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 La fièvre du samedi soir - PV Clo

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Dieter
Ange

Dieter

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MessageSujet: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptyLun 10 Oct - 16:46

Dieter regardait la discothèque se remplir peu à peu. Il était 21h17, et les gens arrivaient, bruyants et joyeux. Rapidement, ils se répartissaient en petits groupes qui discutaient avec animation. Certains, surtout des sorciers, se dirigeaient presque tout de suite vers le bar pour consommer.

Ça faisait un trois mois et demi qu’il travaillait ici comme barman. Il aimait plutôt bien ce boulot. Si Dieter était d’un caractère relativement solitaire, un peu introverti, il n’était pas pour autant un ermite. Au contraire, il appréciait tout autant les lieux déserts, où il pouvait rester tranquille à tourner ses pensées, et les lieux à l’inverse bondés – surtout peuplés d’inconnus. Ayant été toute son enfance dans un gros village, où tout le monde se connaissait plus ou moins et où il était catégorisé comme « un des gamins de ce type violent et alcoolo », il appréciait à sa juste valeur le soulagement que peut provoquer l’anonymat d’une foule. Ici, certes, l’anonymat était fichu – il commençait à connaitre beaucoup de têtes à la CAT, et la discothèque avait des habitués qui ne manquaient pas une soirée – mais le fait d’avoir les mains occupées permettait de ne pas trop s’engager dans une conversation, et de pouvoir s’éclipser avec tact quand quelqu'un se mettait à parler de choses qui n’intéressaient pas l’ange ou le mettait mal à l’aise. En plus, il avait toujours trouvé amusant de regarder les gens, d’analyser leurs postures, leurs gestes, leurs expressions… Par ailleurs, les collègues de la discothèque étaient sympas ; Dieter s’était senti complètement détendu avec eux au bout de quelques semaines. C'était quand même un record, pour lui, quelques semaines.

Vers neuf heure et demi, la salle s’était bien remplie, et les commandes s’enchainaient. Un sorcier lui demanda un mojito en déposant un coupon sur le bar. Dieter l’encaissa avec un sourire professionnel, puis se retourna et prépara avec application la mixture, disposant artistiquement la rondelle de citron et quelques feuilles de menthe au-dessus pour la touche finale. Il remercia à nouveau le sorcier avec un sourire toujours professionnel, et remarqua qu’une fée était apparue en haut d’un siège devant le comptoir, sur sa gauche.

Un léger soupçon de jalousie (mêlée à une bonne dose d’autodérision qui le fit sourire vaguement) se fit jour en lui, tandis qu'il se disait que les fées avaient de la chance, avec leurs ailes, de pouvoir se hisser sans peine en haut de ces foutus sièges. Ça lui était arrivé plusieurs fois de manquer tomber simplement en essayant de grimper dessus. C’était ça, d’être petit. Ou bien maladroit, peut-être. Enfin, c’était très certainement la nervosité qui le rendait maladroit, il devait bien y avoir une excuse… En tout cas, les ailes des fées étaient plus pratiques que les siennes pour grimper en haut de ces fichues chaises, qui avaient dues être inventées par un scandinave de deux mètres dix spécialement pour stigmatiser les petits nabots comme lui.

Dieter regarda la fée du coin de l’œil, avec discrétion, pour voir si elle comptait commander tout de suite, mais elle ne semblait pas avoir décidé de quoi que ce soit, ni vouloir demander quelque chose dans l’instant. Un autre client vint lui échanger un coupon contre un ti punch, et l’ange se trouva de nouveau occupé. Après quoi il se tourna vers la fée qui n'avait pas bougé, toujours en haut de son perchoir :

« Vous désirez ? » demanda-t-il d’un ton poli, tentant d'évaluer si elle voulait vraiment boire quelque chose ou si elle attendait juste quelqu'un.

Il avait remarqué que beaucoup de fées ne prenaient pas d’alcool, mais ce n’était pas une généralité. Lors de son deuxième jour ici, une fée avait bu cinq cocktails – apparemment, elle avait chipé deux coupons à d’autres personnes (ou demandé, personne n’avait su, puisqu’elle n’était pas en état de raconter quoi que ce soit) –, avait zigzagué quelques temps au milieu des danseurs et avait fini par s’écrouler au milieu de la piste. Il avait fallu l’emmener à l’infirmerie, et tout nettoyer. Dieter réprouvait tout abus de substance alcoolisée, et espérait que la fée devant lui était plus mesurée…
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Fée

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MessageSujet: Re: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptyVen 21 Oct - 17:13

L'extérieur ne manquait pas à Clo. Elle s'était demandée, au début, si cela arriverait, mais apparemment non. Le faux extérieur était bien fait et la plupart du temps, elle oubliait qu'elle était sous terre. Quand elle y pensait en revanche, c'était pour se dire que c'était plus rigolo comme ça.

Ainsi, elle avait trouvé un jour une grille d'aération dans le faux ciel et elle avait aussitôt décidée d'explorer le conduit derrière. Comme dans un film! (Elle avait découvert récemment les films d'espionnage et elle adorait en regarder). Mais à peine avait-elle disparu par le trou qu'un ange l'avait rattrapé in extremis et l'avait sortie de là pour la disputer et que c'était dangereux et tout ça. Parfaitement barbant, mais elle avait fini par se dégager de la poigne de l'ange. Depuis, elle n'avait pas encore pris le temps de réessayer.

Non, ce qui lui manquait, c’était la nouveauté. Elle connaissait pratiquement tous les recoins de la CAT maintenant, et elle avait l’impression qu’il n’y avait plus rien à découvrir. Et Clo aimait bien les trucs nouveaux, c’était cool.

