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 Un ciel solide au-dessus de soi

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Ajartiel
Chef des Anges

Ajartiel

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MessageSujet: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:38

[Message posté le Mar 8 Mai 2012, 21]
Éparpillés dans le parc du cloître extérieur, endroit quasi désertique en cette période de l’année si ce n’eut été des quelques fleurs que Septembre n’avait pas encore réussit à tuer, se trouvaient des bancs, tout de granite taillés. Massifs, figés tels de gros cailloux, immuable au passage du temps. Au milieu de ce grand rien, sur l’un de desdits bancs, se trouvait affalé un Ange. Littéralement. Ajartiel, dans toute sa superbe, était confortablement allongé sur le dos, ses mains aux doigts enlacés posées sur son ventre. Du moins, aussi confortablement qu’il soit envisageable de l’être quand on prend du roc pour un matelas. Bien que cela pu paraître étonnant, l’Hongrois ne s’en trouvait néanmoins pas indisposé. Au contraire, l’inaltérable solidité de l’assise procurait à son dos l’appui qu’il lui fallait pour étirer le moindre des muscles composant celui-ci. Un vrai régal. Tout simplement divin !

Ses immenses ailes couleur nuage était pour l’instant invisibles, si bien qu’il avait l’air de n’importe quel humain, en omettant l’emplacement : dans un parc, sous terre, dans une forteresse secrète inconnue de tout individu ne possédant au moins une once de... magie ? Était-ce le bon mot ? Enfin, de ce truc qui faisait qu’Ajartiel, comme tout ce qui bougeait dans cette base, n’était pas humain. Peu importe le nom que ça pouvait bien porter. Seul petit hypothétique truc qui clochait : le chef des Anges ne portait sur lui qu’un jean et un t-shirt, malgré l’atmosphère automnale qui ne devait pas dépasser les quinze degrés Celsius. Mais soit. Avait-on, de toute façon, déjà vu le Magyar arborer autre chose qu’un jean et un t-shirt ? À croire qu’il en était le commanditaire.

Puisqu’il était, comme susmentionné, allongé sur le dos, le regard de l’éternel adolescent se trouvait vissé au... plafond. Sur une bouche d’aération plus précisément. C’était dommage comme ça gâchait l’ambiance. Toutefois, pas besoin de grandes notions de botanique pour supposer qu’il s’agissait du mal nécessaire à faire vivre une forêt SOUS terre... C’était quand même moins visible parmi les arbres, avec les branches, les feuilles et tout. Dans le parc par contre, c’était... bah, moche.

Cependant, les quinze degrés et le ciel en acier s’oubliaient vraisemblablement aisément (à moins de lever les yeux en l’air), à en juger par les promeneurs du dimanche qui flânaient ça et là. Sur un autre banc, à peut-être 15 mètres sur la droite, un jeune couple roucoulait, de ce qu’Ajartiel avait déduit, bien qu’à cette distance il ne saisissait pas un traître mot de leur discussion et qu’il les voyait encore moins. Et un peu plus tôt, un groupe d’Elfes était passé en courant et en riant. Là encore, aucune idée de ce qu’ils avaient en tête. Pourtant, personne ne semblait se dévouer à déranger le Dirigeant des Anges. Il était probable qu’on se méfia de lui. Ajartiel, tranquillement allongé en train de ne RIEN faire ? Risible. C’était louche.

La nostalgie... Jusqu’à aujourd’hui, il ne connaissait même pas le mot. Et puis, il était tombé dessus, en lisant un truc. Et il avait réfléchi (Oui oui !). Au présent et au passé. Ce qu’il avait envie de faire là, maintenant, tout de suite ? Il voulait monter à cheval. Comme dans le temps. Il voulait cavaler dans des sentiers à moitié effacés jusqu’à être hors de vue de ce type à qui il venait de dérober sa bourse. Et entendre ses amis rirent avec lui parce que, ce qu’il venait de faire, c’était vraiment trop con. Mais tellement drôle. Ensuite, il voulait bouffer une perdrix fraîchement tuée et rôties sur un feu de bois, en râlant contre ses cuisses en feu d’avoir passées la journée à califourchon. Et dormir avec un vrai ciel au-dessus de lui...

Perdu dans ses rêves, chose rarissime, l’Ange n’était plus trop conscient de ce qui l’entourait. Ni du fait qu’il ne voyait plus la bouche d’aération, puisque ses paupières s’étaient fermées. Mais juste une seconde hein ! Ou deux... ou peut-être trois...
Sarah-Ève Leblanc
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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:39

[Message posté le Jeu 10 Mai 2012, 16]
On y était ! Septembre ! Enfin ! Sarah-Ève venait d’avoir ses 16 ans ! Elle pouvait donc avoir une chambre double. Fini le dortoir avec ses ronfleuses, ses grincheuses de dents et compagnie et ses filles qui râlaient pour tout et pour rien ! Bon, l’adolescente était réaliste tout de même; elle allait partager sa chambre avec quelqu’un d’autre. Mais c’était quand même mieux que cent personnes… minimum. Fière de ce merveilleux cadeau de fête, la Sorcière ne se fit pas prier lorsque Joëlann lui annonça que sa nouvelle chambre était prête à l’accueillir. En moins de temps qu’il n’en faut pour épeler le mot « anticonstitutionnellement », sa valise était faite, ses maigres possessions empaquetées et le tout était rendu dans sa nouvelle chambre.

