Voilà maintenant un peu plus d’un mois que Vivian avait rejoint les rangs de la C.A.T. La période d’adaptation nécessaire anticipé par Vivian était plus exacerbé qu’elle ne l’avait imaginé.
Autant qu’elle s’efforçait de vouloir se confondre aux attentes qu’on avait envers elle, autant que d’obéir aveuglement (du moins, sans soupir exacerber et sans commentaires mesquins) était toujours un obstacle pour Vivian. Pourtant, la routine lui plaisait. Au petit réveille, après avoir mis plus d’une heure à se préparer, elle quittait sa chambre en direction pour le réfectoire. Là, on lui servait une poche de sang frais. Bon, ce n’était pas comme à la source mais ça remplissait ses besoins nutritionnels. Son repas se suivait d’une délicieuse tasse de thé et habituellement d’une petite lecture avant d’aller en entraînement ou en classe.
Oh, elle avait bien rechigné contre la présence aux cours; elle n’était pas entièrement convaincue de ce qu’ils pouvaient bien lui apprendre de plus qu’elle ne savait déjà, mais elle daignait se pointer le bout du nez tout de même. Cependant, elle n’oserait jamais admettre qu’elle y avait appris quelques informations fortes intéressantes par rapport aux autres espèces et qu’elle prenait des notes méticuleuses pendant ses cours. Elle participait bien aux classes pratiques mais, comme elle l’avait soupçonné, n’était pas particulièrement doué au combat.
Quelques semaines qui s’étaient écoulés depuis son arrivé, les livres étaient toujours ses meilleurs compagnons. Elle avait anticipé lors de son arrivé un choc monumentalement quant à sa capacité d’inclusion avec les autres de son espèce mais ce fut définitivement pire que prévue. Les quelques interactions qu’elle eut avec les autres avaient mené à la conclusion indubitable qu’ils étaient à son avis, pour la grande majorité, des esprits peu intéressants et fort simples. Bien sûr, cela n’aidait pas l’image de Vivian que les autres se faisait en retour; plusieurs la décrivirent comme hautaine et snob. Cela ne dérangeait pas particulièrement Vivian qui n’avait aucune envie particulière à se mêler à eux, du moins pour l’instant.
Ses interactions avec ses pairs se limitait à Augustine du réfectoir et Monsieur Anderson. Bien sûr, tout deux avait des postes occupants une énorme parti de leur temps et responsabilité, mais il s’agissait des 2 seuls autres vampires dont Vivian appréciait la présence et avec lesquels les conversations possédaient un minimum de substances. D’autant plus que Monsieur Anderson ne laissait guère la vampire indifférente. Bien sûr, puisque son arrivé datait d’à peine un mois cela faisait également un mois que Ben avait perdu la vie aux mains de la W.E.F. Il était, donc, difficilement envisageable qu’un semblant d’attirances ou d’attachement émotionnelle ne se dresse à l’horizon pour l’instant. Toutefois une certaine impression de familiarité entre Monsieur Anderson et Vivian était notable.
Il était important de noter, tout en plus, que Vivian était également en plein sevrage de nicotine. Elle avait fumer sa première cigarette dans un club londonien en 1873. L’habitude l'avait suivis depuis. De plus, même si sa disposition physique la protégeait des conséquences plus mortels de la fumée de cigarette, celle-ci ne la protégeait pas des effets apaisants que celle-ci pouvait avoir sur le système nerveux et les synapses de Vivian. Ayant fumé sa dernière cigarette lors de son réveille, voilà maintenant un mois qu’elle était dépourvue de ses petits bâtons de plaisirs éphémères. Un mois à être à cran, à fleure de peau mais la vampire gardait son calme. Ou plutôt... Elle essayait...
C’est ainsi, qu’un calme dimanche soir, lors duquel il n’y avait pas de cours, que Vivian s’installa dans le salon des vampires pour y lire tranquillement. Vêtue d’une longue robe noire aux manches de dentelles garnis de plusieurs petites billes brillantes noires et les cheveux coiffé en une grosse tresse placée soigneusement sur son épaule, la vampire se rendit à son fauteuil habituelle près du feu. Elle y prit place avec toute la grâce et les aires majestueux qu’on lui reconnaissait et ouvrit son livre au marque-page de satin noire qui ornait la tranche de l’ouvrage.
Paix. Quiétude. Sérénité… Non. Au moment même où elle s’apprêtait à se lancer dans la lecture d’un nouveau chapitre, Rose et Hazel firent leur entré dans le salon en s’esclaffant comme des pies.
Vivian toussota et lança en direction des deux femmes un regard glacial pour signifier que, bien évidemment, elles la dérangeaient. Rose lui répondit avec une grimace alors que Hazel pris paroles : « Tu as un chat dans la gorge Vivian ? »
La vampire hocha de la tête et roula les yeux. Les yeux fixés sur livre, Vivian ne put s’empêcher de répondre : « Votre sens de la réparti m’ébahis Mademoiselle Hazel. J’en suis absolument stupéfaite. »
Hazel grogna en direction de Vivian avant de retourner son attention vers son inséparable amie.
