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 Bon matin la bicentenaire

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Léanne Cissé
Chef des Fées

Léanne Cissé

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MessageSujet: Bon matin la bicentenaire   Bon matin la bicentenaire EmptyDim 5 Mar - 19:32

[Suite de Bonne fête Léanne ]

Un rayon de ‘’soleil’’ passant entre ses rideaux vient éclairer le visage de Léanne, la réveillant doucement. Elle s’étira doucement en gardant les yeux fermés. Un début de mal de tête commença à lui enserrer la tête et elle avait la bouche sèche. Elle ignora ces inconforts pour plutôt se concentrer sur le son des oiseaux dehors et la chaleur de soleil contre sa peau.

Elle ouvrit doucement ses yeux et remarqua qu’elle s’était éloignée d’Ajartiel durant la nuit. Elle se rapprocha pour aller se blottir dans ses bras, mais en bougeant, elle remarqua que Lilou dormait collé contre sa poitrine. Elle sourit avant de reporter son attention vers son ami Ange. Il était si beau avec le soleil qui passait dans ses cheveux, ses traits relaxés dans son sommeil. Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas été réveillés par un de ses cauchemars. Elle espérait secrètement que sa présence l’apaisait.

Elle ressentit un gonflement dans sa poitrine qui vient réchauffer son cœur. Elle était tellement heureuse. Elle souhaiterait pouvoir se réveiller chaque matin comme ça, à ses côtés. Est-ce qu’elle avait le droit?

Une pensée négative essaya de s’immiscer dans sa tête, une crainte qu’elle devait repousser de plus en plus souvent. Elle balaya encore une fois cette préoccupation au fond de son esprit. Volant une des tactique préférées à Ajartiel, elle ignorait volontairement ce problème potentiel et s’interdisait d’y réfléchir.

En retenant Lilou collé contre elle, l’Afro-Américaine se rapprocha de l’éternel adolescent pour se faufiler dans ses bras, réveillant à moitié le Totem. Celui-ci se secoua un peu avant de se réinstaller pour dormir, son bec sous son aile.

La Fée referma les yeux et alla déposer quelques baisés sur la peau nue du torse d’Ajartiel. Lorsqu’elle le sentit se réveiller doucement, elle releva les yeux vers lui et lui sourit avant de chuchoter : « Bon matin bel endormi. »
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MessageSujet: Re: Bon matin la bicentenaire   Bon matin la bicentenaire EmptyDim 5 Mar - 23:15

Confortablement installé dans le lit de Léanne, Ajartiel dormait à poings fermés d’un sommeil sans rêves. Entre sa chambre et ici, il préférait définitivement être ici, avec un éclairage presque vrai, les sons ambiants de la nature et, surtout, la présence d’une certaine Fée. Malheureusement (ou pas), il fut tiré du paradis par la propriétaire des lieux, justement.

« Bon matin bel endormi. », fit-elle lorsqu’il s’agita légèrement, appréciateur des délicates caresses par lesquelles on l’avait réveillé. Il garda néanmoins les yeux fermés, désireux de ne pas tout de suite laisser l’agréable sensation de somnolence le quitter, et grogna juste faiblement en guise de réponse.

Ajartiel avait toujours été un lève-tôt, d’aussi loin qu’il se le rappelait, incluant le temps de son vivant. Toutefois, d’habitude, se lever venait avec l’excitation du jour à venir. Aujourd’hui, cette excitation n’avait aucun intérêt par rapport au confort du corps chaud blotti contre lui. Peu importe ce qu’il pouvait trouver à faire, ce serait moins bien que ça, de toute évidence.

Est-ce que c’était comme ça que se sentaient les gens aimant faire la grâce matinée ?

Ugh.

Bon, finalement, il semblait être réveillé.

Pas juste.

Ajartiel ouvrit un oeil en faisant la moue.


“Cinq minutes de plus.”, exigea-t-il en enfouissant ensuite son visage dans l’épaisse chevelure de Léanne, bien à l'abri de la lueur du jour.

S’il ne dormait plus, il pouvait quand même faire semblant. Tiens, d’ailleurs, la chef des Fées n’était-elle pas supposée avoir la gueule de bois en ce moment ? Il fallait qu’elle dorme plus, elle aussi. Pour son bien. Duh. C’était gagnant-gagnant.


“Mon cadeau...”, grogna-t-il sans bouger, dans un chuchottement, parce que parler plus fort que ça demandait un effort qu’il n’avait pas envie de faire et puisque l’oreille de Léanne devait être à quelques centimètres tout au plus, de toute façon.

Elle sentait bon...

Ouais, qu’on lui laisse quelques instants et il parviendrait sûrement à se rendormir.
Léanne Cissé
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MessageSujet: Re: Bon matin la bicentenaire   Bon matin la bicentenaire EmptyLun 6 Mar - 19:58

“Cinq minutes de plus.” Demanda le beau blond avant de cacher son visage dans ses cheveux.

Léanne sourit et déposa un dernier baisé contre son torse. Bon, il avait réussi à la faire se sentir mal de le réveiller. Mais bien honnêtement, son mal de tête et sa fatigue lui donnait bien envie de se rendormir. En plus, la douce chaleur qu’ils partageaient sous les draps était très attrayante et ne lui donnait pas envie de sortir du lit…

Léanne refermait les yeux et se préparait à se rendormir, collée contre son Ange, Lilou blottit entre eux deux, lorsqu’Ajartiel dit un mot magique : cadeau.

Léanne rouvrit immédiatement les yeux, sa curiosité gagnant contre son envie de sommeil. Elle avait cru avoir déjà reçu son cadeau du chef des Anges. Il s’était laissé habillé chiquement par Séraphin et il avait caché de drôles de sous-vêtements en dessous. L’Afro-Américaine ne s’était pas attendus à plus… elle ne souhaitait pas plus… Mais elle était très curieuse de savoir ce que son ami considérait être un bon cadeau pour elle.

Doucement, pour ne pas cogner sa tête contre celle d’Ajartiel et pour éviter de déclencher une migraine causé par sa consommation d’alcool de la veille, la Fée se recula et remonta son visage au niveau de celui de son amant. Elle observa son beau visage somnolent.

« Un cadeau, hen? Je pensais que tes dessous de clowns étaient mon cadeau. » dit-elle en souriant et à faible voix pour ménager sa pauvre tête.