Cela faisait maintenant une semaine qu’elle dormait dans son nouveau lit. L’adolescente avait toujours ignoré à quel point une telle sensation de liberté pouvait être enivrante ! Sur son petit nuage, elle vaquait à ses occupations. Et aujourd’hui, c’était de la course à pied ! Bien décidée à profiter au maximum de sa séance d’entraînement et malgré la température avoisinant les 15 degrés Celsius dans le cloître extérieur, Sarah choisit un pantalon noir de sport qui descendait aux genoux, un t-shirt et une veste légère à fermeture éclair assortie à son pantalon. Elle allait avoir chaud de toute manière à courir. Après avoir lacé ses espadrilles, la Sorcière se rendit aux abords de la mare aux grenouilles pour faire ses étirements. Il n’y avait personne. Appréciant le silence de la nature, Sarah-Ève s’élança d’un pas souple et régulier vers la forêt des Elfes tout en passant par la clairière des Fées. Elle finirait donc son parcours par le parc.

Elle venait à peine de pénétrer la lisière de la forêt des Elfes, côté lac, qu’elle croisa un groupe d’Elfes rieurs. Elle les salua du chef et continua sa route. Dans la forêt, le sol était inégal, ce qui lui offrait un mini parcours de cross-country. L’adolescente en profita. Lorsqu’elle atteignit finalement le parc, la température semblait avoir chuté d’un degré environ et ce n’était pas la faute de Thomas cette fois-ci ! Ralentissant son pas, puis s’arrêtant complètement, Sarah fit ses étirements de fin de séance et marcha un peu dans le parc, question que son rythme cardiaque retrouve son pouls normal. Et, c’est à ce moment qu’elle crut le voir. Ajartiel. Il était revenu de mission alors ?

En moins de deux, elle fut positionnée au-dessus de lui (lui étant couché sur un banc de pierre). Il avait les yeux fermés. Dormait-il ? Bah, pas grave ! Sans le toucher, Sarah-Ève s’adressa à lui de sa voix enjouée. Quel mois de rêve ! Son anniversaire, sa nouvelle chambre, Ajartiel.


« Salut Ajartiel ! Ça va ? »
Ajartiel
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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:39

[Message posté le Dim 13 Mai 2012, 20]
*S’il lui vint pendant un fugace instant un soupçon de regret quand au choix de sa monture – un cheval de trait si large qu’il lui donnerait du mal à marcher pour au moins deux jours – le douloureux sentiment fût aisément chassé par celui, infiniment plus puissant, de l’exaltation qu’engendrait la poursuite dans laquelle il s’était fourré. Ajartia frappa la croupe du costaud destrier pour lui intimer d’encore accélérer la cadence, sachant que la garde se rapprochait sans même avoir besoin de se retourner ; il percevait le galop de ses poursuivants aussi nettement que celui de son propre animal. Enfin... de son propre lambin d’animal qu’il venait de voler.

L’équidé, absolument pas habitué à ce genre de traitement, rua sans crier gare lorsqu’un carreau vint se ficher dans un arbre devant eux, envoyant le dos du pauvre malfaiteur faire une pénible rencontre avec le sol caillouteux. Il n’eut même pas le temps de se retourner qu’un des soldats avait mis pied à terre et le menaçait de son épée. Il était dans la mouise...*


« Salut Ajartiel ! Ça va ? »

Dans un soubresaut, le dénommé Ajartiel ouvrit de grands yeux pour découvrir le joli minois de Sarah-Ève au-dessus de lui, au lieu de l’horrible barbu de son rêve. Rêve ? Il s’était endormi ?

« ‘lut... », répondit mollement l’Ange, encore sous le coup de la surprise.

Roulant sur le côté, le Magyar se laissa tomber du banc pour se redresser prestement. Oh bon sang ! Combien de temps était-il resté sans bouger ? Il avait le dos en compote ! On aurait dit qu’un cheval lui était passé dessus. Uh. Tout en ouvrant largement la bouche dans un interminable bâillement, l’Hongrois s’étira de tout son long, histoire de réveiller ses muscles ankylosés par l’inactivité et le support peu adéquat qui leurs avait été fourni lors de cette sieste improvisée. Et puis, l’entrain habituel revint et le Chef des Anges offrit à son amie un grand sourire enjoué.


« Je pensais justement à toi ! », mentit-il.

« J’ai songé à une théorie intéressante. », poursuivit-il en passant un bras autour des épaules de la jeune Sorcière comme s’il s’apprêtait à la mettre au parfum d’un plan rocambolesque (ce qui était certainement le cas quand on connaissait le personnage), tout en gesticulant de l’autre main pour appuyer ses paroles.

« En fait, ça vient un peu d’un truc que j’ai jamais vraiment compris. Ou bien que j’ai vraiment jamais compris plutôt. J’avais demandé à Joëlann dans le temps, mais après qu’elle me l’ait expliqué trois fois, j’me suis dis que c’était peut-être un peu abusé de redemander une quatrième fois. Même si, honnêtement, je pense qu’en fait elle comprenait pas ma question. C’est ça où je suis stupide, mais j’aime pas cette hypothèse, donc on va prendre pour acquis que c’est pas ça. Donc voilà, je sais que t’as jamais parlé avec Onoma, parce que y’a qu’avec les Chefs qu’il... euh... s’entretient. J’allais dire discute, mais bon, c’est pas vraiment assez joyeux comme truc pour qu’on puisse appeler ça une discussion. C’est plus du genre : Je suis le chef, voilà ce qu’on doit faire. Et nous on dit : Okay. Et puis, on peut poser des questions, mais bon, voilà... C’est pas un ami, c’est juste comme un boss. Diantre que j’aime pas les figures d’autorité... mais lui, il passe quand même. Il est cool. Enfin... dans son genre. Bref, c’est pas le sujet. J’me disais juste que lui, tu vois, il communique uniquement par pensé. Même nous on l’a jamais vu. Sauf que le truc, c’est qu’il nous ré-pond ! Comment il fait ça, hein ? Ça doit être un Sorcier, okay, mais vous arrivez juste à dire des trucs aux gens, non ? Pas à les entendre ? Pourquoi ? Comment ? Je crois que si un Sorcier peu entrer dans la tête de quelqu’un pour y laisser une pensée, il doit aussi pouvoir en sortir une. Tu comprends ? Et c’est là que tu entres en scène, chère petite cobaye... »

Et puis il s’arrêta subitement dans son speech.

