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| Un effort de socialisation | |
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| Monsieur Anderson Chef des Vampires
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| Sujet: Re: Un effort de socialisation Lun 12 Avr - 23:42 | |
| Monsieur Anderson s’était attendu à ce que Vivian connaisse l'auteure populaire à laquelle il faisait référence. Il ne fut donc pas tellement surpris que la vampire puisse lui fournir le nom complet de “Louis”, quoiqu’un peu impressionné par sa mémoire. Elle admit avoir lu et vraisemblablement apprécié tous les livres, laissant croire que l’histoire dont il était question était peut-être meilleure que le préjugé que le chef des vampires en avait.
« J’avoue ne pas avoir lu... les livres ? Je ne savais même pas qu’il y en avait plus d’un. », répondit d’abord monsieur Anderson, lorsque Vivian confirma qu’elle voulait connaître le détail de son anecdote.
« Dans les années 90, un film a été produit sur l’un d’eux, “Interview with the Vampire”, qui a relancé l’intérêt pour le livre du même nom, qui datait d’avant ça. », commença-t-il à mettre en contexte, même si Vivian le savait probablement, en tant qu’appréciatrice d’Anne Rice. « Je n’ai, d’ailleurs, pas davantage vu le film. Je suppose que je devrais. »
Il s’était dit qu’il le ferait un jour, mais n’en avait jamais pris le temps. Le sujet des vampires de fiction ne l’intéressait pas particulièrement, il faut dire. Il n’était vaguement curieux que parce que ça se rattachait à un souvenir.
Monsieur Anderson posa son gobelet sur la table, un peu en retrait sur le côté, et appuya ses avant-bras devant lui, joignant ses mains tandis qu’il se lançait dans son récit. Il sourit légèrement en débutant, amusé en partie par les images qui lui revenaient en mémoire et en partie par la curiosité de son interlocutrice.
« J’avais, à l’époque, une collègue du nom de Margo. C’est ce qu’elle m’a expliqué, pour justifier sa récente lecture. Et selon ce que j’ai compris, le titre est un juste résumé du contenu ? »
Il marqua une pause, cherchant confirmation dans le regard de Vivian, avant de poursuivre.
« Suivant ladite récente lecture, l’attention de Margo a été attirée par le taciturne monsieur Anderson. Qui ne travaillait que de soir. Qui avait l’air pâle. Qu’on ne voyait jamais manger. Vous voyez ? »
Il arqua un sourcil, supposant qu’il n’avait pas vraiment besoin d’expliquer plus que cela dans quelle situation délicate il s’était retrouvé malgré lui, à cause d’un roman et de son attitude réservée. Margo avait amené le sujet avec humour et nonchalance, aucunement accusatrice. Elle percevait le ridicule de l’insinuation. La fiction n’est que de la fiction, après tout.
« Ce n’était pas méchant. Une allusion par-ci, un commentaire par-là, et une question en passant... Dès que j’ai compris le stratagème, ma décision était prise de bouger. Je n’avais pas besoin d’élément supplémentaire pour savoir que l’identité que j’avais à ce moment devait prendre fin. », raconta le vampire. Son sourire revint lorsqu’il ajouta, après une seconde :
« Sauf que. »
Il hésita un instant en cherchant la meilleure façon de résumer l’idée un peu dangereuse qu’il avait eue, à ce moment. Même près de trente ans plus tard, il se souvenait de cette discussion avec précision.
Il travaillait alors dans un organisme d’aide aux personnes itinérantes. C’était dans les débuts de l’informatisation à grande échelle et il avait été chargé, avec Margo, de dompter l’ordinateur que le bureau venait d’acquérir. Y transférer leurs dossiers était une tâche longue et fastidieuse, mais s’y mettre à deux rendait la chose plus supportable. Et encourageait la discussion.
« Plutôt que de trouver une excuse pour mettre fin à la conversation risquée débutée par Margo, j’ai eu... un élan de curiosité ? », tenta-t-il en haussant une épaule. « L’envie de voir jusqu’où j’étais capable de la détromper. »
Il avait rationalisé que, bien que ça entrait sûrement dans la définition de “jouer avec le feu”, il avait peu de chances de se brûler. Même si Margo perçait ses mensonges, encore faudrait-elle qu’elle passe par-dessus le gros bon sens qui affirmait qu’il est ridicule de croire aux vampires. Et si elle y arrivait, que ferait-elle ? Personne ne la croirait. Et monsieur Anderson aurait disparu de toute façon, l’abandonnant avec une vérité inutile. Sans parler que de se faire traiter de vampire en 1995 n’avait pas le même impact que cent ou deux-cents ans plus tôt.