Entre eux, son totem commença à s’agiter, se réveillant aussi doucement. Il émit un piaillement plaintif en ressentant à son tour les effets du lendemain de leur veille. Il se rapprocha d'Ajartiel pour que son corps lui cache le soleil et cacha sa tête sous son aile.
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MessageSujet: Re: Bon matin la bicentenaire   Bon matin la bicentenaire EmptyMar 7 Mar - 22:47

Même si Séraphin avait été responsable de la majorité de l’organisation de la soirée, Ajartiel ne s’était pas entièrement contenté de regarder le Fae tout préparer pour la fête de Léanne. Déjà, c’était lui qui en avait d’abord parlé au cousin Cissé (qui avait certainement déjà prévu de faire quelque chose, mais n’avait probablement pas cru que le chef des Anges viendrait offrir son aide de sa propre initiative). Il avait aussi partagé des idées et participé à concrètement rassembler les gens. Le Magyar préférait toutefois prétendre ouvertement n’avoir rien foutu, parce qu’il ne prenait le mérite que des choses qu’il ne faisait pas. Hey, chacun son style.

En débit de cette ligne de conduite un peu inorthodoxe, Ajartiel était fort satisfait (voire fier) que Léanne se soit, comme il l’espérait, amusée. C’était en soi une forme de récompense pour son dur labeur (surtout la partie où il avait dû se déguiser), tout comme l’avait définitivement été le fait de lui même s’amuser, mais, au final, cinq minute de plus à dormir contre la Fée était un encore meilleur cadeau.


« Un cadeau, hen? Je pensais que tes dessous de clowns étaient mon cadeau. », murmura la nouvellement bicentenaire.

Ajartiel fronça les sourcils et ouvrit les yeux pour la dévisager, confus.


“Tsss... Qu’est-ce que t’es gourmande...”, répondit-il, faussement plaintif.

Maintenant trop réveillé pour se rendormir, et puisque Léanne était apparemment bien réveillée aussi, il acheva de chasser les traces de sommeil de ses traits en se passant une main sur le visage.


“Malheureusement, c’est pas facile acheter des cadeaux. La CAT paie très mal ses employés.”, reprit-il, toujours à mi-voix. “Je me disais que de coucher avec la chef des Fées m’obtiendrait peut-être une promotion, mais apparemment que j’ai déjà atteint le top de l’échelle.”

Ajartiel fut tenté de rouler sur le dos (dans la mesure du possible sur le matelas pas si grand que ça de Léanne) pour un peu étirer ses muscles ankylosés, mais il remarqua finalement Lilou (dont la présence était relativement contraignante, vu comment il était en plein milieu du lit) et dû se retenir de bouger. Quand même téméraire, le moineau. Qu’est-ce qui se serait passé si l’Ange s’était brusquement tourné dans son sommeil ?

Acceptant sa condamnation à l’immobilité, Ajartiel reporta son attention sur le visage de Léanne et sa tignasse qui partait dans tous les sens. Ce look était complètement différent de celui qu’Émilienne lui avait arrangé, la veille, et qui avait, selon la juste observation d’Alice, ‘fait baver’ le chef des Anges. Pourtant, difficile de dire lequel des deux looks Ajartiel préférait. Surtout que, celui présentement devant lui, il en était en partie responsable...

Empêchant ses pensées de trop diverger, l’Ange continua :


“Je peux essayer de te fabriquer un truc, si tu insistes.”

De plus en plus réveillé, son ton de voix revenait petit à petit vers la normale, au lieu des chuchotements que Léanne et lui avaient échangés jusque-là.

“Genre, une tasse en argile. Mais attention, tu seras obligé de l’utiliser tout le temps, peu importe combien elle est moche et pas vraiment fonctionnelle. Tu ne voudrais pas me briser le coeur en dépréciant un cadeau dans lequel j’ai mis tant d'efforts. Ou tu préfères un foulard tricoté grâce à mes zéro années d’expérience en tricot ?”
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MessageSujet: Re: Bon matin la bicentenaire   Bon matin la bicentenaire EmptyLun 13 Mar - 14:39

Après qu’elle ait demandé à Ajartiel quel était son cadeau. Il lui lança un regard confus, qu’elle lui retourna. Qu’est-ce qu’elle avait dit de bizarre? Avait-il parlé dans son sommeil et ne se souvenait déjà plus qu’il avait parlé d’un cadeau?

La réplique du Hongrois sur sa gourmandise n’éclaira pas plus sa lanterne. En quoi était-elle gourmande? Parlait-il de son appétit sexuel? Parce qu’elle ne croyait pas y avoir fait allusion ce matin.

« Malheureusement, c’est pas facile acheter des cadeaux. La CAT paie très mal ses employés. » dit-il en passant une main sur son visage.

Elle le dévisagea pendant encore un moment avant que son visage ne s’éclaire soudainement lorsqu’elle comprit qu’ils avait eu un malentendu. Le commentaire qu’il avait fait sur un cadeau avait été une blague et non pas une remarque indiquant qu’il avait un autre présent pour elle. Elle fronça le nez, puis cacha son visage dans son oreiller pour cacher sa déception à l’Ange.

Ce n’était pas que la chef des Fées croyait mériter plus de cadeaux de la part de son ami. Mais elle avait mal comprit ce qu’il lui avait dit à son réveil et s’était donné de faux espoirs, elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle était déçue de ne pas recevoir d’avantage.

« Je me disais que de coucher avec la chef des Fées m’obtiendrait peut-être une promotion, mais apparemment que j’ai déjà atteint le top de l’échelle. » rajouta-t’il, ce qu’il lui valu un bref soupir exaspéré de la part de Léanne.

Elle tourna son visage à nouveau vers lui, une partie de ses cheveux tombèrent devant ses yeux et elle souffla dessus pour essayer de les tasser de sa vue.  

« Moi je dis que coucher avec la chef des Fées est une récompense en soit et que tu devrais être un peu plus reconnaissant. »
fit-elle sur un ton faussement agacé.

Ils s’observèrent un instant et un petit sourire apparu sur les lèvres de Léanne.

« Je peux essayer de te fabriquer un truc, si tu insistes. »
dit-il.

L’Afro-Américaine se releva sur un coude et eut immédiatement une grimace en réaction au mal de tête qui lui prit. Lorsque la douleur se fit moins présente. Elle sourit à l’Ange et se mit à jouer dans ses beaux cheveux blonds alors qu’il se mettais à lui proposer différentes d’options de cadeaux qu’il pourrait lui faire à la main.

