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 Ajartiel - Ange

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Ajartiel
Chef des Anges

Ajartiel

Grade hiérarchique :
  • Général de Division

Points : 1001326
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MessageSujet: Ajartiel - Ange   Ajartiel - Ange EmptyMer 5 Mar - 10:14

Nom : Il n'en a pas, ce principe n'étant pas encore réellement implanté lorsqu'il est né.

Prénom : Le prénom que ses parents lui ont choisi est Siegl, il abandonna toutefois ce prénom à la fin de son adolescence pour prendre celui d’Ajartia (Erreur). Maintenant devenu un ange, il a adapté son prénom en conséquence et en a fait le mot Ajartiel (Erreur de Dieu).

Âge : Question compliquée... Il est né en 1562 (Il y a 446 ans.), est mort en 1583 (À l'âge de 21 ans.) et est revenu à la vie en l'an 2002 (419 ans plus tard). Il est donc « en vie » depuis 27 ans, mais il conserve son apparence de 21 ans.

Anniversaire : Premier Juin

Sexe : Garçon

Race : Ange (Chef des Anges)

Caractère : Ajartiel a toujours eu un fort caractère. Curieux, manuel, impatient, c’est quelqu’un d’extraverti et d’actif. Il est téméraire et indiscipliné, croyant qu'il vaut mieux frapper d'abord et poser les questions ensuite. Malgré ce sal défaut, Ajartiel est quelqu'un de très sympathique et sociable qui ne reste pas en place bien longtemps. Souriant et toujours optimiste, il aime s'amuser et blaguer. C’est un grand bavard affabulateur qui ne parle jamais sérieusement. Même ses proches en savent très peu à son sujet compte tenu qu’à chaque question, ils obtiennent une réponse farfelue différente de fois en fois. On le dit d'ailleurs immature, puisqu'il est insouciant et n'aime pas s'interroger longuement (La philosophie, c'est une perte de temps !).

De plus, pensant d'abord à lui, il est instable, infidèle et opportuniste, voire immoral. Détestant dépendre de quelque chose ou de quelqu'un, il tient à être libre, peu importe le prix. Voilà d'ailleurs pourquoi il ne croit en rien d'autre qu'en lui-même, ce qui a tout de même le mérite de l’avoir rendu débrouillard, vif et adaptable. Il donne parfois l'impression, par son caractère très bouffon, que rien ne l'atteint. C'est pourtant faux. Ajartiel a une peur quasi panique du feu, ce qui est logique quand on y pense (voir l'histoire), qu’il n’a toutefois jamais eu à mettre à l’épreuve depuis sa Renaissance. Il est également sensible, bien qu’il enverra bouler le premier qui lui en fera la remarque.

À noter qu’il se sert la plupart du temps du cynisme comme bouclier lorsqu’il est hypernerveux ou indécis.

Amours/ami(e)s : En amour, Ajartiel est du genre séducteur qui aime avant tout flirter. Il se méfie des passions nunuches et protège férocement sa liberté, bien qu’au fond, caché derrière plusieurs couches de dérision, c'est un tendre, qui aurait besoin d'une femme ayant les pieds sur terre pour le rassurer et le stabiliser un peu. Plus cérébral que sensuel, ce qu'il aime avant tout, c'est parler, bouger, rire et s'amuser. Ni jaloux, ni possessif, il préfère et de loin une complice avec qui tout partager qu’une amante. Avec son manque flagrant de maturité de toute façon, qui arriverait à le voir comme plus qu’un ami ?
Côté amitié, Ajartiel n’a aucun mal. Il se charge pratiquement tout le temps de faire les premiers pas, de briser la glace, ce qui n’est pas mauvais pour les nouveaux venus, bien que son caractère ne plaise pas à tous, naturellement. Comme on peut s’en douter, il est rare de l’apercevoir seul, mais il ne saurait nommer une personne qui soit sa meilleure amie. Il faut dire qu’à force de faire de tout une plaisanterie, il n’a jamais vraiment noué de lien intime avec une personne. Seule Hannah pouvait prétendre à ce poste, ayant réussi à connaître une partie de l’histoire de l’ange, mais comme elle n’est pas à la C.A.T...