« Margo a appelé ça “Interview with the not-Vampire”. », fit-il, insistant sur la négation pour en soulever l’ironie. C’était ridicule en soi, mais pas autant que la suite.
« J’ai évidemment passé avec succès le test du crucifix et celui du miroir... Mais les pouvoirs des vampires ne sont jamais les mêmes d’une fiction à l’autre. Il n’y a qu’une chose qui ne change à peu près jamais. Les vampires se nourrissent de sang. »
Il jeta machinalement un regard au peu de son repas restant, à sa droite, avant de reporter son attention sur Vivian.
« Et donc, pour prouver à Margo mon mensonge, j’ai joué le jeu jusqu’à avaler un bol de gazpacho. Dans lequel, d’ailleurs, il y avait sûrement beaucoup plus d’ail que nécessaire, pour la forme. »
Il grimaça légèrement, pour accompagner son histoire, avant de retrouver son demi-sourire amusé.
« J’ai gagné mon pari, mais je ne dirais pas que j’en suis fier. Et ça ne valait probablement pas le coup, vu combien j’ai été malade ensuite. » |
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| Vivian Vampire
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| Sujet: Re: Un effort de socialisation Mer 14 Avr - 20:42 | |
| L’irlandaise écouta attentivement Anderson posé le contexte de la situation. Bien qu’elle connaissait déjà en détail l’apparence des livres et du fameux film dans les années 1990. Alors qu’il supposa éventuellement peut-être écouter le film. Vivian leva les yeux vers le plafond, pensive et fronça du nez en faisant aller sa tête de gauche en droite. Signifiant qu’elle n’était pas tant certaine de la nécessité d’un tel visionnement. S’il était intéressé à l’histoire, elle recommandait beaucoup plus le livre que le film d’ailleurs.
Elle le regarda placer son gobelet sur le côté ce qui l’amusa beaucoup puisqu’elle avait eu le même réflexe avant de se lancer dans son récit sur ses années en compagnie de Rhian. Le chef des Vampires arborait un léger sourire auquel Vivian répondit par un petit sourire en coin. L’égaiement d’Anderson était palpable, ce qu’elle trouvait en tout point charmant.
Vivian offrit un léger hochement de tête à Charles lorsque celui-ci vérifia avec elle le lien évident entre le titre et le contenue du livre. Bien sûr, c’était l’expliquer très sommairement. Mais c’était vrai en sa base, la forme était un peu plus complexe.
« Ce n’était pas méchant. Une allusion par-ci, un commentaire par-là, et une question en passant... Dès que j’ai compris le stratagème, ma décision était prise de bouger. »
Vivian se recula doucement sur son assise, ce demandant bien si Anderson avait effectivement bien compris le stratagème. Même si, de toute évidence, la dénommée Margo faisait des allusions avec les vampires, voir les personnages même des romans d’Ann Rice, il était bien évident pour Vivian que ce que la femme cherchait à faire était surtout que d’attirer l’attention du vampire. D’autant plus que la proéminence des Vampires dans la culture populaire de l’époque les avait surtout affiliés à un certain air de romantisme. Un petit flirt inoffensif, même si ses implications étaient surement beaucoup plus sérieuses. La Vampire souri doucement mais se tut, préférant laisser le chef des vampires continuer son anecdote.
Elle fut un peu surprise, tout de même, de savoir qu’Anderson c’était laissé prêter au jeu de sa collègue humaine, ce qu’elle laissa paraître par un léger haussement des sourcils. C’était risqué mais il y avait comme un entendu dans le monde moderne décrivant les Vampires comme étant seulement issue de folklore et que leur existence était seulement liée à l’univers du fantastique. D’ailleurs, c’est ce qui avait permis à Vivian d’être un peu plus téméraire dans les dernières années. Qui pourrait bien croire quelqu’un qui crie au Vampire en ces temps ? À part la W.E.F. et la C.A.T. leur existence était toujours plutôt secrète.
Elle retint un petit rire lorsque Charles lui fit mention du « Interview with the not-vampire ». En effet, elle semblait avoir de l’humour et d’être tout aussi bonne joueuse la Margo ! Elle l’avait tout de même mis à l’épreuve de testes plutôt ludiques mais dont elle reconnaissait bien l’auteur; Ce maudit Bram ! Si au moins il avait eu connaissance de tout l’impact et les stigmas négatifs qui était suite à la publication de son roman !
« (…) j’ai joué le jeu jusqu’à avaler un bol de gazpacho. Dans lequel, d’ailleurs, il y avait sûrement beaucoup plus d’ail que nécessaire, pour la forme. » fit l’Anglais avec une grimace.