En l’observant, son cœur se gonfla d’émotion et elle se mit à s’imaginer des scénarios où ils passeraient le reste de leur vie dans cette pièce, ensemble, loin du monde froid et dur de l’extérieur.

Il finit ses propositions par une question auquel elle n’avait pas vraiment fait attention. Elle lui sourit et se pencha doucement vers son visage pour aller déposer un baisé sur ses lèvres.

Lorsque leur bouches se séparèrent et qu’elle se recula lentement, son regard marron croissant celui, bleuté de son amant.

« Je t’aime… » laissa-t-elle échapper dans un murmure qui fut tout de même très clair dans l’air paisible du matin.

Sous l’effet de ses propres mots, la Fée figea. Son cerveau encore embrouillé par sa veillé  essaya d’analyser d’où venait ses mots que sa bouche avait dit sans son approbation. Après quelques secondes, qui semblèrent durer une éternité, elle se recula, fixant Ajartiel avec de grands yeux ouverts de surprise.

« Fout tonè! »
finit-elle par crier en se relevant soudainement et, dans un mouvement souple, elle passa par-dessus Lilou et Ajartiel.

Elle déposa les pieds au sol et dut se retenir à un comptoir pour ne pas tomber alors qu’un étau de douleur sera sa tête.

Lilou, encore collé contre Ajartiel, cria avant de s’ébrouer d’inconfort. Il s’envola et alla se poser sur son perchoir en émettant de petits croassements énervés.

Les ailes translucides de la Fée frémirent alors que le froid de l’air matinal remplaçait la chaleur de son lit. Sans un regard pour son ami, elle alla dans ses tiroirs et en tira un t-shirt trop grand qui lui arrivait aux genoux, une paire de sous-vêtements et de courts cuissard qu’elle enfila. Un pincement dans son ventre la fit grimacer. Non… elle ne devait pas si attarder, elle devait faire comme si rien ne s’était passé d’anormal…

En allant à son comptoir, elle démarra sa bouilloire électrique rempli d’eau du jour d’avant. Sans un mot, elle sortit son mélange à thé qui faisait des miracles pour les lendemains de veille. Elle prépara une grande tasse avec le mélange et puis attendit devant la bouilloire, dos au lit, que l’eau bouille. Son pied tapant nerveusement, elle regardait, sans vraiment les voir, les bulles se former dans la carafe et remonter vers la surface. Essayant de represser ses pensées tourbillonnant, elle se mit à se mordiller nerveusement les doigts. Non, elle ne voulait pas y penser. Non, elle ne voulait pas analyser les sentiments qui avaient menés à cette déclaration.

Son ventre se tordit à nouveau, mais elle l’ignora en continuant de fixer le vide dans la direction de la bouilloire. Non, les papillons n’avaient pas le droit de lui transmettre leur désapprobations.

Léanne…, fit Lilou avec un ton inquiet, du haut de son perchoir à quelques mètres de la Fée.

Elle ne fit pas attention à lui, préférant se traiter mentalement de tous les noms possible, n’étant plus capable de refouler ses pensées. Elle s’était dit qu’elle ne devait pas tomber amoureuse de lui! Il était volatil, il n’aimait pas les engagements. Il n’était pas le genre de personne qui voulait être dans une relation sérieuse. Et même si c’était le cas, voulait-elle vraiment être dans une relation avec lui? Était-elle prête à s’engager? L’amour était un état très vulnérable et elle ne se sentait pas prête à vivre un autre deuil comme celui de James, comme celui de… Non!

Un autre pincement de son estomac la fit grimacer alors que les bulles de la bouilloire de faisaient de plus en plus nombreuses.

Léanne!
Dit Lilou un peu plus insistant, mais elle l’ignora de nouveau, trop perdue dans ses pensées tourbillonnantes.

Qu’est-ce qu’elle allait faire? Elle ne pouvait pas continuer à le voir comme ça, elle ne pouvait plus se plonger la tête dans le sable. La réalité était là; comme une fleur dans une craque du trottoir, un amour avait fleurit dans son cœur, destiné à être piétiné et détruit. Un grondement inquiétant lui vient de son ventre.

LÉANNE!!! cria le Totem, alors que la Fée comprit enfin qu’il essayait de l’avertir que son corps était en train de la trahir, exactement comme son cœur.

Une douleur dans son ventre la plia en deux et, comprenant enfin que ces pincements n’étaient pas de cause émotionnel, elle courut jusqu’à la porte de sa hutte. Elle eut tout juste le temps de sortir qu’elle tomba à genoux et régurgita ce qui restait de son repas de la veille.

Lilou, agité, vient la rejoindre et se posa sur son épaule. Sans savoir quoi dire, il se blottit contre son cou pour essayer de la réconforter. Léanne resta là, les deux genoux dans l’herbe, une mixture écœurante devant elle, essayant de saisir tout ce qui venait de se passer dans les 5 dernières minutes. Elle porta une main à sa bouche, sous le choc et s’assit sur ses talons avant de laisser sortir un long soupir meurtri.

Dans la hutte, un déclic se fit alors que la bouilloire fini de chauffer l’eau qu’elle contenait.
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MessageSujet: Re: Bon matin la bicentenaire   Bon matin la bicentenaire EmptyLun 13 Mar - 23:58

Ajartiel était peut-être une quiche en tricot (du moins il le supposait, parce qu’il ne lui semblait pas avoir déjà essayé, donc à moins d’avoir un talent naturel pour ça...), mais il n’était pas complètement inepte en tout. Sans compter qu’on lui avait imposé dès son plus jeune âge d’être minutieux et appliqué, ou le fait qu’il avait passé les deux premières années de sa vie 2.0 à amuser les élans artistiques d’une fillette de cinq ans, il était du genre touche-à-tout à la base. Alors oui, il pouvait peut-être réussir à faire quelque chose de pas trop mal comme cadeau... Cela aurait cependant rendu ledit cadeau sérieux. Faire preuve de sentimentalisme ? Admettre avoir envie de plaire ? Risquer de ne pas obtenir une réaction qu’il se serait pris à espérer ? Ah. Tout cela demandait bien trop d’ouverture pour le pauvre Ange mythomane qu’il était. Il se contentait de cadeaux humoristiques et c’était ce à quoi on s’attendait de lui de toute façon, n’est-ce pas ?

