c’est surtout mon égo qui en a pris un coup. J’ai développé un excellent contrôle avec toutes mes années sur terre. Cependant, comme vous pouvez l’imaginer, c’est toute une adaptation avec les rations de sang. Ultimement l’impression viscéral d’appétit est comblée mais la sensation est définitivement changée. »

La vampire baissa le regard et monsieur Anderson se demanda si elle allait élaborer sur cet aspect des difficultés qu’elle vivait. Il attendit donc silencieusement, mais Vivian opta plutôt pour une déviation du sujet. Suivant une flatterie à peine camouflée qui fit légèrement sourire son chef, elle lui demanda comment les choses s’étaient passées pour lui.

Hormis la question (de toute évidence rhétorique) qu’elle lui avait posée en salle de réveil, sur son intérêt pour les livres, c’était la première fois que Vivian démontrait de la curiosité à l’égard de son supérieur. En soi, ce n’était pas vraiment étonnant, car peu de gens osaient interroger monsieur Anderson à propos de sa vie personnelle. Cependant, considérant que son dossier la décrivait comme insoumise face à l’autorité et hautaine (ce que leurs précédentes interactions soutenaient), le vampire s’était attendu à ce qu’elle cherche à juger de ses compétences, qu’elle investigue la personne qu’on lui imposait comme supérieur hiérarchique. Il en connaissait bien plus sur elle qu’elle ne savait de choses sur lui et, pourtant, elle n’avait pas tenté de corriger ce déséquilibre ?

Peut-être Vivian était-elle habituée à systématiquement être le centre d’attention, dû à son âge vénérable qui intriguait forcément ou à ses manières destinées à attirer les regards. Peut-être que les conversations qu’elle avait généralement portaient sur elle. Ainsi, par narcissisme ou par désintérêt las, elle n’interrogeait pas ses interlocuteurs en retour. Quoiqu’il en soit, cette nouveauté était intéressante.


« Je suis arrivé à la CAT en 2006. », commença par répondre monsieur Anderson. « Lorsque j’ai pris le relais d’Azari, en 2012, cela faisait donc environ six ans que j’étais ici. »

Il n’était pas certain de savoir si Vivian accordait un grand intérêt à la seconde question qu’elle avait posée, la première semblant plus à propos. Il n’élabora donc pas davantage sur son ancienneté, supposant qu’elle y reviendrait si elle s’y intéressait vraiment.

« Je ne crois pas qu’aucun des vampires, en arrivant à la CAT, ait apprécié le passage en salle de réveil. », reprit-il, avec une petite touche d’humour dans la voix. « Moi y compris. »

Monsieur Anderson ne voyait aucun intérêt à essayer de paraître meilleur que ses élèves. Au contraire, il lui semblait important qu’ils sachent qu’il pouvait les comprendre, parce que leurs difficultés avaient aussi été les siennes. Bien sûr, une autre vérité essentielle, c’était que tout le monde n’affronte pas les embûches de la même façon. Il avait partagé les difficultés d’adaptation de tous les vampires de la CAT, mais avait eu la chance de relativement bien les vivre.

« Je n’ai jamais quitté la société humaine. Passé l’étape désagréable de la capture, le concept qui m’a été présenté, l’idéal de la CAT, m’a séduit. J’y ai vu une opportunité facilitant un souhait d’intégration que j’avais déjà. Accepter les règlements en place m’a paru naturel. »

Il savait que c’était une opinion que peu de vampires partageaient. Jeunes ou vieux, beaucoup se considéraient au sommet de la chaîne alimentaire et contemplaient avec circonspection l’idée d’une collaboration avec des proies potentielles (et avec des prédateurs compétiteurs). Accepter de ne pas céder à ses instincts n’était définitivement pas naturel.

« Acceptation n’est pas synonyme de facilité, mais je présume que cela m’a aidé. J’ai eu besoin de m’impliquer, je me suis lié d’amitié avec des gens... Ne pas avoir à prétendre être humain est un sentiment particulier, après des décennies de mensonge. Un sentiment néanmoins agréable. »

Il posa son regard un instant sur Vivian, se demandant à quel point ce qu’il racontait était aidant pour elle.

« Pour ce qui est de la faim... » Il marqua une seconde de pause, cherchant ses mots. Était-ce cet aspect qui intéressait son élève, plus que le reste ? « Sur le plan nutritionnel, les sachets de sang et leur disponibilité à la CAT sont adéquats. Le... problème, si on peut le nommer ainsi, c’est, comme vous le dites, la sensation. »

Le besoin de chasser des vampires était un instinct et non une dépendance acquise. Cependant, monsieur Anderson y voyait tout de même des similitudes. Il n’élabora pas sur cette comparaison, mais son discours s’inspirait de ces réflexions qu’il avait eu avec lui-même.

« Chasser n’est pas une nécessité. Je suppose que cet instinct nous vient parce que, dans des circonstances normales, notre race ne pourrait pas survivre si les individus qui la composent étaient répugnés à l’idée d’être des prédateurs. S’abreuver à un sachet de plastique est évidemment très loin de cet instinct et ne peut pas apporter la même satisfaction que celle d’être pleinement ce que notre nature nous guide à être. Mais un désir n’est pas un besoin. »

S’empêchant de se disperser davantage dans des réflexions philosophiques, le regard de monsieur Anderson se perdit une seconde dans la contemplation distraite de ses mains, avant qu’il ne reprenne.

« Je suppose que le contrôle que j’avais en arrivant à la CAT n’était pas si loin de celui que j’ai en ce moment. » Suffisant, mais évidemment pas parfait. « Mes mains étaient couvertes du sang d’Alejandro. Il aurait été facile de céder et personne ne l’aurait su. Mais entre ce désir et le souhait d’être digne de la confiance que m’accordent toutes les autres races de la CAT ? Le choix est évident. »

Il fronça les sourcils, critique envers lui-même, conscient que sa réponse n’était probablement pas la meilleure. Sa formulation laissait penser que c’était une chose facile, alors que non. Bien sûr que non. Il ne voulait pas donner à Vivian l’impression qu’il se considérait "plus fort" qu’elle, parce qu’elle avait craqué et pas lui. Il tenait toutefois à être honnête. Peut-être était-ce une des raisons pour lesquelles le chef des vampires parlait peu de son propre vécu, habituellement...

« Il n’y a pas de solution magique. Le désir existe. Le nier serait inutile et plus souffrant qu’autre chose. Et ce désir sera toujours là. Sauf qu’il est inconséquent, puisque je peux gérer la soif sans lui. »

Monsieur Anderson dévisagea la vampire à côté de lui un instant, curieux.

« Comment se passe l’arrêt tabagique, Vivian ? », demanda-t-il. Car entre porter une cigarette à ses lèvres ou enfoncer ses crocs dans la chair, même si le niveau n’était pas le même, il était question de sensation et non de besoin.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyLun 16 Nov - 21:59

Depuis leur rencontre, Monsieur Anderson n’avait jamais vraiment parler de lui. Probablement parce que Vivian ne lui en avait pas même laisser la chance mais surtout parce qu’il lui donnait l’impression d’être, peut-être, plus réservé quant à sa vie personnelle. Vivian fut ravi de voir le chef s’ouvrir sur sa propre personne et surtout de répondre à sa question. Elle se retrouva, même, avec une réponse beaucoup plus longue qu’espérer. Anderson sembla relever avec aise les différents questionnements de la vampire. Celle-ci écouta attentivement, les mains soigneusement croisées sous son menton. Il sembla même avoir relever la douce flatterie qu’elle avait lancer en sa direction.