Ce soir-là, en voletant dans les couloirs de la CAT, elle se sentait (une fois n’est pas coutume!) d’humeur un peu mélancolique. Son totem, se calquant sur elle, volait calmement à ses côtés. Elle allait passer devant la discothèque sans arrêter comme d’habitude mais elle freina à la dernière seconde et passa sa tête par l’ouverture.

Voilà un endroit de la CAT qu’elle ne connaissait pas ! Son énergie retrouvée, elle entra, son totem la suivant à contre-cœur (il préférait quand Clo était plus calme ; elle faisait moins de bêtises selon lui).

À cette heure-là, il commençait à y avoir du monde. Un peu prise au dépourvu par tous les gens autour d’elle, elle finit par rejoindre le bar. Il y avait de grands tabourets et c’était cool, comme ça elle avait de la hauteur sans avoir à voler. Elle voyait bien toute la salle d’ici et elle en profita pour observer tout ce qui s’y passait, Carino sagement posé sur le comptoir en face d’elle.

Elle observait, fasciné, un des serveurs faire un cocktail (c’était zoliiiiiiii, il y avait plein de couleurs qui se mélangeaient. Elle se demandait quel goût ça avait), quand quelqu’un lui parla.

« Vous désirez ? » Demanda un ange sur un ton très professionnel. Il était habillé un peu comme le monsieur qui faisait des mélanges bizarres (et qui était parti donner sa mixture à quelqu’un pendant qu’elle ne regardait pas d’ailleurs. Zut, elle aurait voulu voir la tête de la personne quand elle goûterait). Elle le regarda, surprise, puis la compréhension illumina son visage :
« Ah ! Tu veux dire, ce que je veux comme machin à boire ? » Sans lui laisser le temps de répondre, elle enchaîna : «  J’en sais rien. Je connais pas trop les trucs que vous faites, mais ça a l’air marrant. C’est bon, tu trouves ? Parce que vous mélangez beaucoup de trucs, quand même. Et puis, il faut pas mettre de l’eau dans les jus de fruits, tu sais, c’est pas bon. (Clo n’avait jamais vu d’alcool et donc, pour elle, tout ce qui était transparent, c’était de l’eau). Et puis c’est cool que vous donniez ça comme ça, continua-t-elle sans laisser le temps au pauvre serveur d’en placer une (elle n’était pas non plus au courant des coupons et personne ne lui en avait donné puisqu’elle s’était faufilée dans la pièce comme une voleuse, comme à son habitude). Donc ouais, je veux bien quelque chose, pour goûter, mais je sais pas quoi » termina-t-elle enfin.

Elle regarda l’ange avec un peu d’espoir : peut-être qu’il allait lui aussi mélanger plein de trucs. Et peut-être que ça allait être trop bon. Ça l’amuserait de boire quelque chose avec plein de couleurs mélangées.
Dieter
Ange

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MessageSujet: Re: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptyDim 25 Déc - 8:41

Fée petite, aux ailes brunes et aux cheveux noirs. Alors qu’il la regardait parler, Dieter, toujours son sourire professionnel aux lèvres, gravait mentalement l’image de la personne devant lui dans son esprit. Avec pour légende SUPER bavarde.

« Ah ! Tu veux dire, ce que je veux comme machin à boire ? J’en sais rien. Je connais pas trop les trucs que vous faites, mais ça a l’air marrant. C’est bon, tu trouves ? Parce que vous mélangez beaucoup de trucs, quand même. Et puis, il faut pas mettre de l’eau dans les jus de fruits, tu sais, c’est pas bon. Et puis c’est cool que vous donniez ça comme ça. Donc ouais, je veux bien quelque chose, pour goûter, mais je sais pas quoi. »

Le sourire de Dieter s’était un peu élargi. Appréciait-il ce genre de personne, capable de déblatérer aussi longtemps sans que leur interlocuteur ait besoin de l’ouvrir, et semblaient n’avoir besoin que d’oreilles et pas de dialogue ? Oui et non… Si on lui avait demandé son avis, il aurait dit que ça le fatiguait. Mais ces gens-là l’amusaient en même temps, et comme il n’était pour sa part pas d’un naturel causant, ça permettait d’avoir une conversation plus facilement. Il appréhendait les gens qui ne savaient pas faire la conversation, mais avec qui, dans certaines situations, la bienséance commandait de parler.

« C’est assez marrant à faire, oui. Et ne vous en faites pas, je ne coupe pas les jus de fruits avec de l’eau… »

Par contre, c’était apparemment la première fois qu’elle entrait dans la discothèque. Et vu sa réponse, c’était comme si elle ne connaissait pas l’existence de l’alcool. Est-ce qu’elle avait l’âge requis pour entrer ?

« Hem », fit-il. « Je suis désolé, avez-vous été voir l’un des deux gardiens à l’entrée ? C’est juste histoire de vérifier votre âge et pouvoir prendre une consommation. »

Peut-être qu’ils ne l’avaient simplement pas vue entrer. Si elle était rentrée pendant le rush, et vu sa taille, elle avait pu se faufiler entre deux personnes sans être vus…

Il regarda à gauche. Ses collègues avaient l’air de gérer les commandes, la première vague de la soirée commençait à se réguler. Alors que Ryan, un collègue sorcier, s’approchait pour prendre une bouteille, il le retint d’un geste et lui dit qu’il devait aller voir un truc à l’entrée. Le sorcier lui fit un geste d’assentiment vague, du genre ‘t’as pas besoin de me dire ça j’te fais confiance’.


« Pourriez-vous me suivre ? » demanda-t-il en sortant de derrière son comptoir.

Dieter espérait qu’elle ne soit pas mineure, et qu’il ne soit pas du coup obligé de la faire sortir…
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MessageSujet: Re: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptyMer 15 Fév - 11:50

[Désolééééééééééééééée pour le temps de réponse!!]


