Léanne fut tout de suite septique lorsqu’Ajartiel lui demanda son aide pour régler un problème. Ce n’était pas dans ses habitudes d’attendre qu’elle ait fini. Normalement, elle devait lui demander d’attendre à moins que ce soit urgent (ce qui n’était pas souvent le cas, quoi qu’en dise l’Ange). Elle décida tout de même de le suivre, peut-être que ça faisait partit de son plan pour la surprise de sa fête? Elle ne voulait pas ruiner ce qu’il avait organiser avec ses suspicions.

Elle lui fit tout de même part de sa stupéfaction qu’il soit, en fait, capable de travailler. C’était très sarcastique et un peu un running gag entre eux. La chef des Fées avait bien vue que son collègue pouvait travailler quand c’était nécessaire. Bon, il lui arrivait souvent de râler et, s’il le pouvait, de déléguer, mais elle l’avait tout de même surpris à avancer dans ses dossiers alors qu’il squattait le bureau de l’Afro-Américaine.

Elle continua de jouer le jeu en lui demandant des détails du problème, voulant voir jusqu’où il irait dans son histoire. On parlait tout de même d’Ajartiel, alors la réponse était évidemment : très loin.

Lorsqu’ils arrivèrent au 5e sous-sol après que l’Ange ait parlé à tout le monde en descendant, Léanne commença à se douter qu’il essayait en fait de gagner du temps. Sa conversation en hongrois, dont elle ne comprenait rien, malgré qu’il lui ait appris quelques mots, ne semblait pas du tout la concerner. De plus, s’il avait réellement besoin de son aide, il parlerait en anglais avec la Vampire, pas dans leur langue maternelle.

Elle commençait à s’impatientée, croissant les bras et tapant du pied lorsque son amie s’exclama. Ce qu’ajouta ensuite l’Ange lui confirma qu’il essayait de la retenir. Avait-il donc des complices qui s’occupaient des derniers préparatifs? La curiosité de la Fée était vraiment piquée. Qu’avait-il organisé? Lilou était d’ailleurs étrangement silencieux, était-t ’il de pair avec le Hongrois? Tout ça semblait plus gros qu’elle ne s’était attendue. Il avait fait ça juste pour elle? Elle sentit un léger chatouillement dans son ventre qui la surprit. Des … papillons? Mais voyons… c’était Ajartiel, surprise ou pas, elle ne devait pas s’emporter pour si peu. Ils étaient amis, rien de plus. Pourquoi son corps la trahissait comme ça? Elle devait calmer ses attentes, sinon elle serait déçue.

En se forçant de garder sa tête froide alors qu’ils remontaient les escaliers. Elle écoutait les idioties que son ami ailé débitait, en souriant et offrent de courtes réponses lorsque c’était nécessaire.

Après un détour suspect par le lac du cloître extérieur, ils arrivèrent devant la hutte de la chef. L’Ange lui indiqua qu’elle pouvait aller se préparer sans spécifier d’avantage ce qui serait le mieux qu’elle porte pour la surprise. Elle pinça les lèvres et allait lui faire comprendre qu’elle nécessitait plus d’informations lorsqu’il ajouta : « Tu veux que je t’aide à choisir une tenue ? »

La pauvre Fée piqua un fard et se mordit la lèvre, incapable de regarder Ajartiel dans les yeux alors qu’une autre envolée de papillons dans son ventre la rendit encore plus confuse. Non, non, non, non. Non! Ce n’était pas le temps de laisser aller ces sentiments qu’elle réprimait et ignorait depuis quelques mois déjà. Elle ne voulait pas briser leur belle amitié par de grosses émotions.

Elle allait croiser son regard pour faire une blague et essayer de se débarrasser de son malaise lorsque la porte de sa hutte s’ouvrit en grand pour révéler Séraphin, les bras grands ouverts et un grand sourire sur son visage.