Vivian plissa les yeux mi-horrifié, mi-amusé alors que le Vampire termina son anecdote avec la seule issue possible dans une telle situation ; il en avait été très malade.
Il y avait plusieurs choses auxquels les vampires pouvaient s’acclimater doucement. L’exposition au soleil prolongé, l’extension des délais entre les épisodes nécessitant de s’abreuver était souvent explorer par plusieurs de leur confrère mais s’il y avait bien une chose qui ne s’améliorait pas avec les années il s’agissait bien que de se nourrir d’autres choses que de leur repas habituel. Leur système alimentaire changeait de tout en tout par la transformation et un rejet du corps était inévitable.
« Et bien, Monsieur Anderson, je crois qu’il y a tout un côté espiègle chez vous dont j’ignorais même l’existence ! », admis Vivian avec un sourire amusé.
Pourtant, il était évident qu’il devait y avoir une pointe de taquinerie derrière ses apparences toujours aussi taciturnes et propre. Peut-être avait-il l’impression que son rôle de chef lui dictait de se présentez de la sorte ? Néanmoins, ce dont elle avait entendu du chef des Anges, ce n’était possiblement pas nécessaire. Quoique cela semblait être l’approche sensible avec les Vampires s’il voulait imposer le respect et l’ordre. Elle avait fait de même avec sa propre petite bande après tout. Il était tout de même intéressant de découvrir de nouvelles facettes de lui. Elle se sentait un peu privilégié, tout de même, d’avoir accès à ces informations dont les autres Catiens devaient surement ignoré.
« Vous êtes, tout de même, plutôt bon joueur que d’être allé jusqu’à manger. », ajouta Vivian avec un regard compatissant.
Bien que l’Irlandaise bût assez de thé pour bien paraître sans qu’on ne lui pose trop de question dans les différentes hautes sociétés, il y avait bien eu quelques fois ou le choix ne lui était pas revenue de s’abstenir de manger dans un repas d’états. Elle c’était résolue à manger peu et lentement, ce dont elle ignorait totalement si cela rendait la chose pire ou plus facile. Au moins, après l’arrivée du corpiqué au 17ème siècle et puis le corset au 19ème, elle avait eu une raison valable que de limiter son apport en alimentation lors des repas.
Pourtant, l’anecdote du chef des Vampires lui rappela bien les quelques fois ou elle avait dû s’excuser après un banquet pour aller régurgiter en secret l’ensemble de ce qu’elle avait essayé d’avaler. Elle partageait, donc, plutôt bien son sentiment, ce demandant si le feu avait valu la chandelle, ainsi que l’inconfort ayant été ressenti par la suite.
Vivian eut envie de posé d’avantage de question sur Margo. Ses intentions étaient, du moins pour la Vampire, évidentes. Il avait mentionné avoir décider de se défaire de son identité avant démentir les assomptions de sa collègue. Avait-il donc simplement filler ? La pauvre Margo avait probablement dû en être bien déçut.
« Et ensuite ? » demanda Vivian curieuse. « Vous êtes simplement partie ? ». |
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| Monsieur Anderson Chef des Vampires
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| Sujet: Re: Un effort de socialisation Sam 17 Avr - 11:59 | |
| L’anecdote sembla amuser Vivian, ce qui avait été l’objectif de monsieur Anderson. Il n’était pas mal à l’aise de recevoir les confidences chargées de la vampire, mais ne voulait pas qu’elle se sente forcée dans une conversation lourde chaque fois qu’elle était en sa présence. Il était satisfait de la distraire pour un temps avec des histoires plus légères et, espérait-il, cultiver l’aisance de leurs échanges.
Elle l’accusa de faire preuve d’espièglerie et il décida de ne pas la détromper. Vivian était assurément la première personne à lui attribuer cet adjectif depuis qu’il avait mis les pieds à la CAT, mais ça ne voulait pas dire que c’était une conclusion fausse. Peu de gens s’étaient retrouvés dans une position leur permettant d’en juger, après tout. Alors, peut-être. Y voyait-elle une qualité ou un défaut ?
« Je serais probablement un homme profondément ennuyant si j’optais systématiquement pour l’option raisonnable. », commenta nonchalamment monsieur Anderson en acceptant ainsi de reconnaître son manque passager de sagesse.
Il décida de ne pas pousser l’humour jusqu’à prétendre qu’il serait vexé que Vivian aille le raconter. À la place, il étira le bras pour récupérer son repas, qu’il termina avant d’abandonner le gobelet pour de bon.