L’ange en face d’elle resta stoïque pendant qu’elle se laissait emporter et lui répondit calmement :
« C’est assez marrant à faire, oui. Et ne vous en faites pas, je ne coupe pas les jus de fruits avec de l’eau… »

Ah bon ? C’était quoi le liquide transparent qu’il rajoutait, alors ? Clo ouvrit la boche pour poser la question mais fût arrêtée dans son élan par la question du jeune ange.

« Je suis désolé, avez-vous été voir l’un des deux gardiens à l’entrée ? C’est juste histoire de vérifier votre âge et pouvoir prendre une consommation. »

Clo haussa les épaules, dans un geste qui voulait dire : « J’en sais rien, j’ai pas fais gaffe, je savais pas. » Elle s’était faufilée par l’entrée : ce n’était pas trop son genre de se présenter à un gardien ; elle ne se demandait jamais si elle avait le droit de faire ce qu’elle faisait. De toute façon, savoir qu’elle faisait quelque chose d’interdit ne l’avait jamais arrêté. Carino, comme d’habitude, réprouvait cette pensée et quand l’ange lui demanda de la suivre pour aller voir les gardiens, il l’encouragea à obéir. Voletant sans bruit, la petite fée obtempéra. Elle n’avait pas compris qu’elle aurait pu être mise à la porte si elle n’avait pas eu l’âge requis ; autrement, elle aurait peut-être réagi. Mais elle était toujours curieuse d’en apprendre plus sur ce qui se passait ici et l’ange avait l’air de tenir à ce qu’elle le suive, alors elle obéit.

Il s’avéra qu’effectivement, le gardien ne l’avait pas vu venir et qu’elle avait le droit de rester, ce qui parût tranquilliser son compagnon ailé, bien qu’elle n’en ait elle-même pas grand-chose à faire. Il lui donna aussi les coupons réglementaire, qu’elle prit machinalement, sans écouter les explications du gardien sur leur utilité.

L’ange vint se replacer derrière le comptoir et Clo se rassit sur le tabouret, balançant ces jambes dans le vide, tout en demandant, ravie de pouvoir enfin satisfaire sa curiosité :
« Alors du coup c’est quoi, le machin transparent que tu mets dedans ? Parce que ça ressemble vachement à de l’eau. Ça a quel goût ? T’aimes ça, toi ? »

Dans son village, les fées ne faisaient pas d’alcool, juste des boissons très parfumées à base de fleurs et de fruits. Plus tard, lors de son périple chez les êtres humains, Clo n’était jamais rentrée dans les bars, puisqu’elle avait vite compris qu’il valait mieux ne pas trop s’approcher des lieux concentrant beaucoup d’humains. De plus, vu sa taille, personne n’avait jamais eu l’idée de lui offrir à boire. Tout ceci (la discothèque, le bar, l’alcool) était donc entièrement nouveau pour elle. Sa curiosité naturelle était toute éveillée, et elle était ravie d’avoir eu l’idée de venir ici.

Pensant à son village natal, elle ne put s’empêcher d’ajouter à sa liste de question :
« Et y’a des trucs à base de fleurs ? Genre du jus de rose ou quelque chose comme ça ? J’aime bien ça mais ça fait suuuuuuuuuuuper longtemps que j’en ai pas bu... »

Chassant la nostalgie qui l’avait envahie, elle se reconcentra sur l’ange en face d’elle et enchaîna :
« T’aimes bien travailler ici ? Pourquoi tu travailles là ? Pourquoi tu travailles tout court, en fait, parce que, bon, à la CAT, on n’est pas obligé, non ? Moi, je crois que ça me saoulerai, je veux dire, faire ce qu’on me dit et tout ça. Après, ça occupe. Tiens, tu t’appelles comment ? Moi, c’est Clo ! »

Elle lui sourit et prit enfin le temps de respirer. Si Dieter voulait en placer une, c’était maintenant ou jamais.
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MessageSujet: Re: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptyLun 20 Fév - 19:30

Dieter fut soulagé en voyant la fée obtempérer. Il traversa la salle, se faufilant entre les groupes et vérifiant régulièrement que la petite créature ailée parvenait à le suivre.

Arrivé à l’une des entrées de la discothèque, il attira l’attention du garde, un vampire, et l’informa de la situation, précisant à mi-voix que la fée ne semblait pas avoir voulu frauder, qu’elle semblait juste venir ici pour la première fois.

« Oups », fit-il en faisant une moue coupable, semblant partir du principe que c'était forcément lui le fautif – son collègue elfique à l'autre entrée n'aurait probablement pas fait ce genre d'erreur, ses sens étant ce qu'ils étaient. « Je ne l’ai effectivement pas vue. » Il arbora une sourire contrit pour Dieter. « Elle a dû se faufiler au milieu d’un groupe… » Le vampire parcourut le fichier à sa disposition et qui permettait d’identifier les personnes majeures et autorisées à accéder à cet espace.

« C’est okay », dit-il après un bref instant, tendant à Clo 3 coupons. « Chacun permet d’avoir une boisson. »

Ils firent le trajet inverse, sur
Rythm of Love de Scorpions. Le comptoir avait encore moins de monde que lorsqu'il en était parti. Pendant que la fée se réinstallait au sommet d’un tabouret devant lui, il commença à essuyer quelques verres propres et à les ranger derrière lui. Vu qu’il n’y avait clairement plus personne à servir, il pouvait se permettre d’écouter la petite fée aux cheveux bleus déblatérer. Ce dont elle ne se fit pas prier.