« Bonne fête Léa! » cria-t-il comme si elle était sourde. « Viens vite, Émilienne va s’occuper de toi pendant que je prépare ton beau. »

Sans qu’elle ne puisse dire quoique ce soit, elle se fit pousser par son cousin dans sa maisonnette et se retrouva nez à nez avec l’ancienne chef des Fées qui la prit par les poignets pour l’amener vers un tabouret. Léanne se tordit le cou pour essayer de voir Ajartiel, elle ne peut que brièvement croiser son regard avant que Séraphin ne ferme la porte.

« À ma hutte! » fit le Fae derrière les cris excités de son Totem.

L’Afro-Américaine s’assit avec un soupire, un peu surprise par la tournure des évènements. Elle salua gentiment sa collègue alors que Lilou s’installait sur ses genoux, tout fier d’avoir réussi à garder le secret. La chef lui sourit et lui gratta le cou en commençant à discuter avec Émilienne.

Séraphin guida le chef des Anges vers sa hutte en le poussant gentiment dans le dos. Hiro, son Totem, voletait partout autour d’eux en piaillant d’excitation.

« Tu vas voir, j’ai fait préparer un complet qui va faire chavirer Léanne. » dit-il avec un sourire en coin. « Elle aime les hommes en uniformes ma cousine. »

Ils arrivèrent chez le Fae et il ouvrit la porte pour laisser passer l’Ange. Alors qu’Hiro allait rentrer en flèche, Séraphin se mit dans son chemin, la forçant à faire un demi-tour à la dernière minute.

« Hé. Je sais que tu es excitée et je le comprends, mais je ne pourrais pas me concentrer si tu continues de crier comme ça. Alors j’aimerais que tu te calmes, si tu en es incapable, vas faire 20 tours du cloître avant de revenir. Ok? » fit-il d’une voix douce, mais ferme.

Le moqueur chat se calma et émit un son plaintif pour communiquer son embarrassement. L’Afro-Américain sourit et la laissa se poser sur son doigt, la flattant doucement sur le dos.

« Ne dis pas des choses comme ça, voyons. J’aime ton énergie, c’est juste que parfois il y a des moments pour voler partout en criant et parfois il y a des moments où ce n’est pas approprié. Tu auras toute l’occasion pour t’énerver durant la fête. » ajouta-t-il en lui grattant le dessus de la tête.

Il rentra finalement dans sa cabane et ferma la porte derrière lui. Sa hutte était beaucoup plus encombrée que celle de Léanne. Partout où l’œil portait, on pouvait voir des instruments de musique, des synthétiseurs, des micros ou d’autres matériels servant à enregistrer et mixer de la musique. La plupart étaient sur des étagères ou accrochés après des branches d’un petit arbre qui poussait à l’opposé de la porte de la hutte et dont les branches suivaient les murs de celle-ci en s’étirant jusqu’au plafond, ses plus hautes branches s’étant faufilées par une ouverture au sommet du toit de paille. Il avait aussi, à gauche de l’entrée une énorme armoire remplie à craquer de vêtements de toutes sortes. Sur une des portes du meuble, il y avait normalement un miroir, mais il avait été préalablement recouvert par un drap.

Son lit, quant à lui était à moitié remplis de notes, de cahiers et de matériel électronique. À côté, se trouvait le bureau qui accueillait normalement ce désordre, mais qui présentait maintenant des rasoirs de barbier, des ciseaux à cheveux et des outils de couture. Il y avait également un seau plein d’eau savonneuse sur la chaise du bureau.  Juste au-dessus du meuble, accroché à une des branches de l’arbre, il y avait un superbe complet bleu marin. Sous celui-ci, on pouvait voir chemise blanche finement rayée de bleu pâle et installer sur l’épaule, il y avait une cravate bleue brodé de quelques étincelles argentées.

L’assistant-chef s’envola pour rejoindre le vêtement. En faisant du surplace, il étendit les bras vers le complet, un grand sourire sur ses lèvres. Son mouvement força Hiro à aller se poser sur une branche.

« Tadah! » fit le Fae avec énergie. « Il est parfait, ça va t’aller à merveille. »

Il se rapprocha de l’Ange pour observer son visage, volant lentement autour de lui, concentré.

