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 Improbabili-thé

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MessageSujet: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyMer 15 Déc - 20:51

Ce message est posté par Émilienne

“Thé ?”

Émilienne n’avait pas cherché à aller à la rencontre de monsieur Anderson, mais elle décida de saisir l’occasion qui se présentait lorsqu’elle le croisa dans une des cages d’escaliers de la CAT. Ils ne s’étaient jamais rencontrés de façon fréquente pour discuter, le chef des vampires étant de ces personnes taciturnes, difficiles à engager dans de désinvoltes activités sociales. Néanmoins, les rares moments un peu plus familiers que professionnels que la fée et lui avaient partagés, lorsqu’ils étaient collègues, s’étaient encore plus espacés depuis qu’Émilienne avait cédé sa place à Léanne. Les rencontres fortuites en fin de journée avaient disparu, obligeant l’un à volontairement chercher la présence de l’autre. Monsieur Anderson initiait très peu ces occasions. Peut-être était-ce dans son tempérament. Peut-être n’y avait-il rien à en extrapoler. Cependant, Émilienne parvenait difficilement à ignorer l’hypothèse qu’il était simplement trop poli pour lui dire qu’il ne désirait pas sa compagnie. Et elle avait conséquemment opté pour un respect de la distance qui se creusait. Cette distance, qui avait peut-être toujours été là... Ah ! Toute cette histoire pleine d’absence de communication était tellement risible.

Le vampire lui offrit un de ses demi-sourires coutumiers et accepta courtoisement l’offre.

C’est ainsi qu’ils s’installèrent dans la clairière des fées, derrière la cabane d’Émilienne. Elle ne l’invita pas à l’intérieur, ne voulant pas l’embarrasser dans son logis conçu pour la taille d’une fée, et opta plutôt pour amener son nécessaire à thé à l’extérieur une fois l’eau suffisamment chaude. Un homme d’un mètre soixante-dix, en complet, assis sur une souche, était une image cocasse, mais monsieur Anderson arrivait pourtant à conserver toute son élégance, bien sûr.

Prenant des nouvelles l’un de l’autre, Émilienne s’affaira éventuellement à verser dans deux tasses le thé préparé. Elle en offrit une au chef des vampires, qui remercia galamment la fée en acceptant la boisson chaude, même s’il n’y toucherait probablement pas. Émilienne pouvait compter sur les doigts d’une main les fois où elle l’avait vu boire quelque chose.

Voyait-il lui aussi ce thé comme une excuse ? Plutôt une chance, ou une obligation ?


“Croyez-vous qu’il faille dire aux gens à qui l’ont tient qu’on s’inquiète des décisions qu’ils prennent, même si rien ne prouve que ces décisions seront effectivement dommageables sur le long terme ?”

Monsieur Anderson resta silencieux un moment en dévisageant Émilienne, essayant probablement de comprendre l’origine de cette interrogation de la fée.

“Il s’agit d’une question à la fois vague et étrangement spécifique...”, commenta-t-il finalement de son charmant accent anglais.

Émilienne lui sourit et prit une gorgée de son thé en se sentant un peu idiote. Il s’agissait d’un changement de sujet assez lourd, après les quelques banalités qu’ils venaient d’échanger. Elle n’aurait peut-être pas dû en parler... Mais, maintenant, monsieur Anderson attendait qu’elle poursuive.


“Les relations interpersonnelles ne m’apparaissent pas plus faciles avec l’âge. La crainte de voir un ami se blesser, celle d’en être la cause pour avoir voulu aider... Une bonne intention perd son sens lorsqu’elle s’avère pauvrement exécutée, ne croyez-vous pas ?”

“Est-ce en lien avec Ajartiel ?”, demanda soudainement le vampire, après quelques instants de plus de silence réflectif.

La question surprit Émilienne et elle fixa de grands yeux dans ceux de son interlocuteur.


“Ajartiel ?”

Monsieur Anderson haussa une épaule, comme pour s’excuser, et fit tourner la tasse de thé entre ses mains. Comme prévu, il n’y avait pas encore trempé les lèvres. Peut-être en appréciait-il au moins la chaleur, sur sa peau froide.

“Son comportement envers vous à changer depuis...” Il fronça les sourcils, hésitant ou cherchant à se rappeler. “Peut-être l’ai-je imaginé.”

“Ah. Non.”
, confirma Émilienne, un peu agacée toutefois. Elle n’avait pas envie que le vampire lui mente pour ne pas la froisser. Ainsi donc, le froid entre Ajartiel et elle était perceptible ? Évidemment, le chef des vampires était particulièrement perceptif, donc peut-être que ce n’était pas tout le monde qui s’en était rendu compte...

“Depuis son retour de son escapade aux États-Unis.”, précisa donc la Fée.

Monsieur Anderson approuva d’un hochement de tête sérieux et Émilienne soupira.


“Je ne crois pas pouvoir faire grand chose à son propos, sinon attendre.”, avoua-t-elle, même si ce n’était absolument pas la conversation qu’elle pensait avoir.

“Ce n’est pas quelqu’un de rancunier.”

“Pourquoi est-ce que vous pensez..?”
, s’étonna la fée. Et puis elle décida que ce n’était pas important de s’attarder à tout le processus de déduction du vampire. “Ce n’est pas une question de rancune. Pas vraiment.”

Elle prit une gorgée de son thé et grimaça, sans que l’amertume de la boisson n’y soit pour quoique ce soit. Elle avait réalisé assez vite qu’il n’y avait pas d’excuse qu’elle puisse donner pour que sa relation avec Ajartiel redevienne ce qu’elle était. Et quand bien même y en avait-il eu, Ajartiel percevait les actes et non les paroles. Elle ne se rachèterait pas à ses yeux pour avoir été un obstacle sur sa route. Elle n’avait cependant pas le sentiment qu’il soit en colère. Il était juste désintéressé d’elle. Quelque chose comme ça... Elle était devenue une connaissance comme les autres, pas plus.

“Désirez-vous en parler ?”

La fée offrit un sourire triste au vampire. Ne cessait-il jamais de vouloir aider ?

“Ça fait trois ans. Pourquoi en parlerais-je maintenant ?”

“Parce que ça fait trois ans.”


Et toc. La répartie parfaite qui amusa et attrista Émilienne tout à la fois.

“Je me disais qu’un jour vous aborderiez le sujet.”

“J’ai plus de trois fois votre âge, monsieur Anderson. J’ai vécu beaucoup de querelles dans ma vie. Celle-ci n’est pas pire qu’une autre.”, soupira la fée.

“Alors en quoi puis-je vous aider ?”

Émilienne se frotta le bout du nez pour masquer une pointe d’irritation. Était-ce la seule raison pour laquelle le vampire était là ? Pour aider ? Qui avait dit qu’elle ne voulait pas simplement discuter pour le plaisir de la chose ? À croire que monsieur Anderson était incapable de sortir de son rôle de personne ressource.

“Peut-être que j’ai besoin du regard d’un jeune homme sur mon questionnement philosophique.”, répliqua-t-elle.

Elle perçut avec satisfaction le vampire pincer les lèvres en baissant la tête pour masquer un sourire. Perdu l’habitude d’être un jeune homme, hum ? Émilienne décida néanmoins de ne pas s’enorgueillir du succès de sa petite pique et reprit la parole avec légèreté.


“Ça me semble être le genre de dilemme sur lequel vous aurez une opinion. Doit-on faire part de nos inquiétudes aux gens qui nous sont chers, sans la preuve que ces inquiétudes ont le mérite d’être ?”

“Ça dépend.”
, décida le chef des vampires d’un ton doux en redressant la tête.

“Évidemment.”, fit Émilienne avec un rire bref, amusée. “Je savais que vous me sortiriez ça. C’est votre réponse préférée.”

“C’est une réponse rarement fausse.”
, se défendit le vampire, un léger sourire aux lèvres en haussant un sourcil.

“Alors allez-y. Précisez.”, l’invita la fée. Elle posa sa tasse de thé à moitié vide à côté d’elle, appuya ses coudes sur ses genoux, et joignit les mains sous son menton pour écouter Professeur Anderson mettre de la perspective dans sa réponse.

“Ce qui peut discutablement être vu comme une opinion sur la vie d’autrui sera mal reçu par certaines personnes, qui rejettent tout ce qui peut s’apparenter à une critique.”

Émilienne eut immédiatement en tête l’image d’Ajartiel et supposa que monsieur Anderson aussi, mais elle le laissa poursuivre sans l’interrompre. Le vampire n’aurait de toute façon pas ouvertement disséqué la psychologie de son collègue ange.

“D’autres personnes accordent beaucoup d’importance à recevoir l’approbation des gens qui leur sont chers et seront, au contraire, offusquées si l’un de leur proche ne leur fait pas part d’une inquiétude, surtout si elle s’avère pertinente.”

“Et puis il y a tout un éventail d’entre-deux.”
, compléta la fée. Jusqu’ici, monsieur Anderson ne lui apprenait pas grand chose.

“Cela dépend aussi du sujet abordé.”, poursuivit le vampire. “Un élément émotif, comme le choix d’un partenaire amoureux, risque de moins bien pouvoir être mis en question qu’autre chose de plus trivial, telle une décision vestimentaire. Malgré les impacts plus grands du premier comparé au second.”

“Hum...”
, fit Émilienne en reprenant sa tasse de thé. Elle observa le liquide à l’intérieur quelques instants en réfléchissant, hésitant.

“Il faut assurément de la sagesse pour pouvoir recevoir les commentaires des gens posément.”, songea-t-elle à voix haute.

“Et du tact pour être capable de délivrer un message sans heurter une corde sensible.”, ajouta le vampire. “Une discussion se fait à deux.”

“Je sais que vous êtes quelqu’un de sage, monsieur Anderson.”
, affirma la Fée, avant de pouvoir changer d’idée.

Le vampire fut visiblement déstabilisé par le sous-entendu. En d’autres circonstances, Émilienne se serait réjouie de cet effet rare. Mais, évidemment, pas aujourd’hui. Elle se mordit la langue en observant monsieur Anderson froncer les sourcils et lui rendre un regard perçant.


“Qu’est-ce qui vous inquiète ?”, demanda-t-il.

Il était trop tard pour reculer, maintenant. Émilienne soupira, pencha la tête de droite à gauche en cherchant ses mots...


“Vivian.”, avoua-t-elle dans un souffle, glissant un regard vers le vampire devant elle avant de se plonger dans l’observation de sa tasse de thé, bien moins intimidante.

“Vivian ?”

“Vous savez de qui je parle...”
, grogna la fée.

“Oui. J’ignore cependant pourquoi vous parlez d’elle.”

Il avait heureusement l’air plus curieux que sur la défensive. Ça devait être bon signe, n’est-ce pas ?

“J’ai entendu dire que vous étiez ami avec elle.”

“Et vous vous inquiétez de l’effet de pareille rumeur ?”
, tenta de comprendre le chef des vampires.

“Je ne suis pas sûre qu’on puisse parler de ‘rumeur’. Pour l’instant, je ne l’ai entendu que de Gustave.”

Réussir à déstabiliser monsieur Anderson deux fois en moins de cinq minutes était probablement un record qui ne serait jamais vaincu. Quel dommage que ce soit dans de telles circonstances...

Le vampire ouvrit la bouche pour dire quelque chose, la referma, puis se plongea dans l’étude du thé qu’il tenait comme s’il faisait maintenant dans la tasséomancie. Émilienne aurait aimé pouvoir lire dans les pensées à cet instant... Était-il réellement ami avec Vivian ? Il ne l’avait pas infirmé...


“Je ne sais pas si je dois m’inquiéter de savoir que vous discutez de moi avec Gustave...”, articula finalement l’Anglais.

Émilienne éclata de rire.


“Non.”, nia-t-elle en plaquant une main sur sa bouche pour essayer de se contrôler. Elle eut besoin de quelques secondes pour reprendre son souffle avant de pouvoir s’expliquer. Temps que monsieur Anderson passa à attendre patiemment sans bouger. L’air sérieux du vampire aida d’ailleurs la fée à chasser son amusement inopportun.

“Ce n’était pas une discussion sur vous. Évidemment. Il est question de Gustave.”, rappela-t-elle en souriant. “C’est juste quelque chose qu’il a dit. Je me demandais où vous étiez et il a dit un truc du genre qu’à cette heure-là vous étiez probablement avec votre amie.”

Et puis elle avait confirmé par elle-même en passant par hasard dans les parages des bureaux des chefs... Et puis elle s’était discrètement renseignée pour obtenir le nom de cette femme. Mais Émilienne n’allait sûrement pas dire tout ça au vampire devant elle. Elle avait tout à fait conscience que ça la ferait passer pour quelque chose dont elle n’avait pas envie d’avoir l’air.

“Il a dû le noter mentalement parce que c’est quelqu’un d’observateur, mais je suis convaincu que c’est un élément d’information dont Gustave se fiche royalement.”, ajouta-t-elle en se voulant rassurante.

Si l’elfe y avait vu une donnée utilisable, il ne l’aurait pas dit à Émilienne. Ou, du moins, pas de la façon dont il l’avait fait, sur un ton de total désintérêt. Les relations sociales du chef des vampires n’avaient assurément pas d’importance à ses yeux.

Si monsieur Anderson fut effectivement rassuré de l’apprendre, il n’en montra rien. Il attendit simplement la suite. Cet homme était détestablement trop composé.


“Alors... Vivian. Est-elle votre amie ?”, céda finalement Émilienne.

“Oui.”, confirma le vampire après seulement une très brève pause.

Cette affirmation vint déranger quelque chose chez Émilienne, qui masqua du mieux qu’elle le put son malaise en se resservant du thé. Elle n’en offrit pas à monsieur Anderson, dont la tasse était encore bien pleine.


“On dit... qu’elle aurait vécu dans l’ombre de maris importants. Pendant des siècles.”

Ce résumé sonnait affreux aux oreilles d’Émilienne, alors même qu’elle le prononçait. Aussi bien carrément traiter Vivian de veuve noire. Mais comment aborder le sujet autrement ? La fée ne pouvait qu’espérer que monsieur Anderson verrait plus loin que le sens brut de ses paroles.

“On ?”, répéta le chef des vampires, ignorant probablement tout le reste de la phrase parce qu’il n’allait sûrement pas discuter sans son accord du passé d’une personne qui n’était pas là.