Il était donc un peu étonné que Léanne croit qu’il lui réservait, peut-être, quelque chose de plus concret qu’un costume ridicule pour la faire rire. Et même s’il tourna le sujet à la blague (bien sûr), il envisagea curieusement l’idée inattendue. Ce serait quand même bizarre s’il lui offrait, genre, un bracelet brésilien ou une espèce de breloque porte-bonheur... non ?

Léanne l’embrassa (peut-être pour le faire taire dans son bavardage) et Ajartiel (acceptant docilement d’être réduit au silence) lui rendit son sourire quand elle se recula.


« Je t’aime… », murmura-t-elle alors.

Le cerveau du Hongrois aurait tout à fait été capable d’ignorer les implications de cette phrase, d’en faire quelque chose de complètement banal et de continuer la conversation. Surdité sélective. Il était bon là-dedans. Il était d’ailleurs déjà en train de formuler mentalement une suite à son histoire de tricot, pour détourner le sujet. Sauf que la réaction de Léanne fit violemment voler en éclat cette option facile à peine un moment plus tard.

En un instant, la Fée devint aussi réveillée que si on l’avait giflée. Elle lui cria quelque chose en créole, puis s’élança agilement par-dessus lui, pour ensuite s’éloigner du lit en tanguant. Lilou lui emboîta figurativement le pas la seconde suivante.

Confus, Ajartiel roula sur le dos puis se redressa sur ses coudes en la regardant s’agiter. Peut-être qu’elle venait de réaliser qu’elle était en retard quelque part..? Et, de toute évidence, ça lui prenait de l’eau chaude pour s’y rendre..? Manie de Fée qu’il ne pouvait pas comprendre.


“Léanne..?”, tenta-t-il, un peu inquiet.

La chef des Fées n’eut pas l’air de l’entendre, résolument (et nerveusement, vu comment elle tapait du pied) plantée devant sa théière. Ajartiel n’était pas capable de voir l’expression de son amie, dos à lui, alors il jeta un regard perdu à Lilou. Bien évidemment, le Totem n’avait aucune aide à lui offrir.

Avec des gestes hésitants, l’Ange récupéra son pantalon. Merci à sa prévoyance légendaire, il avait abandonné ses vrais vêtements chez Séraphin. Du coup, il devrait remettre son ensemble de la veille pour se rendre chez le Fae ou jusqu’à sa chambre. Il n’était pas certain de savoir quelle option était préférable. Sa chambre était plus loin et il risquait donc de croiser davantage de gens, certes, mais est-ce qu’il avait envie de voir la tronche satisfaite de Séraphin ce matin ?

Il était en train de peser les pours et les contres de ce dilemme d’une importance capitale (peut-être, hypothétiquement, parce que ça l’empêchait d’avoir à porter attention aux enjeux de la présente situation...), lorsque Léanne se précipita hors de sa hutte pour vomir.

Peut-être qu’elle avait réagi aussi brusquement, que sa nervosité était due à la sensation de nausées ?

Ajartiel se leva du lit pour de bon en terminant d’enfiler son pantalon et se dirigea vers la porte d’entrée de la hutte, juste à temps pour entendre le gémissement de regrets de la Fée. Avec un pincement au coeur, il n’osa pas s’approcher plus.

... Peut-être qu’elle avait vraiment pensé sa phrase précédente et qu’elle réalisait à quel point c’était une erreur, lui suggéra perfidement un coin de son esprit.

Entrebâillant la porte pour pouvoir voir Léanne, il s’assit à même le sol, gardant le battant ouvert par sa présence. Léanne, Lilou niché contre elle, lui tournait encore le dos.

Est-ce qu’il ferait mieux de juste partir ?

Il avait su depuis le début qu’il n’était pas assez bien pour elle, pour quoique ce soit de plus défini que leur relation actuelle. Et elle était assez intelligente pour le savoir aussi. Ils étaient supposés faire un peu n’importe quoi, s’amuser, jusqu’à ce qu’elle décide qu’elle en avait marre et qu’elle tourne la page. Elle n’était pas censée se mettre dans un état pareil pour trois petits mots qu’elle n’aurait pas dû dire. Quand elle aurait complètement dégrisé, elle se rendrait bien compte qu’elle ne les pensait pas vraiment et ça irait mieux.

Ah ! Oui, voilà. C’était juste les relents de sa beuverie. Il sur-analysait la situation. Elle était juste confuse et nauséeuse. Évidemment qu’elle n’était pas... Avec un gars comme lui ? Tsss. Risible. Pourquoi est-ce qu’il avait même envisagé ça ?


“Ne pas parler de tricot à une Léanne en lendemain de veille. Noté.”, blagua tentativement l’Ange, tout de même légèrement craintif qu’elle réagisse mal au fait qu’il soit encore là.

“Tu veux que je t’amène ton thé ?”
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MessageSujet: Re: Bon matin la bicentenaire   Bon matin la bicentenaire EmptyLun 20 Mar - 22:43

Léanne se sentait pathétique, à genoux au sol devant ce qu’elle venait d’évacuée de son corps… Et c’était sans compter la honte qui s’installait tranquillement dans son esprit pour s’ajouter au chaos des émotions qui tourbillonnaient dans sa tête. Celle-ci, justement, était sensible alors que la douleur pulsais contre ses tempes…

Et au travers de tout ça, il y avait ses mots qu’elle avait dit si clairement à son ami…

Maintenant qu’elle les avait énoncés, elle ne pouvait plus ignorer les sentiments qui traversaient son cœur lorsqu’elle pensait à Ajartiel. Elle avait ouvert la boîte de Pandore et ses émotions, jusqu’alors contenues, s’étaient libérées et malgré tout ses efforts, elle ne réussissait pas à les réenfermer par son déni. Ainsi, comme Pandore, il ne lui restait que l’espoir dans le fond de son coffre. Par précaution, elle préféra referma la boîte, pas encore prête à laisser ce sentiment se manifester.