« Alors du coup c’est quoi, le machin transparent que tu mets dedans ? Parce que ça ressemble vachement à de l’eau. Ça a quel goût ? T’aimes ça, toi ? »

Il posa le verre qu'il tenait à sa place et ouvrit la bouche pour lui répondre, un sourire aux lèvres, mais –

« Et y’a des trucs à base de fleurs ? Genre du jus de rose ou quelque chose comme ça ? »

Du jus de rose ? Hein ? Il ouvrit la bouche pour –

« J’aime bien ça mais ça fait suuuuuuuuuuuper longtemps que j’en ai pas bu... T’aimes bien travailler ici ? Pourquoi tu travailles là ? »

Il ouvrit la –

« Pourquoi tu travailles tout court, en fait, parce que, bon, à la CAT, on n’est pas obligé, non ? Moi, je crois que ça me saoulerait, je veux dire, faire ce qu’on me dit et tout ça. Après, ça occupe. »

Il renonça, et regarda la bavarde créature en croisant les bras, un sourire amusé et presque espiègle aux lèvres. La fée avait beau avoir l’âge requis pour entrer dans la discothèque, et être par conséquent adulte, Dieter lui trouvait un débit de parole, une manière de passer du coq à l’âne et un enthousiasme très enfantins. Son discours aussi l'était un peu, de l'avis de l'ange.

« Tiens, tu t’appelles comment ? Moi, c’est Clo ! »

Une seconde entière s’écoula. Oh. Aah. La fée reprenait enfin son souffle. Il saisit l’occasion de parler qui s’offrait enfin à lui.

« Enchanté. Je m’appelle Dieter », dit-il de sa voix calme et polie, enregistrant le prénom de la fée aux cheveux bleutés. Elle lui faisait forte impression, il était probable qu’il n’ait pas de mal à s’en souvenir.

« Pourquoi je travaille… », continua-t-il à haute voix, songeur. Pourquoi il ne travaillerait pas, plutôt. Il fallait bien que des gens participent au fonctionnement de la CAT, même de manière aussi infime qu’en tenant son poste de barman. « Parce que j’aime me sentir un minimum utile ? », répondit-il après un très bref instant de réflexion – le plus court possible, parce qu'il sentait que la fée allait probablement s’emparer de la conversation à nouveau s’il ne s’exprimait pas assez vite. Le sentiment d’inutilité était quelque chose qu’il supportait difficilement. Ne rien avoir à faire le déprimait. Et ça ne le dérangeait pas d’avoir des supérieurs hiérarchiques, comme semblait le croire la dénommée Clo. C’était là pour permettre aux choses de fonctionner. Il n’était pas difficile, ne cherchaient de noises à personne et personne ne le faisait en retour, et on lui disait qu’il travaillait bien. C’était agréable. Il comprenait que d’autres puissent fonctionner autrement et ne pas supporter de recevoir – ou donner – des ordres. Il connaissait des gens comme ça.

« Ce ‘machin transparent’ », expliqua-t-il en se retournant et attrapant derrière lui une bouteille avec une étiquette dorée, « c’est du rhum. Et celui-là, c’est de la vodka. Ce sont des alcools forts, qu’on dilue souvent avec autre chose. »

Est-ce qu’elle avait déjà bu de l’alcool ? Il n’avait pas spécialement envie d’initier quelqu'un à ce type de boisson. Il n’avait aucun problème à en manipuler, en servir, en sentir toute la soirée, cependant. Ses traumatismes d’enfance s’étaient dilués, et il n’était tombé ni dans un excès ni dans l’autre, à savoir qu’il n’était pas devenu antialcoolique primaire et n’était pas non plus tombé dans l’alcool, comme beaucoup, par atavisme. Il considérait que les gens avaient le droit d’apprécier le goût de ce breuvage, ou bien d’en apprécier les propriétés désinhibitrices. Qui était-il pour juger ? Du moment qu’ils ne faisaient pas de mal à d’autres… Ou qu’ils n’obligeaient pas d’autres personnes à s’occuper de leurs bêtises. Ou qu’ils ne s’embarrassaient pas en public – Dieter goûtait assez peu de regarder un mec bourré essayer avec peu de succès de danser le french cancan en pleine rue.

Il passa sous silence sa propre absence de goût pour l'alcool, toutefois. Déjà, il était un ange, donc boire et manger, ça ne lui servait à rien ; et puis, même s'il était encore vivant, il n'aurait probablement pas apprécié ces alcools trop forts. Même dilués. Autant prendre du jus de fruit, ça sentait meilleur, selon lui.

« Au fait, qu’appelles-tu du jus de rose ? » demanda-t-il, curieux. « Je ne suis pas sûr de voir ce que tu veux dire… » Une fois, il avait vu du sirop de violette, remarque. Ça devait probablement exister, du sirop de rose. Mais elle l’avait appelé jus. Ça n’avait peut-être rien à voir. « On a des jus de fruits, sinon, ou des sodas, ou des alcools plus légers », proposa-t-il à tout hasard.
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MessageSujet: Re: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptyMer 15 Mar - 14:04

Dieter sauta sur l’occasion de lui répondre quand elle cessa de parler et, toutes oreilles, Clo l’écouta attentivement, satisfaite d’apprendre plein de mots nouveaux.

La réflexion du jeune ange sur son utilité fut complètement incomprise de la jeune fée. Elle avait passé chaque année de sa vie à vivre soit aux crochets des autres soit en ne s’occupant que d’elle-même. Elle avait l’habitude qu’une communauté, quelle qu’elle soit, s’occupe de ses membres et ne s’était jamais demandé comment elle l’aurait pu sans l’aide de personnes comme Dieter. C’était plus de l’inconscience qu’autre chose, mais dans ce cas-là, ça menait bien sûr à une forme d’égoïsme qui correspondait bien à Clo, la petite fille unique chérie de ses parents. Pour elle, « utile » rimait plus avec « ennuyeux » qu’avec « important ». On lui disait de se rendre utile quand elle devait faire la vaisselle au lieu d’aller jouer ou d’aller à la cueillette des champignons à la place de jouer à chat (quoi que la cueillette des champignons, ça pouvait être rigolo aussi quand on s’y prenait bien), et elle avait toujours associé ce mot à plein de trucs désagréables.  Aussi abandonna-t-elle immédiatement sa volonté de comprendre les motivations de l’ange.