“Vous savez... La CAT.”, résuma Émilienne avec un geste ample de la main pour désigner les alentours. “Il suffit de tendre l’oreille pour entendre des on-dits sur tout le monde. Rien n’est secret entre ces murs.”

“Et vous avez tendu l’oreille pour Vivian.”
, conclut monsieur Anderson.

Émilienne grimaça, même si le ton de son interlocuteur était déductif et non accusateur. C’était plus compliqué que ça en avait l’air, d’accord ? Hum.


“C’est, à ma connaissance, la plus vieille personne que nos murs hébergent. Il n’y a pas besoin de tendre l’oreille bien loin. Elle intrigue les gens.”

Le demi-sourire de monsieur Anderson aurait pu signifier n’importe quoi, ce qui agaça Émilienne. Est-ce qu’il se moquait ? Elle prit une grande gorgée de thé avant de poursuivre.

“Disons, hypothétiquement, que ce que j’ai entendu soit vrai. N’est-il pas normal de s’inquiéter ?”

“Je présume qu’on peut en tirer diverses interprétations également hypothétiques. Pourquoi serait-ce inquiétant ?”


“Parce que...” Elle soupira. Supposer que Vivian allait tenter de séduire monsieur Anderson pour le manipuler dans l’ombre était peut-être un peu poussé... “N’est-il pas possible qu’elle feigne une amitié pour en tirer un avantage ?”

“Je ne crois pas.”

La réponse bien honnête n’avait demandé aucune réflexion. Émilienne arqua un sourcil en attendant que le vampire élabore. Il n’en fit cependant rien et elle reprit donc la parole lorsqu’elle sentit le silence devenir inconfortable.

“Et involontairement ? Nous avons tendance à reproduire nos actions passées... Si elle a vécu au dépend d’hommes influents, elle pourrait continuer à le faire juste parce que c’est ce que son instinct lui dicte.”

Monsieur Anderson baissa le regard, mais l’ancienne chef des fées aurait été incapable de dire s’il était soudain ébranlé par une possibilité qu’il n’avait pas envisagée ou s’il choisissait juste ses mots avant de répondre.

“Je serais déçu qu’on me croit capable de favoritisme ou susceptible d’abuser de mon autorité au dépend de quelqu’un.”, articula-t-il lentement, éventuellement.

“Ce n’est pas ce que je veux insinuer !”, se défendit tout de suite Émilienne, s’avançant brusquement sur le tronc qui lui servait de siège.

Avait-elle offusqué le vampire ? Croyait-il qu’elle pensait ces choses de lui ?


“Mais d’autres pourraient le faire. Puisque la CAT véhicule des on-dits sur tout le monde.”, remarqua-t-il, laissant Émilienne juste espérer qu’il la croyait.

“Je m’inquiète pour vous.”, tenta-t-elle.

“J’apprécie. Malheureusement, je n’ai pas de contrôle sur ce que les gens choisissent d’imaginer.”

Évidemment, il n’était pas réaliste de lui suggérer d’arrêter d’être ami avec Vivian...

“J’aimerais la rencontrer.”, décida finalement Émilienne. Elle réalisa, après coup, que cela donnait peut-être l’impression qu’elle voulait juger la vampire et décider si l’amitié entre monsieur Anderson et elle était acceptable. Si le chef des vampires perçut également cette possibilité, il eut heureusement la galanterie de ne pas le laisser paraître.

“Voulez-vous que je vous la présente ?”, offrit-il plutôt, surprenamment.