« Oh euh... Mais t’étais là pour me dire un truc ? », s’informa-t-il finalement, alors qu’il se demandait tout d’un coup si elle ne l’avait pas réveillé pour quelque chose en particulier en fin de compte.
Sarah-Ève Leblanc
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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:41

[Message posté le Sam 9 Juin 2012, 19]
[HS : C'est loin de mon niveau habituel, mais c'est le mieux que je puisse faire...]

Son salut enjoué fut suivi d’un réveil apparemment en sursaut, d’un changement de position, d’un étirement de l’ensemble du corps et surtout d’un très long bâillement de la part du chef des Anges. Elle l’avait réveillé. Oups ! Mais il lui souriait, alors ça ne devait pas être si grave, non ?

« Je pensais justement à toi ! »

Sarah-Ève lui sourit en retour. Ajartiel lui avait manqué ! Mais pas dans le sens amoureux; il était son ami tout simplement. Et son compagnon d’aventure à la base.

Et voilà qu’il se mettait à lui déballer une théorie certes très intéressante, mais oh combien longue pour le commun des mortels… Mais pas pour la Sorcière d’électricité qui ne put s’empêcher de rire à la fin de son discours sur les possibles liens entre la télépathie des Sorciers et le grand chef de la base, Onoma. Oh, et il voulait qu’elle lui serve de cobaye ?

Avant même d’avoir eu le temps de lui donner un semblant de réponse, l’immortel lui posa une autre question, à savoir si elle était là pour lui dire quelque chose. La réponse était oui.


« En fait, si. D’abord, je voulais te dire salut et, ensuite, je voulais savoir comment avait été ta mission. Je ne savais même pas que tu étais de retour ! » Dit l’adolescente en riant.

« Au fait, ça fait longtemps que tu es revenu ? »

Elle répondrait à sa question après …
Ajartiel
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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:42

[Message posté le Lun 8 Oct 2012, 22]
Dès qu’elle mentionna la précédente mission du Chef des Anges, tâche qui avait envoyé ce dernier ainsi qu’une sixaine d’autres ₺créatures de la Terre₺ en dehors de la C.A.T. pendant près de deux semaines, ledit Ange relâcha les épaules de la jeune femme pour lever les bras au ciel de désespoir. Il n’entendit même pas sa seconde question, trop heureux de pouvoir enfin proclamer haut et fort tout son ressentit envers la perte de temps monumentale qu’avait représenté cette pseudo-mission.

« C’était rasoiiir ! Non, mais je veux dire, trooop ! Il s’est rien passé. Et quand je dis rien, c’est rien : r-i-e-n ! Tu vois, des fois il se passe pas grand-chose, on s’emmerde et du coup on dit qu’il se passe rien. Mais là, ça n’avait rien à voir. Je veux dire, fait le vide dans ta tête. Genre, vide sidéral. Ben c’était comme ça ! Et en pire. Tu vois un peu ? »

Gesticulant comme un beau diable, mimique désespérée à l’appui, le Magyar ne pouvait résumer autrement ce séjour en Ukraine. Comment décrire le néant absolu ? On les avait renseignés sur une association de Vampires – chose totalement hors-normes en dehors de la C.A.T. – qui, apparemment, c’était mise en tête de partir en vendetta contre les humains. Non seulement ils risquaient de se faire repérer et nécessairement tuer par la W.E.F., mais en plus ils visaient au hasard. Les vieux, les enfants, les femmes enceintes : peu importait.

Onoma et Joëlann avaient donc décrété qu’il fallait leurs donner une ligne de conduite en les intégrant à la C.A.T. Pour ce faire : remonter jusqu’au chef de la meute. Ajartiel et sa petite troupe avaient donc débarqués dans le secteur soi-disant ₺chaud₺ du pays et... nada. Vraisemblablement, l’information obtenue était bidon, car s’il y avait des Vampires là, ils étaient encore plus discrets que le monstre du Loch Ness.


« Dix jours de planque ! Tu imagines ? Dix jours à devoir jouer les fantômes ! », gémit l’Hongrois en saisissant Sarah-Ève par les épaules pour la regarder bien en face, plantant son regard couleur glace dans celui similaire de l’adolescente en face de lui, et qu’elle comprenne toute la souffrance mentale que cela avait pu être pour l’Ange.

Il la relâcha toutefois presque immédiatement pour recommencer à accompagner ses plaintes de grands mouvement de bras. D’ailleurs, il prit bien la peine de montrer les chiffres avec ses doigts quand il se mit à énumérer les jours :


« Et là y faut pas que je parle pour pas qu’on m’entende... et là y faut pas que je sorte pour pas qu’on me voit... Et là y faut que j’arrête de râler parce que j’emmerde le monde... T’imagine ? Pas pendant une journée ! Non non non. Pas non plus deux jours. Ni même trois. Ou quatre. Ou cinq. Ou six. Ou sept. Ou huit. Ou neuf. Pendant DIX jours ! J’ai cru que j’allais mourir pour de bon. D’ennui, j’veux dire. »

Il porta ses mains à son visage, comme si une intense et soudaine migraine venait de s’abattre sur lui ou bien qu’il voulait cacher qu’il s’apprêtait à fondre en larmes. Ça ne fut néanmoins pas le cas du tout. Une seconde et demie plus tard, l’éternel adolescent se redressa en enfonçant les mains dans ses poches. Dans le même mouvement, il donna un léger coup de tête pour envoyer vers l’arrière ses cheveux qui commençaient à se faire trop long et lui cachaient la vue. Lorsqu’il poursuivit, il avait un ton beaucoup plus posé ; presque blasé en fait.