En revanche, les mots « rhum », « vodka » et « alcools forts », qu’elle n’avait jamais entendus avant, éveillèrent immédiatement sa curiosité. Qu’est-ce que c’était de l’alcool ? Pourquoi il avait précisé que c’était fort ? Est-ce que ça avait le goût du piment ? Pourquoi on les diluait avec d’autres trucs ? Et surtout, quel goût ça avait ? Dieter n’ayant pas répondu à sa question, elle en déduit qu’elle devrait goûter elle-même si elle voulait savoir.

« Au fait, qu’appelles-tu jus de rose ? Je ne suis pas sûr de voir ce que tu veux dire… On a des jus de fruits, sinon,  ou des sodas, ou des alcools plus légers » finit-il.

Clo écarquilla les yeux, surprise :
« Tu sais pas ce que c’est le jus de rose ? S’écria-t-elle. Ouah, c’est trop dommage ! Il faudrait que je t’en fasse, il faut vraiment que tu goûtes. Bon, euh, en vrai, c’est ma maman qui le fait vraiment bien, le mien, il est pas vraiment super, ajouta-t-elle, en se mordant les lèvres, soudain consciente qu’elle avait parlé trop vite. Mais si je te passe la recette, tu pourrais en faire ? Demanda-t-elle, les yeux brillants d’espoirs. En fait, continua-t-elle, volubile, c’est comme du jus de fruits, mais tu fais ça avec la rose, tu vois ? Enfin, ça se presse pas, bien sûr, mais du coup t’as une recette spéciale pour transformer la fleur en jus. Après, c’est pas comme du jus d’orange, tu vois, c’est plus épais ? C’est assez fort au naturel, alors on mélange avec autre chose, et comme ça… »

Une réalisation se fit soudain dans l’esprit de la jeune fée, qui s’écria, s’interrompant elle-même :
« Oh, mais c’est ça que tu voulais dire par « alcool fort », tu veux dire que le goût est trop fort et du coup vous rajoutez d’autres trucs avec ? Et du coup, les alcools légers, vous mélangez rien avec ? C’est quoi au final l’alcool ? Un genre particulier de jus ?»

Elle prit une inspiration rapide pour pouvoir continuer sur sa lancée, les yeux brillants :
« Le soda, j’ai déjà goûté, c’est le machin qui est dans une boîte métallique trop compliquée à ouvrir –une cannette, c’est ça ?- et qui a plein de bulles partout, même que ça remonte dans le nez ? J’aime pas trop ça, mais du coup je veux bien un jus de fruits. Ce que tu préfères, j’aime tous les jus de fruits ! » Finit-elle enfin, enthousiaste.

Elle aimait bien cet ange. Il était gentil, il la laissait parler. Il répondait à ces questions. C’était rare d’avoir quelqu’un qui était aussi patient avec elle. Elle reviendrait sûrement le voir faire ses drôles de mélange, songea-t-elle. Elle aimait bien le lieu aussi. Les musiques qui passaient derrière elle ne l’embêtait pas trop, même si certaines étaient très moches, mais surtout elle aimait bien les gens tout autour, ça faisait beaucoup de choses à voir.
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MessageSujet: Re: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptyJeu 22 Juin - 4:40

Dieter avait à peine fini sa question que Clo ouvrait de grands yeux et enchaînait d’une voix enthousiaste et fervente par un long monologue sur le jus de rose. Cette fois, le barman ne tenta même pas de prendre la parole alors que la fée la monopolisait. Tout ouïe, il tenta de noter mentalement la recette que voulait lui donner la petite créature ailée, avant de se rendre rapidement compte que s’il réussissait à faire quelque chose à partir de ce qu’elle lui disait, ben… Ça donnerait probablement quelque chose se rapprochant de la bouillie de pétale écrasé, qui n’aurait pas un grand intérêt gustatif. Enfin, apparemment, fallait pas la presser non plus… Ça devenait extrêmement mystérieux. Lui-même n’avait pas un grand goût pour les nourritures et boissons – il était mort – mais, travaillant en permanence avec des gens passionnés ou experts, ceux-ci avaient plus ou moins déteint sur lui et il était à l’affût de toute curiosité culinaire.

Il guetta le moment où la bouche volubile de Clo interromprait son mouvement pour intervenir et lui demander si elle était en mesure de lui fournir quelques précisions, mais Clo, immédiatement, détourna la conversation.

« Oh, mais c’est ça que tu voulais dire par ‘alcool fort’, tu veux dire que le goût est trop fort et du coup vous rajoutez d’autres trucs avec ? Et du coup, les alcools légers, vous mélangez rien avec ? C’est quoi au final l’alcool ? Un genre particulier de jus ? »

« En fait – » commença Dieter, dans l’intention de corriger les présomptions de Clo, mais c’était peine perdue. Interrompre l’élan verbal de la fée aux cheveux bleutés semblait aussi impossible que de faire barrage au débit d’un fleuve juste avec ses mains.

« Le soda, j’ai déjà goûté, c’est le machin qui est dans une boîte métallique trop compliquée à ouvrir – une cannette, c’est ça ? – et qui a plein de bulles partout, même que ça remonte dans le nez ? J’aime pas trop ça, mais du coup je veux bien un jus de fruits. Ce que tu préfères, j’aime tous les jus de fruits ! »

Oh.
*Ça s’est arrêté*, se dit Dieter, son sourire commercial entièrement remplacé par une franche expression amusée.