Physique : Mesurant environ cinq pieds quatre (1m62), Ajartiel était plutôt grand de son vivant, bien qu'il soit aujourd'hui considéré comme sous la moyenne pour un homme. Il est musclé, pareillement à tous les hommes de son époque, mais pas au point de sembler être un adepte de culturisme... Bref, ce n'est pas un Apollon et on pourrait même avancer le terme 'banal' pour le décrire. Ce qui retient le plus l'attention lorsqu'on le regarde est la couleur de ses yeux. D'un cristallin bleu clair, son regard rieur, mais franc pousse à la sympathie et à la confiance facile. Il en va de même pour le sourire qu’il a toujours accroché à ses lèvres. Les adultes de son entourage lui trouvaient d'ailleurs un air angélique lorsqu'il était enfant... Ajartiel possède les cheveux de sa mère : Une épaisse tignasse d'un blond roux marqué qu'il ne prend pas la peine de coiffer. Il n'est pas du genre coquet, privilégiant le confort et le côté pratique, mais adore ce qui est coloré (Ça n'existait pas de son vivant...) comme les bijoux de pacotilles (En plastique ou en tissu...) dont il fait d'ailleurs collection. Il a également les oreilles percées (Trois trous à chaque oreille.), souvenir de l’époque où il était un hors-la-loi et adoptait le look de circonstance. Comme tous les anges, Ajartiel possède de grandes ailes (Plus de deux mètres d'envergure chacune.) d'un blanc nacré qu'il laisse la plupart du temps sorties, bien qu'il puisse les rétracter. Il faut le comprendre, depuis qu’il arrive à les manier aussi facilement que ses bras, ça l’amuse ! À noter que, bien qu’il ne conserve évidemment aucune marque physique de sa mort, son corps est marqué des cicatrices que son père lui a faites étant adolescent (mais il les cache).

Signe(s) particulier(s) : Malgré sa facilité pour les langues, Ajartiel conserve un accent hongrois dont il n’arrive pas à se débarrasser (bien qu’il s’atténue avec le temps), même s’il n’a pas eu de conversation en hongrois depuis six ans.

Histoire : Siegl, fils de Thomàs, vit le jour le premier juin 1562 au château de son père, un puissant seigneur hongrois. Thomàs, fils de Balázs, était en effet le dirigeant d’une grande seigneurie, elle-même soutenue par de nombreux vassaux. Second fils né, Siegl avait un destin tracé d’avance par ses parents, Thomàs et Elhenna : Il deviendrait prêtre ou évêque. Après tout, en ce temps, une bonne famille chrétienne-catholique se devait d’offrir au moins l’un de ses enfants à l’unique service de Dieu (La Bible demandait le premier, mais... tant qu’il y en avait un !). Le frère aîné de Siegl, András, devait quant à lui prendre la relève de son père, comme tout bon premier fils. Le troisième fils de la famille (car Thomàs avait décidé que son troisième enfant devait également être un garçon) deviendrait un chevalier au service des terres familiales et ainsi de suite. Dans cette famille très endoctrinée, l’autorité de Thomàs, fils de Balázs, primait sur tout. Elhenna la Turque préférait, de toute façon, laisser le soin à un homme de gérer la famille. Elle ne désirait que l’amour de son mari.

Dès les premières années de sa vie, Siegl fut éduqué auprès de clercs. Il devint toutefois rapidement évident qu’il ne serait pas simple de faire de ce garçonnet un homme de prière. Contrairement à son frère aîné, András, qui recherchait ardemment la fierté de son père, Siegl ne pensait qu’à s’amuser. Dès l’âge de quatre ans, il n’était en effet pas rare de voir l’enfant échapper à sa nourrice ou à l’un de ses professeurs pour « partir à l’aventure » seul ou, le plus souvent, accompagné par les enfants des serviteurs de son père. Faire de Siegl un chevalier aurait probablement été plus judicieux, pour satisfaire sa soif de défis, mais Thomàs avait beaucoup trop d’orgueil pour revenir sur sa décision. Il refusa d’entendre l’avis des précepteurs de son fils lorsqu’ils voulurent lui signaler le manque de sérieux de Siegl, préférant croire que c’était les clercs qui n’y connaissaient rien. Tout ce qui manquait à cet enfant, c’était de la discipline ! Afin de lui inculquer cette valeur, Thomàs força Siegl à aider les paysans dans les mesures d’un enfant de quatre ans. Le jeune garçon devait donc s’épuiser à la tâche dès le lever du Soleil jusqu’au déjeuner. Fatigué, il n’avait d’autre choix que d’être sage lors de ses cours de l’après-midi... La théorie était bonne, mais ne fit pas en sorte de motiver davantage Siegl à servir une force invisible pour le restant de ses jours.