En sentant la présence d’Ajartiel derrière elle, elle se cacha le visage dans ses mains, retenant ses larmes. Comment allait-il réagir? Allait-il s’enfuir? Éviter de devoir gérer la situation actuelle? Ou est-ce qu’il allait faire comme si de rien était et essayer de retourner au statut quo d’il y avait encore quelques minutes? Lorsque Léanne réussissait encore à se faire à croire qu’elle ne ressentait pour lui rien de plus que de l’amitié. Personnellement, elle savait qu’elle n’y arrivera pas. Elle était même surprise d’avoir réussie à se cacher ses émotions d’elle-même pendant si longtemps. Elle aimait tant analyser toutes les situations sous tous leurs angles, il était surprenant qu’elle ait réussi à éviter de se questionner sur ce qu’elle développait pour Ajartiel.

“Ne pas parler de tricot à une Léanne en lendemain de veille. Noté.” Fit Ajartiel, la surprenant légèrement.

Les épaules de la Fée sursautèrent une fois alors qu’elle exprima un bref rire sans joie. En d’autres circonstances, elle aurait trouvé sa blague drôle, mais présentement, elle était trop accaparé par ses craintes et ses pensées confuses pour vraiment en rire.

Lilou, lui, toujours sur son épaule, se tourna vers Ajartiel. Respectant son essai pour réconforter sa Fée à sa manière. Ses propres sentiments se mélangeant à ceux de Léanne, l’oiseau était perturbé et confus. Une partie de lui souhaitait qu’Ajartiel se rapproche et l’aide à rassurer l’autre moitié de son âme, mais une autre voulait le faire quitter pour qu’ils puissent ensemble, gérer ces nouveaux sentiments que ni un ni l’autre n’avaient vus s’installer dans le cœur de la chef des Fées.

Le totem était triste d’avoir failli à son rôle de gardien. Il avait réalisé trop tard que ce qu’il ressentaient de plus en plus souvent en provenance de Léanne étaient l’amour qu’elle développait pour le chef des Anges. S’il avait pu déceler les signes avant, il l’aurait averti, sachant qu’elle n’était pas encore prête à être aussi vulnérable envers quelqu’un.

Après avoir délibéré avec lui-même, la pie-grièche décida de s’envoler pour aller se poser sur l’épaule de l’Ange, l’incitant ainsi, à rester. Il avait beau trouver que ce grand emplumé n’était pas la meilleure personne sur laquelle les sentiments de Léanne pouvaient tombés, il était tout de même prêt à admettre que sa présence avait eut un effet bénéfique sur la Fée et, on pourrait même lui faire avouer qu’il commençait à apprécier la présence du Hongrois.

“Tu veux que je t’amène ton thé ?” dit finalement l’Ange, aussi impuissant que le Totem face à la tournade d’émotions et de pensées qui submergeaient Léanne.

La remarque de l’Ange fut ce qui permit à l’Afro-Américaine de retrouver sa contenance.

Non, elle ne pouvait pas faire subir ses sentiments complexes et inopportuns à Ajartiel. Elle ne voulait pas qu’il soit prit dans le tourbillon qui accaparait sa tête en ce moment. Elle avait beaucoup d’introspection et de questionnement à faire avant d’être capable de l’impliquer dans la conversation et c’était s’il souhaitait faire partit de cette conversation… Mais cela n’avait pas d’importance pour l’instant, puisqu’elle-même avait besoin de temps pour comprendre ce qu’elle ressentait.

Elle prit une grande inspiration et retira ses mains de son visage. Elle redressa ses épaules, retrouvant un peu de sa fierté. En pensant à la question de son ami, elle se dit qu’elle avait surtout envie qu’il lui apporte de quoi se brosser les dents à l’instant.

Elle passa une main au-dessus de ce qu’elle avait régurgiter et influença les plantes autours à l’absorber. De nouvelles feuilles poussèrent autour d’elle alors que son repas de la veille disparaissait dans la terre.

Elle se releva lentement, se prenant la tête à une main et fermant un œil, la clarté du matin l’agressant. De son autre main. elle s’épousseta avant de dire :

« Si tu veux, prépare le thé, mais, s'il-te-plaît rentrons. »


Elle ne voulait pas être vu dans cet état par d’autres Catiens. Par précaution, elle jeta un regard aux alentours pour s’assurer que personne d’autre qu’Ajartiel l’avait vu dans ce moment de faiblesse. Elle ne remarque personne et remercia mentalement Gaïa de l’avoir sauvé de cette humiliation. Dévoiler par accidents ses sentiments, qu’elle ne savait même pas posséder, à Ajartiel était bien assez dégradant pour ce matin. Pas besoin, qu’en plus, toute la C.A.T. sache qu’elle avait vomit devant chez elle.

Sans oser regarder son ami Ange, elle le suivit dans la hutte. Sans un mot, elle s’assit sur son lit pendant qu’il versait l’eau dans la théière. Ses yeux évitaient délibérément les siens, sa honte se manifestant sur les traits de son visage. Un silence désagréable s’installa alors qu’elle suivait, à l’oreille, chacun des mouvements d’Ajartiel en continuant de se flageller mentalement pour sa stupidité. Elle chercha quelque chose à dire pour briser le malaise, mais aucune phrase cohérente ne lui vient, alors elle se contenta de regarder ses mains qu’elle tordait nerveusement, attendant qu’il fasse une blague pour alléger l’atmosphère.
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MessageSujet: Re: Bon matin la bicentenaire   Bon matin la bicentenaire EmptyMar 21 Mar - 23:15

La proposition d’Ajartiel n’y était probablement pas pour grand chose, mais Léanne parut retrouver de l’aplomb. Elle inspira en relevant la tête et, malgré qu’elle soit dos à lui et qu’il ne puisse donc pas voir son visage, l’Ange supposa qu’elle affichait une expression résolue. Jugeant quand même plus prudent de lui laisser de l’espace, il observa à distance tandis qu’elle instillait un peu de magie féérique au couvert végétal pour masquer les traces du moment où son estomac l’avait trahie. C’était quand même classe comme pouvoir.

Lorsque Léanne se retourna finalement face à lui, pendant la fraction de seconde que dura le mouvement, une pointe d’inquiétude indéfinie s'immisça chez le Magyar. Le sentiment disparu heureusement aussi vite qu’il s’était pointé et bien avant qu’Ajartiel ne puisse (ou ne veuille) l’analyser. Mais non, il n’avait absolument pas craint qu’elle soit en colère et lui ordonne de partir, voyons.