Il réfléchit tout d’abord à ce qu’il pouvait bien lui servir. Ils avaient un vaste choix de jus de fruits en stock, parce qu’il y avait quand même une bonne proportion de visiteurs de la discothèque qui ne prenaient pas de boissons alcoolisées, et que c’était bon. Ils avaient aussi quelques fruits frais, notamment des oranges, à portée de main.

Il hésita quelques secondes – est-ce qu’il valait mieux lui faire quelque chose de classique, genre simple jus de pomme ? ou bien un mélange un peu moins courant ? – puis se dit que la fée venait là pour la première fois et qu’elle semblait curieuse de tout. Elle avait eu l’air extrêmement intéressée par les mélanges. Autant lui faire quelque chose qui sorte un minimum de l’ordinaire. Sans alcool, parce que même si ça ne le gênait pas du tout d'en servir, il n'avait pas envie d'initier qui que ce soit à cette boisson. Il pressa rapidement quelques oranges, mit quelques feuilles de basilic dedans, passa le tout au mixeur, rajouta quelques glaçons et une paille et zou, il tendit la mixture à Clo en échange d’un de ses tickets.

« Tiens, dis-moi si ça te plait… ? », dit-il d’une voix attentive, espérant ne pas avoir fait de bêtise. Lui, c’était une odeur qu’il aimait beaucoup. Et dans sa tête, même s’il s’était bien rendu compte que ça s’était largement banalisé depuis sa mort, il associait l’orange à quelque chose d’un peu merveilleux, d’un peu exotique, de festif. Ça ne l’était plus pour la plupart des gens, mais bon…
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MessageSujet: Re: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptyMar 18 Juil - 4:10

Clo, ses yeux grands ouverts pleins de curiosité braqués sur Dieter, attendit avec impatience (mais sans parler pour une fois) qu'il se décida sur la boisson à lui servir. Elle observa avec grande attention chacun de ses gestes et elle tenta de deviner quels étaient les différents ingrédients qu'il utilisait.

Elle reconnut l'orange, qu'elle avait découvert quand elle avait rejoint le monde des Hommes et laissé son village. Sans le savoir, son idée de l'orange rejoignait donc un peu celle de Dieter: c'était quelque chose de nouveau, et donc de passionnant. Clo faisait partie de ce genre de personnes qui apprécient le goût de la nouveauté en tant que tel. Ainsi, enfant, elle avait goûté un joli fruit rougeâtre qui poussait sur un arbre non loin de son village. Ses parents l'avaient découverte après qu'elle en eut mangé plus d'un et la petite fée avait été malade pendant plus d'une semaine après cela. C'était la première fois qu'un enfant s'empoisonnait avec ces fruits-là, car ils avaient en réalité un goût absolument affreux, si bien que personne ne comprit ce qui avait poussé la gamine à en avaler plusieurs!

Depuis, néanmoins, Clo avait fini par retenir plusieurs choses, et notamment qu'il était important de prêter attention aux goûts des choses! Elle avait aussi fini par accepter d'apprendre la liste des plantes non comestibles que sa mère lui força à retenir, ce qui lui fut fort utile durant son périple par la suite. Mais elle avait gardé un attrait pour tout ce qui lui était inconnu.

Bref, la petite fille avait grandi et la jeune fée perchée devant le comptoir à la CAT tentait de deviner à l'odeur quel goût pouvait avoir la plante que le jeune serveur ajoutait aux oranges. Elle n'avait jamais goûté de basilic et la curiosité la fit se pencher sur son siège au point d'être à deux doigts de perdre l'équilibre.

Dieter lui tendit enfin le verre et, sans écouter la question, Clo s'empressa de saisir la paille d'une main et le verre de l'autre et de descendre illico le quart du verre avant de redresser la tête, un grand sourire sur le visage.

"C'est trooooop bon!!!" s'exclama-t-elle joyeusement, ravie. "C'est quoi l'herbe que t'as ajouté? Je connais pas le goût, ça va trop bien avec l'orange!" Cette fois, elle laissa le temps au jeune ange de lui répondre avant d'appeler son totem d'un léger sifflement.

Ce dernier, qui voletait dans la salle, vient se poser à ses côté sur le comptoir, penchant sa petite tête sur le côté.
"Faut que tu goûtes ça!" s'exclama la fée en se tournant vers l'oiseau. Elle prit la paille et l'utilisa pour déposer deux gouttes du liquide dans le creux de sa paume, que l'oiseau considéra avec suspicion en pépiant d'un air interrogateur.

"Mais oui, c'est bon, je te dis! Goûte!" l'encouragea Clo, en haussant les épaules devant la méfiance du petit animal. Celui-ci, bien qu'un peu inquiet (comme toujours) des expériences culinaires de Clo, devait reconnaître que, maintenant, quand elle disait que quelque chose était bon, ça l'était, aussi finit-il par se laisser convaincre.

Il pencha la tête et aspira les deux gouttes de liquide et dut admettre qu'effectivement, cela lui plaisait bien. Il vient se poser sur l'épaule de la fée avec dans l'idée de revenir boire un peu de temps à autre. Celle-ci, pas dupe, se tourna vers l'ange:
"Carino aussi aime bien. C'est normal. En général, ce que j'aime bien, lui aussi."

Elle se serait bien lancée dans un autre grand discours, mais le verre était toujours au trois quart rempli alors elle se contenta de demander:
"Tu peux faire de ça tous les jours? Genre, je peux venir en prendre tout le temps?"

Et elle écouta la réponse de Dieter (qui venait de grimper dans son estime de "ange sympa rencontré par hasard" à "grand dieu de la boisson") en sirotant la suite du jus de fruit. Si ça continuait comme ça, elle finirait son verre en moins d'une minute!
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MessageSujet: Re: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptyLun 23 Oct - 19:23

Au vu de la réaction de la fée, qui écarquilla les yeux et poussa une exclamation ravie, un grand sourire se peignant sur son visage, Dieter su qu’il n’avait pas commis d’impair.