« Et ensuite ? Vous êtes simplement parti ? »
« J’ai donné ma démission le lendemain et, quelques jours plus tard, j’étais loin. », répondit le chef des vampires, presque désolé de finir son histoire sur cette note morne. « L’option raisonnable. »
Il avait menti à Margo le soir même, affirmant qu’il avait accepté une offre pour un meilleur poste en France et qu’il n’avait juste pas encore eu le temps de l’annoncer. Elle avait subtilement fait remarquer qu’elle espérait ne pas l’avoir fait fuir et il avait nié, prétendant à une coïncidence. Il avait eu quelques remords, mais n’avait même pas envisagé une autre option.
« Qu’auriez-vous fait à ma place ? », demanda-t-il avec une honnête curiosité, son attention tout à la femme devant lui plutôt qu’à la collègue qu’il n’avait jamais revue.
Le voyait-elle dévoiler sa condition à une humaine pour qui il ne s’agissait de rien de plus qu’une fantaisie ? Monsieur Anderson se rappelait que Vivian avait été très proche d’un humain dans les dernières années, mais les contextes étaient différents. Ils n’avaient abordé le sujet de Ben que brièvement à deux reprises : la première fois en salle de réveil, lorsque Vivian avait voulu savoir ce qu’il était advenu du corps de l’homme, et la seconde fois quelque temps plus tard, lorsque monsieur Anderson avait pu lui offrir la réponse à cette question. D’après ce que le chef des vampires en savait, tiré du dossier de la vampire, Ben avait été au courant dès le départ de qui était Vivian. Les choses auraient-elles été les mêmes si la vampire avait eu à se révéler ?
D’un autre côté, il était vrai que, à bien des égards, Vivian ne faisait pas preuve des mêmes réserves que son chef. Elle avait choisi de demeurer parmi la noblesse, à l’avant-scène de la société humaine. Puis, elle s’était élevée à la tête d’un groupe de vampires qu’elle avait elle-même construit. Il n’était donc pas impossible qu’elle ait cultivé au cours des siècles certaines amitiés sans le couvert du mensonge sur sa nature. Peut-être que, elle, n’aurait pas fui devant Margo. |
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| Vivian Vampire
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| Sujet: Re: Un effort de socialisation Mer 21 Avr - 20:10 | |
| Vivian arqua un sourcil amusé devant le premier commentaire du Vampire. Il était vrai que la majorité des Vampires de la CAT voyait surtout Monsieur Anderson, tout d’abord, comme un homme sérieux et concis. Il était rafraichissant de le voir se prêter à des options moins raisonnables. Bien qu’elle se demandât à quel autre genre de manque de sagesses passagers il pouvait avoir fait preuve dans le passé.
Le regard de Vivian dévia vers le comptoir de service où se trouvait l’assistant des cuisine, affairé au rangement et au nettoyage ainsi que tout autour. Il n’y avait maintenant que les deux vampires qui restait dans le réfectoire à cette heure avancer. Probablement que l’assistant attendait que les deux vampires ne quittent avant de fermer mais, par soucis de respect (surtout envers de Monsieur Anderson), les laissait terminer leur conversation tranquillement.
Elle retourna son attention vers le chef qui lui avoua simplement avoir donner sa démission et être partie. La mention de « L’option raisonnable » fit rire la vampire. Oui, il s’agissait surment de la meilleure option. Son petit jeu avec Margo était un peu joué avec le feu, même si qu’est-ce qu’elle aurait bien pu faire avec cette information si Anderson lui avait confié sa véritable nature ? Il y a plusieurs centenaires, cette information aurait plutôt été sensible mais dans le monde moderne, n’importe quel excentrique aurait pu clamer être un vampire pour se faire intéressant, surtout après la sortie d’un grand film comme celui derrière les questions de la collègues.
« Qu’auriez-vous fait à ma place ? »
Vivian se rapprocha et appuya doucement ses coudes sur la table, pensive. Déposant son joli minois dans ses mains croisées élégamment comme elle le faisait souvent lorsqu’elle réfléchissait. Elle posa son regard sur son chef toujours assis devant lui.
« Probablement la même chose, mais sans embarquer dans le jeu, je crois. J’ai, habituellement, fuit lorsque quelqu’un ne faisait que soulever l’idée que peut-être je n’étais pas aussi humaine que je ne le prétendais. Même si ce n’était qu’en blague. », répondit la vampire en se redressant sur son assise.