“Hum... Je suppose. Oui ?”

~~~

C’est ainsi que, quelques semaines plus tard, Émilienne se préparait à recevoir chez elle monsieur Anderson et Vivian. Elle avait légèrement surélevé sa table et trouvé trois chaises de format standard, pour que les deux vampires soient à leur aise. Ce n’était pas très spacieux, le diamètre de la table circulaire n’étant pas tellement grand, mais la hutte de la fée disposait d’un espace limité après tout. Elle avait rapidement renoncé à dénicher une table plus grande (quoique capable de passer la porte) qui puisse aussi laisser de l’espace pour circuler.

Émilienne fut soulagée de voir monsieur Anderson arriver le premier. Elle le lui avait demandé, mais, avec son travail, il n’aurait pas été surprenant qu’un contretemps le retarde. D’ailleurs, il était là un peu plus tard que prévu... La fée n’en fit cependant pas de cas et l’invita à entrer.

Elle laissa la porte ouverte, pour que Vivian puisse les rejoindre sans gêne, et pour laisser circuler les brises d’air chaud de ce début septembre. Puis, tout en discutant avec le chef des vampires (installé à table), elle mis à chauffer deux bouilloires.


“J’ai rarement été aussi confuse !”, conclut-elle en riant, terminant l’histoire qu’elle racontait lorsque Vivian arriva enfin...
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyMer 15 Déc - 22:46

Lorsque Charles avait d’abord proposé un thé et ainsi qu’une conversation avec une amie et lui-même un samedi soir, Vivian avait sourciller doucement. Elle avait commencer par répondre qu’elle avait déjà un rendez-vous de planifiez avec Ken Follet; c’est à dire son dernier roman, mais qu’elle pouvait bien ré-organiser sa planification.

Le choix n’avait pas été nécessairement aussi facile qu’elle ne l’avait laisser paraitre. Pas qu’elle n’avait pas envie de participer a une activité sociale, plutôt qu’elle avait une aversion particulière à devoir se présenter à quelqu’un d’autres. De plus, voilà quelques temps qu’elle sollicitait la bibliothécaire pour qu’elle n’ajoute “Le crépuscule et l’aube” à la collection de la C.AT. Elle pourrait sûrement aller le chercher et le cacher dans sa chambre en attendant de pouvoir le lire, pour éviter que personne d’autres ne le lise avant-elle bien sûr.

Elle aimait être la première a lire un livre. Premièrement parce qu’elle aimait l’odeur du papier fraîchement imprimé et deuxièmement puisqu’elle savait qu’elle saurait en prendre soins pour un prochain lecteur. Ce qui n’était pas toujours le cas des autres ouvrages qu’elle dénichait dans la bibliothèque. Elle aimait les pages non pliés et propres et, surtout, les tranches intacts.

Elle avait cédé principalement par curiosité. D’une part, elle était intrigué de rencontré une autre amie de Charles, d’une autre : elle avait bien rencontré quelques fées au cours de voyages dans sa longue vie mais très peu. Elle n’avait pas beaucoup d’informations sur celle qu’on nommait Émilienne, hormis le fait qu’elle était, apparement, très vieille elle aussi. Elle qui disait vouloir se faire des amies de son âge !

Comme à son habitude, l’Irlandaise tenta de calculer aussi bien que possible sa première impression. Elle avait bien peu de vêtement qui n’était pas noire. Mais elle avait bien une robe d’été pourpre, fait d’un tissus léger, à col montant et une jolie jupe évasé flottante. Couvrant ses bras jusqu’aux coudes. (Parce que plus haut serait bien peu approprié !) Cela devrait faire. Elle avait méticuleusement coiffé ses cheveux en de grosses boucles qui tombait sans effort sur ses épaules et sa frange était retenu par un petit peigne doré en forme de fleure. L’effort y était mais de bon goût.

Le choix qui lui causa problème fut celui des chaussures. Elle avait l’habitude de porter des souliers d’une certaine hauteur. Bien qu’elle fut considéré comme plutôt grande lors de sa vie humaine, elle n’était pas complètement ignare au fait qu’elle était plutôt petite selon les standards actuels. Ainsi, la dizaine (et parfois quinzaine) de centimètre supplémentaire qu’elle pouvait porter avec des talons aiguilles ne lui faisait pas de tord. Elle avait, d’ailleurs, déjà répondis à la blague à Julianne qu’”elle était une grande femme dans un corps de petite femme” et que c’était à cela que servait sa collection de chaussure toute en hauteur. Néanmoins, pour aller visiter une hutte dans la clairière des fées, leur utilité ainsi que leur praticité serait nécessairement remis en question.

Ainsi, elle avait choisis une paire de petit souliers noires plats. Apparaitre plus petite devant une fée ne la gênait pas particulièrement; du haut de ses 5 pieds elle était tout de même plus grande qu’elles… Mais elle se demanda rapidement si Anderson l’avait déjà vu apparaître dans autant de petitesse !

Satisfaite de son apparence, elle parti en direction de la clairière des fées. Elle avait malheureusement, les mains vides. Ce qu’elle trouvait plutôt dommage, la chose approprié à faire aurait été d’avoir un petit cadeau pour l’hôte mais la C.A.T. venait avec ses limitations. De plus, elle n’aurait pas sut quoi apporter à une fée…

Lorsqu’elle approcha de la hutte indiqué par Anderson, elle ralentit la cadence. Elle pouvait entendre des voix en pleines discussions à l’intérieur.

“J’ai rarement été aussi confuse !”, fit une voix féminine qui lui était inconnue, sûrement la fée en question. L’Irlandaise cogna doucement sur le cadre de la porte ouverte.

“J’espère que je ne vous interrompe pas.” Fit la vampire d’une voix sûre d’elle tout en entrant dans la petit habitation.

Elle regarda la porte une seconde, elle ne pouvait plus retourner en arrière maintenant. Était-elle supposé fermé la dite porte ? Et surtout, pourquoi ce sentait-elle tout à coup si pressé d’être sur ses meilleures habitudes ?

Elle salua Anderson de la tête doucement avant de tendre en direction de la fée une main amicale.


“Vous devez être Emilienne. Enchanté de faire votre rencontre !”
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyVen 17 Déc - 22:18

[Les réactions de monsieur Anderson seront incluses dans les messages d’Émilienne (ou vice-versa) parce que je n’ai pas envie de poster 2 messages à chaque réponse... x) Ce coup-ci, c’est Émilienne qui a l’avant-scène.]

Ce message est posté par Émilienne

“J’espère que je ne vous interrompe pas.”, s’excusa une voix féminine assurée.

Émilienne se tourna aussitôt vers la nouvelle arrivante en souriant aimablement. Elle avait des aprioris sur cette vampire, parce que les rumeurs de la CAT ne pouvaient pas toutes être de pures inventions, mais elle voulait réellement faire un effort. Monsieur Anderson n’aurait pas offert son amitié à n’importe qui, après tout. Vivian méritait un peu de bénéfice du doute, juste à cause de cela.


“Vous devez être Emilienne. Enchanté de faire votre rencontre !”

“Moi de même !”, répondit allègrement la fée en s’avançant rapidement pour saisir la main tendue.

Son premier réflexe au contact de la peau froide de l’autre femme fut de s’inquiéter qu’elle soit gênée par la température ambiante. Évidemment, la seconde suivante, Émilienne se rappela que c’était une vampire qu’elle avait en face d’elle...


“Installez-vous !”, proposa-t-elle donc plutôt, en désignant la table.

“Bonsoir Vivian.”, salua courtoisement monsieur Anderson, sans se lever.

“J’espère que le thé que je vais vous proposer vous plaira. Au cas où, j’en ai prévu quelques sortes.”, continua Émilienne avec un geste en direction de sa collection (sur une étagère, au mur) de petits pots opaques contenant les thés de sa fabrication.

Elle avait réussi à savoir, par monsieur Anderson, que Vivian buvait du thé. Pas qu’elle appréciait le thé, juste qu’elle en buvait. Est-ce que le chef des vampires ne savait même pas quel était le thé préféré de son amie ? Bref. On pouvait supposer que Vivian buvait du thé parce qu’elle en aimait le goût, mais peut-être aussi que ce n’était que pour se donner un genre. Allez savoir ! Devant ce criant manque d’informations, Émilienne avait prévu de débuter par un mélange maison de thé vert et rooibos. Même si Vivian se révélait finalement ne pas être très connaisseuse, cette saveur devrait lui plaire.


“L’eau devrait-”, le sifflement des bouilloires interrompit la phrase de la fée, qui alla les laisser reposer. Elle versa l’eau bouillante de l’une d’elles dans une première théière de service, qu’elle déposa ensuite au centre de la table comme une décoration. Elle n’y ajouta bien sûr pas tout de suite ses herbes, l’eau étant trop chaude pour l’instant.

“Au passage, j’adore votre coiffure.”, complimenta Émilienne en s’asseyant finalement.

Vivian était belle. Que ce soit dans son attitude, sa tenue, son maquillage... C’était une femme qui savait définitivement se mettre élégamment à son avantage. D’un coup, Émilienne se sentait un peu embarrassée de ne porter qu’une de ses petites robes d’été habituelles et d’avoir simplement peigné ses cheveux, sans plus. Elle était certainement moins distinguée que Vivian. C’est un peu inconsciemment qu’elle croisa les bras, ne pouvant cependant pas cacher leur nudité de ses mains, et que ses ailes s’agitèrent légèrement, mais Émilienne était désireuse de ne laisser aucun malaise s’installer.


“Passé une bonne journée ?”, demanda la fée. Puis elle fronça le nez, se rappelant. “Ou... vous venez de vous lever, peut-être ? J’ai tendance à oublier que tous les vampires ne sont pas aussi diurnes que monsieur Anderson.”

En le mentionnant, elle lui jeta un coup d’oeil. Il avait le bon goût de ne laisser paraître aucune émotion, mais Émilienne l’imaginait très bien s’amuser intérieurement (gentiment) de la voir s’emmêler les pinceaux.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyDim 19 Déc - 19:46

À l’invitation de la fée, Vivian lissa la jupe de sa robe d’un petit mouvement vif avant de prendre place sur la chaise au côté de Charles. La table étant plutôt petite, elle croisa ses chevilles ensemble de façons élégante, les main croisé sur ses jambes, pour laisser le plus de place possible pour l’éventuelle attirai nécessaire au service d’un thé. Bien qu’elle ne s’attendais pas à un grand thé de société…  

“Bonsoir Vivian”



“Bonsoir Monsieur Anderson.”, répondit l’Irlandaise avec un doux sourire en appuyant sur la formalité employé pour s’adresser à lui. Voilà quelques mois qu’elle ne l’avait pas interpeller de cette façons. Pour elle, il était maintenant Charles et l’utilisation d’une appellation si formelle lui paraissait presque amusante. Néanmoins, puisqu’il lavait exprimer le souhait que cette familiarité a l’utilisation de son prénom reste confiner a l’intimité de leur relations amicales, ce n’était pas un effort trop difficile à concéder. D’ailleurs, elle lui avait demandé la même chose avec son prénom originel, donnant du poids à la viabilité de l’entente.

La vampire suivi du regard la main de la fée, pointant vers une petite étagère sur laquelle trônait plusieurs petits contenants. Vivian haussa les sourcils devant la collection d’Emilienne. Elle qui n’avait jamais rencontrée une tasse de thé qu’elle n’avait pas aimer (Le tout dépendait de la préparation de ladite tasse, bien sûr. Il est plus facile de blâmer l’être derrière la préparation que le mélange en tant que tel) elle allait être servis. Si elle n’arrivait pas a dénicher de sujet de conversation intéressante avec Emilienne, elles pourraient toujours, au moins, discuter de thé ensemble. Quoique elle n’étaient pas certaine de l’intérêt qu’aurait Charles à ce genre de conversation. D’ailleurs, buvait-il même du thé ? Probablement que, si, sinon elle envisageait difficilement comment il n’aurait pas tenter de diverger la rencontre vers une autre activité. Pourtant, elle ne l’avait jamais vue boire autre chose que sa ration de sang au réfectoire au début de l’année…

La fée tante de commencer une phrase mais fut immédiatement interrompue par le sifflement des bouilloires sur le feu. Elle observa en silence la fée remplir une théière de service. L’Irlandaise espéra qu’on ne prenne pas son silence pour un quelconque malaise. Seulement, qu’elle ne savait quoi dire. Elle était toujours quelque peu confuse qu’on ne lui aie étendue une invitation.

“Au passage, j’adore votre coiffure.” Fit la fée en prenant place à la table avec ses convives.

“Oh, Merci.” Répondit-elle en jouant avec une main gracieuse avec une boucle reposant sur son épaule. Ce n’était pas grand choses, seulement quelques bouclettes astucieusement prise en place par la chaleur du fer. Toutefois, elle se gratifia qu’on n’ai souligner l’effort derrière sa présentation.

Vivian eut un sourire polis. Elle se demanda rapidement si la fée parlait toujours autant ou si elle tenait absolument à freiner un avortement possible de la conversation en balbutiant des banalités. L’irlandaise détestait ce genre de conversation, d’où son aversion particulière à faire de nouvelles rencontres. Il s’agissait d’un passage obligeait qui l’ennuyait. Néanmoins, l’effort de la fée y était et il aurait été bien bête de ne pas se prêter au jeu après avoir accepter l’invitation.


“En fait,” débuta Vivian, “cela fait très longtemps que je n'ai pas été particulièrement nocturne.”

Naturellement, elle aurait probablement arrêté cette réflexion, un peu vague; quoique tout à fait franche, à ce point. Elle ne connaissait pas Emilienne, et Emilienne ne la connaissait pas. En vrai, elle ne lui devait rien, surtout pas de détails sur ses temps libres et sa vie. Elle envoya un petit coup d’oeil rapide à Charles, incertaine, avant de tenter un ajout.

“Surtout au cours des dernières décennies, car j'ai passé beaucoup de temps dans de nombreux programmes universitaires, m’obligeant à concéder a un horaire plus diurne. Tout compte fait, j’aime bien cette habitude. Mais, dans l'ensemble, ma journée a été calme et sans incident merci d'avoir demandé.”

Il était évident que la prochaine étape était, assurément, de tenter de relancer la conversation. Elle aurait pu lancer un bien usuelle : “Et vous ?” Pour interpeller la fée. Pourtant, Vivian n’avait pas envie de succomber à la facilité et de connaître le cours de la journée d’une parfaite inconnue, ne l’intéressait que trop peu. Ainsi, elle fit usage de la première conclusion qu’elle avait tirer sur Emilienne pour participer à l’effort flagrant du groupe pour tenter de garder la discussion en vie.

“J'adore le thé. Quel mélange nous proposez-vous aujourd'hui mademoiselle Emilienne ?"

Au moins, on ne pourrait pas dire qu’elle n’avait pas essayer.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyMar 21 Déc - 0:03

C’était Émilienne qui avait lancé l’idée d’une rencontre entre Vivian et elle. Au vu de ce qui y avait mené, cette proposition était fort probablement motivée par une curiosité teintée de méfiance et on ne pouvait pas tellement le reprocher à la fée. Cependant, si monsieur Anderson s’était offert comme entremetteur, ce n’était pas tant pour calmer les craintes d’Émilienne que parce que les deux femmes lui semblaient susceptibles de s’entendre. Par ailleurs, Vivian avait émis le souhait d’apprendre à établir un cercle social sain et Émilienne était définitivement une personne qu’on gagnait à avoir comme amie.

Il arriva chez Émilienne un peu plus tard que prévu, retenu par la réception d’un rapport d’événement venant de Lyra, chargée d’une des sous-branches de la CAT. Il faudrait qu’il discute de ces nouvelles informations avec les autres chefs de la CAT et leur avait donc fait suivre le document pour qu’ils en prennent connaissance avant le début de la semaine. Ce n’est qu’après la gestion de cet imprévu qu’il pu prendre la direction de la clairière des fées. Émilienne ne lui reprocha heureusement pas ce retard, n’en questionnant même pas la cause.