À l’âge de huit ans, Siegl aurait probablement été en mesure de comprendre et de s’exprimer presque parfaitement en hongrois, en latin et en hébraïque, à l’écrit comme à l’oral, mais il ne faisait aucun effort. Faire tourner son maître en bourrique l’intéressait bien plus ! Maintenant habitué aux levés au chant du coq et aux travaux destinés à brimer son énergie, Siegl n’éprouvait plus le même épuisement après le déjeuner. Au contraire, il était toujours aussi indiscipliné qu’avant, au grand damne des adultes. Derrière sa petite frimousse se cachait une véritable petite peste impossible à dompter ! Pourtant, Thomàs ne démordait toujours pas de l’idée d’en faire un fier serviteur de Dieu...

Plus le temps passait, plus le père de Siegl tentait de discipliner son fils à l’aide de privations et plus ledit fils se rebellait. Par le fait même, Siegl commença à remettre en question ce qui lui était enseigné depuis son plus jeune âge : Dieu. Pourquoi devait-il croire en lui ? Pourquoi tous les adultes servaient-ils aveuglément les enseignements de cet être invisible ? Pourquoi devait-on faire de nombreux sacrifices pour ce Seigneur qui, jusqu’à preuve du contraire, ne s’était pas montré depuis plus de quinze siècles... ?

Avec les années, la colère de Siegl envers ces principes qu’on le forçait à étreindre augmenta jusqu’à le dégoûter complètement de Dieu et de tous ceux qui ne vivaient que pour Le servir. Embrasser des chaînes, ce ne pouvait pas être cela vivre ! De plus en plus certain de cette idée, Siegl choisit un jour, lors de sa quatorzième année, de dire « Non ». Non, il n’irait plus à l’église tous les dimanches. Non, il ne passerait plus ses après-midi à feindre la béatitude devant les lectures de la Bible qu’on lui imposait. Et non, on ne le forcerait plus à crever de faim pour des fêtes desquelles il n’avait rien à faire ! Il était libre ! Cependant, comme on peut s’y attendre, les adultes de son entourage ne l’entendaient pas de cette oreille...

Lorsque Thomàs, fils de Balázs, fut mis au courant de l’effronterie de son second fils, il entra dans une colère noire et Siegl passa plusieurs jours cloîtré dans sa chambre à méditer l’importance du quatrième commandement de Dieu (« Père et mère honoreras, afin de vivre longuement », dans une traduction approximative). Quand il dut, après presque une semaine de solitude, fournir à son père le fruit de ses réflexions, sa réponse ressembla à celle-ci : « Vous ne me faites pas peur ! ». Boutade ô combien spirituelle qui lui value une gifle magistrale de son cher paternel.

Les problèmes familiaux du seigneur Thomàs ne passèrent pas inaperçus aux yeux des serviteurs du château, tout comme les ecchymoses de plus en plus nombreuses sur Siegl. Les blessures de l’adolescent les inquiétèrent toutefois bien moins que son arrogance de plus en plus manifeste. On se mit bientôt à chuchoter sur son passage... Était-il un serviteur du Malin ? Comment un fils de si bonne famille pouvait-il agir ainsi ? Apeurés à l’idée de l’influence que Siegl, en tant que fils de leur seigneur et donc modèle pour leurs enfants, pourrait avoir sur leur précieuse progéniture, les habitants de la seigneurie (et plus particulièrement du château) firent pression sur Thomàs jusqu’à ce que Siegl se voit interdire formellement toute conversation avec les serfs et cela tant et aussi longtemps qu’il se bornerait à renier Dieu. Se doutant qu’un ordre ne serait pas suffisant, Thomàs confina son second fils dans une section du château que tout le monde prit bien soi d’éviter.