« Enfin, heureusement, quand ils en ont eu marre que je me plaigne, ils ont fini par m’envoyer en éclaireur. Tu fais pas encore de mission, mais on a dû un peu te parler des rôles de tout le monde et tout ça. Ben moi, je suis le type qui s’infiltre par tout, parce que je passe à travers les murs. Bref, du coup, ils m’ont fait vérifier les environs à un moment. Et c’était encore plus désert qu’un bordel dans un village de nonnes... »

Soupirant, il sortit les mains de ses poches et s’assit sur le banc de pierre. Retrouvant son grand sourire, il résuma :

« En tout cas, je suis bien content d’être rentré ! C’était vraiment une info pourrie qu’on nous a passée. On a ramené ni rien ni personne. »

Et puis il se rappela brusquement quelque chose.

« Oh ! Attend ! C’est pas tout à fait vrai... » , s’écria-t-il en se relevant promptement. Il se mit à fouiller les poches de son jeans et en sortit presque aussitôt un caillou de la grosseur d’un briquet qu’il tendit à son amie.

« Tiens ! J’ai pensé à toi. Pour ta fête. » Retournant le galet dans les mains de l’adolescente, il expliqua : « Je trouve que si on la regarde comme ça, tu vois... et ben ça ressemble à un éclair. »

Tenant toujours les mains de la jeune femme dans les siennes, il vrilla à nouveau son regard (légèrement dissimulé par d’indomptables mèches de cheveux) à celui de la Sorcière d’électricité.

« Et si, moi, j’ai vu ça, c’est te dire à quel point j’étais désespéré d’avoir un truc à faire ! »
Sarah-Ève Leblanc
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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:42

[Message posté le Dim 2 Déc 2012, 11]
À peine eut-elle posé sa (première) question que l'Ange en profita pour vider son sac. Après moult gestes et paroles, il en ressortit que la mission avait été tellement barbante (et inutile) qu'il n'existait pas encore de qualificatif assez fort pour la décrire comme il se fallait... Et, comme il s'agissait d'Ajartiel, toutes les non-péripéties de l'histoire avaient été racontées avec un air extrêmement théâtral... Cela ne dérangeait pas la Sorcière le moins du monde. Le chef des Anges était son ami (et elle en avait très peu). Elle le connaissait en outre suffisamment pour savoir qu'il était très expressif à sa manière, mais pas du genre à se pavaner ou à se plaindre sans (réelle) raison...

Et puis, soudainement, après tant de théâtralité, l'éternel adolescent se releva brusquement (enfin, après s'être levé et assis au moins quatre fois depuis que Sarah l'avait tiré de son sommeil...) et lui tendit un objet qui se trouvait dans l'une de ses poches. Une roche ? Surprise, l'adolescente laissa LPM lui montrer le galet et le symbole sur l'une des deux faces. Eh oui, effectivement, si on le tournait dans un sens précis, la marque sur le galet pouvait ressembler à un éclair... N'importe qui d'autre aurait probablement trouvé ça ringard et peut-être même de mauvais goût étant donné que c'était supposé être un cadeau d'anniversaire. Mais pas Sarah-Ève ! Peut-être était-ce parce que c'était Ajartiel qui lui donnait... Dans tous les cas, la Sorcière d'électricité était heureuse. Ajartiel avait eu une pensée pour elle et pour son anniversaire.

Passant outre, le dernier commentaire de l'Ange, Sarah lui offrit son plus beau sourire en le remerciant. Elle alla jusqu'à le serrer dans ses bras pendant quelques secondes. Elle n'avait pas encore l'habitude de ce genre de manifestation, mais Ajartiel et elle s'entendaient tellement bien qu'elle ne se sentit pas gênée de lui démontrer son bonheur de cette manière. Relâchant son étreinte et se repositionnant à une distance "normale" pour des amis, Sarah-Ève regarda à nouveau le morceau de pierre qui se trouvait dans sa paume en souriant. C'était vraiment un beau mois de septembre...


[Relance-moi pour Onoma dans ton prochain message.]
Ajartiel
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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:43

[Message posté le Mer 13 Mar 2013, 21]
Ajartiel fut quelque peu pris de court lorsqu’il se retrouva captif des audacieux bras de la brunette. Non pas qu’il fut émotionnellement constipé (quoique si, un peu), mais l’entreprise hardie de la jeune Sorcière le décontenança. C’est qu’elle ne l’avait pas habitué à ce genre d’épanchement, elle d’un naturel réservé. Il était toutefois vrai qu’à mesure qu’elle s’enfonçait dans l’adolescence, son caractère s’épurait et s’affirmait. Le chef des Anges l’y aidait, plus ou moins consciemment. Néanmoins, les démonstrations physiques d’affection, c’était tout nouveau venant d’elle. Ah, les adolescents et leur tempérament en douche écossaise...

« C’est qu’une roche, hein... », marmonna l’Hongrois, perturbé, alors que Sarah-Ève lui rendait sa liberté. Qu’est-ce que ça aurait été s’il lui avait offert un poney !

À dire vrai, Ajartiel n’avait que peu d’idée de l’exact anniversaire de son amie. Il n’y avait seulement vu qu’un bon motif pour son ersatz de cadeau. Un genre de blague en vérité. Une espèce de "Hey ! Voilà un petit quelque chose en avance/retard (cochez la mention inutile) ! Tu croyais que j’y penserais pas, hein ?". Certains offrent des certificats cadeaux, l’Ange, lui, donnait des cailloux. Et oui ! Mais Sarah-Ève n’avait pas fait de remarque sur la date, ne l’avait pas corrigé. Était-il possible qu’ils fussent vraiment près de son anniversaire ? Wow... mais... naaaan ! Il était plus probable qu’elle eut juste ignoré la farce. Ou qu’elle l’avait drôlement pris au sérieux, au point de lui offrir un câlin en retour. Whatever.