D’ailleurs, ce n’était pas comme si c’était arrivé très fréquemment. Elle l’avait confié à plus de personne que certains qui ne l’aillent deviner. Du moins, dans le passé. Elle avait été plus secrète dans le dernier centenaire. Les seuls humains ayant été mis au courant de sa véritable nature était Ben, mais bien sûr il était déjà au courant avant même leur rencontre ou le début de leur relation, et Rosa.
« J’ai bien failli être découverte une fois, par la Princesse Anne de Hanovre, et cette expérience m’a bien trop effrayé. » repris la vampire sur un ton calme. « Surtout qu’elle ne m’appréciait pas trop depuis le tout début de mon mariage avec son frère, le Duc de Derbyshire. Selon elle, je n’étais qu’une aberration sans titre à la recherche de richesse. Ce qui n’était pas faux en fait, omis la partie sur l’aberration, bien sûr. », expliqua Vivian en appuyant une pointe d’humour sur la dernière phrase.
Elle avait été victime du classisme de la Princesse, ce qui n’était pas trop rare dans les cercles féminins de l’époque où le rang et les richesses prévalaient toutes autres choses. Peu importe les connaissances, l’éducation et la manière que démontrait Vivian, elle n’était que duchesse par mariage. Surtout que l’histoire qu’elle avait monté à l’époque ne l’avait seulement placé qu’en tant qu’une pauvre orpheline qui survivait sur une dote impressionnante. Il était difficile de mentir sur les rangs à l’époque, les hautes classes sociales étant ravagé par d’innombrable ragots et d’une toile de liens familiaux étroitement liées.
« Lors de notre première rencontre, vous m’avez dit avoir lu le Dao de jing. », dit l’Irlandaise avec un sourire embarrasser, se remémorant l’exubérant snobisme dont elle fait preuve envers le chef des vampires lors de son arrivé. Il n’était pas rare qu’elle agisse de la sorte dans des situations étrangères. Un peu comme un mécanisme de défense. Heureusement, Charles avait rapidement vu au-delà de son jeu et avait, justement, utilisé une citation de Lao Tseu pour la remettre en place gentiment.
« Cependant, vous ne m’avez jamais répondue à ma question concernant si vous aimiez les livres ou non. De plus, de ce que j’en comprend, vous n’avez pas lu le fameux « Interview with the Vampire. Il me ferait plaisirs de vous en recommandez quelques-uns si vous le voulez bien. », proposât-elle doucement. S’il avait bien quelqu’un qui pouvait recommander des lectures appropriées, il s’agissait bien d’elle.
D’ailleurs, elle avait bien aimé son échange avec son chef lorsqu’ils discutèrent de musique. Peut-être pourrait-il répété l’expériences mais avec des livres à la place de CD ? Aussi, la littérature et les arts étaient une chose bien sacrer pour Vivian. Elle n’était pas particulièrement douée pour démontrer son affection. Cependant, partager une partie de son savoir et ses appréciations était une de ses façons qu’elle avait pour montrer son estime d’une personne. Il était évident qu’elle et Anderson avait réussi à développer une certaine confiance mutuelle et prenait plaisir dans leur temps passé ensemble. Il y avait, là, surement une belle amitié qui commençait à germer doucement. |
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| Monsieur Anderson Chef des Vampires
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| Sujet: Re: Un effort de socialisation Mar 27 Avr - 20:39 | |
| Monsieur Anderson était un homme suffisamment perspicace pour savoir que “l’entrevue” proposée par Margo n’avait pas été seulement motivée par un désir de briser l’ennui dû à la tâche monotone qu’ils avaient entre les mains. Il avait cependant volontairement feint l’ingénuité jadis et omettait encore aujourd’hui de songer à cet aspect, par respect. Margo avait alors été une femme mariée. Même si le vampire n’avait pas la naïveté de croire que tout le monde accordait à la fidélité la même importance primordiale qu’il lui donnait, il ne se serait jamais permis d’être mêlé à une histoire de déloyauté.
Par ailleurs, pour toutes les qualités que pouvaient avoir Margo, monsieur Anderson ne lui aurait pas fait le desservice de l’entraîner dans un monde anonyme qu’elle n’avait pas besoin de connaître pour être heureuse. Il lui avait donc même refusé une amitié honnête. Et il était raisonnablement parti.
« Probablement la même chose, mais sans embarquer dans le jeu, je crois. J’ai, habituellement, fuit lorsque quelqu’un ne faisait que soulever l’idée que peut-être je n’étais pas aussi humaine que je ne le prétendais. Même si ce n’était qu’en blague. », renseigna Vivian.
Habituellement ? Combien d’exceptions cela dénotait-il ? Le chef des vampires ne posa pas la question, laissant son interlocutrice poursuivre. Par contre, ce n’est pas de cette nuance que Vivian parla ensuite, offrant plutôt un exemple justifiant sa retenue compréhensible quant au fait de dévoiler sa nature.