Monsieur Anderson dû se pencher pour pouvoir entrer dans la hutte de la fée et il ne se fit pas prier pour s’asseoir à table. Il n’était pas souvent entré chez Émilienne et son regard erra autour de lui tandis qu’il discutait avec la fée en attendant Vivian. Comme la plupart du temps, le totem d’Émilienne semblait absent.


“J’ai rarement été aussi confuse !”, confiait Émilienne lorsque l’Irlandaise fit son entrée.

Le chef des vampires s’était demandé sous quel jour Vivian se présenterait à la fée. Finalement, elle n’arborait pas le naturel avec lequel il était habitué de la voir, mais Émilienne ne subirait apparemment pas pour autant la suffisance à laquelle lui avait eu droit lors de sa première rencontre avec la vampire. Cette deuxième option aurait été étrange, évidemment, puisqu’il aurait été plus simple de juste refuser l’invitation dans ce cas... Bref, Vivian semblait, à première vue, prête à donner une chance à la discussion.

Les deux femmes se saluèrent amicalement et Vivian vint s’asseoir elle aussi. L’espace autour de la table n’étant pas très grand, monsieur Anderson s’adossa dans sa chaise pour éviter d’envahir l’espace personnel de la vampire à côté de lui, qu’il salua d’ailleurs à son tour. Il fut presque surpris du ‘monsieur’ dont elle le gratifia en réponse. Intéressant de constater qu’il s’était assez vite habitué à plus de familiarité. Vu la légère intonation qu’elle avait donné à ce mot, Vivian devait partager la même opinion.

Chaleureuse comme à son habitude, Émilienne se chargea ensuite de lancer la conversation tout en s’affairant. La fée n’avait pas l’air entièrement à son aise, mais c’est peut-être parce que monsieur Anderson la connaissait qu’il le remarqua.


“J'adore le thé.", fit Vivian, ce qui valut à monsieur Anderson un coup d’oeil d’Émilienne. Peut-être pour lui rappeler qu’il n’avait pas eu connaissance de cette information qu’elle lui avait demandée. “Quel mélange nous proposez-vous aujourd'hui mademoiselle Emilienne ?"

La fée, certainement amusée de s’entendre dénommée ‘mademoiselle’, camoufla un sourire en tournant le dos à Vivian (faisant au passage étalage de la splendeur de ses ailes colorées) pour se lever debout sur sa chaise et attraper l’un des contenants qu’elle avait désignés plus tôt. Elle se rassit prestement en tendant l’objet à la vampire.

“Contente de savoir que vous aimez ! Nous serons donc au moins deux.”, commenta Émilienne en jetant à nouveau un regard taquin à monsieur Anderson. Le vampire fit mine de ne pas comprendre le sous-entendu bien peu subtile et se replongea dans l’observation distraite du décor de la maisonnée de son ancienne collègue.

“Thé vert et rooibos.”, annonça la fée, pour Vivian, en l’invitant à sentir l’odeur du mélange. “Ne sachant pas si vous étiez amatrice, j’ai opté pour quelque chose qui d’habitude plaît à tout le monde. Mais si vous avez une préférence pour autre chose, n’hésitez pas à me mettre au défi !”

Avec un sourire, Émilienne étira l’un de ses bras tatoués d’arabesques pour toucher la théière sur la table, jaugeant de sa température.

“Pour des raisons assez évidentes, je ne suis jamais allé à l’université.”, continua l’ancienne chef des fées, vraisemblablement déterminée à ne pas laisser de malaise s’installer. “Vous avez étudié dans les mêmes domaines que monsieur Anderson ?”
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyJeu 30 Déc - 16:54

Le commentaire de l’Irlandaise sur le thé sembla emballer la fée qui se leva d’un bond pour saisir sur l’étagère un des petits contenants préalablement désignés. Exposant ainsi ses ails saturés de couleurs au vampire qui les apprécia discrètement d’un léger haussement de sourcils. On aurait dit qu’elles avaient été peintes à l’aquarelle avec un fin pinceau, détaillant chaque mouvement d’une gradation subtile. Vivian baissa ses sourcils avant qu’Emilienne ne puisse s’apercevoir de son air légèrement subjuguer. Elle saisit d’une main le petit contenant tendu vers elle.

« Contente de savoir que vous aimez ! Nous serons donc au moins deux. », fit Emilienne en lança un regard, que l’Irlandaise suivi instinctivement, en direction de Charles qui fuit l’attention en s’intéressant à la décoration environnante.

Ne buvait-il pas de thé ? Maintenant qu’elle y pensait, la grande dame ne l’avait jamais vue boire autre chose que ses rations mais ce n’avait été qu’une seule fois, lorsqu’ils s’étaient croisés au réfectoire. Il s’agissait d’un choix personnel, de quelconques façons, un breuvage n’était pas particulièrement offensant pour ceux de leur race. À l’inverse de la consommation de nourriture de tout genre qui allait assurément résulter en un épisode de vomissement, les vampires toléraient généralement les liquides qui n’était pas trop épais, même si une certaine tolérance devait s’y développer. Vivian avait joué à l’humaine de grande société tellement longtemps que la consommation de thé était devenue une véritable habitude, elle avait même trouver un plaisir et un réconfort dans la dégustation des infusions diverses.

La fée sortie l’Irlandaise de son fil de pensé en déclarant la composition du mélange qu’elle tenait toujours dans ses mains. Retournant son attention vers Emilienne, Vivian enleva doucement le couvercle du contenant pour sentir la préparation herbacée. L’odeur fraîches du thé vert se mariait à la perfection avec la subtilité plus boisée du rooibos. Laissa la commissure de ses lèvres se tirer en un léger sourire alors que l’hôtesse expliquait le raisonnement derrière son choix d’infusion.

« Oh. », fit la vampire doucement, « Je fais confiance à votre avis d’expert. Je crois qu’il s’agit d’un excellent choix pour débuter. »

Elle suivit du regard le bras élancé d’Emilienne en direction de la théière. Celui-ci était couvert de tatouages, des grosses lignes courbés se promenant sur sa peau. Elle eut envie de la questionner sur la raison derrière les dessins sur son épiderme. Vivian n’était pas une fan de ce nouveau type d’arts dont les générations actuels semblaient si friand. Elle trouvait qu’il s’agissait surtout d’un gâchis de se ruiner ainsi. Pourtant, ce qu’elle avait compris, Emilienne n’était pas si jeune.

Pourtant, la vampire était d’avis que la fée portait plutôt bien ces artifices. Ils ajoutaient bien à son air de créature magique, tiré d’un compte de fantaisie. Malgré la simplicité de sa tenue, l’hôtesse de cette petite séance de thé improbable était bien agréable au regard. De plus, elle semblait être une compagnie ravissante, malgré qu’elle semblât en recherche avide de conversation simple, ce qui encourageait Vivian à laisser un peu plus de place à la détente. Refermant le petit contenant et le déposant sur la table, l’Irlandaise s’appuya un peu plus dans sa chaise.

Elle eut un sourire sympathique en direction de la fée lorsque celle-ci cita ne pas avoir été à l’université pour des raisons bien apparentes. En effet, les ails des fées étaient bien moins subtils que la pâleur des vampires. De toutes façons, il était évident que le nécessité à se dissimuler était intrinsèque à la survie des vampires. Si leur apparence avait été bien différente des humains, n’aurait-il pas été plus sur leur garde ? La plupart des humains étaient des créatures bien bêtes qui associait plus souvent que tout autre choses, les différences avec les menaces.

De ce qu’elle avait crut comprendre par le passé, les fées vivaient généralement en marge des autres, dans des communautés uniques et bien organisée. Probablement que la nécessité d’une éducation y était peu importante, ou du moins, différente… En même temps, Vivian s’était prévalu d’une éducation formelle surtout par ennuie et par curiosité. Même lorsque les portes des grandes universités étaient fermées aux femmes, elle avait trouvé le moyen d’enrichir ses connaissances aux moyens de livres et de leçons particulières. Elle aimait ses diplômes des grandes écoles parce qu’ils venaient avec un certain prestige. À vrai dire, ils faisaient plus office de décorations bien onéreuses que tout autres choses.

« Vous avez étudié dans les mêmes domaines que monsieur Anderson ? »

Vivian haussa les sourcils, un peu surprise par la question. De ce qu’elle savait, Anderson n’avait pas vraiment eu d’études bien formelle. Autant lors de ses plus jeunes années qu’après sa transformation. Alors, peut-être qu’il s’agissait d’une formulation plutôt formelle pour tenter de comprendre si les deux vampires partageaient des champs d’intérêts communs ? C’était une question tout autant complexe que l’autre en fait. Ils avaient bien des intérêts en commun, la musique et les arts étaient souvent ceux qui ressortait le plus.

« Si vous demandez si je partage le même engouement que lui en matière de sciences sociales, ce ne pourrait pas être plus loin de la vérité. » Admis la vampire dans un charmant ton anglais qu’elle entrecoupa du mot “Engouement” prononcé dans un accent parfaitement français.

Elle envoya un petit regard en coin à Charles, il n’avait toujours pas prononcé un seul mot depuis le début de la conversation ce qui l’amusa un tant soit peu. Il n’avait jamais été du genre bavard mais elle trouvait plutôt ironique de le voir le tenir silencieusement alors qu’elle celle qui prétendait être moins doués que lui en relations sociales.

« Cependant, » repris Vivian en croisant ses mains sur la table, son attention retournée vers Emilienne, « J’ai toujours été naturellement curieuse. J’ai, donc, étudié un grand nombre de sujets mais mes intérêts principaux cernes surtout l’univers des sciences naturels et le monde des arts. »

Sachant que ni Emilienne ni Anderson n’avait eu d’éducation formelle, il valait peut-être mieux donner place à un sujet plus commun. De plus, à voir la fée tentée d’empêcher la conversation d’avorter, elle pouvait bien continuer de partager à l’effort (Bien que Charles ne semblât être aucune aide dans ce département.)

« Depuis combien de temps êtes-vous arrivé à la C.A.T. ? », questionnât-elle à l’attention d’Emilienne.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyJeu 30 Déc - 23:48

Ce message est posté par Émilienne

Le très bref regard envoyé par Vivian à son chef de race, avant qu’elle ne fasse mention de ses études, ne passa pas inaperçu pour Émilienne, qui se demanda comment monsieur Anderson avait formulé l’invitation à son élève. Était-elle enthousiaste à l’idée de cette soirée thé ? La fée avait du mal à lire le langage non-verbal de Vivian, trop guindé. La vampire craignait peut-être des critiques de la part de son supérieur, ou peut-être avait-elle besoin d’encouragements, ou peut-être était-ce complètement l’inverse et elle reprochait cette situation à l’autre vampire... La fée n’en avait aucune idée. L’expression de monsieur Anderson était tout aussi peu informative. Mais elle l’était rarement et, ça, Émilienne en avait l’habitude... Elle décida donc de faire comme si de rien n’était. Tant pis si Vivian ne l’appréciait pas, après tout.

Heureusement, la vampire aimait le thé. Les deux femmes pourraient au moins parler de ce sujet, si la conversation venait à mourir. Émilienne aurait pu faire un exposé entier sur le thé !


“Contente de savoir que vous aimez ! Nous serons donc au moins deux.”, s’enthousiasma-t-elle, bien honnêtement. Et avec un regard amusé pour monsieur Anderson, ne pouvant résister à cette petite pique qu’il ignora superbement, bien sûr.

Elle expliqua ensuite les raisons de son choix de saveur à Vivian, lui présentant le mélange qu’elles goûteraient bientôt. D’ailleurs, l’eau était à la bonne température. Avec ses années d’expérience en la matière, Émilienne pouvait le déterminer facilement au toucher. La fée se saisit du pot que Vivian venait de déposer et jeta une petite quantité de son contenu dans la théière, tandis qu’elle reprenait le sujet de l’éducation. Si Vivian en avait fait mention, c’est qu’elle devait avoir envie d’en parler ? Et puis, bon, d’accord... Émilienne avait aussi envie de trouver les points communs que les deux vampires pouvaient avoir.


« Si vous demandez si je partage le même engouement que lui en matière de sciences sociales, ce ne pourrait pas être plus loin de la vérité. »

D’accord... Alors pas ça, apparemment. Émilienne savait que l’amitié de Séraphin et monsieur Anderson s’était construite, entre autres, sur leur intérêt commun pour la sociologie et les autres sciences du genre (que la fée ne distinguait pas bien les unes des autres... les humains et leur besoin de compartimentaliser, aussi). Si ce n’était pas ce qui animait ses discussions avec Vivian, alors quoi ?

Parallèlement, pour être de bonne foi, il était rassurant de voir Vivian admettre cette différence. Ainsi, la vampire ne feignait donc pas une totale similitude avec son chef pour s’attirer ses bonnes grâces. Au moins cette option (la pire) était écartée.


« ... mes intérêts principaux cernent surtout l’univers des sciences naturelles et le monde des arts. »

Oh ! Un grand sourire éclaira le visage d’Émilienne. Botanique et loisirs créatifs étaient définitivement deux sujets capables d’animer la fée presque autant que le thé.

« Depuis combien de temps êtes-vous arrivé à la C.A.T. ? », demanda la vampire avant qu’Émilienne n’ait le temps de prendre la balle au bond et de l’inviter à venir voir son jardin.

“Oh. Euh...” La fée s’éclaircit la voix en laissant de côté son enthousiasme pour répondre plus posément. “Je suis arrivée en 2005.”

Elle détermina ensuite que monsieur Anderson avait passé assez longtemps à jouer les observateurs silencieux et qu’il s’agissait de l’occasion parfaite pour l’inviter à faire un peu d’efforts, lui aussi.

“Un peu avant notre ami commun, en...” Elle laissa sa phrase en suspens en le regardant fixement, l’exhortant mentalement à se joindre à la discussion. Au vu du demi-sourire amusé qu’il lui offrit, il comprit très bien le message subliminal.

« 2006. », offrit-il. Rien de plus.

Émilienne se retint de lever les yeux au ciel (parce qu’il faisait de toute évidence exprès, elle n’était pas dupe) et décida d’insister.


“Je ne l’ai pas immédiatement connu.”, reprit-elle aisément en tournant son attention vers Vivian. “Je n’ai vraiment été impliquée à la CAT qu’en 2008, quand je suis devenue chef des fées.”

Elle n’expliqua pas les raisons de sa nomination. La perte de Tallulah avait été une tragédie, mais une pour laquelle Vivian n’avait pas de référence. La vampire n’avait sûrement pas envie d’entendre les éloges d’une personne morte qu’elle n’avait pas connue et Émilienne n’avait pas envie d’essayer de faire valoir à une inconnue à quel point cette perte était immense.

“Je n’ai vraiment entendu parler de lui qu’en 2012, quand nous l’avons nommé en remplacement d’Azari. Après une étude approfondie de son dossier.”, continua-t-elle légèrement. Et, enfin, ce dernier commentaire lui valut une réaction. Le sourire de monsieur Anderson s’étira, laissant pendant une seconde entrevoir ses canines, avant qu’il ne le maîtrise de nouveau.

« Vraiment, Émilienne ? », demanda-t-il avec amusement.

“Hum ?”, fit innocemment la fée. “Vous pensez vraiment pouvoir me laisser en présence d’une de vos amies sans que je ne tente de savoir si elle peut me confirmer la validité de 1931 ?”

Le regard du chef des vampires se fit un instant confus, avant qu’il ne saisisse ce à quoi son ancienne collègue faisait référence. S’empêchant une fois de plus de sourire pleinement, il s’avança pour poser ses mains sur la table lui aussi, dans une posture qui ressemblait beaucoup à celle de Vivian et, pendant un instant, Émilienne leur trouva une très forte ressemblance.

Monsieur Anderson se tourna légèrement vers la vampire pour expliquer :


« En 1931, j’ai participé à un concours de danse. »

“Que vous avez gagné.”
, se sentit obligé d’ajouter Émilienne, mine de rien.

« Comme presque tous les participants. Il suffisait de tenir une dizaine d’heures. Il s’agissait d’endurance, pas de talent. Pour amasser des fonds pour une bonne cause... »

“Contente de vous avoir enfin dans la conversation !”
, s’exclama joyeusement la fée. “Et vous, Vivian, vous aimez danser ?”