Ayant déjà oublié ce sujet, l’éternel adolescent passe une jambe par-dessus le banc de pierre (qui n’avait pas de dossier, évidemment, l’ai-je mentionné ?) et s’y assit, à califourchon. Quand il avait une idée dans la tête, il ne l’avait pas dans les pieds. Aussi, était-il déjà revenu sur le précédent point de leur discussion :


« Allez, viens là. » Et il se saisit de la main libre de l’électrique jeune femme pour l’inciter à prendre place en face de lui.

« Voilà mon idée. Je vais penser à un truc et, toi, tu vas entrer dans ma tête pour voir ce que c’est. Le but, c’est pas de deviner, hein ! Comme je disais, si Onoma peut le faire, c’est que c’est faisable. C’est quand même pas un dieu. Peut-être que ça demande juste trop de concentration pour être efficace en situation réelle... ou bien qu’il faut absolument que la personne qui se fait lire les pensées veuille qu’on puisse les lire et que, donc, c’est pas utilisable sur des agents de la W.E.F.... Du coup, personne cherche à apprendre cette technique. »

Alors qu’il parlait, l’Ange balada son regard aux alentours. À quoi allait-il penser ? Le mieux, c’était un truc simple. Une couleur, une sensation ou un mot, ce serait peut-être trop difficile à transmettre. Mieux valait quelque chose de tangible, une image. Pas une personne, ça serait beaucoup trop difficile de se focaliser sur tous les traits du visage en même temps. Non, il fallait quelque chose de pas trop raffiné... La grille de la bouche d’aération du plafond lui revint en mémoire. Oui, voilà. Ça allait faire l’affaire.

« Okay ! T’es prête ? », demanda-t-il, tout sourire.
Sarah-Ève Leblanc
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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:44

[Message posté le Jeu 21 Mar 2013, 15]
« C’est qu’une roche, hein... »

« Je sais. » Répondit simplement la Sorcière d’électricité en regardant une autre fois brièvement son cadeau. Elle savait également que sa colocataire de dortoir risquait de se moquer d’elle étant donné que l’adolescente semblait attacher de l’importance à une vulgaire roche. Mais Sarah s’en foutait; autant du fait que ce ne soit qu’un morceau de pierre que des possibles remarques de sa colocataire. Elle était tout simplement contente qu’Ajartiel ait pensé à elle. C’était à l’intention qu’elle portait de l’importance pas au cadeau en soi comme bien de ces confrères adolescents…

L’adolescente focalisa à nouveau son attention sur le chef des Anges lorsque ce dernier s’assit à califourchon sur le banc et l’enjoignit à prendre place devant lui. Obtempérant, la Sorcière s’assit à son tour sur le banc, mais au lieu d’avoir une jambe de chaque côté du siège opta plutôt pour s’asseoir en indien. Attentive à la suite, elle écouta les propos de l’éternel adolescent qu’il était et évidemment la discussion revint à son point de départ, à savoir comment faisait le grand chef, Onoma, pour communiquer avec ses chefs de race.


« Tu veux que j’essaie de lire dans tes pensées ? » Demanda Sarah-Ève quelque peu surprise. « Je peux toujours essayer, mais très franchement que je ne crois pas que ça va fonctionner… Surtout que je ne suis qu’une jeune Sorcière. »

Laissant quelques secondes passer, Sarah se demanda vraiment si cela était possible, enfin hormis Onoma, et surtout si elle sera capable de le faire… Elle doutait en partant que Joëlann soit capable de le faire, quoique sa chef parlait avec Onoma régulièrement. C’était un mauvais exemple. Mais bon, si c’était ce qu’Ajartiel voulait, elle allait essayer.

« Bon, OK. Tu es près ? »

Une fois que l’Ange lui eut donné son accord, la Sorcière ferma les yeux et fit le vide dans sa tête. Qui avait dit qu’il fallait avoir les yeux ouverts pour faire ça ? Qui plus est qu’Onoma communiquait toujours à distance avec ses chefs. Il n’avait quand même pas de photos d’eux devant les yeux lorsqu’il leur parlait mentalement, si ?

Cinq minutes d’intense concentration plus tard, l’adolescente rouvrit les yeux. Rien ne se produisait. Elle s’en doutait, mais ne comptait pas lâcher l’affaire aussi vite, pas pour Ajartiel du moins. Peut-être qu’en changeant de position ça donnerait une chance ? Se levant du banc quelque peu dur à la longue (comment le chef des Anges avait-il pu dormir là-dessus ?), elle s’étira et fit quelques pas. Ce n’était pas facile de ne penser à rien surtout quand c’était ce que l’on devait faire… Néanmoins déterminée à essayer encore, son regard de glace balaya l’environnement artificiel qui les entourait. Peut-être qu’elle entrerait plus facilement en contact avec l’esprit d’Ajartiel si son subconscient avait ces images récentes à sa disposition. Non. Elle savait que ça ne changerait rien. Soit elle n’était pas (encore) assez puissante pour réaliser ce genre d’exploit, soit cela lui était tout simplement impossible.