La vampire fit ensuite naturellement glisser la conversation vers tout autre chose, intriguant monsieur Anderson. La façon dont les manières adoptées par Vivian en salle de réveil tranchaient avec son attitude de maintenant apposait à ce souvenir une teinte particulière. Monsieur Anderson se garda cependant de réagir, ne voulant pas ajouter à l'embarras que la vampire affichait. Il comprenait ce qui avait poussé Vivian à agir comme elle l’avait fait et même si sa gêne était bienvenue, en un sens, elle n’était pas nécessaire.
« Cependant, vous ne m’avez jamais répondu à ma question concernant si vous aimiez les livres ou non. De plus, de ce que j’en comprends, vous n’avez pas lu le fameux “Interview with the Vampire”. Il me ferait plaisir de vous en recommandez quelques-uns si vous le voulez bien. »
À la première phrase, le chef des Vampires s’abstint de laisser paraître son amusement, mais il était évident autant pour lui que pour Vivian que, lorsque la question avait été posée ce jour-là, aucune réponse n’était attendue. Aujourd’hui, il lui ferait néanmoins plaisir d’y revenir.
« Je lis beaucoup, sur différents sujets. Qui, je l’admets, ne comprennent pas la fiction. », commença-il par reconnaître.
« Je ne suis peut-être pas, dans tous les domaines, complètement dépourvu de préjugés ? », nota-t-il ensuite avec un soupçon d’humour, laissant l’affirmation sonner comme une question.
« Je pourrais toutefois me laisser convaincre d’essayer. Si vos recommandations littéraires sont à la hauteur de vos recommandations musicales, je n’ai rien à craindre. » |
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| Vivian Vampire
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| Sujet: Re: Un effort de socialisation Mer 19 Mai - 16:45 | |
| La Vampire fut ravis d’entendre Anderson répondre par l’affirmative. Ce serait une autre chose à partager avec lui ; surtout que les œuvres de fictions étaient sa spécialité. Elle n’offrit aucune vraie réponse seulement un pincement de lèvre lorsqu’il admis peut-être détenir quelques préjugés envers le très vaste genre littéraire. Pourtant, de son côté, elle aussi avait nécessairement quelques idées préconçus envers ceux qui se réfrénait de tenter le monde de l’imaginaire. Elle appréciait le travail méticuleux des auteurs quant à la création d’univers fictifs ainsi que la visualisation qu’elle devait en faire. Peut-être n’avait-il, seulement, jamais eu quelqu’un pour bien y présenter les travaux en qui en valaient la chandelle.
« Je pourrais toutefois me laisser convaincre d’essayer. Si vos recommandations littéraires sont à la hauteur de vos recommandations musicales, je n’ai rien à craindre. »
Vivian arqua un sourcil alors qu’un sourire amusé se dessina sur son visage. Ce n’était pas la première fois de la soirée qu’Anderson flattait l’ego de la grande dame de la sorte. Le commentaire lui fit extrêmement plaisir bien qu’elle tâcha de la cacher derrière un regard franc et une opinion modeste sur l’état de ses connaissances littéraires.
« En toute honnêteté, j'ai commencé à lire et découvert mon amour pour les livres bien avant de développer un quelconque intérêt pour la musique. Je pense que vous devriez trouver mes recommandations satisfaisantes. »
Vivian posa son coude sur la table et y appuya son visage sur une main, pensive. Elle commençait déjà à établir dans sa tête, une liste de quelques ouvrages ou auteurs qui pourrait convenir au chef des Vampires. Il était évident qu’Anderson trouverait plus de complaisance à lire des romans de fiction avec plus de substance et des dilemmes moraux que tout autres. Peu de roman moderne lui conviendrait donc. Fort heureusement, la littérature classique et plutôt philosophique était dans les genres préférés de l’Irlandaise.
« Tolstoï et Gogol, je pense, vous conviendraient. » Reprit-elle avec de grands yeux probablement pleins d’étoiles à l'idée de pouvoir impartir sur quelqu'un sa conaissance. « Même si, je recommanderais quelque chose d'un peu plus léger pour commencer si vous voulez vous attaquer aux grands classiques. Jane Austen est un excellent point de départ. Je sais, Orgueil et Préjugés a été sévèrement parodié dans le passé, mais comme l'a dit Oscar Wilde : “L'imitation est la forme la plus sincère de flatterie que la médiocrité puisse payer à la grandeur.” »
Vivian s’arrêta abruptement après la citation du célèbre auteur. Il lui était parfois un peu difficile de s’arrêter après avoir touché le sujet du monde littéraire. Pourtant, elle était bien consciente que bien peu d’autres âmes partageaient son intérêt avec autant de verve et de passion. Elle baissa le regard, avec un petit sourire embarrasser, avant de le remonter aussitôt.