Vivian ne put retenir un petit rire lorsqu’il mentionna la sale de réveille et l’expérience négative que la majorité des catiens semblaient en tirés. Oui, ceux-ci étaient plutôt déstabilisants et avait susciter chez Vivian le déploiement de tout son mécanisme de défense, malheureusement usuel. D’ailleurs, il faudrait qu’elle lui présente ses excuses un jour pour la façon dont elle l’avait traité… Il était de toute évidence qu’il n’était pas le genre à tomber pour ce genre de charade ni méritant des humeurs de la vampire.

Une phrase piqua la curiositée de Vivian. Anderson disait n’avoir jamais quitter la société humaine. Ah ? Qu’avait-il fait pendant toutes ces années avant son arrivé à la base ? Les vampires se mêlaient rarement à la foule humaine. Bien sûr, il y avait quelques exceptions. Par exemple, Vivian l’avait fait bien souvent mais il y avait toujours un but, une raison et celles-ci étaient habituellement plutôt égoïste ou… macabre.

Lorsqu’il en arriva à parler de l’alimentation, le chef des vampires avait résumé la pensé de Vivian avec bien peu de mots mais avait mis le doigt exactement sur la pensée de Vivian. La sensation de chasser. Il avait bien raison pourtant, il s’agissait d’un désir plutôt qu’un besoin. Sauf que, tout comme la cigarette pour le fumeur ou la bière pour l’alcoolique, certaines habitudes sur une période trop longue franchissait cette barrière. Celle-ci pouvait même s’effacer plus souvent qu’autres choses. Désire devient besoin et vis-versas. Il en était là le problème même de toute addiction. Mais est-ce que Vivian était adonné au sentiment de chasser ? Bien sûr que non. Ce raisonnement était surement le premier pas à admettre pour l’aider à chasser cette envie ou cette sensation désiré. Par contre, elle s’admettait bien à elle-même que réprimer une habitude datant de plus d’un millénaire était difficile. Immanquablement que celle-ci s’effacerait doucement avec les années et que les rations seraient son nouveau normal. Ils avaient déjà commencé à l’être d’ailleurs.

Somme tout, Vivian était ému par la sensibilité que dégagea Anderson lorsqu’il revint sur l’incident dans la bibliothèque. Il était nécessairement déraisonnable qu’elles s’attendent à ce qu’il n’aille éprouver aucune difficulté face à cet évènement. Mais l’entendre et la perspective que cela donnait sur la situation était réconfortant et même encourageant. Il y avait quelque chose de particulier chez Anderson, un petit je-ne-sais-quoi qui le démarquait des autres, pas seulement vampires, mais catiens qu’elle avait rencontré jusqu’à présent. Au fur et à mesure que la conversation avançait, elle comprenait pourquoi il s’était vu offert de prendre la relève de l’ancien chef. Il n’était pas seulement un vampire d’exception mais un être d’exception. Elle en était convaincue. Sinon, pourquoi continuait-il d’être aussi bon avec elle ? Elle aurait probablement perdu patience à plusieurs reprises si elle avait été confrontée à elle-même. Mais, lui, il était toujours là.


« Comment se passe l’arrêt tabagique, Vivian ? »

La question fit sursauter la vampire de son fond de pensé. Non, ils avaient assez parler d’elle. C’était lui qui l’intéressait en ce moment et ce, pour aucune autre raison qu’elle avait véritablement envie d’en apprendre sur lui. Sans aucunes arrières pensés de plans élaborés ou de quelconques façons qu’elle pourrait utiliser ces informations contre lui. Seulement, le pur intérêt d’apprendre à connaître quelqu’un plus en profondeur ou tenter d’établir une connexion comme elle l’avait mentionné plus tôt. Pourtant, il aurait été impolie de ne pas répondre. Ainsi, Vivian étant Vivian, il fallait s'attendre à une réponse un peu plus travaillée que « bien » ou « mal ».

« Ça va, quand on ne me rappelle pas l’existence des cigarettes », ce moquât Vivian, sourire en coin. « Mais je dois avouer que les deux premières semaines étaient les pires. Remarquez que, je ne suis même pas certaine que j’en accepterait une, en ce moment, si on me l’offrait. »

Vivian tourna la tête vers Anderson, obnubilé par une question trainant dans sa tête depuis qu’Anderson avait fait mention de son adaptation à la CAT. Par ailleurs, elle voulait retourner la conversation vers lui un peu plus. Redressant son dos et sa tête, le regard curieux elle demanda :

« Je suis désolé, je me dois de demander, au risque de vous faire passer un interrogatoire. », spécifia tel avec humour en se donnant un air faussement sérieux, un peu moqueur. « Vous dites n’avoir jamais quitter la société humaine ? Qu’avez-vous fait pendant tout ce temps ? J’ose imaginer qu’il y a quoi… 200, 300 ans entre votre transformation et votre arrivé ici ? Quoique je puisse me tromper, l’âge est plutôt relatif et complexe pour ceux de notre genre. »
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyMar 17 Nov - 23:48

Ce message est posté par Monsieur Anderson

« Ça va, quand on ne me rappelle pas l’existence des cigarettes »

Malgré le reproche, Vivian n’avait pas l’air offusquée. Elle confirma d’ailleurs ensuite que ça n’allait pas trop mal. C’était rassurant. Avoir à gérer un changement de régime et l’arrêt d’une dépendance en même temps, ça ajoutait forcément à la difficulté de l’un comme de l’autre.

« Je suis désolé, je me dois de demander, au risque de vous faire passer un interrogatoire. », continua la vampire d’un ton presque espiègle qui fit arquer un sourcil à son interlocuteur. Le chef des vampires n’était pas loin de croire qu’elle s’amusait de sa docilité à répondre tandis qu’elle osait ce que, lui, avait refusé de faire.

« Vous dites n’avoir jamais quitté la société humaine ? Qu’avez-vous fait pendant tout ce temps ? J’ose imaginer qu’il y a quoi... 200, 300 ans entre votre transformation et votre arrivée ici ? Quoique je puisse me tromper, l’âge est plutôt relatif et complexe pour ceux de notre genre. »

La question surpris monsieur Anderson. Il comprenait que Vivian puisse être curieuse de la façon dont il s’était adapté à la CAT, une étape qu’elle vivait en ce moment, mais quel intérêt voyait-elle à la vie qu’il avait eu avant cela ?

Un peu plus tôt, le chef des vampires s’était fait la réflexion qu’il trouvait étrange que son élève n’ait pas essayé de s’informer sur lui, pour contrebalancer ce qu’il savait d’elle. Peut-être était-ce dont il s’agissait. Peut-être cherchait-elle à juger de son caractère via les choix qu’il avait faits et les actions qu’il avait posées, jadis. Ou bien elle évaluait sa façon de répondre pour voir s’il était digne de confiance. Quoiqu’il en soit, monsieur Anderson avait le sentiment qu’il s’agissait, quelque part, d’un test.

D’un autre côté, Vivian avait exprimé l’envie d’éventuellement réduire l’écart qu’elle avait creusé entre elle et le reste du monde. Il pouvait au moins essayer de lui offrir un peu de ça. Qu’il s’agisse d’un test ou pas, il ne ressentait ni l’envie ni le besoin de se prouver aux yeux de la vampire. Elle tirerait bien les conclusions qu’elle voudrait.


« Je comprends les vampires qui se sentent plus en sécurité, ou plus à leur place, en marge de la société. », concéda-t-il tout d’abord. « Néanmoins, quitte à vivre pour l’éternité, pourquoi ne pas en faire quelque chose d’utile ? »

Se détacher des humains, c’était, au premier abord, plus facile. Toutefois, monsieur Anderson n’était pas nécessairement un adepte de la facilité. Comme il l’enseignait dans ses cours, il y avait un danger réel à se croire trop différent du reste des créatures vivantes, sans parler du fait que c’était par la coopération que tout individu pouvait espérer s’améliorer. Une notion évidemment contre-intuitive, chez les vampires.