« C’est quoi l’herbe que t’as ajoutée ? » demanda-t-elle, enthousiaste. « Je connais pas le goût, ça va trop bien avec l'orange ! »

« Du basilic », répondit Dieter. « Tu ne connais pas ? Attends, je vais te montrer. » Il s’accroupit derrière le comptoir et coupa une feuille, alors même qu’elle appelait son colibri d’un sifflement. Il les regarda interagir avec intérêt. Il aimait beaucoup observer les relations qu’entretenaient les fées ou les elfes avec leur Totem. On aurait toujours dit qu’ils était les meilleurs amis du monde… Et puis, celui-là était magnifique, voletant en battant des ailes si vite qu’on les distinguait à peine.

« Carino aussi aime bien. C'est normal. En général, ce que j'aime bien, lui aussi. » Dieter eut un nouveau sourire très franc, flatté qu’on apprécie son œuvre. « Tu peux faire de ça tous les jours ? Genre, je peux venir en prendre tout le temps ? »

« Ha ha ! Je suis content que ça t’ai plus autant », dit l’ange, se passant une main dans les cheveux et rougissant légèrement. La fée lui plaisait de plus en plus. Elle avait vraiment l'air enfantine, pleine de joie et d'entrain. Ça faisait plaisir à voir. « Tiens, si tu veux goûter le basilic...? » proposa-t-il, lui tendant la feuille verte après l'avoir très légèrement frottée entre ses doigts, pour qu'elle exhale mieux son arôme. La laissant découvrir ce qui était pour elle une nouveauté, il reprit : « En fait, la discothèque n'est ouverte que les vendredi et samedi soirs, entre 21h et 1h30 du matin », récita-t-il, professionnel. « Sinon, il y a des jus de fruits simples, à la cantine. Jus d'orange, jus multivitaminé etc. Mais si tu viens ici le vendredi ou le samedi soir, je serai ravi de te refaire ce cocktail orange-basilic. Ou un autre, si tu as envie de nouveauté. »

Il regarda celui que la fée avait nommé Carino, qui voletait à côté de la tête de sa fée.

« Hem... C'est un... Colibri, c'est ça ? », demanda-t-il avec une curiosité embarrassée. Dieter se sentit légèrement gêné, comme chaque fois qu'il parlait du totem de quelqu'un alors que ledit totem était juste à côté. S'il avait bien compris les cours, c'était comme une partie de la personne, en quelque sorte, en même temps que deux individus distincts... Mais ça aurait paru bizarre de poser la question directement à un oiseau. Hmm...

Il n'avait jamais vu de colibri ailleurs que sur des images. En vrai, il trouvait ça encore plus beau, avec ses taches vertes et rouge, et la vitesse de ses ailes qui le faisait un peu ressembler à certains papillons.
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MessageSujet: Re: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptySam 4 Aoû - 14:12

[HS: Après tout ce temps, ma réponse est pas bien longue... Désoléééée... Triste ]

Basilic, se répéta Clo intérieurement pour ne pas oublier le nom de la plante. Ravie, elle se pencha vers la petite feuille verte que lui montrait Dieter. Elle inspira la forte odeur, les yeux fermés, pour mieux se concentrer.  À la suite de la proposition du serveur, elle prit doucement la petite feuille et la déchira en deux. Elle nourrit le petit colibri avec la plus petite partie et mâchouilla la plus grande.

« C’est trop bon ! Mais en fait, je crois que j’en ai déjà mangé…. Mais je me souviens pas de où j’avais goûté… Ça devait être mélangé avec d’autres trucs… » fit-elle, réfléchissant à haute voix en retournant à son jus d’orange.

« En fait, la discothèque n'est ouverte que les vendredi et samedi soirs, entre 21h et 1h30 du matin. Sinon, il y a des jus de fruits simples, à la cantine. Jus d'orange, jus multivitaminé etc. Mais si tu viens ici le vendredi ou le samedi soir, je serai ravi de te refaire ce cocktail orange-basilic. Ou un autre, si tu as envie de nouveauté. » expliqua le serveur. Il ajouta ensuite : « Hem... C'est un... Colibri, c'est ça ? »

Clo abandonna vite l’idée de retenir les heures d’ouvertures. C’était pas tout le temps ouvert, quoi. Elle comprenait pas trop l’idée d’ouvrir une boutique aussi peu fréquemment… L’idée de fête au sens où une grande partie de la société l’envisageait lui était tout-à-fait étrangère. Pour Clo, une fête, ce pouvait tout aussi bien être le village tout entier festoyant tout le jour et dansant toute la nuit pour marquer le passage à l’âge adulte d’un enfant, ou bien le bonheur de trouver une rivière d’eau fraîche lors d’un long voyage dans une forêt sous une chaleur caniculaire. Cette façon de pensée se retrouvait dans son éducation, mais aussi du fait du caractère joyeux de Clo qui voyait des raisons de se réjouir dans chaque instant de la vie. Pour elle, donc, une fête ne pouvait pas être toujours au même endroit, chaque semaine… Un lieu dédié à des célébrations lui semblait aussi incongru qu’inutile.

Mais enfin, les explications de Dieter étaient les bienvenues. Même si, bien sûr, elles amenaient de nouvelles questions.  « Un jus multi-quoi ? C’est…  » commença la petite fée avant de s’interrompre en entendant la suite. « Ouah, sérieux ? Super, merci !  s’écria-t-elle avec un enthousiasme probablement légèrement disproportionné. Oh, tu sais faire d’autres trucs aussi bon que ça ? Mais t’es trop fort !  » continua-t-elle avec sincérité.
Elle s’interrompit juste suffisamment longtemps pour se rendre compte que Dieter avait aussi posé une question.