« Je suis désolé, je m’emballe un petit peu quand il s'agit des livres. Dans tous les cas, je vais devoir visiter la bibliothèque, je vais déposer un titre à votre bureau demain. Si cela vous convient. » admis Vivian en se redressant sur son assise, le regard bleu rivé dans celui de son chef.
En attendant la réponse du chef, l’attention de la Vampire dévia doucement vers Didier, toujours installé au comptoir du réfectoire. Il s’y tenait fermement, les bras croisés sur sa poitrine. Instinctivement, la grande dame se retourna vers l’horloge de la pièce commune. Celle-ci affichait 1h45 du matin, ce qui la surprise légèrement même si elle n’en laissa rien paraître. Voilà déjà presque quatre heures qu’elle avait invité l’anglais à se joindre à elle pour une tasse de thé nocturne. Il devrait regagner sa chambre rapidement si elle ne voulait pas être prise dans les couloirs avant l’heure du couvre-feu. Quoique, être en compagnie d’un des chefs de races devait nécessairement limiter le risque de sanctions.
« Je devrais y aller. Je devrais aller voir Juliana et m'assurer qu'elle va bien avant de me coucher. Aussi, je pense que Didier attend que nous partions pour fermer le réfectoire. » dit la Vampire en offrant un petit coup de tête en direction de l’assistant des cuisines.
« Merci pour une conversation agréable, comme d'habitude. », tonnât-elle d’un ton doux en se levant gracieusement de son siège. Elle attendit une réponse du chef des vampires avant de tourner vers la sortie.
« Oh ! J’ai presque failli oublier ! » fit Vivian en s’arrêtant abruptement, juste avant de dépasser la table. L’irlandaise retourna sur ses talons pour faire face à Anderson, elle avait recroisé ses bras et replacer ses mains sur ses épaules. Si le chef avait bien réussi à la mettre à l’aise et lui avait permis d’oublier le temps d’une conversation l’étendue de sa peau découverte, devoir se promener dans la base de la sorte lui semblait beaucoup plus intimidant. Même si la majorité des catiens avait déjà regagner leurs chambres respectives.
« Si vous entendez parler d’un vampire qui a été bousculé à la discothèque, plus tôt, en importunant une jeune recrue. Je vous jure que je n’y ait rien à voir. », admis la Vampire avec un clin d’œil.
« Bonne nuit, Charles. » Elle offrit à son chef un petit signe de la tête accompagné d’un air amusé avant de repartir en direction du couloir. L’utilisation du prénom d’Anderson n’avait pas été intentionnel. D’ailleurs, elle s’était même surprise à se l’entendre dire. Il avait tout simplement glissé sur sa langue de façons tout à fait naturel et le manque de cérémonie de l’interaction ne la dérangeait plus du tout. Après-tout, ils étaient amis, non ?
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| Monsieur Anderson Chef des Vampires
Grade hiérarchique : Points : 1000155 Messages : 32 | |
| Sujet: Re: Un effort de socialisation Dim 6 Juin - 0:30 | |
| Il n’était pas vraiment étonnant que Vivian ait d’abord préféré la littérature avant de s’intéresser à la musique. Après tout, là où les écrits étaient partagés depuis des siècles, les enregistrements sonores, eux, n’avaient vu le jour qu’au 19ième siècle. L’invention de l’imprimerie avait profité aux deux arts, augmentant l’abondance et la distribution de l’un comme de l’autre, mais il n’en demeurait pas moins que la musique avait longuement eu une accessibilité limitée, contrairement aux livres, pour ceux voulant en apprécier plus que la partition.
À la suite de sa remarque, la vampire parut pensive et monsieur Anderson haussa un sourcil interrogateur.
« Tolstoï et Gogol, je pense, vous conviendraient. », conclut-elle, amusant le chef des vampires. Il ne s’était pas attendu à une suggestion si rapidement. Était-ce un favori de Vivian ou était-ce véritablement inspiré de ce qu’elle avait pu percevoir chez son chef ?
Elle mentionna ensuite “Orgueil et Préjugés”, dont monsieur Anderson avait une connaissance au moins fragmentaire. Une histoire de sentiments, mais aussi une critique sociale, non ? Il ne posa pas la question, se plaisant à plutôt observer l’enthousiasme de son interlocutrice, presque certain que, s’il la laissait poursuivre, elle répondrait à toutes ses interrogations sans qu’il n’ait besoin de les formuler. Malheureusement, Vivian sembla prendre conscience de son emportement et se rassagit rapidement.