« J’aurais du mal à vous dresser une liste exhaustive de tous les emplois que j’ai pu occuper. Disons que l’objectif général était d’être un élément facilitateur de changements positifs chez les gens qui en avaient besoin. », résuma le vampire. C’était une réponse franche, mais incomplète. Adjacent à ce désir d’altruisme, il en avait eu un autre, tout aussi important.

Avant sa transformation, monsieur Anderson s’était construit beaucoup de préjugé sur les vampires. Il n’avait pas choisi de devenir un mort-vivant, mais il avait pu décider de ne pas être à l’image de ceux qu’il avait détestés et pourchassés. Sa nature biologique n’était pas la seule définition qui existait de lui. Aussi, peut-être y avait-il également un fond d’égoïsme à ses motivations. Il était désormais tout à fait à l’aise avec le fait d’être vampire, parce que ça ne se limitait pas juste à être un buveur de sang.


« Puis-je connaître la raison de cette curiosité ? », demanda-t-il ensuite, en toute honnêteté.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyMer 16 Déc - 12:17

La vampire se délecta d’un sourire lorsque Monsieur Anderson entreprit de répondre à ses questions. Cependant, elle ne reçut pas tout à faire ce dont elle s’attendait.

« Je comprends les vampires qui se sentent plus en sécurité, ou plus à leur place, en marge de la société. (…) Néanmoins, quitte à vivre pour l’éternité, pourquoi ne pas en faire quelque chose d’utile ? »

Vivian ne put s’empêcher de détourner la tête, particulièrement pour éviter d’avoir l’air quelque peu mal polie, et fit rouler ses grands yeux bleus. Elle détestait ce genre de demi-réponse. L’exaspération qu’elle en relevait lui était d’un ennui et d’un agacement tout spécial. La conversation allait, pourtant, si bien ! Pourquoi changer le ton en une conversation qu’auraient pu tenir Elizabeth Bennet et M. Darcy dans Orgueil et Préjugés ? Demi-mots mi-avoués, réponses incomplètes. Ça n’avançait jamais à rien. Au moins, Vivian avait plus de retenue que Mademoiselle Bennet dans les ouvrages de Jane Austen. Outre, ses expressions faciales traitresses, bien sûr. Parlant de cesdites expressions…

La vampire tenta de dissimuler son regard ennuyé et retourna son attention vers Monsieur Anderson.


« J’aurais du mal à vous dresser une liste exhaustive de tous les emplois que j’ai pu occuper. Disons que l’objectif général était d’être un élément facilitateur de changements positifs chez les gens qui en avaient besoin. »

Objectif bien louable, trancha Vivian pour elle-même. Toutefois, son interlocuteur semblait rester tout aussi vague. Pourquoi autant de nuances alors qu’une simple réponse directe aurait satisfait la vampire ? Évidemment, Monsieur Anderson ne semblait pas être du genre à aimer parler de lui-même. Cependant, ce n’était pas tout à fait juste envers Vivian. Ce qui risquait d’en sortir était une relation unidirectionnelle. Certes, Vivian n’était plus tout à fait à l’aise dans les contextes sociaux, mais elle l’était assez pour savoir que ce genre de comportement n’aidait pas la formation de rapport ou de « connexion » pour réutiliser les propres mots de la vampire.

Sinon, c’était que Monsieur Anderson prêtait à Vivian des intentions malpropres. Et encore là, ce n’était pas tout à fait juste de sa part de s’en tenir au secret alors que la dame s’était intimement ouverte à lui plus tôt. Malgré, tout, pouvait-elle vraiment lui en vouloir d’être méfiant ? Absolument pas. Vivian ne savait toujours pas grand-chose des mécanismes internes de la CAT, par contre, il était évident qu’ils étudiaient de près leurs nouveaux arrivés. Qu’avait-il réussi à découvrir sur Vivian Green ? Probablement fort peu de comportements élogieux… Manifestement, cela menait à la création de préjugés et d’idée préconçue sur la vampire. Même si, elle avait relativement sage depuis les 75 dernières années… Qui a dit qu’il était trop tard pour changer ?


« Puis-je connaître la raison de cette curiosité ? »

Vivian croisa ses bras sur sa poitrine et ferma les yeux un instant avant de répondre : « Pourquoi pas ? Est-il si surprenant que je puisse m’intéresser à quelqu’un d’autre que ma propre personne ? Vous me vexez, Monsieur Anderson. », répondit la femme d’un ton moqueur, à la limite du sarcasme.

Vivian rouvrit les yeux et souris à Monsieur Anderson. Elle se passa une main distraite dans les cheveux en contemplant une réponse on ne peut plus sérieuse.


« Est-il si mauvais que d’êtres simplement curieux ? Votre parcours me semble quelque peu atypique des autres vampires. Je crois que n’importe qui qui s’y intéresserait en viendrait à poser ces mêmes questions. »

« La plupart des autres vampires que j’ai rencontrés ont tous des parcours similaires. Hors-la-loi, membre de la haute société, tueur pour son propre gain, arpenteur de fêtes… J’ai moi-même passé par cet amalgame de clichés. Mais j’imagine que vous le savez déjà. Du moins, en partie. Vous comprendrez, donc, pourquoi quelqu’un qui dit avoir passé l’ensemble de sa très longue existence vouloir être altruiste de son temps et de sa personne détonne du reste. »


Vivian fit une pause avant de continuer son raisonnement. Fixant son regard dans celui de Monsieur Anderson.

« J’imagine qu’il s’agit, là, d’un autre mécanisme de survie en fait. Qui se méfierait d’une telle personne ? Pourtant, en toute honnêteté, je vous prête mal des intentions aussi égoïstes. »

Vivian ignorait si cette réponse serait suffisante pour son chef. Elle espérait, cependant, que cela réussirait à la convaincre qu’elle n’y cachait aucune mauvaise intention. Seulement que, voilà bien longtemps que personne n’avait réussi a piqué sa curiosité à ce point. Par ailleurs, ne s’était-il pas offert pour l’aider dans son cheminement de communication avec les autres ?
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyMer 16 Déc - 22:45

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« Pourquoi pas ? Est-il si surprenant que je puisse m’intéresser à quelqu’un d’autre que ma propre personne ? Vous me vexez, Monsieur Anderson. »

L’attitude boudeuse et le ton employé par Vivian laissèrent monsieur Anderson dubitatif, d’autant que la vampire lui offrit ensuite un sourire qui suggérait qu’elle blaguait... peut-être. Il était prêt à croire l’avoir réellement vexée, mais était-ce le cas ? Pensait-elle vraiment qu’il ne pouvait pas voir plus loin que l’égocentrisme qu’elle ne pouvait décemment pas nier posséder ? Pensait-elle qu’il le lui reprochait ?

Prudent, le chef des vampires hésita suffisamment longtemps pour que Vivian reprenne la parole avant qu’il n’ait à répondre.

Il s’avéra que la curiosité de Vivian n’était rien de plus que cela. Cette explication surpris monsieur Anderson, non pas pour ce qu’elle révélait sur Vivian (Il ne doutait pas qu’elle puisse être ingénument curieuse. À la rigueur, il était rassuré que ce fut le cas, malgré tant d’années de vie.), mais parce qu’il n’avait, jusqu’alors, pas envisagé l’idée qu’il puisse "détonner du reste" dans l’oeil d’une vampire par plus de quatre fois son ainée. Monsieur Anderson se frotta distraitement le menton en considérant ce fait.


« J’imagine qu’il s’agit, là, d’un autre mécanisme de survie en fait. Qui se méfierait d’une telle personne ? Pourtant, en toute honnêteté, je vous prête mal des intentions aussi égoïstes. », conclu Vivian.