Croire que davantage de restrictions réussiraient à ramener Siegl « dans le droit chemin » relèverait de la naïveté la plus affligeante. Peut-être que Thomàs l’avait compris également, mais admettre son erreur était la pire chose qu’on pouvait lui demander. Il continua donc de s’enfoncer, se bornant à croire qu’il y avait encore une chance de contrôler son fils. Ledit fils lui, privé de toute liberté, passa tout son temps à faire exactement le contraire de ce qu’on attendait de sa petite personne. Cela l’occupa un temps, mais les colères de son père se faisaient plus nombreuses, alimentées par les rumeurs qui le montraient comme un incapable. Et Siegl avait peur... Pas de son géniteur, mais bien de la révolte qui prenait de plus en plus de place dans son coeur. Et si un jour il rendait ses coups à son père ? Cette idée lui était insupportable, malgré toute sa hargne. Il ne voulait pas être comme son père, pas plus qu’il n’acceptait de devenir comme l’espérait Thomàs. Au final, Siegl choisit la fuite.

Quitter sa prison fut plus simple que ce à quoi Siegl s’était préparé. Le feu n’eut aucune difficulté à prendre dans un matelas et, le bois abondant, il se répandit à grande vitesse. Thomàs n’aurait tout de même pas laissé son enfant mourir et il vint le délivrer pour qu’il puisse quitter le château avec les serviteurs en attendant l’apaisement des flammes. Il ne se doutait pas, évidemment, que le responsable du brasier était son fils, ni que de laisser ce dernier sans surveillance n’était pas une bonne idée... Siegl avait presque seize ans lorsqu’il quitta enfin la seigneurie de son père.

Ses premières semaines de liberté, Siegl les passa surtout à se cacher de peur qu’on le recherche. Toutefois, en moins d’un mois, il devint évident qu’il avait enfin trouvé « La Sainte Paix », Thomàs ayant été stupide s’il avait voulu retrouver son fauteur de troubles de fils. Le père de Siegl préféra en effet faire croire que son second enfant avait été tué dans l’incendie du château avant qu’il n’ait pu l’en sortir. Bref, Siegl n’avait pas grand-chose à craindre de ce côté-là...

À partir de là, Siegl adora sa vie, lui qui n’avait jamais connu que les contraintes ! Pourtant, la vie en pleine ville avait également ses règles... Siegl ne voulait pas d’une existence rangée et tranquille, lui qui avait tout fait pour y échapper, aussi l’idée de « gagner sa vie » était risible à ses yeux. Néanmoins, il avait faim... Mendier était insuffisant, mais Siegl était intelligent... Ce qui lui manquerait, il le prendrait ! Ainsi, Siegl commença une carrière de voleur. Il n’avait pas de remords à ce niveau. Après tout, il ne blessait personne ! Il ne faisait que profiter des occasions qui se présentaient pour lui, sans empêcher autrui de vivre. Ils n’avaient qu’à faire pareil ! Dans cet état d’esprit, Siegl passa plusieurs mois à s’amuser, trichant avec la société... Jusqu’au jour où il fut abordé par « une confrérie » de bandits composée d’une dizaine d’individus. Comment l’avaient-ils repéré ? Disons simplement qu’ils étaient plus habiles qu’un débutant. Les cinq années suivantes, Siegl les passerait dans leur groupe, s’amusant le plus clair du temps.

Le fonctionnement était tout à fait ce qui lui plaisait : pas de chef. Il y avait bien l’un des membres, Sofos, qui commandait, mais il ne s’imposait jamais... La plupart du temps, c’était « ses frères » qui demandaient son jugement. Comme quoi, l’autorité ce n’était pas ce qui faisait un bon dirigeant ! Siegl adorait ça et c’était de son plein gré qu’il suivait lui aussi les enseignements du chef. Sofos l’avait presque adopté en fait, puisqu’il était le plus jeune membre permanent du gang. Ce fut lui qui lui donna son nouveau nom (Chacun des nouveaux membres abandonnait son nom de baptême, un nouveau pseudonyme leur étant attribué par leurs frères)...