« Au fait, tu savais pour Ajartiel et Léanne ? », s’exclama Rose d’une voix beaucoup plus forte que la conversation nécessitait.
« Si, si ! C’est terrible... » Répondit Hazel
« ...saugrenu... » Renchérit Rose
« Épatant! »« Désemparant! »
« Ca ne vous regarde surtout pas. » souffla Vivian d’un ton monotone les yeux toujours rivés sur son bouquin.
Les deux jumelles se retournèrent, en chœur sur leur fauteuil, pour faire face à Vivian.
« Ca devrait t’intéresser pourtant. » ricana Hazel.
« Après tout, on a pas dû te placer dans la même chambre qu’elle... » « ... Avant qu’elle ne soit transféré bien sûr. » « pour tout autre raison que le fait que vous êtes toutes les deux aussi peu... » « ...Peu habile à la fréquentation ? » « M’ouais. Monsieur Anderson a dû voir la ressemblance. »
La conversation n’intéressait pas Vivian jusqu’à ce que Rose mentionne une certaine ressemblance avec un autre vampire.Oh ? Vivian leur faisait pensé à une autre de leur espèce ? C’était bien la chose la plus ridicule qu’elle avait jamais entendue. Bien évidement, leur coup était calculer. Tout de même, cette phrase piqua sa curiosité; notamment la mention de Monsieur Anderson, et la vampire daigna levé les yeux de son livres.
Hazel lança un regard satisfait en direction de Vivian. Celle-ci posa une main délicate sur sa joue avant de soupirer : « J’ai l’amère impression que je vais m’en repentir plus tard mais à qui exactement me comparez vous? »
« Elle était ami avec Ajartiel si je me souviens bien », dit Hazel pensive.
De ce qu’elle avait comprise, la chambre qu’on lui avait donnée avait, auparavant, été celle d’un autre vampire qui elle aussi ne se mélangeait pas trop avec les autres vampires. Elle avait eu les cheveux roses, puis blond et enfin noire. Elle s’appelait Spotlight… Euh, non ; Stella. Elle était bien copine avec Ajartiel, le chef des anges. Le même Ajartiel qui en ce moment se retrouvait dans l’eau chaude à cause de sa bisbille avec Léanne. Et c’est à elle qu’on la comparait: une jeune vampirette juvénile qui n'avait pas eu le temps de se faire la moindre expérience dans le vrai monde. Vivian tenta de ne pas trop lire dans les lignes mais avec le tention de son sevrage, elle y compris quelque chose de bien pire; une insulte.
« Ce que vous semblez impliquer, c’est que le destin à quelque chose à jouer là dedans. Par contre, je peux vous assurez qu’il a bien d’autres choses à faire. Comme par exemple : tenter de s’expliquer à lui même comment deux êtres aussi verbeux on pu recevoir l’honneur de la vie éternelle. Vous êtes assurément le prix à payer pour toutes les âmes réduites au silence trop promptement.» Répondit Vivian sèchement.
Visiblement, cette brève conversation était beaucoup moins instructive qu’elle l’aurait souhaité. Et dire qu’elle avait mit sur pause sa lecture de Anna Karénine pour ça... Probablement que si elle avait eu une cigarette entre ses mains ca aurait été plus tolérable mais en ce moment l’agacement était trop intense. Vivian claqua son livre et se leva brusquement
« Sur ce, je vous inviterai formellement à changer de ton et d’élocutions lorsque vous parlez d’un de nos chefs de races; qu’il soit le vôtre ou non. Cela ne fait qu’ attester ce que je soupçonnait déjà: peu d’entres-vous par ici semble avoir la moindre idée de comment agir dans une société protocolaire fonctionnelle.»
Vivian s’appuya sur son fauteuil en tournant ses talons. Toutefois, l’expérience particulièrement désagréable qu’elle venait de subir aider par son envie folle de griller une cigarette n’avait fait que intensifié sa colère et sa déception d’avoir perdu autant de temps avec ces deux intolérables pies. Ainsi, le fauteuil se retrouva victime des élants passionnelles de Vivian et se retrouver projeté quelques mètres plus loins dans la pièce avant de s’échouer bruyamment contre le plancher près du foyer.
La vampire continua son chemin avant de quitter le salon en direction de sa chambre. Puisqu’il s’agissait de Rose et Hazel, il était certain que Vivian allait en entendre parler par Monsieur Anderson. Cette idée ne fit que l'énerver encore plus. Elle claqua la porte de sa chambre violemment avant de s’étendre sur son lit pour continuer sa lecture.
Définitivement, Vivian avait encore du chemin à faire au niveau de ses relations avec les autres.
Accueil 