Était-ce une façon polie de demander plus de précisions par rapport à sa réponse précédente ? Ou Vivian lui signifiait sournoisement que ladite réponse était trop belle pour être vraie et qu’elle suspectait qu’il ait omis certains détails. Cette hypothèse, véridique (quoique pas de la façon suggérée par Vivian), fit légèrement sourire le chef des vampires, déférent. Certes. Il s’était sciemment détaché des stéréotypes, mais aucun vampire ne peut détonner à ce point du lot et elle n’était pas dupe.


« Je n’ai pas l’habitude d’attiser l’intérêt. », s’excusa monsieur Anderson en rendant son regard à Vivian. « Non, je ne pense pas que votre curiosité soit mauvaise. »

Il n’eut pas besoin de tergiverser avant d’en venir à la décision d’offrir à la vampire un peu plus d’ouverture.

« Humain, je détestais les vampires. Il s’agissait probablement, effectivement, d’un mécanisme de survis que de s’éloigner des clichés quand j’en suis devenu un. Mon objectif n’a jamais été d’abuser de la confiance d’autrui. », assura-t-il, répugné à cette possibilité. « Je suis resté dans la société parce que j’accorde de la valeur à la vie de tous et chacun, peu importe la race. »

Sa position de chef de race à la CAT avait plusieurs fois été questionnée. Si les plus réfractaires avaient été au courant de son passé, ils y auraient sûrement vu un argument supplémentaire à leur dissidence. Il n’en avait pourtant pas tellement besoin, à les entendre. Les idées progressistes de monsieur Anderson n’étaient pas au goût de tous...

« Au-delà de la protection qu’elle assure, que pensez-vous des idéologies de la CAT ? Me jugez-vous trop atypique d’y adhérer pleinement ? »
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyJeu 17 Déc - 13:18

« Je n’ai pas l’habitude d’attiser l’intérêt. »

Vivian dû se mordre la lèvre inférieure doucement pour s’empêcher de répondre. Sois que Monsieur Anderson mentait, soit qu’il n’en s’en rendait pas complètement compte. Ce qui était certain, cependant, était que s’il avait captivé l’attention de Vivian, il avait surement captivé l’attention de plusieurs autres avants elle.

L’honnêteté de son chef lorsqu’il avoua avoir détesté les vampires dans le passé toucha Vivian. Elle prit, alors, un regard sérieux. Elle qui se plaignait il n’y a pas quelques minutes de cela de sa transition difficile du monde extérieur vers la CAT, Monsieur Anderson s’était vu transformer en une créature qu’il méprisait. La vampire compris rapidement pourquoi il son chef ne semblait pas trop prompt à s’ouvrir. C’était probablement des aveux difficiles à faire et que cela aurait pu facilement devenir une information compromettante dans des mains moins bienveillantes. Pas que Vivian l’était tout particulièrement mais elle avait une appréciation particulière pour les amitiés qu’elle formait. Ainsi, son secret était bien gardé avec elle.

Que devait-elle faire maintenant, s’excuser ? Non, Monsieur Anderson ne semblait pas du genre à vouloir recevoir la pitié de qui que ce soit. Par ailleurs, de ce qu’elle avait compris, c’était cette haine initiale qui lui avait permis de s’en sortir aussi aisément en l’encourageant à rester près des humains. Quel dommage qu’elle ne l’aille pas croiser plus tôt dans son existence. De toute façon, les dommages avaient surement été fait il y a bien longtemps par l’influence de Rhian. C’était lui qui lui avait tout appris après tout… Vivian secoua sa tête doucement pour se défaire de l’idée du vampire, Après toute ces années, il semblait toujours avoir cette horrible emprise sur elle. Distraite, elle manqua la dernière partie de la réponse de son chef et sursauta quelque peu à la question de son interlocuteur.


« Au-delà de la protection qu’elle assure, que pensez-vous des idéologies de la CAT ? Me jugez-vous trop atypique d’y adhérer pleinement ? »

La conversation devenait de plus en plus intéressante de minutes en minutes. Vivian s’égayait à ces questions bien construites et les débats qui en ressortait. Non seulement elle y voyait une opportunité d’apprendre à mieux connaitre Monsieur Anderson mais le tout lui était presque thérapeutique. Se laissant avouer, elle aussi, quelques partis un peu plus méconnus de sa très longue existence.

« Vous savez, dans le passé, j’ai assisté à plusieurs reprises à des évènements graves demandant la collaboration des différentes races pour maintenir leurs survies. De toute évidence, nous étions nettement moins bien organisés, mais un évènement dont je me rappelle tout particulièrement fut autour de 1645 au Royaume-Unis. J’imagine que vous connaissez déjà les mœurs de l’époque, mes ressources financières ainsi que mes titres me plaçait dans une position enviable et utile. J’ai, donc, fait bon usage de ceux-ci pour former une petite bande de vampires et d’elfes pour protéger et déplacer aux besoins des sorciers ainsi que leurs familles pendant l’apogée de la chasse aux sorcières. »

Vivian marqua une pause. Tandis qu’elle comptait son anecdote, elle se trouva légèrement embarrassé. Elle-même, qui avait refusé si vivement de se joindre à la CAT lors de sa rencontre avec Azari, avait pourtant participé à quelques reprises à des mouvements collaboratifs entre espèces et en avait même instigués quelques-uns… Alors, pourquoi avoir refuser la CAT au début et pourquoi continuer de vouloir défier ses autorités ? C’était surement encore un de ces jeux de pouvoirs dans lesquels Vivian c’était retrouvé toute ces années pour tenter de survivre.

« Ainsi, je suis sincèrement d’avis que les idéologies de la CAT s’aligne avec, tout simplement, le fait d’être différents des humains et de vouloir fuir la persécution. Est-ce que votre pleine adhérence à ces idéologies vous place comme étant un vampire trop atypique ? À la lumière de ce que je viens de vous présenter, j’ai à la fois envie de répondre oui… et non. »

La vampire lança un regard amusé en direction de son chef.

« J’imagine que cette anecdote détone de l’information que vous avez accumulez sur mon historique jusqu’à présent. J’ai osé comprendre en faisant moi-même des recherches à un certain moment donné dans ma vie que l’histoire dresse un portrait plutôt monstrueux de ma personne. Ce qui explique nécessairement une certaine réticence envers ma personne. Alors, je suis curieuse. Qu’avez-vous réussi à dénicher sur Vianna O’Moira et, ou Vivian Green ? »
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyJeu 17 Déc - 23:46

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« J’ai, donc, fait bon usage de ceux-ci pour former une petite bande de vampires et d’elfes pour protéger et déplacer aux besoins des sorciers ainsi que leurs familles pendant l’apogée de la chasse aux sorcières. »

Cette phrase, plus que celles qui avaient précédées, capta la curiosité de monsieur Anderson. Il fronça les sourcils, intrigué, et dévisagea Vivian. C’était une drôle d’idée que de penser qu’il y avait peut-être des gens, dans le cercle de ses connaissances du temps où il était humain, qui devaient leur vie ou celle de leurs ancêtres à Vivian... Il ne se souvenait pas, par coeur, des informations dans le dossier de la vampire sur les endroits plus exact de l’Angleterre où elle avait séjourné. Il n’était apparemment pas impossible qu’elle ait même rencontré des Anderson. Une preuve de la petitesse du monde, comme le ferait remarquer certains...

Évidemment, sur plus de mille ans, Vivian avait probablement croisé la route d’au moins un ancêtre de la majorité des gens actuellement en vie. En réalité, sur tant de siècle, elle devait avoir eu un impact considérable sur l’histoire humaine. Pas nécessairement une influence remarquable sur une vue d’ensemble, mais dans le détail, pour des centaines ou des milliers d’individus... Il était agréable de savoir que ces interactions ne se limitaient néanmoins pas à ce qui ressortait globalement du dossier de Vivian dressé par la CAT.