« Si tu veux, prépare le thé, mais, s'il-te-plaît rentrons. »

Son amie avait l’air moins assurée que ce que le chef des Anges s’était imaginé, mais ça ne fit que renforcer son hypothèse précédente. La Fée avait définitivement la gueule de bois. Conforté par cette claire démonstration que tout était normal, ordinaire, et qu’il n’y avait rien qui justifiait de s’inquiéter au-delà du seuil normal d’inquiétude face à une personne amochée par l’alcool, Ajartiel trouva quand même quelque part la décence de ne pas (tout de suite) se moquer d’elle. À la place, il se leva pour rentrer, comme Léanne lui en avait donné l’autorisation le lui avait proposé.

Il commença par aller récupérer sa chemise, au pied du lit, puis se dirigea vers la théière en enfilant le vêtement tout froissé. Étrangement, plutôt que de rester collé à Léanne, Lilou semblait décidé à superviser d’hyper près Ajartiel et le Totem ne le lâcha que le temps qu’il puisse recouvrir l’épaule qui lui servait de perchoir. Peut-être que Lilou n’avait pas confiance envers les talents de préparateur de thé de l’Ange ? Justifié.

Ajartiel jeta un regard rapide à Léanne (qui avait l’air semi-catatonique, assise sur son lit) en boutonnant deux-trois boutons, le minimum nécessaire. Puis, il reporta son attention sur le thé et constata avec soulagement qu’il n’aurait pas grand chose à faire. Léanne avait déjà tout préparé après... avant d’aller vomir.

Le Hongrois versa donc l’eau chaude dans la tasse de Léanne. Fastoche.


“Le thé de madame.”, présenta-t-il avec un accent snob, tenant le récipient par le haut pour que la Fée puisse aisément se saisir de la poignée. Sûrement pas une façon de faire très snob, mais bon. Il n’avait pas vu de plateau en argent et de porcelaine chinoise.

Ajartiel prit ensuite place à côté de Léanne, assis sur le lit. Aurait-il dû plutôt s’asseoir par terre, ou sur une chaise (bref, à une certaine distance respectueuse) ? Non. Parce que ‘respecter’ le possible malaise, c’était reconnaître qu’il y en avait un. Et il n’y en avait pas. Tout allait bien et Léanne avait juste le coeur sur la flotte comme n’importe quel ‘pauvre mortel’ face à l’éthanol. Tout ce qui s’était passé d’un peu bizarre avant qu’elle ne vomisse était attribuable à ça. Inutile d’en faire toute une histoire.


“Tu savais que l'alcool en lui-même n'est pas si dommageable, mais qu'en le digérant, il est dégradé en un autre truc et que c'est de là que vient la gueule de bois ? Parce que l'autre truc est toxique.”, renseigna Ajartiel, qui avait lu ça quelque part, un jour.

Il aurait peut-être dû se verser un thé aussi... Il n’était pas fan d’eau chaude aromatisée aux feuilles séchées, mais ça lui aurait donné quelque chose à faire de ses mains... Plan B, il posa les mains derrière lui, sur le matelas, pour s’y appuyer.


“Entre ça, l’acide gastrique, et le boost énergétique que tu leur as donné, j’ai l’impression que y’a quelques brins d’herbe dans ton jardin qui viennent de vivre le trip de leur vie.”, fit-il remarquer sur un ton humoristique.
Léanne Cissé
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MessageSujet: Re: Bon matin la bicentenaire   Bon matin la bicentenaire EmptyMar 28 Mar - 20:38

« Le thé de madame. »

La Fée fut tirée de ses pensées. Son regard, jusque-là fixé dans le vide, se concentra sur les yeux d’Ajartiel qui lui tendait sa tasse. Elle battit des cils pour chasser son trouble et dévia le regard, ses joues rougissants sous sa peau foncée. Elle prit la tasse des mains de l’Ange et le remercia d’un murmure.

La chaleur du liquide réchauffa ses mains au travers du récipient. Elle rapprocha le thé de sa poitrine, y cherchant un peu de réconfort. C’est à ce moment que son ami la rejoint sur le lit. Elle lui jeta un regard de côté alors qu’une envie d’aller se blottir dans ses bras et d’oublier toutes les implications que ses sentiments nouvellement découverts apportaient.

« Tu savais que l'alcool en lui-même n'est pas si dommageable, mais qu'en le digérant, il est dégradé en un autre truc et que c'est de là que vient la gueule de bois ? Parce que l'autre truc est toxique. » dit l’Ange surement pour remplir le silence pesant que Léanne n’avait pas la force de percer, trop occupée qu’elle était à s’inquiéter.

Elle hocha la tête pour lui signifier qu’elle l’écoutait, mais ne lâcha pas son thé du regard. Elle apporta la tasse devant son visage, les vapeurs chaudes et l’odeur douce et familière l’apaisant. Le thé était très chaud, mais déjà le parfum des arômes commençait à calmer son mal de tête. Ses pensées ralentirent et elle pouvait réfléchir un peu plus clairement.

Ajartiel bougea à ses côtés. Elle le connaissait assez pour deviner qu’il n’était pas très à l’aise avec la situation. Elle lui était toutefois reconnaissante d’être resté malgré le malaise ambiant. Heureusement, elle ne l’avait pas fait fuir avec sa déclaration.

La chef souffla doucement sur l’eau chaude et prit une petite gorgée. Elle ferma les yeux un instant, se forçant à rester dans le moment présent et ne pas partir dans des spéculations sur le futur.

« Entre ça, l’acide gastrique, et le boost énergétique que tu leur as donné, j’ai l’impression que y’a quelques brins d’herbe dans ton jardin qui viennent de vivre le trip de leur vie. » continua l’Ange, surement pour essayer de la faire rire.

Un sourire léger apparu sur les lèvres de la Fée, mais s’évanoui rapidement. Elle prit une autre gorgé de sa tasse, le regard dans le vide. Puis, elle prit une grande inspiration avant de se relever un petit peu pour se rapprocher d’Ajartiel. Elle se colla contre lui sans un mot.

Elle prit une autre gorgée de son thé, plus longue celle-là et déposa sa tête contre l’épaule de son ami.

Lilou, sur l’épaule du Magyar, fit signe à celui-ci, avec ses ailes, d’entourer la Fée de ses bras ou de ses propres ailes. Puis, sans s’assurer que le grand emplumé ait compris, il sautilla jusqu’au creux du cou de Léanne et s’y blottit. Elle pencha sa tête légèrement vers lui, un autre petit sourire effleurant ses lèvres.