Dans un dernier essai (et toujours parce qu’Ajartiel lui avait demandé de faire l’expérience avec lui), Sarah-Ève reprit sa position assise devant le chef des Anges et, à nouveau, ferma les yeux et vida complètement son esprit, laissant de côté ses appréhensions et doutes. Cette fois, elle se laissa imprégner de l’énergie ambiante. Contrairement à tout à l’heure, elle sentit un changement en elle; l’énergie se promenait dans son corps. Par expérience, elle savait qu’il ne se passait pas cela lorsqu’elle utilisait la télépathie. Par contre, lorsqu’elle utilisait ses pouvoirs, oui et en particulier lorsqu’elle manipulait son pouvoir spécifique : l’électricité. Oh non, elle n’allait pas quand même pas le… trop tard. Une décharge était partie toute seule au moment même où elle songeait à son pouvoir particulier de Sorcière.

Rouvrant brusquement les yeux, l’adolescente regarda l’Ange et ses cheveux inhabituellement plus droit (comprendre : vers le haut notamment) que d’habitude. Il s’était pris la décharge de plein fouet. Fort heureusement, ce n’était qu’une petite décharge, enfin pas une décharge d’attaque. Le genre qui décoiffe... ou plutôt recoiffe.


« Je suis désolée ! C’est parti tout seul ! » Se mordant la lèvre inférieure de honte, Sarah ajouta :

« Est-ce que tu es correct ? »
Ajartiel
Chef des Anges

Ajartiel

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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:45

[Message posté le Sam 6 Avr 2013, 18]
« Quel manque de confiance en soi. », railla le Chef des Anges lorsque Sarah-Ève lui confia son gros doute quand à la réalisabilité de l’idée qu’il venait de lui soumettre. Avec si peu de conviction, évidemment, ça avait peu de chances de réussir. La volonté était la clef de l’énigme, l’Hongrois en était convaincu. Tout était toujours une question de volonté...

Il acquiesça tout de même résolument pour marquer son assentiment lorsque la Sorcière céda à son caprice, acceptant au moins de tenter l’expérience. Il était donc temps qu’il se concentrât sur cette merveilleuse bouche d’aération qui ornait le plafond.

Elle était grise. D’un gris sépulcral et vraiment moche, comme tout ce qui est gris. Ajartiel n’aimait pas le gris. C’était tellement neutre, terne, mort. Oui, voilà, exactement, le gris, c’était l’absence de vie. Pour beaucoup, c’était le noir, la couleur des funérailles occidentales, mais ils avaient tord. Franchement, au moins, le noir avait la décence de représenter quelque chose de concret. C’était une charnière, un symbole. Mais le gris n’avait définitivement rien pour lui. Ce n’était pas pour rien que le Magyar arborait toute sorte de babioles colorées. La couleur, c’était la vie. Contrairement à cette stupide bouche d’aération. Ah oui ! Oups. Concentration. Quoique, quelque part, mis à part sa couleur, cette bouche était quand même représentative de vie, vu qu’elle apportait l’air frais nécessaire aux vivants... Merde. Con-cen-tra-tion !

Donc : gris. Et à part de ça... En métal, certainement. Lequel ? Bon, quelque part, on s’en fout... Même s’il l’avait eu devant lui, l’Ange n’aurait su définir plus clairement le matériel matrice dudit objet. Il n’était pas forgeron, hein ! Enfin, il savait quand même reconnaître l’or. Qui n’aurait pas su ? Encore qu’il ne fallait pas se faire avoir et confondre avec de la pyrite. Mais il avait appris à faire la différence au cours de ses quelques années d’errances parmi ses brigands d’amis. Ça et autre chose. Ils lui avaient entre autre présenté Rozalia. Aaah, Rozalia... sa première fois... Ah non, zut, il s’égarait encore ! Bouche d’aération, bouche d’aération...

Sarah-Ève s’était levée, étirée, rassise, avait balayé l’espace autour d’elle du regard... Elle semblait complètement perdue la pauvre. Mais ce n’était assurément pas Ajartiel qui allait lui donner des cours de lecture de pensée. Qu’y connaissait-il, lui, en télépathie ? Des clous. Tiens, était-ce des clous qui fixaient la grille ou des vis ? Sûrement la deuxième option ; ça devait être plus solide. Ou bien ils l’avaient coulée directement dans le béton du plafond. C’était possible ça ?

Tout à sa non-concentration sur le dispositif d’aération de la C.A.T., Ajartiel ne portait qu’un regard distrait sur la Sorcière face à lui. S’il avait été plus attentif, il aurait certainement perçu que l’électricité statique qui commençait à s’accumuler dans les cheveux de l’adolescente ne présageait rien de bon pour sa pomme. Ça lui apprendrait à avoir le sens de l’observation d’une cuillère, tiens...

Il ne vit rien du jet d’électricité qui l’atteignit, mais il le sentit. Oh ça, oui. Sous le coup de la surprise et dans une réaction physiologique instinctive face à cette mini-attaque, Ajartiel se redressa, droit comme un « i » sur son assise, et ses grandes ailes aux couleurs des nuages se déployèrent. Une écoeurante odeur de poils roussis lui parvint quelques secondes plus tard, alors qu’il portait son bras droit, celui qui avait intercepté la décharge et conduit à ce qu’elle parcourt l’ensemble de son corps, devant son regard étonné. Son énergie angélique faisait déjà effet pour apaiser la légère brûlure que l’électrisation avait causée.

Son regard se porta ensuite sur la jeune Leblanc alors qu’elle se confondait en excuses et il cligna ses yeux éberlués plusieurs fois, inexpressif, comme si son quotient intellectuel était soudainement descendu au niveau de celui d’un ide.


« Woooo... », souffla-t-il, encore incertain de ce qui venait de se passer. « C’est pas tout à fait ça... »
Sarah-Ève Leblanc
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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:46

[Message posté le Lun 22 Avr 2013, 15]
Malgré les multiples excuses de la Sorcière d’électricité, Ajartiel ne semblait pas être encore revenu dans le monde conscient. En effet, il était encore droit et raide comme un « i » (majuscule) et ses ailes d’Ange étaient toujours sorties du corps de leur propriétaire. Par ailleurs, il avait un de ces regards… les yeux étonnés et que dire de son faciès ? C’était celui d’un homme (enfin un Ange) absolument stupéfait par les derniers évènements survenus.