Monsieur Anderson cligna des yeux en sortant de ses pensées lorsque Vivian reprit la parole.


« Ainsi, je suis sincèrement d’avis que les idéologies de la CAT s’alignent avec, tout simplement, le fait d’être différents des humains et de vouloir fuir la persécution. »

Différents, mais pas incompatibles, de l’avis du chef des vampires. Il souhaitait, un peu naïvement peut-être, une réconciliation avec l’humanité, un jour.

« Est-ce que votre pleine adhérence à ces idéologies vous place comme étant un vampire trop atypique ? À la lumière de ce que je viens de vous présenter, j’ai à la fois envie de répondre oui... et non. »

Vivian lui jeta un coup d’oeil amusé et monsieur Anderson sourit doucement en détournant le regard. Bien sûr. Lorsqu’on se donnait la peine d’observer au-delà la première impression, peu de gens étaient typiques.

« Qu’avez-vous réussi à dénicher sur Vianna O’Moira et, ou Vivian Green ? », demanda ensuite la vampire, après avoir fait remarquer qu’elle était au courant que son anecdote précédente n’était pas le reflet de la majorité des traces d’elle qu’on trouvait dans l’Histoire.

Monsieur Anderson se tourna vers son élève en tentant d’évaluer quel niveau d’honnêteté elle accepterait. Jaugeant les réactions de la vampire, il commença par la description impersonnelle qu’elle s’attendait assurément à entendre et qu’elle recevrait donc probablement bien, même s’il se doutait qu’elle ne l’aimerait pas.


« Plus on remonte dans le temps et plus les informations se font éparses, comme vous vous en doutez. Vous auriez surtout vécu en Europe. Une femme sûre d’elle, mais froide et distante, vivant de la naïveté d’hommes aisés. Du moins jusqu’à ce qu’il devienne plus facile de tricher pour obtenir de l’argent sans s’embarrasser d’un réel mari. Vous avez migré vers les Amériques au début du siècle dernier et êtes devenu beaucoup plus visible. Quelqu’un de condescendant et d’insoumis. D’après nos recherchistes, vous êtes pour nous un atout dont on doit cependant se méfier. », résuma-t-il.

Lorsqu’il se tut, il offrit à Vivian un léger sourire d’excuse. Bien que les gens soient le fruit de leur passé, ce dernier ne les définissait pas, l’âme étant une chose complexe et évolutive. Il hésita un instant avant de reprendre la parole :


« Personnellement... »

Les gens n’aimaient généralement pas être psychanalysés à leur insu. Par ailleurs, Vivian avait exprimé plus tôt ses incertitudes par rapport à ce qui elle pensait être, devoir être, ou vouloir être. Il semblait réducteur de tirer le portrait d’une personne en crise identitaire. D’un autre côté, peut-être trouverait-elle instructif de connaître la façon dont elle pouvait être perçue.

« Personnellement, j’ai l’impression que vous avez l’habitude d’attirer l’attention, ce qui se reflète dans votre façon d’être et d’agir. J’ignore ce qui est venu d’abord, entre les deux, mais je pense que vous y trouvez une forme de sécurité. Le confort de la situation connue, prévisible. Vous n’acceptez pas d’être mise de côté, comme l’a montré votre insistance à aider, à la bibliothèque, au moins en partie à cause de ça. Vous aimez encore moins le changement, de votre propre aveu, lors de notre première rencontre, et ne pas être impliquée dans une situation décisionnelle, ou être ignorée, serait un changement à vos habitudes. »

Monsieur Anderson marqua une pause, mais comme Vivian ne semblait pas s’insurger de cette description, il poursuivit :

« Vous êtes, à un certain niveau, égocentrique, mais je ne pense pas que ce soit ce qui vous motive. L’égocentrisme est une nécessité à la survie de tout vampire. Vous y voyez, certes, également une force, puisque, selon vos dires, c’était ce qu’il fallait à une femme pour assurer la pérennité de son cercle social. Mais j’ai l’impression que ce qui vous motive plutôt c’est la curiosité. Vous avez étudié l’ingénierie et la médecine, des sciences naturelles destinées à expliquer la mécanique du monde qui nous entoure. Vous vous intéressé aussi à la philosophie, encore une fois un domaine qui se penche sur la rationalisation de l’univers. »

Suivant cette logique, Vivian était probablement pragmatique et méticuleuse, mais, n’en ayant pas encore été témoin, le chef des vampires garda cette supposition pour lui.

« Vous êtes une théoricienne, mais cela ne signifie aucunement que vous êtes inactive. Je pourrais, encore une fois, citer l’épisode de la bibliothèque. Sans compter qu’au-delà du portrait de vous dressé par l’Histoire, vous avez travaillé, par le passé, à unir des gens. Vous vous dites visionnaire. Je ne sais pas s’il s’agit d’un souhait ou du résultat du regard d’autrui, qui vous fait estimer devoir occuper cette position. Dans tous les cas, c’est une situation que vous jugez confortable. Vous avez mentionné un instinct maternel... peut-être avez-vous été mère, ou bien vous considérez que d’engendrer d’autres vampires en est un équivalent. »

Si sa première hypothèse était juste, le sujet risquait d’être douloureux. Monsieur Anderson était bien placé pour le savoir. Alors il poursuivit sans insister. Il avait trop parlé pour reculer maintenant, de toute façon.

« Vous paraissez froide parce que vous vous êtes sciemment distanciée des gens, sur le plan émotif. Il vous fallait mentir et difficile de construire quoique ce soit sur des bases fictives. Cette froideur s’exprime, entre autres, par de l’arrogance, un moyen de provoquer pour détourner l’attention d’une situation qui échappe à votre contrôle. Vous en étiez drapée lors de notre première discussion. »

Ce souvenir l’amusait un peu, avec du recule, mais le vampire masqua ce sentiment. Il ne voulait pas donner l’impression de se moquer de Vivian, alors même qu’il lui avouait avoir longuement réfléchi au genre de personne qu’elle pouvait être.

« Vous êtes habituée d’obtenir ce que vous voulez et, surtout, d’être en contrôle, d’où votre difficulté à gérer la situation avec le bibliothécaire. », continua-t-il. « Malgré votre talent plus qu’évident (et compréhensible) pour le mensonge, lorsque vous acceptez de baisser votre garder, vous êtes prête à reconnaître vos erreurs. Vous êtes toutefois suffisamment intelligente pour être d’abord méfiante et ne pas laisser n’importe qui vous percer à jour. Vous avez parlé de rédemption ce qui me porte à croire qu’il y a donc, dans votre passé, pas mal de regrets... et que vous n’avez, par ailleurs, pas le coeur de glace qu’on présume que vous possédez. »

Et au point où il en était...

« Au-delà de ce côté sérieux de votre personne, vous aimez lire des romans de fiction. Et vous appréciez, ou du moins connaissez l’opéra. Mais je ne saurais vous dire avec exactitude quelle était la chanson que vous fredonniez, un peu plus tôt... »
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyLun 28 Déc - 23:04

La question de Vivian se tourna rapidement contre elle. Elle s’attendait à ce que Monsieur Anderson se lance dans la description de quelques fais plus connue sur la vie de Vivian. Ce qu’il fit brièvement. Elle ne put s’empêcher de sourire lorsque Monsieur Anderson avoua que selon les recherchistes de la CAT, un peu de méfiance était de mise avec Vivian. Elle détesterait être prévisible de toute façon.