« Toi ? Un moine ? », avait rigolé l’homme aux cheveux grisonnants lorsque Siegl avait résumé ses presque 17 dernières années de vie (C’était peu après son arrivée au sein de la confrérie). « La tête de tes supposés futurs compagnons s’ils te voyaient aujourd’hui, Ajartia ! », avait ensuite articulé le chef, de son fort accent, entre deux éclats de rire.
« Ajartia ? », avait interrogé l’adolescent. Il arrivait parfois que Sofos glissait des mots de son ancienne langue dans ses phrases, oubliant de les traduire.
« Erreur, gamin... Ce que tu es à leurs yeux et ce pourquoi tu te trouves présentement autour de ce feu avec nous ! »
Le surnom lui était resté.

Ajartia, au cours des cinq années suivantes, parcourut la Hongrie dans sa presque totalité. En 1583, alors qu’Ajartia était devenu un beau jeune homme de 21 ans, le groupe se rendit dans la désormais richement connue seigneurie de Thomàs, fils de Balázs. Peut-être Ajartia était-il devenu trop arrogant lorsqu’il accepta de les suivre pour voler les citoyens de son géniteur... Quoi qu’il en soit, c’était une très mauvaise décision qu’il ne tarderait pas à payer chèrement.

Le pire ennemi d’un brigand, quelle que soit sa spécialisation, est la trop grande confiance en ses capacités. Il faut toujours remettre en question un plan et prévoir le hasard, Sofos en avait d’ailleurs fait une maxime... Cette consigne s’était peut-être estompée dans l’esprit d’Ajartia depuis que le vieil homme était mort (d’une maladie), puisque ce fut justement la raison de sa perte. Il eut les yeux plus gros que le ventre lorsqu’il paria avec ses frères d’armes qu’il arriverait à voler les bijoux d’Elhenna la Turque. Ce fut Zoltán, le troisième enfant de Thomàs et Elhenna, qui captura Ajartia dans la chambre de sa mère sans toutefois le reconnaître. Il le conduisit à son père qui, lui, le reconnut.

Thomàs se trouva alors confronté à plusieurs problèmes... Siegl, qu’il avait déclaré mort était maintenant, pour tout le monde, un mort-vivant, ce qui renforçait les rumeurs d’un pacte avec Satan. De plus, ce sorcier venant d’intenter à la vie de la femme du seigneur de la cité ! En tout cas, c’était ce que suggérait la scène de son arrestation... Pour couronner le tout, Siegl (qui affirmait s’appeler Ajartia) continuait de blasphémer sans remords l’Église et la Religion... Une seule solution était possible.

Même alors qu’on montait le bûcher, Ajartia était persuadé qu’il s’en sortirait, qu’il parviendrait une fois de plus à déjouer son destin. Il commençait à peine à avoir des doutes quand on l’attachait sur le tas de paille ! Thomàs, fils de Baláz, énonça à tous ses serviteurs et ses citoyens réunis la sentence décidée pendant qu’un prêtre s’avançait pour donner les derniers sacrements au criminel. Lorsqu’on présenta à Ajartia une croix pour qu’il l’embrasse et demande ainsi l’absolution, le jeune homme de 21 ans cracha par terre et insulta l’homme d’Église, offense qui fit disparaître les derniers remords de son père.

« Je t’avais donné des ailes, une vie facile que beaucoup n’ont pas la chance d’avoir ! », lança Thomàs à son fils au travers des cris de ceux qui réclamaient la mise à mort. « Mais tu n’as jamais voulu t’envoler. Tu as embrassé le Malin, enfant indigne ! Tu n’es pas mon fils ! Nous verrons si celui à qui tu as vendu ton âme sauvera ta carcasse cette fois encore, Siegl. »
« Je suis Ajartia ! », répondit le voleur, juste avant que le signal ne soit donné et qu’on ne mette le feu au bûché. Il proféra ensuite une série d’injures jusqu’à ce que la douleur soit trop grande et que ses cris ne se transforment en hurlement d’agonie. Sa mort lui sembla extrêmement lente, affreusement douloureuse et particulièrement injuste, mais il vint heureusement un moment où tout cessa...