Lorsqu’enfin des paroles franchirent les lèvres du chef des Anges, Sarah-Ève fut encore plus inquiète par la lenteur à laquelle elles furent prononcées et par le ton employé.

« Woooo... » « C’est pas tout à fait ça... »

Bien que l’adolescente savait que l’énergie de l’Ange était déjà en train de guérir Ajartiel, elle ne put s’empêcher de lui demander s’il voulait aller à l’infirmerie, ne serait-ce que pour être sûr qu’elle ne lui avait pas déréglé le cerveau au passage… Mais elle se doutait déjà de la réponse. Elle avait eu un accident quelque peu plus grave avec Ajartiel (leur chute des arbres dans la forêt des Elfes) et elle n’était pas allée à l’infirmerie. Alors un être capable de se « guérir » un minimum seul, qui plus le responsable des Anges, ne voudrait sûrement pas se faire examiner pour « si peu ».

Ignorant à quel moment il répondrait enfin à sa question (celle de la petite visite chez le docteur), Sarah se leva et s’approcha d’Ajartiel. Elle voulait enlever l’énergie résiduelle qui se trouvait encore dans et sur son corps comme en témoignaient d’ailleurs ses cheveux… Se positionnant à sa gauche, la Sorcière d’électricité tendit la main vers l’épaule de l’Ange.


« Ne t’inquiète pas, je vais juste enlever l’électricité en trop sur toi. Tu ne sentiras rien. J’ai l’habitude de le faire. »

Et avant même que l’aîné ne donne son accord, la Sorcière appuya sa main sur l’épaule de son ami et dirigea sa main libre vers le sol à côté d’où elle se trouvait présentement. Il ne lui fallut pas plus que dix secondes pour « aspirer en elle » l’énergie résiduelle d’Ajartiel et le transmettre à la terre près de ses pieds. Le peu de temps que la manœuvre dura, on put observer un mince filament électrique sortir de la paume tournée vers le sol de l’adolescente et pénétrer dans la terre. Une fois que cela fut terminé, Sarah ôta sa main de l’épaule de l’Ange et recula de deux ou trois pas.

« Tu vois, ce n’était pas si terrible ! » Lança-t-elle en souriant. Elle se sentait néanmoins un peu coupable des derniers évènements…
Ajartiel
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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:47

[Message posté le Lun 6 Mai 2013, 21]
[Dans 2 jours, ça fera exactement 1 an que ce topic a été créé. Qu’est-ce qu’on est lents. Hahaha !]

Lorsque, toute pleine de culpabilité, Sarah-Ève lui proposa d’aller à l’infirmerie, Ajartiel sortit de l’admiration interloquée qu’il portait à son bras depuis les deux dernières minutes pour balayer l’idée de la main en levant les yeux au ciel/plafond, amusé. Hormis par ce geste, il ne se donna pas la peine de répondre. Nan mais oh... Il était plus coriace que ça, quand même. Et il avait vu pire dans sa vie, lors de certaines missions entre autre. (Certes, pas la dernière. Avait-il mentionné à quel point ça avait été d’un ennui à faire pleurer les pierres ?)

Repliant ses ailes au caractère soudainement indiscipliné, il ne les fit néanmoins pas disparaître. Il aimait bien les exhiber ; c’était quelque chose de naturel d’en posséder, maintenant qu’il était un Ange. En vérité, les ranger revenait un peu au même que s’il avait décidé d’avoir continuellement les mains dans les poches. Pas que des ailes soient aussi utiles que des mains, évidemment... surtout sous terre... mais voilà, quoi. C’était une part de lui, au même titre que n’importe quel autre de ses membres. En l’occurrence, avant l’arrivée de l’adolescente, il ne les avait entrées que parce que se coucher sur le dos avec des ailes, ce n’était pas le top du confort.

La jeune Sorcière le débarrassa – sans vraiment lui demander son avis – du surplus d’énergie qui persistait sur sa personne et il la laissa faire avec un regard curieux. Pouvoir aider (bien que l’Hongrois doutât que cette électricité résiduelle eut pu lui être dommageable d’une quelconque façon), semblait apaiser les remords injustifiés de son amie qui, après coup, délaissa son visage inquiet et retrouva le sourire. Ajartiel le lui rendit, plus amusé qu’autre chose par la situation.


« C’était horrible ! J’ai vu toute ma vie défilée devant mes yeux ! Et un grande lumière au bout d’un tunnel ! », exagéra outrageusement le Magyar, une main sur le coeur et une ferveur bien trop intense pour être vraie dans la voix, souriant comme un imbécile en débitant ses niaiseries.

Il laissa toutefois son côté théâtrale – mais pas son sourire – de côté en poursuivant :


« Non, mais plus sérieusement... ce fut un choc. Je savais pas que le courant passait si bien entre nous. Dois-je en déduire que je suis un bon conducteur ? Et pourtant, je n’ai jamais passé mon permis ! Hep. »

Et sur cette ribambelle de jeux de mots, il fit un clin d’oeil à l’adolescente, espérant la faire rire pour faire retomber l’électricité qui planait dans l’air. Haha ! Un autre trait d’esprit !

Cependant, une pensée beaucoup moins comique lui vint par la suite et il fronça les sourcils.


« Dis moi, tu n’aurais pas l’heure par hasard ? »
Sarah-Ève Leblanc
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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:48

[Message posté le Jeu 9 Mai 2013, 18]
[Oui, on est vraiment lent... et ma réponse est vraiment courte... Siffle ]

« C’était horrible ! J’ai vu toute ma vie défilée devant mes yeux ! Et un grande lumière au bout d’un tunnel ! » Sarah ne put s'empêcher de rire. Oui, Ajartiel exagérait encore une fois et par qu'un peu; il était fidèle à ses habitudes...