« Personellement… »

La vampire jeta un coup d’œil intrigué vers son chef. Ah ? C’était-il intéressé davantage à l’histoire de sa nouvelle recrue ? Peut-être arriverait-il aux mêmes conclusions qu’elle tirait d’elle-même ? Elle avait fait des choses bien horribles dans le passé. Mais c’était surtout parce que sa vie en dépendait.
Elle écouta attentivement l’analyse toute construite de Monsieur Anderson. Elle était à la fois intrigué et horrifié d’être percé à jour d’une telle façons. Cependant, le monologue de son chef était le bienvenu. Oserait-elle s’avouer que ce qu’il pensait d’elle le lui était réellement d’une quelconque importance ? Ultimement, probablement que non. Mais il fallait toujours être polie envers les  gens qui sont gentils, il n’y en avait pas tant que ça, après tout.  

Monsieur Anderson cita quelques traits qu’il semblait avoir dénicher chez Vivian dans une séries de causes à effets et de conclusions. Ce n’était, bien évidament, pas la première fois qu’il se prêtait à ce genre d’exercice. Si la grande se décida de s’apprêter au même jeu que lui, elle devait en conclure qu’il avait surement travailler dans le domaine de la psychologie dans le passé. Ou du moins qu’il s’agissait d’une discipline qu’il aimait tout particulièrement.


« Vous avez parlé de rédemption ce qui me porte à croire qu’il y a donc, dans votre passé, pas mal de regrets... et que vous n’avez, par ailleurs, pas le cœur de glace qu’on présume que vous possédez. »

Vivian avait rencontré bien peu de vampires qui ne vivait pas dans une certaine sorte de regret ou de déni de celui-ci. Le désavantage d’avoir une vie aussi longue, c’était bien que les probabilités de commettre des gestes qu’on pouvait regretter un jour devenait exponentiellement plus grand. Si le regret avait rongé la vie de simples mortelles, il était facile de concevoir comment les vampires pouvait y être prompt. Mais bon, être défaitiste, ça faisait très classe moyenne. Voilà pourquoi Vivian ne s’y résolvait pas trop souvent. La vampire se demanda si Monsieur Anderson savait qu’il était prévit d’un moment tout particulièrement sensible et rare.

À la mention des romans et des opéras Vivian étouffa un petit rire. Oui, c’était bien vrai, mais pas besoin de faire une grande psychanalyse pour le découvrir. Elle utilisait les références, les citations et tout autre comparaison à des personnages ou des évènements littéraires plusieurs reprises après tout. Les personnages de livres n’avaient pas, ou bien peu de secrets, ceux-ci étaient laisser à eux même et complètements à nue sur les pages des différents ouvrages. Probablement que Vivian en tirait un genre d’échappatoire à la toile composer de la série de mensonges qu’elle avait dû fabriquer sur elle-même dans sa vie.


« Les oiseaux dans la charmille ». Commença Vivian souriant doucement à son chef, « Première acte des Contes D’Hoffman. C’est une des aria soprano des plus célèbre. C’est ce que je fredonnais plus tôt. »

La vampire attendit un cours instant avant de reprendre la parole. Regardant ses mains blanches aux longs doigts fins, puis celles de Monsieur Anderson. Elle était d’avis qu’on pouvait en dire beaucoup sur une personne en regardant ses mains. Son travail, ses passe-temps. Les mains rougis par l’eau chaude et le savon était souvent réservé aux femmes aux foyers. Tandis que les mains robustes et calleuse étaient souvent associés aux hommes qui travaillaient la terre. Les mains d’Anderson, à première vue, ne semblait avoir rien de remarquable, difficile d’en tirer une quelconque conclusion. Par ailleurs, si elle retournait son attention aux siennes, bien peu aurait pu y déchiffrer son véritable héritage.

Elle se décida, donc, de se lancer dans une anecdote un peu moins connue sur son ancienne vie, les écrits étant très rare à l’époque et réservé à une élite dont elle ne faisait pas partie. Elle pouvait établir certain parallèle entre cette ancienne vie et certains traits que Monsieur Anderson avait soulevé chez elle. Comme quoi, peut-être que l’âme ne mourrait véritablement jamais, et ce, peut-importe les centenaires qui passe.


« Vous savez, avant même ma transformation j’ai été élevé un peu en marge de la société. Je suis née dans une petite communauté païenne d’Ireland du nord. Nos croyances encourageaient la curiosité et l’intuition. J’ai été assez fortuné de pouvoir exploiter cette curiosité à travers plusieurs centaines d’années. »

La vampire fixa son chef dans les yeux avant de continuer son anecdote. Croirait-il la suite ?

« Par ailleurs, probablement que vous ne pourrez l’imaginez très bien, mais au tout début je vivais une vie très modeste. Mon premier mari Connall ou celui que je surnom mon Vrai mari et moi étions éleveurs de moutons », Ricana Vivian au ridicule de la chose. C’était d’un détonement épouvantable avec la vie qu’elle c’était construite par la suite « Être inactive n’a donc jamais fait partie de mes valeurs. Surtout qu’on parle d’une époque où acheter quelconque marchandise préfabriquée était généralement réservé à l’élite ou au clergé et tout particulièrement étrangers à nos mœurs dans les comtés ruraux. Être actif, c’était survivre. »

« Pour ce qui est des enfants… » posa Vivian un peu plus sombrement. L’idée de parler de Vasil était d’Erin était encore, après toutes ces années toujours aussi difficiles pour la vampire. Si le deuil qu’elle avait dû en faire avait été long et laborieux, surtout qu’elle croyait fermement qu’un parent ne puisse jamais entièrement se remettre du décès d’un de leurs enfants, deux étaient encore pire. Maintenant, elle était accablée par leurs souvenirs qui s’estompait lentement dans sa mémoire. Probablement que Monsieur Anderson verrait au travers d’elle, ce qu’il avait réussi à faire assez bien apparemment, mais la discussion s’en arrêterait là. Elle retourna, alors, son attention vers la seconde partie des conclusions de son chef.  

« Disons simplement que le n’ai jamais compris les vampires qui considérait ceux qu’ils engendraient comme les leurs. Certes, je me suis bien occupé de tous ceux qui se sont joins à ma petite troupe mais ça n’avait rien de maternelle. »

Vivian pencha sa tête vers l’arrière doucement et étira sa nuque en faisant quelques rotations; faisant danser ses longues boucles noires sur ses épaules, occupés à chasser de son esprit les fantômes qui continuait de l’accabler.

La différence de connaissance que son chef avait, maintenant, sur elle la plaçait dans une situation légèrement mal à l’aise. Surtout qu’Anderson semblait réticent à vouloir partager des informations sur lui-même. Tant pis, elle essaierait quand même. Vivian souris et regarda et son interlocuteur d’un coup d’œil curieux. Elle avait partagé ses véritables origines, peut-être qu’il partagerait les siennes ? Elle décida de se lancer dans son propre jeu. Par ailleurs, si elle pouvait se défiler d’avoir toute l’attention sur elle, elle le prendrait bien (pour une fois).

« Anderson… C’est anglais, non ? Je ne suis probablement pas aussi doué que vous en analyse mais si je peux me permettre une certaine supposition… »

« Nous avons probablement évolué dans un cadre géographique similaire. De plus, bien que je ne puisse pas me rappeler clairement avoir rencontrer des Anderson par le passé… Mes nombreuses activités parmi des cercles sociaux plus nobles me permette de conclure que ça ne fait pas très rustre comme dernier nom. Également, nul ne serait passé par-dessus votre parlé qui souligne une éducation un peu plus soutenue. Vous êtes donc, probablement issue d’une famille aisée. »

Vivian chercha sur le visage de son chef quelconques indications du fondement de ses suppositions.