Elle prit une autre gorgée de son thé rassurant avant d’inspirer grandement pour aller chercher son courage.

« Je suis désolé Ajartiel… J’ai essayé le plus que je le pouvais d’ignorer ce que je ressentait. J’avais espéré… » commença-t-elle avant de soupirer. « Tu avais raison… Tu es attachant… J’irais même jusqu’à dire que tu l’es un peu trop pour moi. »

Un sourire triste étira ses lèvres. Elle grimaça en sentant le picotement dans son nez qui précédait ses larmes. Elle ferma les yeux et prit une autre grande inspiration.

« Je ne sais pas ce que tu penses de cette situation et je me doute que tu ne le sais pas plus… À m’a connaissance, tu n’aimes pas trop penser à ce genre de choses… » continua-t-elle.

Elle prit un peu de temps pour chercher ses prochains mots, trouver une façon adéquate d’exprimer ce qu’elle ressentait.

« Mais peu importe ce que tu en penses pour l’instant… je vais… je vais devoir prendre mes distances pendant un temps. J’ai besoin de réfléchir… » fini-t-elle.

Oui, elle devait déterminer ce qu’elle voulait, ce qui était important pour elle. Depuis son arrivée à la C.A.T. elle avait surtout fait ce qu’elle croyait être le mieux pour les autres. Ignorant ses propres besoin, elle s’était concentrée corps et âme à l’organisation, parce qu’elle avait crue… et croyait encore que c’était la bonne chose à faire.

Ainsi, pendant des années, elle ne s’était pas attardée à ce qu’elle voulait. Cela ne l’avait pas rendue malheureuse, elle pouvait même être fière de ce qu’elle avait accomplie… Mais après son accident… en rémission, elle n’avait pas pu être la chef des Fée accomplie qu’elle croyait être indispensable pour la C.A.T. et… à sa connaissance l’organisation n’était pas tombée en morceaux. Elle en avait donc profiter pour faire un peu plus ce qui lui plaisait à tous les jours. Et ce qu’elle avait souvent voulue c’était de passer du temps avec Ajartiel.

Mais malgré cette progression, elle ne c’était pas arrêter pour savoir ce qu’elle désirait, ce qu’elle voyait dans son futur. Et là… tout à coup, son cœur lui proposait un futur. Sauf qu’elle avait beaucoup de réponses à trouver avant de pouvoir décider si c’était un futur qu’elle voulait… Elle n’était pas stupide non plus, Ajartiel ne voudrait surement pas de ce futur. Il n’aimait pas les choses sérieuses. Il n’aimait pas s’engager. Ça ne changeait quand même pas le fait qu’elle avait beaucoup de choses à méditer pour déterminer ce qu’elle souhaitait pour elle-même…

Elle prit une autre gorgée de son thé. Une larme solitaire glissa de son œil droit.

Cependant, avant de se mettre à se poser toutes ces questions, avant de chercher toutes les réponses, avant de creuser au fond d’elle-même pour savoir ce qu’elle voulait; elle n’avait envie que d’une chose et c’était de rester collée contre Ajartiel pendant un moment. Un moment durant cinq ou dix minutes… Une ou deux heures. Peu importe, elle voulait seulement savoir qu’il était là, contre elle et qu’il ne lui en voulait pas d’être si égoïste.
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MessageSujet: Re: Bon matin la bicentenaire   Bon matin la bicentenaire EmptyDim 2 Avr - 17:44

La tentative d’Ajartiel pour relancer une conversation futile (le meilleur type de conversation qui soit) ne donna pas grand chose en ce sens. Léanne ne renchérit rien et elle semblait à peine moins amorphe qu’avant qu’il ne lui apporte sa tasse de thé. Tout de même, suivant ce qui semblait être une seconde d’hésitation, elle se rapprocha de lui et appuya sa tête contre son épaule. Ça aurait pu être pire.

Sur l’autre épaule d’Ajartiel, Lilou sautilla en agitant les ailes, mais, au risque de s’attirer la colère du Totem, l’Ange refusa de comprendre le message et il resta obstinément figé dans la position où il était. Lilou abandonna assez rapidement le projet d’aiguiller le chef des Anges, optant plutôt pour aller se blottir contre sa Fée, qui en avait besoin. Parce que Léanne avait vraisemblablement besoin de réconfort ou de soutien ou des deux. Ajartiel avait l’intelligence émotionnelle d’une théière, mais même l’objet inanimé qu’était la théière pouvait se rendre compte que la chef des Fées allait mal d’une façon plus profonde que juste l’inconfort d’un trop d’alcool. Il faut dire aussi qu’il connaissait Léanne, après autant de temps. Alors, oui, le Magyar pouvait bien deviner que si elle s’était rapprochée de lui (et que Lilou tentait de le garder là), c’était parce qu’elle avait envie qu’il soit à côté d’elle malgré... tout ça. Sauf qu’il n’était pas certain de parvenir à rester s’il osait bouger.

Il dû faire un effort pour ne pas grimacer lorsqu’elle commença à parler. Beaucoup trop sérieuse. Beaucoup trop raisonnable.


« Je suis désolé Ajartiel… J’ai essayé le plus que je le pouvais d’ignorer ce que je ressentait. J’avais espéré… »

Qu’est-ce qu’elle avait espéré ? Aucune idée. Et puisque ça risquait d’alimenter cette conversation, Ajartiel préféra ne pas demander.

« Tu avais raison… Tu es attachant… »

Un sourire se glissa sur les lèvres du Hongrois pendant une fraction de seconde, contre sa volonté. Il y aurait eu une bonne blague à faire ! ‘Duh. De toute évidence !’ ‘Je suis offusqué que tu en sois surprise !’ ‘Yo, le nom le dit. LPM.’... C’était un réflexe. Il n’y pouvait rien. Peut-être qu’il aurait dû y céder et interrompre Léanne, faire dérailler son monologue. Quel était le pire qui aurait pu arriver ? Qu’elle se mette en colère de son manque de sensibilité ? Est-ce que ça aurait vraiment été pire que l’actuelle situation ? Au moins la colère était un sentiment familier.

« J’irais même jusqu’à dire que tu l’es un peu trop pour moi. »

Ajartiel n’avait bien évidemment jamais considéré concrètement de quoi ça aurait l’air, quand Léanne déciderait de tourner la page. Alors il n’avait pas envisagé qu’il aurait envie de s’y opposer, que ça serait... douloureux ? Nah. Pensées parasites. Tsss...