La seconde d’après, ou plutôt ce qui sembla l’être pour Ajartia, le jeune homme apparut, nu, assis au milieu de nulle part. Complètement déboussolé, son premier réflexe fut de se libérer des flammes. Ajartia roula donc sur le côté avant de réaliser qu’il n’y avait plus de feu. En fait, la douleur aussi avait disparu et aucune brûlure ne marquait son corps... Il y avait toutefois quelque chose d’encore plus anormal. Ajartia s’y était emmêlé en se retournant. Des plumes... des ailes ? Où avait-il atterri ? Et qu’est-ce que c’était que ces deux points lumineux qui approchaient à grande vitesse ? Hey ! Ça lui fonçait dessus ! Paralysé par la peur, Ajartia se recroquevilla dans l’attente du choc... qui ne vint pas. Il y eut un grand bruit et, lorsqu’Ajartia ouvrit les yeux, il constata que les yeux lumineux s’étaient arrêtés avant de l’atteindre, la créature qui les portait l’ayant évité en allant s’échouer dans le fossé bordant le chemin très dur sur lequel Ajartia était assis.

Contre toute attente, une femme éventra le monstre de l’intérieur et s’extirpa de son flanc. La femme s’avança vers l’ange qu’elle avait bien failli frapper, mais Ajartia recula. Il ne comprenait pas ce que cette femme disait et se demandait même si elle était humaine. Il ne s’en convainquit que lorsqu’il la vit détourner la tête en rougissant devant sa nudité, une réaction qui ne pouvait être qu’humaine. En hongrois, il tenta de savoir son nom. Elle ne semblait pas parler cette langue et elle lui répliqua quelque chose dans sa propre langue... Il devint évident qu’ils n’arriveraient pas à communiquer ainsi.

La femme alla chercher une couverture dans le monstre et la rapporta à Ajartia qui l’attacha sur ses hanches et se mit enfin debout. Il n’était pas très stable, débalancé par les deux immenses ailes fichées dans son dos. Ses premiers pas furent donc laborieux et loin d’être gracieux, surtout parce qu’il ne savait pas comment contrôler ses nouveaux membres, mais aussi parce qu’il était encore sous le choc de sa résurrection. La femme semblait inquiète et elle s’approcha pour l’aider à marcher... en direction du monstre !? Ajartia accepta qu’elle le soutienne, mais il refusa d’avancer lorsqu’elle se mit en tête de l’approcher de l’immonde créature ronronnante. La femme eut beau tenter de le convaincre, ses paroles n’étaient que du charabia pour l’ange. Tout à coup cependant, une fillette parlant la même langue que la femme s’extirpa elle aussi du monstre. Ce devait être sa fille, logiquement... Ce fut elle qui, avec son innocence d’enfant, convainquit Ajartia de grimper à l’arrière de la fourgonnette.

La femme, étonnement, savait contrôler le monstre aux yeux luminescents. Elle le fit avancer jusqu’à un étrange bâtiment près d’autres bâtiments semblables. Ajartia fini par comprendre qu’il s’agissait de l’endroit où sa fille et elle vivaient et où elles l’invitaient à rester jusqu’à ce qu’il aille repris pied. Ajartia accepta, naturellement. Il n’avait nulle part où aller... D’ailleurs, il ne savait toujours pas où il avait atterri ! Ça ne ressemblait pas à l’Enfer que son père lui promettait, ni au Paradis que ses professeurs lui décrivaient... Et pourquoi avait-il l’apparence d’un ange ?

Lui, un ange... Cette idée le fit un instant rigoler alors qu’il observait ses nouveaux appendices dans un miroir quelques jours après être arrivé. Hannah, la femme qui l’avait accueilli, lui jeta un regard interrogatif auquel Ajartia répondit par un sourire qui la fit rougir.
« Ajartiel », fit-il en se désignant. Erreur de Dieu... voilà ce qu’il était !
Hannah en déduisit qu’il s’agissait de son nom, puisqu’il ne le lui avait jamais dit auparavant.