« Chaud ou froid ? », demanda la Vampire avec un air amusé.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyMar 29 Déc - 15:08

Ce message est posté par Monsieur Anderson

Vivian avait écouté le discours de monsieur Anderson avec un calme qui aurait pu être une façade masquant une indignation grandissante. Bien que le chef des vampires ait parlé prudemment et aimablement, essayant dans le même temps de percevoir si son honnêteté était malencontreusement néfaste, Vivian était une femme fière, méfiante, et capable d’un grand contrôle d’elle-même, si elle le désirait. Il était tout à fait envisageable qu’elle prépare une réplique acerbe et se referme ensuite complètement, sans que monsieur Anderson ne parvienne à en voir de signes annonciateurs. Ne venait-il pas d’observer qu’elle se tournait vers l’arrogance lorsqu’elle se sentait perdre le contrôle d’une situation ?

Il fut donc soulagé lorsqu’il eut plutôt droit à un léger rire, pour sa dernière conclusion. Vivian musela malheureusement bien vite cette réponse émotive, faisant comme à son habitude preuve d’une modestie adultérée, mais la réaction semblait au moins en partie ingénue.

Évidemment, monsieur Anderson n’aurait pas fait preuve d’autant de loquacité sur ses analyses avec n’importe qui. Il avait estimé que l’esprit curieux et philosophe de Vivian la rendrait ouverte sur le sujet, mais ça avait tout de même été un risque. Heureusement qu’il ne s’était pas trompé.


« Les oiseaux dans la charmille. Première acte des Contes D’Hoffman. C’est une des aria soprano des plus célèbre. C’est ce que je fredonnais plus tôt. », renseigna-t-elle d’abord.

Le chef des vampires lui rendit poliment son sourire.


« J’avoue ne pas être grand amateur d’opéra. », s’excusa-t-il. « Je préfère la musique instrumentale. »

Son expression redevint plus sobre lorsque Vivian reprit la parole, le surprenant une fois de plus. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle se confit davantage qu’elle ne l’avait déjà fait. Il aurait été moins étonnant qu’elle cherche plutôt à courtoisement mettre fin à l’échange, ce qu’il aurait accepté sans insister. Vivian paraissait remise de son épisode de détresse, après tout.

Obligeant, il écouta les confidences avec un silence neutre. L’humeur de son élève était toutefois, d’une façon ou d’une autre, communicative, et il se prit à sourire avec elle lorsqu’elle mentionna les moutons.


« Pour ce qui est des enfants… », commença Vivian à un moment, sans jamais terminer cette phrase. Elle n’en avait pas besoin pour que monsieur Anderson déduise que le sujet était sensible. Peut-être en avait-elle eus et regrettait-elle d’en avoir été séparés suite à sa transformation. Peut-être, au contraire, n’avaient-ils pas survécu passé les premières années de vie, comme cela était jadis fréquemment le cas. Peut-être souffrait-elle d’avoir perdue la capacité de devenir mère à nouveau (Elle avait mentionné quelque chose à cet effet en salle de réveil.). Peut-être autre chose... Monsieur Anderson ne posa aucune question, jugeant qu’il ne s’agirait que de curiosité mal placée, inutilement blessante.

Vivian opta pour un commentaire sur l’hypothèse soulevée par son supérieur vis-à-vis du lien entre un vampire à son créateur. Lui-même n’avait jamais vécu une telle relation, bien qu’il comprenait son importance. Les vampires qui n’étaient pas accompagnés suite à leur transformation ne survivaient généralement que peu de temps. Par ses observations et ses recherches, il en savait assez pour être d’accord avec Vivian quant au fait qu’il s’agissait d’un lien différent du lien parental réel.

La vampire bougea ensuite gracieusement la tête dans une série de mouvements typiques d’une personne cherchant à chasser une tension cervicale. Monsieur Anderson songea qu’elle avait probablement atteint les limites de l’inconfort qu’elle pouvait supporter. Outre l’agitation émotive ressentie, le lieu où ils étaient installés n’était assurément pas le plus adapté à n’importe quel type de conversation. D’ailleurs, son corps allait probablement le lui faire remarquer, lorsqu’il se lèverait...

Il voulu proposer par lui-même d’ajourner leur rencontre, mais Vivian l’étonna à nouveau.


« Anderson... C’est anglais, non ? Je ne suis probablement pas aussi doué que vous en analyse mais si je peux me permettre une certaine supposition… »

Un rare sourire franc s’étira sur les lèvres de monsieur Anderson. Il écouta la suite avec intérêt et amusement, nullement offusqué de se faire amicalement servir sa propre médecine, bien au contraire.

« Chaud ou froid ? », demanda-t-elle.

« Anderson pourrait ne pas être mon vrai nom et je pourrais m’être instruit tardivement. », remarqua-t-il calmement, quoiqu’un éclat espiègle au fond du regard.

Le vampire n’avait évidemment pas l’intention de laisser son interlocutrice sur cette simple pseudo-réponse évasive. Il ne marqua pas une pause très longue avant de continuer.


« Je suis né à Bristol, en Angleterre. Et Anderson est bien mon nom de naissance. », confirma-t-il. « Mon père était vicomte. Il avait un pouvoir de persuasion extraordinaire, qui lui a ouvert les portes d’une carrière enviable, dont il n’aurait pourtant, financièrement, pas eu besoin. Une famille aisée, effectivement. C’est tout de même ma mère qui s’est chargé en majeure partie de notre éducation. »

Monsieur Anderson ne considérait pas sa vie comme un secret. Malgré cela, il était étrange de s’entendre la relater. Il n’avait pas souvenir de l’avoir déjà fait, sauf superficiellement pour combler quelques manques dans son dossier à la CAT. Néanmoins, il ne s’agissait alors que d’établir une chronologie, l’exercice se voulait uniquement factuel. Avait-il déjà vraiment parlé de lui, en dehors de ça ?

« Quoi d’autre ? », encouragea-t-il, conscient d’avoir, parfois volontairement et d’autres fois non, fournis d’autres éléments desquels Vivian pouvait, si elle en était capable, déduire des choses.

Stimuler la curiosité de Vivian pour autrui, de même que conforter sa confiance en offrant ouverture et franchise, était important. Toutefois, parallèlement, peut-être était-il maladroit de réciproquer sa sincérité sur des aspects personnels. Monsieur Anderson ne pouvait pas être à la fois l’ami et le mentor de Vivian. Il lui fallait garder une distance professionnelle. Il se trouvait soudainement ambivalent.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyMar 12 Jan - 21:13

« Je préfère la musique instrumentale »

Vivian en pris une note mentale. Elle avait côtoyé plusieurs artistes et compositeurs lors de l’apogée de la musique classique. Qui sait… Peut-être qu’elle pourrait lui en présenter quelques nouveaux moins connue… Bien qu’il avait surement connue l’époque des grands compositeurs.

Les suppositions de Vivian avaient été un peu risqué, cependant son chef sembla se prêter au jeu. Du moins, son sourire sembla cacher toute animosité face aux hypothèses du vampire et il lui offrit une première mi réponse.


« Anderson pourrait ne pas être mon vrai nom et je pourrais m’être instruit tardivement. »

Vivian haussa les épaules, ne croyant pas vraiment son chef dans on intervention. Oui c’était vrai mais elle en doutait. Monsieur Anderson ne semblait pas du genre à vouloir cacher son identité (bien qu’il fût bien peu généreux dans les détails sur sa personne). Il semblait être un homme plutôt franc et à l’aise avec lui-même. Par ailleurs, le reste de sa réponse confirma exactement son hypothèse.

À son plus grand bonheur, le chef élabora un peu plus sur son passé. La vampire, toute ouïe, l’écouta attentivement, bien que son corps commençait à être endolorie par les escaliers fort peu confortable sur lesquels ils étaient assis. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu’ils étaient assis dans cet endroit fort peu fortuit. Par ailleurs, de ce qu’elle en avait compris, la CAT était un endroit propice aux ragots. Il valait mieux ajourner leur rencontre avant que quelques-uns ne s’imagine des situations peu flatteuse pour elle et son chef.