« Hmm… » fit-il après un moment. Il observa encore un peu le Hongrois et puis se recula pour aller fouiller dans son armoire. « Quand est la dernière fois que tu t’es lavé? Bah, ça n’a pas d’importance, je t’ai préparé de quoi te rafraichir. Je vais ensuite pouvoir m’occuper de ton beau visage. Ah! Voilà! »

Le Fae sortit une serviette et une débarbouillette de son armoire et les mit dans les bras de l’Ange.

« Je vais te raser la barbe et te couper les cheveux. Rien de trop extravagant, ne t’en fais pas. Je vais juste essayer d’organiser ta tête. D’accord? »continua-t-il avec excitation.

Il y avait longtemps qu’il avait été aussi énervé. Hiro allait se moquer de lui s’il ça continuait, se plaignant qu’il lui demandait de se calmer alors qu’il n’était même pas capable de le faire lui-même. Il prit place au milieu de sa hutte, volant à quelques centimètres du sol et prit une grande inspiration en fermant les yeux pour se maitriser. Lorsqu’il rouvrit ses paupières, il fixa son regard sur celui, surement un peu étourdi, d’Ajartiel.

« Qu’est-ce que tu attends? Déshabille-toi! » fit-il, agacé que l’Ange ralentisse le processus.

Ajartiel éclata de rire à l’énervement de Séraphin. Celui-ci releva un sourcil interrogateur, agacé par l’esclaffement de l’Ange. Était-ce un rire nerveux? Ou se moquait-il des efforts qu’il avait fait pour organiser une fête parfaite pour Léanne?

Le Fae croisa les bras et leva son autre sourcil en voyant l’Ange lancer les serviettes sur son lit. Quoi? Elles n’étaient pas assez bien pour lui! Il s’éloigna en voletant, laissant l’Ange se rapprocher du complet. Il l’observa d’un air agacé, son excitation calmée par l’humeur sarcastique de son collègue ailé.

« Ça va Séraphin ? T’as peur que je gâche tout, c’est pour ça que tu t’excites comme ça ? » finit par dire l’effronté qui n’appréciait pas le travail du Fae à sa juste valeur.

L’Afro-Américain n’allait pas dire la raison de son excitation à l’Ange, parce qu’il savait très bien qu’elle le ferait paniquer et fuir. En fait, l’Afro-Américain était dans cet état car il espérait et avait de bonnes raisons de croire que cette fête allait être une étape importante dans le développement de la relation entre sa cousine et le chef des Anges. Il avait bien remarqué les regards de plus en plus doux que la Fée portait dans la direction du Hongrois. Sans compter qu’ils étaient pratiquement inséparables. Ajartiel avait été d’un grand support pour la Fée durant son rétablissement et cela les avait beaucoup rapprochés. Séraphin espérait que ce soir, leurs vrais sentiments allaient se dévoiler.

Toujours en observant l’air sceptique du Magyar, le Fae soupira et passa une main sur son front. Il était un peu exacerbé par le manque d’enthousiasme d’Ajartiel, mais aussi par sa propre naïveté. Évidement que le grand blond allait avoir ses réserves sur le plan de Séraphin. Malgré son apparent attachement pour Léanne, il témoignait, depuis le début, d’une réticence à montrer toute forme d’affection à la Fée qui pouvait être interprété pour autre chose que de l’amitié. L’assistant-chef savait depuis longtemps qu’Ajartiel avait une peur de l’engagement. Il avait réalisé plus récemment que c’était probablement dû à des blessures passées plutôt qu’à la personnalité volatile de l’Ange, comme il l’avait initialement cru. Séraphin aurait dû s’attendre à la réticence de l’Ange alors qu’il lui demandait de faire des efforts apparents pour la Fée et aurait dû prévoir en conséquence.

« Je suis le seul à me déguiser ? » demanda le Hongrois après avoir déposer la cravate sur le bureau du Fae comme si elle était un insecte répugnant.