« Hein, euh, ah ? Lui ? » demanda-t-elle, en désignant son totem, s’embrouillant un peu dans son expression verbale. Carino pépia, vexé d’être traité ainsi. Clo rit et caressa du bout du doigt le pelage de l’oiseau. Puis elle se tourna vers Dieter pour lui répondre, son débit de paroles un peu moins rapide qu’auparavant : « Oui, c’est un colibri. Il s’appelle Carino. Ça veut dire « mignon » en italien,  continua-t-elle avant d’ajouter avec un brin de fierté : c’est mon totem. Il est tout le temps avec moi. Même, il m’a sauvé la vie plusieurs fois. »

Cet ange était drôlement sympathique, et pi il lui avait fait une boisson très bonne. Donc bon, il était cool. Et elle voulait lui faire plaisir : « Tu veux lui caresser les plumes ?  demanda-t-elle après avoir consulté son totem du regard. Carino, il est d’accord. C’est trop doux, tu vas voir.  » Le petit colibri sauta sur le comptoir près de l’ange, son regard se posant sur lui avec sa petite tête inclinée, attendant de voir ce que Dieter décidait.
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MessageSujet: Re: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptyJeu 1 Nov - 11:49

Dieter était trop fort. Uhuhuh. Vive lui. Merci du compliment. Elle était bien gentille, cette petite fée. En revanche, il se demandait quelle vie elle avait vécu pour avoir autant l'air d'une enfant. Ses questions n’avaient même pas fini de passer ses lèvres que d’autres semblaient surgir, coupant les précédentes.

Écoutant son bavardage tout en gardant ses mains actives à essuyer des verres, il regarda avec intérêt le colibri-totem, se demandant de quelle manière le minuscule volatile avait pu sauver la vie de sa fée. Peut-être que l'oiseau était juste un peu plus sage que la fée, et qu'il avait dit à Clo de faire attention avant de traverser au rouge. Ça pouvait compter comme sauver la vie de quelqu'un, hein ?

« Tu veux lui caresser les plumes ? Carino, il est d’accord. C’est trop doux, tu vas voir. »

Oh ! Ceci était une proposition qui ne se refusait pas. Le petit Carino, qui était venu sautiller sur le comptoir en le regardant, était vraiment aussi mignon que son nom l'indiquait. Dieter aimait bien les oiseaux, surtout les tous petits. Enfin les gros aussi, en fait. Bref. Il sortit une main de derrière son dos et se pencha sur le comptoir, posant la tête sur son bras pour se mettre à la hauteur du colibri et venir caresser le côté de sa tête, puis le haut de son ventre. Il sentait le minuscule cœur aviaire battre à toute vitesse sous les plumes colorées.Tout chaud tout doux. Trop mimi.

« ... C’est bien plus doux que mes plumes… » dit-il tout sourire, attendri. Même celles de la base de ses ailes, toutes duveteuses, n’étaient pas aussi douces. « T'es mignon, toi », dit-il à Carino.

« Salut barman ! Une pinte de blonde pour moi ! »

Dieter recula sa main et se redressa subitement alors qu’O’Malley, un habitué de la discothèque, venait s’installer - sans effort, parce qu’il était grand,
lui - sur l’un des sièges hauts devant le comptoir.

« Tout de suite », fit l’ange en servant le sorcier irlandais. D’autres clients se rapprochaient du bar, et Dieter se dit qu’il allait devoir interrompre sa conversation avec la petite fée.

« Désolé, faut que je m’occupe des autres », fit-il avec un sourire contrit. Dieter n'arrivait pas tellement à discuter avec une personne et en servir d'autres en même temps. Mince, où était parti son collègue ? Et pourquoi tout le monde arrivait d’un coup ?
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MessageSujet: Re: La fièvre du samedi soir - PV Clo   La fièvre du samedi soir - PV Clo EmptyVen 2 Nov - 15:00

Clo avait fini son verre et elle commençait à gigoter sur son siège. Elle restait rarement aussi longtemps quelque part sans bouger et son hyperactivité naturelle reprenait doucement le dessus. Pendant que Carino appréciait à sa juste valeur la petite caresse de Dieter, elle se tournait de tout côté pour regarder la piste de danse et les gens dessus. Quelques groupes de personnes venaient d’entrer dans la discothèque et y’avait vraiment plein de monde différent. Toutes les races. C’était troooop intéressant.

Elle loupa le commentaire de Dieter, mais Carino, lui, l’entendit et fit bouffer ses plumes, tout fier. Oui, il était mignon. Et ses plumes, elles étaient trop belles. À partir de cet instant, le colibri adopta définitivement l’ange. Ce que Dieter ne pouvait pas savoir, c’est que cela signifiait que si l’ange avait un problème et que le colibri en entendait parler, il irait chercher sa petite fée aussitôt.

Un grand type vient s’installer tranquillement pas loin de Clo, devant le bar, et la petite fée le dévisagea sans vergogne. Elle venait d’inventer un jeu : devine qui appartient à quelle race. Pour le moment, elle penchait vers ange ou sorcier.

« Salut barman ! Une pinte de blonde pour moi ! » dit le nouveau venu.
« Tout de suite, répondit immédiatement Dieter, avant de se tourner vers elle pour lui dire : Désolé, faut que je m’occupe des autres. »

Ah ! Carino s’envola immédiatement pour se percher sur l’épaule droite de la fée, et pépia doucement, lui intimant de laisser Dieter travailler sans l’embêter.

« Ah bon, ben je vais aller faire un tour de toute façon, fit Clo en prenant son envol doucement. Merciiiiii pour tout ça, c’était trop bon », ajouta-t-elle, parce qu’elle avait un minimum de savoir-vivre, quand même. Elle fit glisser le verre vers l’ange et agita la main en s’éloignant, petites ailes battant à toute allure. Elle se fondit dans la foule et disparut.
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