(Probablement que son subconscient s’était naïvement imaginé que tout resterait pareil, seulement sans les parties de jambes en l’air. Parce que c'était définitivement le seul élément questionnable de leur relation, n'est-ce pas ? En tout cas, Ajartiel n'en était définitivement pas à ce niveau de conscience de toute façon.)


« Je ne sais pas ce que tu penses de cette situation et je me doute que tu ne le sais pas plus… »

Qu’elle aurait mieux fait de ne pas s’y attarder. Que les choses n’avaient pas besoin de déjà changer. Qu’il n’avait pas envie de cette conversation et de ses implications. Quelque chose dans ces environs là.

« À ma connaissance, tu n’aimes pas trop penser à ce genre de choses… »

Et pour cause ! Ça n’avait pas l’air de tellement l’amuser plus que lui, d’ailleurs, au passage.

« Mais peu importe ce que tu en penses pour l’instant… je vais… je vais devoir prendre mes distances pendant un temps. J’ai besoin de réfléchir… »

Ajartiel n’avait pas tellement conscience des émotions dans le ton de voix de Léanne, qu’il ne regardait pas, occupé qu’il était à étouffer son irritation, et autre chose. Mais il préférait ne reconnaître l’existence que de l’irritation, qui était relativement facile à traiter comme information.

Toujours immobile, il fixa le vide devant lui en se mordant inconsciemment l’intérieur de la joue.

Impossible de détendre l’atmosphère après ça. Merci Léanne. Ugh.

Il n’était définitivement pas en mesure de la réconforter. Elle ne le voulait pas, de toute façon, logiquement. Malgré tous les doubles signaux qu’elle lui envoyait. Il ne pouvait pas rester là. Il ne pouvait pas remonter le moral de quelqu’un alors qu’il se sentait... comme ça. Et puis, il était sûrement la dernière personne capable de lui remonter le moral. Même s’il aurait aimé. Ou pas. Il n’en savait rien. Il avait besoin d’air.


“Je vais aller chercher Séraphin.”, décida-t-il d’un ton neutre, détaché. Quand même ridicule qu’il soit encore en train de songer à ce dont elle avait besoin (qui la mènerait éventuellement à la conclusion que ce n’était pas lui).

Et puis il se leva, peut-être un peu brusquement, tentant ensuite maladroitement de lui offrir un rapide sourire d’excuse. Parce qu’il aurait quand même préféré rester.

Il irait prévenir Séraphin et après il se trouverait une distraction pour oublier.

Ouais, il fuyait comme un lâche. L’histoire de sa vie, quoi.
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MessageSujet: Re: Bon matin la bicentenaire   Bon matin la bicentenaire EmptyMer 5 Avr - 17:32

Léanne ne montra pas sa déception lorsqu’Ajartiel ne la sera pas, mais un nœud se forma dans sa gorge. Est-ce qu’il était fâché? Est-ce qu’il la détestait? Elle savait qu’elle était égoïste dans sa demande, mais elle ne voyait pas d’autres options pour... Elle allait avoir besoin de réfléchir à tout ça à tête reposée. Mais en même temps, elle ne souhaitait s’éloigner de lui, elle ne voulait pas qu’il parte. Elle ne voulait pas prendre le temps de réfléchir, elle voulait juste être avec lui…  Son cœur et sa tête étaient en combat sur l’action qui était le mieux pour elle.

Elle prit une grande inspiration et eut enfin le courage de lever les yeux vers son regard, mais il regardait le vide. Et puis il annonça :
« Je vais aller chercher Séraphin.»

Le cœur de Léanne se serra. Oh non… Était-il vraiment fâché contre elle? Alors qu’il se leva, elle se précipita pour le retenir. Lorsqu’elle se leva à moitié pour attraper son poignet, sa tasse tomba de ses main et éclata au sol, son contenu éclaboussant le tapis de sa hutte. Mais elle ne réagit pas à la perte de sa tasse préféré. Ses yeux étaient fixés sur le visage de l’Ange.

Non! Ne part pas! Voulu-t-elle dire. Je ne voulais pas te blesser, tu es si important à mes yeux… Nous pouvons faire comme si de rien était… Je vais essayer d’ignorer les questions dans ma tête… Mais s’il-te-plaît, ne me laisse pas seule

Les mots se bousculaient dans son esprit, mais elle n’eut pas le temps de trouver lesquels dire que le regard argenté d’Ajartiel croisa le sien et qu’un léger sourire gêné glissa sur ses lèvres. Le cœur de Léanne battit plus fort dans sa poitrine alors qu’elle relâchait doucement sa poigne autour de la main de son ami. Non, il ne la détestait pas, elle en était sûr. Seulement, comme elle, il avait besoin d’espace. Alors elle ne le retiendrait pas. Ce ne serait pas juste de sa part.

Le cœur gros, elle se laissa retomber sur son lit, serrant les dents pour retenir ses sanglots alors qu’elle le regardait partir. Tandis que la porte se refermait derrière lui, elle pria silencieuse que peu importe comment cette histoire allait finir, leur amitié allait survivre et peu importe sous quelle forme…

Elle resta un moment immobile, son regard perdu en direction de la porte, des larmes coulant sur ses joues. Lilou, sur son épaule s’agitait, essayant de faire réagir sa Fée, mais la tristesse de Léanne était telle qu’il en était aussi affecté. Il se laissa tomber dans ses bras et la chef le sera distraitement contre son cœur, ses lèvres tremblantes.

Après ce qui sembla une éternité, quelqu’un se rapprocher de sa hutte et une ombre apparue dans le bas de la porte. Elle ferma à demi les yeux, épuisée.

Le porte s’ouvrit, le soleil éblouit Léanne au travers de ses paupières. Un battement d’aile passa autour de sa tête accompagné d’un piaillement familier. La porte de referma et elle rouvrit lentement les yeux.

« Léa! Ajartiel m’a dit de venir te… »  commença son cousin adoré.

Leurs regards se croisèrent et elle vit la tristesse remplacer l’inquiétude sur les traits du Fae. Il se rapprocha d’elle.

« Oh, Léanne, qu’est-ce qui s’est passé? »  dit-il d’une voix douce en s’assoyant pour la prendre dans ses bras.

Incapable de se retenir plus longtemps, Léanne éclata en sanglot dans ses bras.
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