Le Louisianais leva les yeux au ciel pendant que son ami regardait ailleurs. Il se rapprocha en volant et se posa à côté de celui-ci, prenant la cravate délicatement dans ses mains pour la plier et la reposer sur le bureau, lissée. Il releva la tête vers l’Ange.

« Pas déguiser Ajartiel, mais costumé. Tout le monde a bien été avertis de se mettre sur leur trente et un pour la fête. Tu ne seras pas seul, même Léanne va être bien vêtue. » dit-il avec un sourire suggestif.

Il s’éloigna pour aller chercher les serviettes qui était sur son lit et reviens vers l’Ange en les tenant dans ses mains. Il ajouta, posément :
« Et quand on avait discuté de la fête, je t’avais dit que je m’occupais de tout sous la condition que tu me laisses te préparer et t’habiller. Alors, s’il-te-plaît, fais-moi plaisir et arrête de rechigner. Ces vêtements ont été conçus autant pour leur confort que leur élégance et je ne vais pas te raser la tête, juste ordonner quelques mèches rebelles. Ton manque de confiance en moi me blesse. » ajouta-t’il en faignant d’être outré, posant sa main sur son cœur.

Il espérait que ses mots n’étaient pas trop directs et juste assez comique. Il voulait rassurer l’Ange, pas le faire fuir. Car son ami à plume avait raison sur un point : il craignait que celui-ci gâche tout. Le Fae avait mis beaucoup de travail dans cette fête des 200 ans de Léanne et l’absence d’Ajartiel ruinerait tous ses efforts.

« Et puis, si tu me laisses faire, je te promet de faire semblant avec toi d’être un snob sophistiqué et de juger ridiculement les habits des Catiens qui viennent à la fête en buvant du fin et en riant de façon prétentieuse. Deal? » finit le Fae en tendant les serviettes vers le chef des Anges.

Sa proposition de snober les gens sembla attiser l’intérêt d’Ajartiel. Le sourire de l’Ange indiqua à Séraphin qu’il l’avait convaincu. Bon ça ne changeait pas trop ses plans, puisqu’il prévoyait déjà juger les tenues des invités, ce ne serait que plus drôle en étant accompagné.

« Diantre ! Eussiez-vous commencé de telle sorte, mon cher, que de pareilles frivoles palabres nous ne nous préoccupâmes dès lors plus ! » dit le chef dans un choix de mots horrible qui fit sourire Séraphin. Il aurait probablement besoin d’un dictionnaire Anglais-Ajartiel pour réussir à comprendre l’Ange s’il parlait ainsi toute la soirée.

Le Fae allait d’ailleurs répliquer dans un accent anglais des plus pompeux, mais il n’eut pas le temps de penser à une réplique qu’il se faisait guider vers l’extérieur de sa hutte. Avant que la porte ne se ferme, il échangea un regard avec Hiro qui était toujours sur son perchoir au-dessus du lit. L’oiseau haussa les épaules (qui sont en fait ses poignets, mais ne partons pas dans un cours d’anatomie aviaire aujourd’hui) alors que la porte se fermait. Comme il semblait avoir oublié l’existence du Totem, celle-ci allait devoir surveiller l’Ange pour ne pas qu’il essaye de s’enfuir. Parce que Séraphin craignait que ce fût une ruse d’Ajartiel pour éviter de devoir bien s’habiller.

Le refus de l’Ange de se faire rafraichir sa coupe de cheveux, fit se renfrogner le Louisianais. Il était pire que Léanne lorsqu’elle était jeune.

« Aller Ajartiel! » essaya de convaincre le Fae au travers de la porte. « Ce n’est pas parce que j’ai des dreads que je ne suis pas habitué de couper des cheveux, je te promets que tu vas aimer! »

Pas de réponse… Séraphin leva les yeux ciel. Bon si cela pouvait donner à Ajartiel un semblant de contrôle qui le ferait moins rechigner sur le reste, il allait lui donner la victoire sur cette bataille.