« Je suis désolé, je m’emballe un petit peu quand il s'agit des livres. Dans tous les cas, je vais devoir visiter la bibliothèque, je vais déposer un titre à votre bureau demain. Si cela vous convient. », proposa-t-elle avec plus de mesure.
« Je suis curieux de voir de quoi il s’agira. », accepta tout simplement le chef des vampires avec un léger sourire, tandis que son interlocutrice prenait connaissance de l’heure avancée. C’est d’ailleurs pourquoi il ne tenta pas de relancer la conversation plus que cela, se doutant qu’il était temps de la laisser se terminer.
Vivian s’excusa et son chef se leva en même temps qu’elle, jetant un regard en direction de Didier lorsqu’elle le mentionna. L’ange y perçut certainement le signe qu’il attendait et, s’emparant d’un torchon, se dirigea tranquillement vers eux.
« Merci à vous. Et si la situation avec Juliana nécessite mon intervention, faites-le moi savoir, s'il-vous-plaît. », fit monsieur Anderson en reprenant le verre qu’il avait délaissé un peu plus tôt.
« Oh ! J’ai presque failli oublier ! », s’exclama la vampire alors qu’il allait se détourner pour aller s’excuser auprès de Didier et retourner sa vaisselle sale.
Elle paraissait moins à l’aise qu’à l’habitude dans sa posture, mais son ton de voix n’en laissa rien entendre lorsqu’elle sous-entendit espièglement une histoire de bousculade à la discothèque. Le regard de monsieur Anderson se fit évidemment suspicieux, mais il ne pressa pas le sujet. Il n’en aurait de toute façon pas eu le temps.
« Bonne nuit, Charles. » n’était pas une salutation à laquelle il se serait attendue. Il n’y répondit donc pas, surpris par l’entente de son prénom. Au vu de l’air joueur de Vivian l’instant précédent, peut-être avait-elle volontairement voulu le déstabiliser ? Une réussite. Monsieur Anderson la regarda s’éloigner, sans bouger.
C’était la seconde fois que Vivian utilisait son prénom, mais la première avait été dans un contexte qui s’y prêtait mieux pour qui voulait en ignorer la familiarité. Cette fois, elle amena le chef des vampires à s’interroger plus sérieusement.
Il avait, jusqu’à présent, laissé Vivian fixer les limites dans leurs échanges. Tout en respectant le désir qu’elle avait d’éviter certains sujets, il l’avait laissé prendre toute la place qu’elle voulait et ne lui avait ouvertement rien refusé. Ce n’était pas seulement qu’il désirait être honnête. Il y avait également, dans son approche, une question de curiosité. Il avait envie de voir comment elle déciderait de faire évoluer leurs conversations. Il était intéressé à savoir ce qu’elle espérait de lui, mais également intrigué par qui elle était. Vivian avait probablement touché du doigt une vérité, plus tôt, lorsqu’elle avait fait remarquer qu’il avait vraisemblablement envers elle une disponibilité significative.
Maintenant, il était apparemment temps de se demander où est-ce qu’il désirait et/ou devait tracer ses propres limites. Ce n’était pas la première fois qu’il se faisait cette réflexion, mais il devrait bien y répondre un jour...
« - voulez le garder ? »
Extirpé de ses pensées par la question de Didier, monsieur Anderson tourna un regard légèrement confus en directement de l’ange à côté de lui.
« Le gobelet. », précisa l’aide de cuisine en désignant l’objet, comprenant de toute évidence que ce qu’il avait dit était tombé dans l’oreille d’un sourd. « Vouliez-vous partir avec ? »
« Ah. Désolé. », s’excusa aussitôt le vampire, réalisant qu’il tenait toujours son verre vide et le rendant aussitôt à l’ange.
« Bonne nuit, monsieur Anderson. », le salua l’autre homme en récupérant le verre pour aller finir la vaisselle.
« Bonne nuit, Didier. », répondit un peu machinalement le chef des vampires. Et avec ces mots, le poids de la fatigue se fit à nouveau sentir.
Le dilemme que posait Vivian devrait attendre au lendemain. Monsieur Anderson prit la direction des escaliers le menant jusqu’au cinquième sous-sol, à sa chambre solitaire qu’il avait prévu de rejoindre bien avant cela. |
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| Sujet: Re: Un effort de socialisation | |
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| Un effort de socialisation | |
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