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyDim 2 Jan - 18:39

La vampire souris amicalement lorsqu’Emilienne sembla tenter de laisser Anderson prendre la parole, laissant en suspend l’année de son arrivé. Néanmoins, son effort sembla en vain, l’air presque amusé, il ne répondit que l’année. Emilienne, l’air peu satisfaite de la réponse offerte, se retourna vers la vampire qui lui souris doucement, appréciant ce qu’elle avait tenter de faire.

Vivian écouta poliment la fée formulée une brève historique de son temps à la C.A.T. y entrelaçant rapidement les circonstances de sa rencontre avec Charles. L’irlandaise hocha de la tête doucement lorsque la fée expliqua qu’elle avait fait la connaissance de Monsieur Anderson lors du départ d’Azari. Il s’agissait d’une des premières questions qu’elle avait posé au chef des vampires dans la sale de réveille.

D’ailleurs, cela l’avait rapidement mener à se questionner sur la solidité des  positions de leaderships au sein de l’organisation, que quelqu’un n’abandonne son poste de la sorte. De plus, elle s’était bien moquer d’Azari et de ses jeunes airs (et de, ce fait, son âge aussi puisqu’il devait être, de toute évidence, bien pus jeune qu’elle) lors de leur rencontre en 2006, rencontre qui avait vue Vivian décliner l’offre de joindre la C.A.T.

Se perdant dans ses pensées, elle eut une pointe de regret à ce moment de ne pas avoir accepter l’offre. Elle qui se plaignait de ne pas s’avoir où trouver sa place dans l’organisation, elle aurait sûrement pu le faire plus aisément si elle s’y était joint plus tôt, alors que la C.A.T.. semblait encore presque en formation. Mais elle avait été entêté, aveugler par le sentiment de liberté et la position de pouvoir qu’elle s’était créer. Elle pensa un moment que si c’était à refaire, elle prendrait sûrement d’autre décisions. Néanmoins, il était impossible de dire si elle aurait développer cette même amitié qu’elle partageait en ce moment avec le chef des vampires. Ils avaient été obliger de se parler parce qu’il avait été dans la salle de réveille et sa position de chef l’avait mener à être une personne de référence lorsque la bibliothèque fut saccager. Probablement que ce qui devait arriver était arrivé…


“Vous pensez vraiment pouvoir me laisser en présence d’une de vos amies sans que je ne tente de savoir si elle peut me confirmer la validité de 1931 ?”

Vivian haussa un sourcils dubitatif, ramenant son regard vers Emilienne et puis vers Charles. Elle n’avait jamais entendue le chef des vampires mentionner 1931. Ainsi, elle aurait eut bien du mal a juger de la véracité du fait. Elle tourna son attention vers Monsieur Anderson, fixant son regard son regard de glace dans le sien.

L’air curieux de la vampire se détendit en air un mi-amusé, mi-suprise lorsque son ami avoua avoir participer à un concours de danse. Elle eut envie de demander d’avantages d’information sur les circonstances mais Emilienne fut plu rapide qu’elle. Ajoutant que, non seulement sa participation, il avait gagner en plus !  L’irlandaise s’appuya dans le dossier de sa chaise, les bras croisés, dévisageant amicalement Charles, un sourire étirant ses lèvres.

L’explication supplémentaire offerte par le vampire permettait déjà de prouver que l’histoire était plus à propos pour son personnage, néanmoins, elle imaginait mal Anderson se déhancher sur une piste de dance pendant une dizaine d’heure, même pour la charité !


“Contente de vous avoir enfin dans la conversation !”, jubila la fée de voir qu’Anderson finalement s’émisse dans la conversation, un sentiment que la vampire secondait. “Et vous, Vivian, vous aimez danser ?”

Vivian souris doucement à la question de d’Emilienne. Si elle aimait danser ? C’était probablement ce qu’elle préférait faire dans divers soirées formelles, ou même a huit-clos dans sa chambre seule, murmurant une des nombreuses valses de Chopin.

“À vrai dire, j’aime plutôt danser, oui.” Admis Vivian sans aucune gêne. “Je suis Celtes après tout, la danse, le chant et la musique sont au coeur de notre culture.”

D’ailleurs, si elle n’était pas en train de pratiquer quelques pas de valses, elle n’aurait pas été surprenant de la voir tourbillonner sur elle même dans des élans plus traditionnelle, faisant bougée ses bras gracieusement en l’air au rythme des anciens tambours, de la cláirseach* et des flutes de fortunes en bois qui tonnait lors des différentes célébrations dans son village. Parfois, elle se laissait allé à des pas de jigs folklorique, qu’elle avait appris bien plus tard lorsque celle-ci fut populariser.

Sa culture original lui était importante, et ce, malgré ses nouvelles habitudes plus austère. La danse lui permettait de se sentir toujours aussi près de ses racines malgré les siècles. C’était, cependant, une anecdote qui lui était bien personnelle et il faudrait qu’elle soit beaucoup plus confortable avec Emilienne pour même lui admettre. Elle choisis donc d’appuyé son commentaire avec le genre de danse que, probablement, ils s’attendaient de la voir répondre.

“J’ai assisté à de nombreux bals bien ennuyeux avec des personnages tout aussi assommant. Ma seule perspective d’un peu de plaisir était lorsque les musiciens débutait une valse… D’ailleurs, si j’y étais plutôt douer mais cela fait plusieurs années que je n’ai pas eu la chance de m’y apprêter.”, expliqua Vivian à l’attention de la fée.

L’explication était, malgré tout, bien fondé. Le moment où la musique débutait était, Vivian ne pouvait s’empêcher de ce sortir de peut importe la conversation dans laquelle elle se trouvait pour se trouver une partenaire de dance, peut importe au combien celait pouvait sembler impolie. De toute façons, elle était une femme. Ce genre d’élan pouvait souvent lui être excuser.

La vampire retourna son attention en direction d’Anderson. Elle ne pouvait peut-être pas confirmé d’avantages de faits sur l’histoire, mais elle pouvait bien aidé la fée à soutirer plus d’informations à son chef.


“Donc, 1931, eh ?” Dit-elle en se remémorant rapidement les différents styles de danse pratiquer dans les soirées de l’époque entre les deux grandes guerres.

“Quel genre de danse avez vous choisis ? Le foxtrot ? Le jive ? Oh, non, ne me dites pas… Le Lindy Hop !” Proposa Vivian à la blague.

Les deux premiers styles proposé étant plus respectable, Vivian les avait souvent dansé elle-même. D’ailleurs, elle avait rencontrer Ben dans une soirée de danse Jive. Elle n’imaginait pas très bien Charles se balancer les pieds au rythme d’un solo de cuivre mais, apparemment, il pouvait encore la surprendre.

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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyLun 3 Jan - 23:03

Monsieur Anderson laissa les deux femmes discuter sans intervenir. Il avait été le catalyseur de cette rencontre, mais ne sentait pas le besoin d’y jouer les médiateurs et se satisfaisait de voir Émilienne et Vivian interagir cordialement. Évidemment, à ce stade, la discussion paraissait un peu forcée, mais le contraire aurait été étonnant, considérant la méfiance de l’une et l’autre. Le temps ferait son oeuvre... ou bien Émilienne déciderait qu’il devait participer à l’effort collectif pour amenuiser le malaise de la première rencontre.

“Un peu avant notre ami commun, en...”, commença la fée en le regardant intensément.

« 2006. », répondit simplement le chef des vampires, amusé du manque de subtilité de son ancienne collègue.

Bien sûr, le point commun le plus évident entre la fée et la vampire, c’était lui. Il aurait été étonnant que ce sujet facile ne soit pas soulevé à un moment ou un autre. Être temporairement l’objet de leur conversation ne rendait cependant pas son intervention davantage nécessaire. Émilienne due se satisfaire du peu de volubilité du vampire et reprit la parole.


“Après une étude approfondie de son dossier.”, glissa-t-elle légèrement dans l’échange, quelques instants plus tard.

L’allusion surprit monsieur Anderson. Sachant que la fée était inquiète des motivations de Vivian, s’offrir comme potentielle source d’informations était en effet une approche rusée pour peut-être mieux cerner la vampire.


« Vraiment, Émilienne ? », demanda le vampire, amusé de ne pas avoir vu venir la stratégie.

En tant qu’ancienne chef de race, Émilienne avait effectivement eu accès à son dossier, jadis, si elle en avait fait la demande. Toutefois, le contenu de celui-ci, comme de celui des autres généraux de la CAT, était hautement confidentiel depuis qu’il avait obtenu son poste actuel. Il n’y avait pas grand chose dont Émilienne avait le droit de discuter, en réalité.

Tout à fait innocemment, la fée fit alors une référence à 1931, que monsieur Anderson ne comprit pas immédiatement. Et puis il se rappela de cette vieille conversation qu’ils avaient eue, une fois...

Il aurait été injuste de laisser Vivian dans l’ignorance du sous-entendu dont elle ne connaissait pas l’origine. Se repositionnant pour lui offrir son attention, le chef des vampires avoua donc de bonne foi :


« En 1931, j’ai participé à un concours de danse. »

Le regard enjoué de Vivian ne lui échappa pas. Et puis Émilienne intervint à nouveau, obligeant le vampire à corriger l’information semi-exacte qu’elle ajouta. Il était tout de même heureux de voir un sourire honnête naître sur les lèvres de Vivian, mais n’eut pas le temps de vraiment contextualiser l’anecdote, car l’ancienne chef des fées le remercia de son intervention et ramena l’attention sur la vampire en face d’elle. Il y avait peut-être là une petite pointe de revanche contre monsieur Anderson pour son manque de participation précédent.

“À vrai dire, j’aime plutôt danser, oui. Je suis Celtes après tout, la danse, le chant et la musique sont au coeur de notre culture.”

Les danses celtiques que monsieur Anderson connaissait n’avaient définitivement pas le même genre de décorum que ce que Vivian projetait et il fût bien évidemment curieux de cette affirmation. Il était tout à fait possible, bien sûr, que les racines culturelles de la vampire teintent sa personnalité sans pourtant définir ses goûts présents, mais il était aussi crédible de croire qu’elle n’avait pas complètement tourné la page sur ses origines. Cette seconde perspective méritait d’être examinée.

Tandis que Vivian expliquait la place qu’avait eu la valse dans sa vie, Émilienne commença à servir le thé. La conversation qui avait jusque là été empreinte d’un effort perceptible semblait soudain plus facile.


“Donc, 1931, eh ?”

Monsieur Anderson retint un sourire en sentant l’attention revenir sur lui. Il accepta la tasse que Émilienne lui tendait en la remerciant, puis tourna son regard vers Vivian. Le Lindy Hop ? Il arqua un sourcil, amusé, en se demandant si la vampire arrivait vraiment à l’imaginer se distinguer dans ce style de danse, ou si elle se moquait. Pendant un instant, il eut envie de bluffer et confirmer, mais il opta pour une réponse plus raisonnable.

« La valse. », renseigna-t-il sobrement, sans faire de cas, même s’il en était conscient, de la coïncidence avec les propos de Vivian un peu plus tôt.

« L’entre-deux-guerres était une période d’incertitudes à bien des égards. L’école pour laquelle je travaillais a eu l’idée d’organiser un cours de danse, pour les parents, comme activité de financement. »

Émilienne avait l’air perplexe devant cette explication, mais elle ne la questionna pas et, silencieusement, glissa une tasse sur la table, devant Vivian.

« Le concours était un objectif et les cours servaient à s’y préparer. La récompense était de pouvoir se vanter de s’être rendu au bout. Ce que la majorité a réussi à faire. », termina de résumer le chef des vampires.

Il n’avait pas participé aux cours offerts et se serait satisfait de garder le vestiaire lors du concours, si ça n’avait été que de lui. Bien qu’il aimait danser, il ne faisait pas partie de la clientèle visée, après tout, et il aimait moins l’idée de se donner en spectacle. Mais puisqu’il savait valser, une aptitude qu’il avait développée depuis la fin du dix-huitième siècle, et qu’une des mères était sans partenaire...


“Pourtant, vous ne vous vantez pas tellement.”, se moqua gentiment la fée en portant sa tasse près de son visage pour en humer l’odeur.

Monsieur Anderson haussa les épaules. Plaçant les mains contre la tasse fumante devant lui, il en apprécia la chaleur sur ses paumes. En se déplaçant (ou peut-être était-ce dû à un mouvement de Vivian), son genou effleura celui de la vampire à côté de lui. Il lui offrit un bref regard désolé en rétablissant les quelques centimètres d’espace qui le séparaient. Malgré les heures qu’il avait pu passer avec Vivian au cours des mois, cette proximité physique était complètement inhabituelle.


“Ça ne répond pas à la question que je me pose depuis toutes ses années.”, reprit Émilienne. “Vivian admet être elle-même plutôt douée. Mais vous ?”

Avec un sourire de connivence, Émilienne s’adressa ensuite à Vivian :

“Aidez-moi sur ce coup et je vous serai redevable.”

Amusé et curieux de la réponse à venir, le regard de monsieur Anderson passa d’une femme à l’autre. Vraiment, Émilienne ?
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyMer 5 Jan - 22:14

“La valse.” Informa Charles après avoir accepter la tasse qu’Emilienne lui avait présenter.

Un air plaisamment amusé se dessine lentement sur le visage de la vampire. Elle ne l’avait pas imaginer être un danseur, encore moins capable de danser une valse complète. C’était tout de même un peu plus probable que de le voir s’élancer dans une vrille de chacun des styles avec lequel elle l’avait préalablement taquiner.



« L’entre-deux-guerres était une période d’incertitudes à bien des égards. L’école pour laquelle je travaillais a eu l’idée d’organiser un cours de danse, pour les parents, comme activité de financement. »

Devant le visage perplexe d’Emilienne, Vivian retint un petit rire. Elle saisis d’une main élégante la tasse fumante que la fée avait glisser silencieusement vers elle, la remerciant d’un léger petit signe de la tête, désireuse de ne pas interrompre le chef des vampires dans son entrain de volubilité.

Elle écouta passivement Charles terminer son explication, la tête légèrement penché vers le côté comme elle le faisait si souvent lorsqu’elle était devant une situation qui piquait particulièrement sa curiosité. Elle avait espérer qu’il ose, peut-être admettre où il avait appris ce talent caché.

La vampire approcha doucement la tasse de son visage, l’eau était encore bien trop chaude mais elle adorait les effluves fraîches du thé vert. Elle haussa doucement les sourcils lorsque la fée se moqua légèrement du vampire, ce qui ne sembla pas l’atteindre, balayant le commentaire d’un petit mouvement des épaules.

Elle descendit la tasse doucement vers la table tout en tentant de décroiser ses chevilles. Elle eut presque un hoquet de surprise lorsqu’elle sentit le genoux d’Anderson frotter doucement , un très bref moment, contre le sien. Il lui envoya un regard désolé de ses yeux bleus qu’elle lui rendit aussitôt, envoyant ses genoux du côté à l’opposée de Charles pour éviter qu’un malaise de la sorte ne se reproduise. D’ailleurs, elle se demanda un instant pourquoi cet instant c’état révélé si inconfortable… Elle avait passé plusieurs soirées avec lui en seul à seul, pourtant. Certes un bureau entre les deux, mais l’intimité de leur rencontre aurait sans doutes pu paraitre bien plus outrageuse.Elle lui envoya un petit sourire presque timide, les jambes bien rapatrier loins de lui.


“Ça ne répond pas à la question que je me pose depuis toutes ses années.”, reprit Émilienne, sortant la vampire de son file de pensé.

“Aidez-moi sur ce coup et je vous serai redevable.”, fit la fée avec un air complice.