Ajartiel passa les semaines suivantes à apprendre les bases de l’anglais, la langue que parlait sa famille d’accueil. Ironiquement, l’éducation à laquelle l’avait astreint Thomàs au cours de son enfance lui fut très utile pour s’intégrer puisque, inconsciemment, Ajartiel avait développé une grande facilité pour les langues. L’obligation aidant, il fut en mesure de converser de façon à peu près compréhensible en deux mois et il put ainsi avoir la réponse à plusieurs de ses questions. Ajartiel apprit qu’il était toujours sur Terre, mais plus de 400 ans plus tard et aux États-Unis (un nouveau continent apparemment) ! Pourquoi ? Comment ? Où avait-il passé les quatre derniers siècles ? Ça, Hannah ne pouvait pas y répondre. Selon elle, après être mort, il avait dû devenir un ange au Paradis et ensuite être retourné sur Terre pour accomplir une mission, mais Ajartiel n’y croyait pas, malgré cette sensation qu’il ressentait parfois et qui tentait de l’attirer vers il ne savait trop où... Ajartiel apprit également que Hannah n’avait pas de mari, son petit ami l’ayant abandonné alors qu’elle était enceinte de Holly, sa fille. Ses parents lui avaient coupé les vivres peu après et Hannah avait dû se débrouiller seule pour survivre et élever sa fille. Elle avait aujourd’hui vingt ans, sa fille en ayant quatre, et elle ne possédait pas grand-chose, mais elle était heureuse, c’était le principal.

Plusieurs mois passèrent d’une vie tranquille à ignorer l’espèce de voix qui voulait le guider et Ajartiel s’habitua petit à petit à ce monde qui avait sacrément évolué pendant son absence. Il faisait souvent des cauchemars, revivant ses derniers instants, et Hannah prit l’habitude de dormir avec lui [Sans rien de sexuel, bande de pervers !] pour le rassurer, se réconfortant elle-même en même temps par la chaleur humaine qu’il dégageait. Le jour, Ajartiel découvrait ses nouveaux pouvoirs tout en gardant Holly pendant que sa mère travaillait. Il réussit vaguement à contrôler l'énergie qu'il dégageait, sans être pour autant extraordinaire, ce qui devait être un pouvoir résultant de sa nouvelle condition... Il en profitait également pour poursuivre son apprentissage de l’anglais et de la vie au 21e siècle auprès de la fillette.

Son pouvoir le plus évident était cependant le vol. À quoi serviraient des ailes sinon ? Dès qu’Ajartiel eut compris leur fonctionnement, il apprit à voler de nuit (Histoire de ne pas effrayer le voisinage...), au grand amusement de Hannah qui trouvait particulièrement drôle qu’un ange ne sache pas voler et de Holly que les pitreries de l’ange avaient toujours fait rire. Toutefois, dès qu’Ajartiel eut atteint les nuages pour la première fois, la « voix » qu’il entendait se fit plus présente et plus pressante... Ajartiel hésita un court instant. Et si, « là-bas », il y avait les réponses à ses questions ? Impulsif comme toujours, Ajartiel prit le large sans dire au revoir à celles qui l’avaient hébergé deux ans durant.

Sans trop savoir où il était rendu, après avoir volé un certain temps au-dessus des nuages, Ajartiel se posa dans un grand parc, faisant sursauter une jeune femme qui s’y trouvait déjà.
« Tu sais que tu as un an de retard ? » , interrogea-t-elle après s’être remise du choc.
« On se connaît ? » , répondit l’ange, sur la défensive.
« Non, mais je sais pourquoi tu es ici. Suis-moi. »
Perplexe, Ajartiel se laissa guider par la femme (qui se révéla être une elfe du nom de Genevieve) dans l’endroit qu’elle lui présenta comme étant « La C.A.T. », une sorte de refuge pour créatures ou un truc du genre.

Sans vraiment partager leurs convictions, Ajartiel accepta de devenir le chef de son espèce (Il n’était donc pas le seul à être comme ça ?), sans comprendre comment on avait pu le choisir, lui. Veiller sur d'autres anges ne le dérangeait pas outre mesure, tant qu’on ne brimait pas ses libertés... D'ailleurs, être le chef ne lui apportait-il pas davantage de libertés ? Il trouva cela un peu moins drôle toutefois quand on lui apprit qu'il allait enseigner... Quoique...
 

Ajartiel - Ange

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