Elle sourcilla légèrement lorsqu’Anderson avoua que son père était un vicomte. C’était une position plutôt enviable, surtout si elle avait estimé correctement l’âge de son chef.  Elle trouvait, par ailleurs, qu’il était plutôt hors du commun que son père aille travailler à une carrière malgré sa position. Il n’en avait véritablement pas vraiment besoin. Peut-être que, tout comme Vivian, il aimait bien le pouvoir et cherchait continuellement à vouloir augmenter sa position. Étrangement, cela décalait plutôt de ce que dégageait Monsieur Anderson. D’un autre côté, peut-être que cela avait mené son chef à vouloir se défaire des idées préconçus des positions de pouvoirs. Il s’était, pourtant, retrouver chef des vampires à la CAT. L’ironie du sort quoi !

La mention du pouvoir de persuasion, dit extraordinaire, piqua la curiosité de Vivian. Qu’est-ce qui en fait quelque chose d’extraordinaire ?  Certes, dans le passé, il y avait eu plusieurs officiers au pouvoir avec des élans de persuasions que certains pouvaient qualifier d’extraordinaire. Napoléon, Raspoutine… Ou même Trump aux USA en ce moment même ! Par contre, elle avait bien l’impression que ce genre de comparatif ne collait pas. Mais ce n’était qu’une impression. Il n’y avait aucune véritable façon de le savoir, du moins, pour l’instant.

Il était tout particulier d’apprendre que la mère d’Anderson était celle qui lui avait fait l’éducation. Ce genre de rôles étaient généralement réservé à des hommes religieux ou des tuteurs pour les familles aisées de l’époque. Vivian, par exemple, avait été enseigné à écrire d’abord par Rhian qui avant sa transformation avait été missionnaire pour l’église catholique (qui l’eut cru ?!) et puis par différents moines et tuteurs privés pour enrichir ses apprentissages. Il y avait anguille sous roche, un fait inavoué sur l’enfance d’Anderson. Sinon, c’était que personne n’avait jamais posé la bonne question pour en faire ressortir la réponse appropriée. Quelque chose dont il avait honte peut-être ? Vivian pinça les lèvres dans un élan de curiosité.  


« Quoi d’autre ? »

Vivian ria légèrement. Les encouragements de Monsieur Anderson était grandement appréciés. Cependant, elle avait l’impressions que ce que son chef lui avait donné était des pistes, sensé lui donnait une meilleure direction pour élaborer ses impressions de lui. Malheureusement, elle devrait y réfléchir d’avantage si elle voulait, justement, trouver les bonnes questions à posés.

« Si vous voulez vraiment le savoir… » Commença la vampire en se levant gracieusement de son siège peu confortable. Lissant d’une main distraite le tissu de sa jupe au niveau de ses hanches pour y chasser la poussière s’y étant déposé, elle descendit deux marches avant de pivoter sur elle-même pour faire face à son chef. « …Nous devrions nous voire plus souvent. » trancha-t-elle une pointe espiègle.

L’invitation était osée mais il n’en était pas moins qu’elle était véridique. Vivian n’avait réussi qu’à en apprendre quelques bouts très vagues sur son chef. Lui, il en savait maintenant beaucoup plus sur elle. Ils devraient, un jour, rétablir cette balance mais d’abord, elle devait réfléchir à ce qu’il venait de lui présenter.

Vivian croisa sa jambe droite derrière sa jambe gauche et offrit à son chef une légère révérence.


« Merci pour cette excellente conversation Monsieur Anderson. Je me sens beaucoup mieux à présent. Par ailleurs, vous m’avez donné bien des choses sur lesquels réfléchir. Autant sur moi que sur vous, étrangement. » avoua Vivian avec un léger sourire. Elle se retourna pour continuer sa descente vers le bas, à peine quelques marches, lorsqu’elle s’arrêta subitement et tourna sa tête en direction de Monsieur Anderson une dernière fois. Vivian ne revenait jamais sur sa parole, même si c’était envers elle-même. Et comme elle c’était rappeler de le faire plus tôt, il était maintenant le moment d’être tout à faire franche avec la situation.

« Au fait », commençât-elle doucement, « Désolé pour la façon dont je vous ai traitez dans la salle de réveille. Vous ne méritiez pas une tirade de la sorte. J’espère que vous n’en garderez pas une image trop négligée de moi. »

Elle offrit à son chef un dernier sourire avant continuer vers sa chambre.
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MessageSujet: Re: "The next step"   "The next step" EmptyJeu 14 Jan - 0:18

Ce message est posté par Monsieur Anderson

Vivian sonna la fin de la discussion en se levant, affirmant qu’elle ne poursuivrait cette conversation que lors d’une éventuelle prochaine rencontre. Le ton qu’elle utilisa était légèrement joueur, mais monsieur Anderson se demanda malgré cela si elle ne reculait pas par crainte de se montrer moins habile que lui à cet exercice de déduction. Les premières suppositions qu’elle avait émises avaient certainement été les plus simples à inférer. Au lieu d’un encouragement à essayer des hypothèses plus risquées, avait-elle perçu dans l’incitation de son chef une démarche d’évaluation de ses aptitudes, un chalenge auquel il lui fallait nécessairement répondre correctement pour bien paraître ? Il espérait que non. Peut-être était-ce plutôt parce que le sujet ou l’exercice ne l’intéressait pas.

Même si, comme le chef des vampires s’en était précédemment fait la réflexion, ce n’était peut-être pas une mauvaise chose qu’ils ne poursuivent pas ce "jeu", qui touchait possiblement de trop près à des éléments personnels, il était malgré tout un peu déçu. Il accepta toutefois la décision sans rien dire, concédant à Vivian le droit d’ériger les limites qu’elle désirait.


« Merci pour cette excellente conversation Monsieur Anderson. Je me sens beaucoup mieux à présent. Par ailleurs, vous m’avez donné bien des choses sur lesquels réfléchir. Autant sur moi que sur vous, étrangement. », conclu la vampire après une délicate demi-révérence. D’une inclinaison de la tête, monsieur Anderson répondit à la galante salutation.

Vivian tourna les talons et le chef des vampires n’essaya pas de la retenir. Il leva un bras et agrippa la rampe d’escalier pour se lever, mais arrêta son geste, surpris, lorsque la vampire reprit la parole.


« Au fait, désolé pour la façon dont je vous ai traité dans la salle de réveil. Vous ne méritiez pas une tirade de la sorte. J’espère que vous n’en garderez pas une image trop négligée de moi. »

« Je comprends, ne vous inquiétez-pas. », accepta-t-il. « Et n’hésitez pas, en cas de besoin. »

Vivian n’aurait pas eu besoin de s’excuser, mais il apprécia qu’elle le fasse. Il la regarda s’éloigner, satisfait de la conversation qu’ils avaient eu, oubliant déjà la brève note de déception sur laquelle elle avait été interrompue.

S’aidant de la rampe d’escalier, monsieur Anderson se mit debout. Comme prévu, ses muscles lui firent savoir qu’ils n’avaient pas apprécié le moment passé assis sur une marche. Il étira ses épaules vers l’arrière pour défaire une tension entre ses omoplates, puis ajusta son veston.

Il n’avait pas besoin de regarder sa montre pour savoir qu’il avait passé un assez long moment en compagnie de Vivian, sans que personne ne les interrompe. Jetant un coup d’oeil à la caméra de surveillance de la cage d’escalier, il en conclu que le gardien du sas avait probablement fait savoir que le chef des vampires ne devait pas être dérangé. Quitte à être déjà en retard sur son horaire, monsieur Anderson décida de monter les quelques marches restantes jusqu’au rez-de-chaussée pour aller le remercier. Après quoi, il retournerait voir Léanne, si elle était toujours disponible pour qu’il parle du problème de logement qu’on leur avait soumis.
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