L’irlandaise souris doucement. Il s’agissait d’une proposition intéressante. Il était toujours bon d’avoir quelqu’un dans son cercle de connaissance qui nous devait une faveur. De plus, il s’agissait presque d’une pierre deux coups pour la vampire qui était, somme tout, plutôt curieuses des capacités en danses de son chef de race.


“Eh bien, il est bien vrai qu’il est plus facile de reconnaître le talent de quelqu’un possède à la valse par sa capacité a y guidé un autre danseur.”, fit Vivian en fronçant doucement les sourcils pensivement, en direction de Charles.

“Emilienne, possédez-vous un radio ou savez où vous pourriez vous en procurez une rapidement ?” Demanda l’irlandaise en se levant doucement de sa chaise, un air mi-amusé mi-sérieux à l’attention de la fée.

"Il nous faudra de la musique aussi, n’importe quel valse fera l’affaire tant qu’il s’agit d’une chansons sur 3 temps.” Expliqua Vivian en mimant d’un doigt agile dans les airs le rythme recherchés.

Si elle allait aider la jolie petite créature aux ailes d’aquarelles à trouver la réponse à cette fameuse question qui l’a tracassait depuis tout ce temps, il faudrait au minimum le faire correctement. Du moins, ce fut ce dont la grande dame tenta de se convaincre, écartant volontairement la possibilité que de partager un moment aussi près du chef des vampires n’aident à taire le sentiment embarrassant lorsque leurs genoux c’était frôler plus tôt. De toute façons, elle n’était pas du genre sentimentale…


“Un plancher d’herbe n'est pas la meilleure piste de danse mais je crains que nous ne soyons bien trop à l’étroit ici, nous devrions aller à l’extérieur, qu’en dites-vous ?”

La vampire anticipa qu’Anderson soit un peu plus difficile à convaincre que sa camarade. Elle se retourna donc pour faire face au vampire et lui servit un jolie sourire, les mains délicatement croisées sur son abdomen.

“Allez, soyez bon joueur ! Toute raison pour danser n’est pas nécessairement une bonne raison.” Conclut l’Irlandaise pour Charles en faisant une pointe allusion à son explication élaborer au sujet du concours de danse.

“De plus, cela comblerait deux de vos amies.” Fini par ajouter Vivian avant de se diriger vers la porte de la petite hutte.

Le cloître extérieur était possiblement un des endroits préféré de la vampire, après la bibliothèque bien sûr. Elle n’y passait, toute fois, absolument pas assez de temps. L’environnement contrôler y était toujours agréable et la brise artificielle possédait un réalisme presque déstabilisant. En presque un peu plus d’un ans à la C.A.T. elle avait vue toutes les saisons s’y dérouler avec un naturel plus vrai que nature. En ce doux soir de fin d’été, l’air y était doux et le soleil simulée était presque entièrement éteint, le crépuscule avait quelque chose de réconfortant sous les grandes feuilles un peu jaunis des arbres qui entouraient la maisonnette d’Emilienne.

Vivian se retourna prestement sur elle même pour s’assurer que ses deux compagnons la suivait bien, faisant virevolter sa jupe mi longue autour de ses jambes. Elle sourit doucement en se félicitant silencieusement pour son choix vestimentaire malgré qu’elle ne s’attendait pas à valser en cette simple séance de thé entre amies. Ah, oui, ce serait parfait.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyVen 7 Jan - 18:08

Ce message est posté par Émilienne

Contrairement à son chef de race, Vivian n’offrait pas que des réponses minimales. Elle confirma aimer la danse, ajoutant à cela une histoire, un contexte... des détails, quoi. Émilienne commença à servir le thé en écoutant l’autre femme avec intérêt et ne fut que plus satisfaite lorsque la vampire souleva de nouveau le sujet de 1931.

Elle tendit la première tasse à monsieur Anderson, qui semblait enfin prêt à donner un peu de substance à son anecdote.


« L’entre-deux-guerres était une période d’incertitudes à bien des égards. L’école pour laquelle je travaillais a eu l’idée d’organiser un cours de danse, pour les parents, comme activité de financement. », expliqua-t-il.

Alors... il avait enseigné la danse ? Ou bien il avait suivi les cours offerts ? Sinon, c’était qu’il avait gagné sans même avoir besoin de pratiquer au préalable. Savait-il danser autre chose que la valse ? Émilienne n’avait que plus de questions tandis qu’elle glissait un peu distraitement une tasse en direction de Vivian, puis versait la sienne.


« Le concours était un objectif et les cours servaient à s’y préparer. La récompense était de pouvoir se vanter de s’être rendu au bout. Ce que la majorité a réussi à faire. »

“Pourtant, vous ne vous vantez pas tellement.”, blagua la fée, les mots lui échappant avant qu’elle n’ait le temps d’y réfléchir. Elle ne les regretta cependant pas, parce qu’ils étaient vrais, non ? Monsieur Anderson ne se vantait jamais de rien.

Elle huma avec contentement son thé, puis décida de formuler une réponse plus utile :


“Ça ne répond pas à la question que je me pose depuis toutes ses années. Vivian admet être elle-même plutôt douée. Mais vous ?”

Elle était de bonne humeur. Le thé était réussi, Vivian méritait peut-être le bénéfice du doute, et monsieur Anderson s’ouvrait un peu. Émilienne ne cacha pas son sourire en se penchant légèrement en direction de la vampire.

“Aidez-moi sur ce coup et je vous serai redevable.”

Et d’accord, d’accord... Peut-être qu’il y avait aussi là une seconde manoeuvre pour aider à obtenir la confiance de la vampire. Disons que ce pouvait être un bonus, si ça fonctionnait.

Vivian accepta tacitement la collaboration et le sourire d’Émilienne s’étira. Par contre, l’autre femme prit les choses en main comme si elle était soudain investie d’une mission, déstabilisant momentanément la fée. Effectivement, peut-être que la meilleure façon d’empêcher monsieur Anderson de refuser la proposition, c’était simplement de ne pas lui donner cette option, supposa-t-elle... Tout de même, Émilienne n’était pas trop sûre de ce que Vivian avait en tête exactement lorsqu’elle quitta la hutte, après demandé/exigé une radio, une chanson et qu’on la suive dehors.


« Savez-vous valser ? », demanda monsieur Anderson.

Émilienne n’était pas certaine que la vampire considérait quelqu’un d’autre qu’elle-même dans l’équation... C’était un peu vexant, d’ailleurs, si c’était le cas, parce que la fée avait espéré pouvoir danser avec le chef des vampires depuis bien plus longtemps qu’elle, qui venait juste d’arriver. Elle n’avait pas envie de se retrouver soudainement la troisième cuillère du service à vaisselle (ou peu importe l’expression exacte). Elle décida néanmoins de ne pas faire part de son incertitude à son ancien collègue. Elle verrait bien assez vite s’il préférait sa nouvelle amie à l’ancienne... (Et oui, bien sûr, c’était une pensée très puérile, mais on ne peut pas toujours être sage et adulte. Bon.)


“Non.”, fit innocemment Émilienne en se dirigeant vers sa table de chevet pour y récupérer son lecteur MP3 et ses haut-parleurs bluetooth. La musique n’aurait pas le panache de celle d’un grand bal, mais la fée n’avait pas mieux dans l’instant.

“Pas trop mon style.”, ajouta-t-elle, ses ailes s’agitant légèrement derrière elle comme un complément d’information. Les danses qui demandaient de tournoyer en étroite proximité d’un partenaire n’étaient pas les plus simples, avec des ailes de papillon géantes...

Elle attrapa un plateau de service, sur lequel elle déposa ses bidules électroniques. Monsieur Anderson, parfait gentleman, y ajouta les trois tasses de thé fumantes, puis s’offrit pour transporter le tout à l’extérieur.

Une fois dehors, ils repérèrent Vivian sans mal. Elle n’était pas bien loin et avait vraisemblablement décidé de l’endroit où ils danseraient, juste à côté de la hutte d’Émilienne. La hutte d’un côté et le jardin de l’autre offraient un espace relativement discret au centre, et peut-être pas très étendu, mais certainement plus que ne l’avait été l’intérieur.

Émilienne nota mentalement que, si un jour Séraphin avait besoin d’aide pour organiser un événement, elle recommanderait Vivian. Cette femme savait prendre des décisions, il fallait lui donner ça.


« J’espère que votre jugement tiendra compte du fait que je n’ai pas dansé depuis plus de dix ans, au moins. », remarqua monsieur Anderson, avec un demi-sourire mutin, en passant près de la vampire. Il posa ensuite le plateau sur une souche que lui désigna Émilienne et la fée alluma son lecteur MP3 pour choisir quelque chose à mettre.

Elle arrêta son choix sur une version au piano de Once Upon A December, du film Anastasia. Si elle était pour juste les regarder s’amuser, elle pouvait bien choisir la chanson sans leur demander leur avis, non ?

Toutefois, lorsqu’elle releva les yeux, elle fut surprise de voir monsieur Anderson devant elle. Une main dans le dos, il lui présenta l’autre en s’inclinant galamment.


« M’accorderez-vous cette danse ? », fit-il d’un ton un peu espiègle.

Proprement extatique, souriant largement, Émilienne s’envola au centre de la piste de danse improvisée en exhortant le vampire à la rejoindre.


“Qu’est-ce qu’on danse ?”, demanda-t-elle, tout excitée.

Plutôt que de répondre en mots, le chef des vampires leva la main droite, ce qu’elle reconnut comme le premier placement de la danse des elfes. Ah ! Il refusait de la danser, mais il la connaissait ! Elle en était sûre !

Les quelques minutes suivantes, les deux amis les passèrent à tourner l’un autour de l’autre dans une réplique pas tout à fait exacte de la danse des elfes. Finalement, monsieur Anderson ne la connaissait peut-être pas très bien, cette danse. Malgré cela, lorsqu’il semi-improvisa certains mouvements, c’était toujours en évitant à la fée de se retrouver gênée par ses ailes. Et comme elle voletait pour rester à sa hauteur, aucun écrasement d’orteils ne fut à déclarer.

La chanson termina trop tôt au goût d’Émilienne, évidemment, mais cela n’entacha absolument pas son humeur. Même que, avec un coup d’oeil pour Vivian, en retrait, elle se dit qu’elle pouvait bien faire une bonne action. Et elle avait une dette à payer. Alors que le lecteur MP3 enchaînait de lui-même sur une autre musique au piano de Disney, la fée remercia monsieur Anderson d’avoir été bon joueur et lui suggéra de, peut-être, permettre à Vivian, qui aimait valser, de pouvoir le faire. Et puis elle se dirigea en volant vers le système de son improvisé pour leur trouver une valse.


“La Valse d’Amélie ? Cries and Whispers ? The Last Waltz ?”, proposa-t-elle en faisant défiler les chansons.

« La seconde option. », décida monsieur Anderson, en se dirigeant vers Vivian.

“Hum hum. Pour être dans le ton avec votre pauvre âme torturée par vos amies.”, se moqua la fée avec bonne humeur. Le vampire lui jeta un regard espiègle.

« Plutôt parce que j’aime ce morceau. », contra-t-il sagement. Et puis, comme il l’avait fait pour Émilienne un peu plus tôt, il tendit une main à Vivian.

« Une valse vous tenterait-elle ? », offrit-il.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptySam 8 Jan - 22:41

Bien que ses deux compagnons ne l’avait pas immédiatement suivis à l’extérieur, Vivian pouvait voir de part la porte ouverte Charles et Emilienne s’activer dans la petite hutte. Elle pouvait les entendre parler, s’échanger quelques phrases, mais elle n’arriva pas à discerner les mots. Elle hausse un sourcil dubitatif. Parlaient-ils d’elle ? Ce genre de comportement la surprendrais bien de Anderson mais puisqu’elle ne connaissait pas encore assez bien la fée. Lorsqu’ils sortirent de la hutte, Vivian déplaça son regard vers le jardin d’Emilienne, effaçant toute trace apparente sur son visage de sa méfiance.

La grande dame se retourna doucement vers le petit duo lorsqu’elle entendit leurs pas se rapprocher d’elle; le vampire portant sur un plateau leurs tasses de thés respectives ainsi que de petits hauts-parleurs sans file. Ce ne serait sûrement pas aussi grandiose que lorsqu’elle faisait actes de présences dans de grands bals d’états mais ce ferait sûrement l’affaire.




« J’espère que votre jugement tiendra compte du fait que je n’ai pas dansé depuis plus de dix ans, au moins. » fit Charles.



“Oh, je ne crois pas que cela s’oublie bien facilement.” Ajouta Vivian avec un sourire espiègle.

Une douce mélodie jouer au piano se fit entendre des appareilles d’Emilienne. La vampire ne reconnus pas le morceau mais en apprécia la qualité mentalement. Néanmoins, les temps semblait peu approprié à une valse…

… Et de toute façons, ce ne serait pas pour elle puisque Charles continua sa route vers la petite fée pour lui demandé de danser. De toute évidence Émilienne était bien emballer par la proposition car elle s’envola promptement vers le milieu  la petite clairière entre la hutte et le jardin.

Bon, de toute façons, comme elle l’avait mentionner plus tôt, cela faisait déjà apparemment plusieurs années qu’elle attendait de découvrir le talent caché du chef des vampires… Autant mieux qu’elle ne le découvre elle-même. Vivian pinca les lèvres, peu impressioné, en entendant un peu au loins la fée demandé qu’elle danse ils allaient pratiquer.

Elle saisis sa tasse de thé et s’appuya contre un grand arbre pour y siroter la boisson chaude. Elle observa Emilienne et Charles dansé quelques instants, un espèce de danse de cours médicale mais réinventer, malgré tout bien distinguer, et puis perdu tout intérêt à observer le couple dansé. Tient, elle n’avait jamais vraiment été sur le côté de la sorte. Elle qui avait l’habitude d’être au centre de l’attention, n’était pas certaine d’apprécier le sentiment.

Elle observa sa tasse quelques instants et releva la tête et leur servis un sourire polie lorsque la musique changea d’elle-même. Marquant sûrement la fin de leur danse. Le couple sembla échanger quelques mots avant de se rapatrier vers ou se tenait Vivian.




“La Valse d’Amélie ? Cries and Whispers ? The Last Waltz ?” Demanda Emilienne en cherchant un titre dans son appareille électronique.

La grande dame reconnue un seul titre dans la sélection; La Valse d’Amélie. Elle n’écoutait pas beaucoup de films mais elle s’était risquer a écouter “Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulin” après qu’elle ait lut une critique vivement positive à l’endroit du film et, particulièrement, sa bande sonore.

Monsieur Anderson choisis la deuxième option et Emilienne fit une blague concernant le titre du morceau. Vivian retint un petit rire. La fée semblait avoir un bon sens de l’humour.


« Une valse vous tenterait-elle ? », offrit Charles tout en présentant une main invitante à la vampire.

La grande dame eut un sourire comme première réponse. Elle déposa sa tasse de thé sur le petit plateau de service avec les autres. Se retournant vers Anderson, elle glisse d’un mouvement délicat sa main dans la sienne.


“J’ai cru que vous ne le demanderiez jamais”, répondit-elle sur un ton espiègle avant de en suivre le chef des vampires un peu plus loins, ou il s’était retrouver plus tôt avec Emilienne. 


Alors que le morceau sélectionné par Charles résonnait sur les système de sons de fortune, la vampire fronça des sourcils doucement. Elle ne reconnaissait pas la mélodie, pourtant en matière de musique elle était généralement plutôt calé. Il faudrait qu’elle demande à son ami plus d’informations concernant le compositeur…

Elle fit face à Anderson, le temps d’un salut des plus formelles, laissant dissiper sur son visage tout air de doutes. Elle eut un petit sourire en coin en se rapprochant de son partenaire. Leurs mains gauches s’enlacèrent à la hauteur de leur mentons, le bras de Vivian un peu plus étendue que celui du chef. Elle posa sa main droite sur le haut du bras de Charles, presque à la jonction de l’épaule dans un mouvement des plus naturels. Quant à lui, il passa délicatement sa main libre sous le bras droit de la grande dame pour aller se déposer sur son omoplate.