Hiro, lui confirma de deux piaillements, que le Hongrois était bel et bien en train de se changer et pas en train de passer par la fenêtre. Le Fae sourit et s’accota dos à sa hutte, à côté de la porte, les bras croisés et regarda les autres Fées qui s’affairaient autour. Il profita de se répit pour penser aux derniers préparatifs de la fête qu’il devait s’assurer qu’ils se déroulaient bien. Heureusement, sa variable la plus instable était en train de suivre son plan.

Lorsqu’une Fée passa près de lui en le regardant de travers, se demanda ce qu’il faisait à attendre à coté de sa propre hutte, Séraphin fit comme s’il n’avait rien remarqué pour s’éviter de s’humilier. Mais quand même, il avait du culot cet Ange! Il l’avait vraiment enfermé à l’extérieur de sa propre hutte! Tsss, il devait vraiment être pudique…

Alors que le Fae patientait toujours, une autre Fée passa et il la salua. Celle-ci le salua en retour et lui partagea son excitation pour la soirée à venir. Il lui sourit en répondant qu’il avait aussi très hâte de voir la réaction de Léanne et rappela à sa consœur de garder le secret encore un petit peu. Elle acquiesça et, curieuse, lui demanda pourquoi il attendait devant chez lui.

L’Afro-Américain soupira de façon exagéré et dit, assez fort pour être sûr qu’Ajartiel entende :
« Oh, j’attends juste qu’un grand enfant arrive à trouver où sont les trous pour ses pieds dans son pantalon pendant qu’il se change. »

La Fée rit s’en trop comprendre et puis s’éloigna pour aller finir de se préparer.

« Tada! »

La porte s’ouvra enfin et Séraphin se tourna vers l’Ange pour voir de quoi il avait l’air. Un grand sourire étira ses lèvres

« J’ai soudain la furieuse envie de flamber plein d’argent dans l’achat d’objets aussi inutiles que chers ! Habille-toi, qu’on aille exposer notre magnifitude à la plèbe. » dit celui-ci avec son air prétentieux.

Le Fae regarda son ami de bas en haut et fut réellement surprit que le Hongrois ait réellement mit tous les morceaux du complet! Peut-être à l’exception de la cravate, mais il devait avouer que les deux boutons détacher lui donnait un air très sexy. Il ne pouvait attendre de voir la réaction de Léanne.

Il acquiesça à la demande d’Ajartiel, mais avant cela, il devait faire quelques ajustements. Il s’envola et replaça le col du complet et de la chemise de l’Ange, ignorant ses protestations. Il passa également une main dans ses cheveux pour les placer, regrettant de ne pas pouvoir couper les mèches rebelles. Il laissa finalement le pauvre Magyar et se recula pour le regarder en fronçant les sourcils.

« Yon bagay ki manke » dit-il dans sa langue natale.

Son visage s’éclaira soudainement et il les pieds au sol, puis se pencha vers l’herbe. Il se concentra sur les plantes qui s’y cachaient, cherchant une espèce particulière. Lorsqu’il la trouva, il sourit et l’encouragea à fleurir. En quelques secondes, 5 petites fleurs de crocus apparurent devant lui, complètement hors saison. Il les cueilli et se renvola pour aller les porter dans la pochette du veston d’Ajartiel.

« Tiens, pour que tu matchs avec Léanne » dit-il en les plaçant adéquatement.
Il se recula en hochant la tête, satisfait de son travail. Bon! C’était à son tour. Il passa devant Ajartiel pour rentrer dans sa hutte. Il alla chercher dans son garde-robe les vêtements qu’il allait porter. C’était un complet d’un vert pastel doux qui faisait ressortir la couleur chocolat de sa peau.

« Tu n’as pas besoin de sortir pendant que je me change, je ne suis pas pudique. » fit-il. « Si tu veux, tu peux te mirer en attendant. »

Il prit le drap sur la porte de son armoire et le tira pour révéler le miroir qui se cachait en dessus. Pendant qu’Ajartiel se regardait, il s’activa à se changer et s’arranger.