L'Ange, les ailes toujours sorties comme une parure, continua de parler. S'il était un bon conducteur ? La Sorcière d'électricité s'apprêtait à hausser les épaules en signe d’ignorance de la réponse lorsque l'éternel adolescent ajouta :

« Et pourtant, je n’ai jamais passé mon permis ! »

Cette fois, l'adolescente lui sourit en levant les yeux au ciel, heu vers le faux ciel, enfin vers le plafond du deuxième sous-sol extérieur quoi. Toujours le mot pour rire ou à faire des jeux de mots. Cher Ajartiel... La vie de Sarah-Ève ne serait pas la même sans lui, pas du tout la même ! Et puis, soudainement, il s'exclama :

« Dis-moi, tu n’aurais pas l’heure par hasard ? »


« Hein, heu non. Pourquoi ? »

Montrant ses poignets exempts de toute montre, la Sorcière ajouta qu'il devait être au moins trois heure moins quart si elle se fiait à l'heure à laquelle elle avait commencé sa course dans le parc.
Ajartiel
Chef des Anges

Ajartiel

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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:49

[Message posté le Lun 3 Juin 2013, 16]
[Bon, ça suffit, finissons ce topic ! Trop de suspens tue le suspens. D’ailleurs, j’ai dis qu’on étaient lents ? Je voulais dire toi, hein, parce que, comme tu le constates, moi, je réponds toujours très vite. x)]

Non, sérieux ? Presque trois heures ? Merde... Combien de temps avait-il dormi ? Les siestes, c’était le mal. Tant pis pour la W.E.F., il y avait un ennemi bien pire à abattre : le coup de barre du début d’après-midi ! Lui qui était capable d’être totalement fonctionnel après seulement quelques heures de sommeil, lui qui se levait parfois même avant le Soleil, était-il en train de vieillir ? de succomber aux dodos digestifs ? Diantre ! Oh, non, minute. Il était un Ange. Il ne vieillissait pas. Ouf ! Moment de frayeur. Et puis, il ne mangeait pas non plus, soit dit en passant...

Toujours est-il que ça le mettait en retard. N’avait-il pas un rendez-vous de programmer avec deux gamines en pleine guerre due à leur colocation ? Mais si, c’était bien aujourd’hui. À deux heures, non ? Elize, qui avait demandé cette rencontre, allait le tuer. Et peut-être même qu’après, elle deviendrait nécromancienne pour pouvoir le ramener et le re-tuer. Non-stop. Il allait passer l’éternité à être tué en boucle par une gamine de dix ans ! Chienne de non-vie...

Quoiqu’il en soit de ses états d’âme, Ajartiel ne semblait pas paniqué. Il faut dire qu’il avait plutôt l’habitude de se faire enguirlandé pour ses manques de professionnalisme. D’un autre côté, il était Chef de Race. Alors il aurait le dernier mot quoiqu’il arrive. Héhéhé. Abus de pouvoir ! Comme si ça lui tentait d’aller jouer l’arbitre entre deux adolescentes pour un truc très certainement complètement dérisoire... « Elle n’arrête pas d’utiliser ma brosse à cheveux sans ma permission !! » Bref, il offrit un grand sourire à Sarah-Ève.


« Je vais devoir te laisser. Je dois aller mourir. »

Sur ces jolies paroles, il se remit debout. Puis, spontanément, il déposa un rapide baiser sur le front de son amie, comme à une enfant. C’était une geste qu’il n’avait jamais posé, mais qui ajoutait un certain dramatisme à sa situation ; un adieu sentimental à souhait. Impulsif, il n’avait même pas songé que cela mettrait possiblement l’adolescente mal-à-l’aise, elle qui était d’un naturel méfiant à l’égard de ce genre de contact. Il ne resta d’ailleurs pas pour constater si elle y réagissait, puisqu’aussitôt qu’il se redressa, il tourna les talons et s’envola. Il détestait voler à l’intérieur. C’était laborieux et limitant, mais ça restait plus rapide que la course et vu combien il était en retard... voilà.
Sarah-Ève Leblanc
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MessageSujet: Re: Un ciel solide au-dessus de soi   Un ciel solide au-dessus de soi EmptyLun 16 Juin - 13:50

[Message posté le Mar 4 Juin 2013, 05]
Si l'annonce de l'heure perturba son ami l'éternel adolescent, il n'en laissa rien paraître. Néanmoins, ce fut ce moment qui clôtura leur rencontre. En effet, Ajartiel annonça à la Sorcière d'électricité qu'il devait aller mourir. Ce à quoi Sarah-Ève ne put s'empêcher de penser encore ?

Sans tout comprendre de cet énoncé tragique, l'adolescente n'eut même pas le temps de prononcer un mot, de demander une explication que l'Ange s'était levé et avait déposé un baiser sur son front ! Hé, ho, minute ! Il venait de se passer quoi là ?

Comprenant de moins en moins la situation, Sarah resta figée par la surprise. Silencieuse, elle regarda s'envoler son ami et disparaître. Lorsqu'il fut hors de vue, la Sorcière s'autorisa à se demander si cet acte, ce baiser, avait été volontaire ou non. Ce n'était pas qu'elle avait des sentiments amoureux à l'égard d'Ajartiel et elle aurait fortement été étonnée que lui en ait envers elle.

Bon, que faire maintenant ? Elle n'en savait trop rien. Comme l'indécision est rarement une bonne alliée, la Sorcière choisit de prendre une douche; elle n'avait plus envie de courir. Après, elle verrait pour le reste de la journée...
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