La vampire se raidis un peu au toucher dans son dos. Elle tenta de camoufler sa ration involontaire en remontant le menton. Voilà bien longtemps qu’elle ne s’était pas retrouvé tout aussi près de quelqu’un, au moins depuis son arrivé, datant maintenant d’un peu plus d’une année.  Elle s’assouplie lorsque le chef l’entraîna en cercle tout en faisant pivoter le duo au rythme de la musique. Elle fut agréablement surprise par le talent secret qu’il démontrait. Bien sûr, les époques qu’avaient traversés Charles l’avait sans doutes préparé à reconnaître une valse et de savoir comment les dansées mais la surprise était tout de même indéniable.

Elle fut tout aussi stupéfaite de le voir s’adonner à quelques manoeuvres dépassant les pas des bases, envoyant Vivian tourner sur elle même du bout d’une main. L’occasion parfaite pour elle de démontrer le sérieux de sa démarche en saisissant un coin de sa robe et l’envoyant planner derrière elle ou en faisant tourner ses poignets gracieusement, les mains parfaitement placés. Lorsque la musique se calmait, le temps d’une petite pause avant de repartir en vrille, les deux vampires restaient sur place. Allant doucement de gauche à droite et leur laissant un peu de temps pour se regarder. Avec cette proximité, il s’agissait de la première fois qu’elle remarqua cette douce senteur. Elle essaya de déterminer ce que cela pouvait bien être. Ce n'était pas de l'eau de Cologne ou un après-rasage... C'était un parfum réconfortant. Elle sourit dans un effort de masquer toute inquiétude qu'elle pourrait causer à Charles par son air pensive.

Alors que la chanson faisait entendre sa finalité, le chef des vampires invita l’irlandaise à faire quelques tours supplémentaire sur elle-même d’un geste de bras. Dans un élan dernier élan, les deux vampires se rapprochèrent une dernière fois, la main de la grande dame alla se posée instinctivement sur la base de la nuque de son partenaire, elle le regarda intensément. Il s’agissait d’une technique à laquelle elle avait utiliser à plusieurs reprises dans le passé, dans divers bal et rencontres sociales pour amadouer de potentielles victimes. Elle avait toujours cette technique de façons très consciente et calculer. Le naturel à partir duquel la chose fait découler, ainsi que le dizaine de centimètres qui séparait leurs deux visages, déstabilisa la grande dame.

Elle cligna des yeux de façons répétitive, ignorant combien de temps elle était rester accrocher aux yeux d’Anderson. Probablement, à peine quelques secondes. Néanmoins le tout sembla durer toute une vie. Elle cligna des yeux frénétiquement pour ce sortir de sa stupeur. Une chance qu’elle ne rougissait plus aussi facilement que par le passé. Elle soulève sa main doucement et la rapatria sur sa hanche tout en faisant quelques pas vers l’arrière pour rétablir une distance plus normale entre les deux vampires.


“C’était… Impressionnant”, conclut Vivian d’un ton amusé tout en reculant d’un pas de plus. “Merci. Je n’ai pas dansé comme ça depuis… au moins une centaine d’année.” C'était une excuse un peu boboche mais elle n'était plus trop certaine de comment approcher la proximité qui s'était établit, un bref instant, entre eux.

Elle hésita une seconde, ne sachant déterminer si elle préférait rester près de lui ou de continuer à s'éloigner. Elle tourna la tête vers la maisonnette et repéra Emiienne du regard. À voilà, la fée, ce sera parfait comme changement de sujet. “Satisfaite ?” Lui demandât-elle en s'approchant.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyVen 14 Jan - 23:17

“Eh bien, il est bien vrai qu’il est plus facile de reconnaître le talent de quelqu’un possède à la valse par sa capacité à y guider un autre danseur.”, fut la réponse un peu énigmatique de Vivian. Le reste allait cependant droit au but.

La vampire semblait avoir décidé que la soirée se poursuivrait avec une démonstration de danse. La manière dont elle prit unilatéralement cette initiative et la charge d’organiser le tout aurait pu être mal perçue par Émilienne. Les deux femmes ne se connaissaient pas et ils étaient des invités chez la fée. Toutefois, cette dernière ne s’interposa pas, acceptant apparemment cette forme “d’aide”.


“Allez, soyez bon joueur ! Toute raison pour danser n’est pas nécessairement une bonne raison.”, tenta Vivian pour convaincre monsieur Anderson. “De plus, cela comblerait deux de vos amies.”

Faire plaisir n’était-il pas une bonne raison, s’il avait besoin de cette excuse ? Le chef des vampires n’en dit cependant rien à voix haute. Vivian ne lui laissa de toute façon pas le temps d’essayer de se défiler et quitta la hutte en s’attendant, vraisemblablement, à être suivie. En la regardant partir, monsieur Anderson se demanda si ce comportement était la démonstration d’un amoindrissement du malaise ambiant (encourageant la vampire à ne pas se cantonner à une discrétion polie) ou un moyen conscient de s’imposer et avoir le contrôle des choses. Un détail plus pressant que la psyché de son amie accapara toutefois son esprit.

« Savez-vous valser ? », demanda-t-il à Émilienne, voyant mal comment le plan de Vivian pouvait s’orchestrer si la réponse était négative.

En effet, considérant le nombre de fois où il avait refusé les invitations à danser de la fée, il était clair pour monsieur Anderson qu’on attendait de lui que cela soit rectifié ce soir. L’idée d’inviter Vivian, au lieu d’Émilienne, ne lui vint pas. (Bien sûr, l’Irlandaise n’était pas au courant des détails de cette histoire de danse entre monsieur Anderson et l’ancienne chef des fées et il n’était pas improbable qu’elle croit que que la demande “d’aide” d’Émilienne n’était que pour voir le chef des vampires danser, mais ce dernier n’alla pas jusque là dans sa réflexion. Peut-être ne s’imaginait-il juste pas valser avec la vampire ?)


“Non. Pas trop mon style.”, vint la réponse.

Peut-être que Vivian le croyait incapable de danser autre chose que la valse, d’où sa proposition ?

Monsieur Anderson aida Émilienne à apporter à l’extérieur les trois tasses de thé, un lecteur MP3 et deux petits haut-parleurs dont il doutait de l’efficacité, basé sur leur apparence simplette. En allant porter le tout sur une souche, il passa près de Vivian, lui faisant remarquer qu’il espérait qu’elle n’avait pas de grandes attentes. Il était évident que la vampire était bien meilleure que lui en matière de danse, elle qui avait vécu et apprécié “de nombreux bals”.

Monsieur Anderson n’aurait définitivement pas catégorisé la danse dans la liste de ses passe-temps, mais il était loin de considérer cela comme une corvée. Aussi n’était-ce pas avec aversion qu’il approcha ensuite Émilienne pour l’inviter. Bon joueur, il formula même sa demande protocolairement, sachant que la fée en serait ravie. Et elle le fut.

Même s’il avait toujours refusé de danser au bal du solstice, il connaissait approximativement la danse qu’y présentaient les elfes. Il y voyait des ressemblances avec le style baroque et les danses qui étaient à la mode du temps où il était vivant; des danses plus distanciées et “chastes” que la valse. Par conséquent, il présuma pouvoir approcher quelque chose qui y ressemblait, un genre de compromis entre ce que Émilienne et lui connaissaient chacun.

Émilienne était heureuse et monsieur Anderson s’attendait à ce que sa participation à l’effort pour faire se rapprocher la fée et Vivian s’arrête là. Émilienne pensait autrement.


“Votre autre amie, pour qui la valse a de nombreuses fois été sa seule perspective de plaisir... et qui n’a pas eu la chance de la pratiquer depuis plusieurs années...”, fit lentement la fée, après l’avoir remercié pour la danse, insistant avec amusement sur certains des mots en écho aux paroles précédentes de Vivian. “... peut-être serait-elle aussi intéressée ? Hmm ?”

Le chef des vampires n’en était pas certain, considérant justement que la valse n’était pas “distanciée et chaste”. Émilienne était toutefois déjà en train de proposer des morceaux de musique pour cela. Alors monsieur Anderson raisonna qu’il devait au moins proposer l’idée à Vivian.

“Cries and Whispers” était un morceau de Yeong-wook Jo, un compositeur que le vampire s’était dit qu’il devrait faire entendre à Vivian, un jour. Elle s’y connaissait en musique, mais moins en films et il supposait qu’il y avait bien quelques trames sonores qu’il pourrait lui faire découvrir. Celle-ci était tout à fait adéquate pour valser.

S’arrêtant devant Vivian, monsieur Anderson tendit galamment la main et lui offrit la possibilité de valser.


“J’ai cru que vous ne le demanderiez jamais”, répondit-elle avec plus d’enthousiasme qu’il ne l’avait anticipé.

Après s’être salué (comme le voulait l’étiquette), monsieur Anderson glissa l’une des mains de Vivian dans la sienne, puis se rapprocha de la vampire pour poser son autre main dans son dos. Ce faisant, il chercha son regard, voulant s’assurer que ce toucher était acceptable. De la même façon, lorsqu’il la guida par la suite dans une série de pas, il n’était pas tellement intéressé à s’adonner aux fioritures du style et son regard resta sur l’Irlandaise.

Lorsqu’il avait appris à valser, on lui avait enseigné qu’il devait guider sa partenaire afin de la mettre en valeur et qu’elle paraisse à son mieux. L’attention n’avait pas à être sur lui. Vivian devait voir les choses ainsi aussi, vu combien elle se laissa inspirer par la mélodie et exprima son côté théâtral dans chacun de ses gestes, comme s’il y avait eu plus de deux personnes pour la voir. Ou peut-être justement parce qu’il n’y avait que deux personnes pour la voir ? Quoiqu’il en soit, elle était facile à guider, lui faisant apparemment confiance.

Sur la musique qui s’achevait, monsieur Anderson fit tourner Vivian sur elle-même, avant de la ramener près de lui... Il n’avait pas insinué aussi proche. Il fut déstabilisé lorsque la vampire cligna des yeux, lui faisant réaliser leur intime proximité, et la caresse de la main de Vivian sur sa nuque.

Le malaise imminent fut heureusement interrompu par la vampire. La seconde suivante, elle se recula en commentant l’exercice. Monsieur Anderson n’était pas certain de quoi répondre. La remercier du compliment ? Glisser un commentaire humoristique pour revenir à l’ambiance qui avait précédé la démonstration ? Il se contenta d’un petit sourire poli et suivit Vivian en direction d’Émilienne. Cette dernière s’était assise à même le sol herbeux, près du plateau contenant leurs boissons.


“Satisfaite ?”, entendit-il la vampire demander, ce qui eut l’air de sortir la fée des pensées où elle était plongée.

Le visage neutre d’Émilienne s’orna d’un grand sourire alors que son attention se posait sur Vivian et elle prit une gorgée de son thé.


“Absolument.”, confirma l’ancienne chef. “Je réalise que, le truc, c’était probablement de rester discret. Vous croyez que, si on s’enfonce suffisamment loin dans la forêt, il acceptera de chanter ou de réciter des poèmes ?”

La blague fit sourire monsieur Anderson. Il récupéra sa tasse (la seule qui était encore bien pleine) et, considérant l’absence de quelque chose pour s’asseoir, s’accroupit près de la fée, un genou au sol. Le lecteur MP3 avait enchaîné automatiquement sur une nouvelle musique, un air au violon que le chef des vampires avait déjà entendu, mais ne reconnut pas.

“Vous avez parlé d’un intérêt pour l’art, un peu plus tôt. Comme quoi vous aviez... étudié le domaine ? Avez-vous aussi un côté créatrice ?”, interrogea Émilienne, s’adressant à Vivian d’un ton un peu plus sérieux.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyDim 16 Jan - 21:31

“Je réalise que, le truc, c’était probablement de rester discret. Vous croyez que, si on s’enfonce suffisamment loin dans la forêt, il acceptera de chanter ou de réciter des poèmes ?”

Vivian souris doucement à l’hypothèse de la fée. Du mois, il y avait sûrement une part de vérité vue le caractère plutôt réservé de Charles. Néanmoins, si il avait accepté à se prêter a l’exercice de la danse confiné dans l’intimité formé entre la hutte et le jardin de la fée, elle s’imaginait mal le chef des vampires s’élancée dans plus de formidabilité artistique qu'un membre d’un société secrète étudiante.



“Ne poussons pas notre chances.” Répondit simplement la vampire en prenant place sur le sol près du petit groupe, assise élégamment sur une hanche, les jambes un peu repliés sur le côté.  Elle étira sa jupe sur le côté pour cacher ses jambes, la plaçant doucement un ourlet bien droit sur ses genoux.

La musique continuait de jouer par elle-même, une douce mélodie composée de violon. En saisissant sa tasse sur le petit plateau, la dernière du trio, l’irlandaise pris un moment pour savourer le moment. Elle n’était pas trop du genre a s’asseoir directement sur l’herbe, elle aurait bien préféré un banc, mais cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas permis de le faire. Elle passa sa main libre distraitement dans l’herbe, un petit sourire en coin, comme si elle venait de redécouvrir qu’il y avait tout un univers en dehors qui était couvert de ces petits brins verts. C’était, tout de même, plutôt agréable.


“Vous avez parlé d’un intérêt pour l’art, un peu plus tôt. Comme quoi vous aviez... étudié le domaine ? Avez-vous aussi un côté créatrice ?” Questionna Émilienne.

Vivian releva la tête d’un air sérieux, presque surpris, comme une enfant qu’on aurait tirer d’un rêve éveiller. Elle pris un gorgée de son thé, avant de dépose la tasse sur ses jambes, la tenant de ses deux mains.


“Eh bien, étudié c’est une sorte de termes plutôt large.” Commenca par expliquer la vampire.  “J'ai appris très tôt à lire et à écrire, autour du huitième siècle. Malheureusement dans ces années-là très peu de gens savaient lire, les seuls livres qui existaient et qui étaient soit en latin, soit en vieil anglais étaient des textes religieux, pour lesquels j'avais très peu d'intérêt, ou des livres sur l’art. Et puis ce sont popularisées les histoires fictives, la poésie, la musique. Bref, c’est un intérêt qui a grandis et surtout muté avec les années.”

Si Rhian ne lui avait rien apporter de bon, il avait eu au minimum, la décence d’utiliser ses connaissances de moines pour apprendre à la vampire à lire et à écrire peu de temps après sa transformation. Surtout puisqu’il considérait souvent qu’elle était dans ses pattes et qu’elle pouvait rester accrocher un bon moment sur une phrase ou un mot qu’elle n’avait jamais vue au par avant. D’ailleurs, il lui avait procurer (Parce que toute évidence, il ne l’avait pas acheter) son premier livre, un ramassis d’histoire concernant la mythologie grecques. Il s’agissait d’un gros livre en cuire avec de fine pages de papiers fragile et quelques illustrations. Elle l’avait lut et relue à plusieurs reprises, les histoires lui procurant un échappatoires facile. Jusqu’à ce que Rhian se lasse de la voir le nez dedans et s’en soit débarrassé.

Vivian se rendis bien compte que sa réponse devait être bien insatisfaisante pour la fée, surtout la deuxième partie de sa question. Elle ne savait pas pourquoi elle avait se besoin de se justifier à Emilienne, ajouter des précisions où elles n’étaient peut-être pas les bienvenues. Elle se décida donc de lui fournir une réponse plus direct, qu’elle agrémenta d’une anecdote que même Charles ne connaissait probablement pas sur l’Irlandaise. De toute façons, elle savait que les fées étaient plutôt autosuffisantes, probablement que sa nouvelle éventuelle-peut-être amie aimaient bien s’apprêter a différents hobbies créatifs et qu’elle cherchait des points communs à développer ?


“Je n’ai jamais vraiment eu le désire de créer. Je suis une appréciatrice de jolie choses plutôt qu’une créatrice.  Néanmoins, à une certaine époque je jouais régulièrement au clavecin. Ce serait mentir que de prétendre que je n’ai pas essayé de composer quelques lignes de musiques pendant mon temps libre.”

Ayant presque l’air timide d’admettre son penchant à laisser ses mains se guidés seules sur le clavier, la vampire pris une petit gorgée de son thé et regarda sa tasse. Elle n’avait jamais laisser personne d’autres l’entendre jouer et elle ce n’était pas prêt d’arriver non plus. De plus, elle n’avait pas toucher beaucoup à un quelconques instrument de musique depuis que le clavecin était tombé en défaveur. Elle avait bien un grand piano à queue dans sa demeure principale mais elle n’y jouait que trop peu.

Elle aurait bien aimé avoir quelques faits de plus à admettre. Bon, elle avait déjà, dans le passé, sut comment coudre des étoffes de laines qu’elle tissait ensembles mais il s’agissait là d’une question de survie, pas de hobbies. Lorsqu’elle avait été enfant, elle était connue pour son imagination sans borne et ses histoires épics mais c’était il y a plus de milles ans. Il fallait grandir à un moment donné. De toute façons, la rudesse de la vie à l’époque laissait peu de place aux folies.

Chassant toute ses idées de son esprit, la vampire remonta sa tête vers la fée :
“J’imagine que vous, de votre côté, c’est bien le cas, non ? Qu’aimez-vous faire ? ” demandât-elle d’un ton intéressé.

Une tentative un peu simplette de relancer la conversation mais au moins elle essayait. De plus, si Emilienne aimait bien créer quoique ce sois, l’irlandaise aurait été tenté de voir ce qu’elle pouvait bien faire de ses 10 petits doigts.

Laissant le temps à la fée de collecter ses idées, la grande dame se retourna vers Charles, lui souriant doucement. Elle avait eut l’impression que le petit malaise ressentit plus tôt de s’être retrouver si près de lui s’était dissiper alors qu’ils avaient tout deux repris direction vers l’hôtesse. Toutefois, c’était comme si elle voulait s’en assurer. Lorsqu’Emilienne repris la parole, elle retourna son attention vers la petite fée, jouant avec sa tasse de thé.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyJeu 20 Jan - 23:15

Ce message est posté par Émilienne

Comme Émilienne l’avait soupçonné, Vivian avait envie de danser et elle n’eut pas besoin que monsieur Anderson le lui propose deux fois. La fée lança la mélodie alors que les deux vampires atteignaient le centre de la piste de danse improvisée, puis elle se posa par terre pour s’asseoir dans l’herbe. Elle se saisit de sa tasse de thé et en prit une gorgée. La fraîcheur de la saison froide ne s’était pas encore installée, mais la chaleur du breuvage était quand même agréable et Émilienne ferma les yeux une seconde en appréciant la sensation. Et le goût.

Après s’être mentalement félicitée pour cette réussite gustative, Émilienne rouvrit les yeux et observa distraitement les danseurs. Vivian s’en donnait définitivement plus à coeur joie que son chef, mais monsieur Anderson n’avait pas l’air trop hors de son élément. Pour quelqu’un qui avait passé des années à se trouver des excuses pour ne pas danser, il avait presque l’air d’apprécier l’expérience, ce qui fit légèrement sourire l’ancienne chef des fées.

Elle se perdit ensuite peu à peu dans ses pensées au son de la musique. Il était assez évident que la raison principale pour laquelle le chef des vampires refusait de danser au bal du solstice était parce qu’il n’y était que par obligation. L’avait-on jamais vu faire quelque chose, en public, qui n’était pas ce qu’on attendait de lui ? Raisonnable et professionnel monsieur Anderson... Émilienne était bien satisfaite de le voir sous un autre jour, même si ce n’était qu’un tout petit aperçu de l’homme en-dessous du personnage. Mais quel était le rôle de Vivian dans tout ça ?


“Satisfaite ?”

Émilienne redressa la tête vers Vivian en souriant pour cacher sa surprise. Elle avait été un peu dans la lune, pendant un instant.

“Absolument.”, assura-t-elle après une gorgée de thé. Et puisque, jusque-là, taquiner monsieur Anderson avait donné de bons résultats, elle choisit de poursuivre sur cette lancée :

“Je réalise que, le truc, c’était probablement de rester discret. Vous croyez que, si on s’enfonce suffisamment loin dans la forêt, il acceptera de chanter ou de réciter des poèmes ?”

Elle n’y croyait pas, mais qui sait. Peut-être que le chef des vampires leur avait caché des leçons de chant, en plus de celles de danse ! L’idée était amusante, parce que ça aurait été encore plus hors-personnage, mais monsieur Anderson ne répondit rien et Vivian ne poussa pas davantage la blague. Alors Émilienne changea de sujet, revenant à quelque chose d’un peu plus sérieux.

Elle ne fut pas tellement surprise que le chef des vampires accepte de s’installer sur le sol (parce qu’il considérait probablement impoli de faire autrement), mais un peu que Vivian fasse de même (quoiqu’elle agissait possiblement ainsi pour une raison similaire). Il aurait probablement été courtois de proposer de retourner à l’intérieur, mais Émilienne aimait la sensation des brins d’herbe sur ses mollets découverts et puisqu’aucun des deux vampires ne s’opposa ouvertement à l’idée de rester dehors...


“Vous avez parlé d’un intérêt pour l’art, un peu plus tôt. Comme quoi vous aviez... étudié le domaine ? Avez-vous aussi un côté créatrice ?”, demanda-t-elle à Vivian, qui commença sa mise en contexte en remontant jusqu’au huitième siècle. Rien de moins.

Émilienne aimait bien la lecture, comme pas mal de gens, mais elle ne se considérait pas très instruite à ce niveau. Ce n’était pas son hobby préféré. Elle avait plutôt espéré que Vivian lui apprenne qu’elle aimait coudre ou peindre...


“Je n’ai jamais vraiment eu le désir de créer. Je suis une appréciatrice de jolies choses plutôt qu’une créatrice. Néanmoins, à une certaine époque je jouais régulièrement au clavecin. Ce serait mentir que de prétendre que je n’ai pas essayé de composer quelques lignes de musiques pendant mon temps libre.”, poursuivit Vivian.

Si la première partie de ce supplément d’informations déçu Émilienne, la seconde partie piqua sa curiosité. Est-ce que Vivian faisait dans la modestie avec le mot “essayé” ? Est-ce qu’elle devrait trouver un moyen, avec monsieur Anderson, de la convaincre de faire une démonstration, de la même façon que les deux femmes s’y étaient prises pour voir le chef des vampires danser ? Ce dernier semblait lui aussi intrigué par l’affirmation.


“J’imagine que vous, de votre côté, c’est bien le cas, non ? Qu’aimez-vous faire ?”

Le visage d’Émilienne, affichant jusque-là une simple expression intéressée tandis qu’elle buvait son thé en écoutant la vampire, s’éclaira.

“Oh ! Cette robe.” Elle désigna le vêtement qu’elle portait. “Ces tasses.” Elle souleva la tasse qu’elle tenait. “Ce jardin.” Elle pointa en direction de derrière sa hutte. On ne le voyait pas bien d’ici, mais si Vivian était vraiment intéressée...

« Émilienne est très talentueuse. », attesta monsieur Anderson, se repositionnant pour s'asseoir en tailleur plutôt que de rester à demi agenouillé.

“J’adore créer !”, confirma la fée. “J’aime particulièrement la couture. Parce que la CAT est bien gentille de fournir des vêtements à tout le monde, mais... ugh.”

Ce n’était pas que le choix manquait, mais rien n’était jamais tout à fait parfait à son goût. Alors elle prenait un bout de ceci, un bout de cela...

“La cuisine, aussi...” Ce qui ne devait pas tellement intéresser des vampires...

“En fait je ne suis pas certaine de pouvoir nommer le type de création que j’aime le plus faire. Ça dépend des jours. J’ai des périodes, comme ça... Dernièrement, je m’intéresse aux bijoux en perle. Je fais des reproductions miniatures d’animaux.”

C’était peut-être plus de détails que ce que Vivian espérait. Émilienne décida de se modérer un peu.

“Le thé vous plait-il ? Voulez vous en essayer un deuxième ?”
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyDim 27 Fév - 17:31

La question de Vivian n’était sensé que de servir de nouvel élan à la conversation, sembla illuminer d’un trait le visage de la petite fée. La grande dame s’amusa, suivant du regard, ce qu’Emilienne désignait comme étant le résultat de sa grande créativité. La stipulation du jardin l’intrigua quelque peu, mais il était difficile à entrevoir derrière la petite hutte. Elle tenta tout de même de s’étirée le cou.

“J’aime particulièrement la couture. Parce que la CAT est bien gentille de fournir des vêtements à tout le monde, mais... ugh.”

L’expression utilisé par la fée, étira un petit sourire en coin aux lèvres de la vampire. En effet, jusqu’à présent elle avait bien fini par trouver son compte avec les vêtements fournis par l’organisation. Néanmoins, ce n’était pas tout à fait les griffes et les marques qu’elle affectionnait, au risque de paraître snob.

Elle jouait encore avec l’idée de si la CAT était la bon endroit pour elle à plus long termes et, c’était probablement peu important aux yeux des différentes sphères directionnelles, mais si tel était le cas elle aurait bien aimé avoir la chance de remettre la main sur certaines de ses affaires… Peut-être qu’il y aurait, même, un compromis qui pourrait être conclut. Comme qu’elle s’implique à (ou du moins, fasse l’effort de) participer d’avantage dans la base contre quelques heures à la surface…


« Émilienne est très talentueuse. » ajouta Anderson comme un testament supplémentaire aux talents évidants de la fée, retournant l’attention de l’irlandaise au petit groupe. Il y avait une qualité un peu bohème au travail d’Emilienne. Ce n’étais pas la tasse de thé de la vampire mais elle pouvait en apprécié la qualité.

“La cuisine, aussi…”

Vivian eut une expression neutre. Bien qu’elle avait vue au files des années, mais surtout dans les plus récents siècles, une révolution culinaire artistique s’installée, elle n’en avais jamais compris l’engouement. Il y avait bien peu de points en communs entre sa vie avant et après sa transformation, néanmoins la place de l’alimentation n’avait-elle pas changé. Il fallait se nourrir pour survivre, aussi simple que cela. Bien sur, elle eut quelques plats préférés dans ses jeunes années, mais il était bien difficile de se développer un engouement culinaire lorsque la majorité des repas se constituaient de pain d’orges et de viandes bouillit.

Elle avait, depuis sa transformation, goûté à bien différent plats. Surtout lorsqu’elle mariait un homme de certaine réputation, il était attendue qu’elle organise des soirées lors desquels on prévoyait un certain agape. Généralement les cuisiniers préférait qu’elle ne se joigne a eux pour choisir les menus et, inévitablement, prendre une bouchée ou deux d’un plat pour influencer la décision. Toutefois, l’anticipation de l’inéluctable nausée teintait l’expérience. Mais, bon, si Emilienne y trouvait un certain plaisir… Elle n’y était clairement pas la seule, vue la sphère d’influence que le grand chefs s’étaient vue affabulé dans les dernières décennies.

La fée poursuivis son énumération, expliquant qu’elle pouvait difficilement choisir une activité qui lui plaisait le plus. Son entrain était plutôt amusant. Vivian la laissa poursuivre silencieusement et fut presque déçu de la voir diverger la conversation vers son appréciation du thé. Toutefois, elle y compris quelque chose d’important; Émilienne était assurément la personne a aller voir si elle avait besoin d’articles décoratifs ou peu commun.

La grande dame pris une dernière gorgée, bien amer, comme l’était si souvent le fond des tasses. Elle eut un sourire polie, déposant la tasse froide dans le creux de sa main. Elle étira son regard vers la tasse de Charles, tentant de découvrir si il avait même siroter le liquide ambré. C’était un prétexte de rencontre un peu surprenant si il ne participait même pas à l’activité principale. Une pensée traversas alors son esprit. Cette rencontre un peu maladroite aurait été l’idée de qui réellement ? Elle se doutait bien que le chef des vampires était investit dans un certains soucis à présenter l’irlandaise à des nouvelles opportunités de socialisations. Pourtant, elle s’expliquait mal pourquoi elle se retrouvait chez la fée, le thé ne devait être qu’un prétexte. Il y avait quelques choses d’autres qui devait se tramer, elle en était certaine.

Elle se demandait bien si Anderson lui avouerait le tout… Quoiqu’elle s’imaginait mal Charles ou la fée avoir des intentions malicieuses… De plus, elle avait bien jouer le jeu, s’étant laisser échanger sur elle-même et ayant même aider la petite créature ailée dans son souhait de voir le chef des vampires danser… Peut-être que si elle arrivait a être seule avec Emilienne…


“Ce fut excellent. Merci.” Répondit Vivian poliment. “Cependant, je dois avouer que je suis un peu curieuse de découvrir le reste de votre collection.”

Elle se tourna vers son ami, assis en tailleur sur le plancher d’herbe. “Et vous Monsieur Anderson?”
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyLun 28 Fév - 22:50

L’affirmation de Vivian, comme quoi elle jouait du clavecin, intrigua monsieur Anderson, non pas qu’il doutait de cette allégation, mais plutôt par curiosité de la voir confirmée. La vampire se faisait discrète depuis son arrivée à la CAT. Néanmoins, son passé n’était pas celui d’une personne timide et le chef des vampires se demanda si elle accepterait de faire la démonstration de ses habiletés musicales, tout comme elle ne s’était pas fait prier pour afficher ses qualités de valseuse.

“J’imagine que vous, de votre côté, c’est bien le cas, non ? Qu’aimez-vous faire ?”

Le regard de monsieur Anderson croisa brièvement celui de Vivian, avant d’être attiré par l’enthousiasme d’Émilienne.

“Cette robe. Ces tasses. Ce jardin.”, énuméra la fée, un peu désinvolte, ce qui fit que le chef des vampires sentit le besoin d’enchérir, à l’adresse de Vivian :

« Émilienne est très talentueuse. »

Ce soutien paru donner un peu plus d’aplomb à l’ancienne chef des fées, qui se lança dans plus d’explications. Le vampire, s'installant un peu plus confortablement (autant que le permettait le sol brut) dans l’herbe, retint un demi-sourire amusé. Les créations artistiques étaient assurément le parfait sujet pour faire parler Émilienne.

“La cuisine, aussi...”

*Monsieur Anderson.*, fit une voix, qui n’était pas la sienne, dans l’esprit du vampire. L’appel était faible, facile à ignorer s’il l’avait voulu, mais il était évident que le chef des vampires ferait passer son devoir avant sa vie personnelle.

*On vous cherche. Le vampire visé en Namibie a été capturé. L’accueil peut être retardé si nécessaire.*

“... Monsieur Anderson?”

L’interpellé, dont le regard sérieux avait été distraitement fixé sur l’herbe devant lui, cligna des yeux en tournant la tête vers Vivian.

« Désolé. », s’excusa-t-il, n’ayant pas prêté attention à la question. Il offrit également un regard navré à Émilienne.

« Je dois vous laisser. », annonça-t-il. L’appel télépathique de la sorcière lui murmurait d’autres détails, mais ce n’était rien qu’il ne savait pas déjà et il ne s’y concentra pas trop. Le personnel en poste à la salle de réveil allait tenter de le retrouver (ce qu’il n’avait pas réussi jusqu’à présent, d’où l’appel) et, s’il ne donnait pas de nouvelles dans les quinze prochaines minutes, on présumerait qu’il était indisponible.

“Vraiment ?”, répliqua son ancienne collègue, son ton et son regard porteurs d’une accusation muette. Elle arqua un sourcil, exigeant silencieusement plus d’informations.

« Un nouveau Catien à accueillir. », résuma poliment le chef de race à l'hôtesse de la soirée.

Certes, l’accueil pouvait être retardé en maintenant le nouvel arrivant sous tranquillisants, ou quelqu’un d’autre pouvait assurer cette tâche à la place du chef des vampires, mais ce n’était pas tellement professionnel de procéder ainsi. Monsieur Anderson déposa donc sa tasse de thé (pleine) dans l’herbe et se leva.

Émilienne soupira, déposa sa tasse et prit possession de celle du vampire. La boisson avait tiédi, mais la fée en prit tout de même une gorgée.


“Amusez-vous. Je suppose.”, le salua-t-elle en retrouvant apparemment sa bonne humeur.

« Merci pour l’invitation, la danse, et pour le thé. », répondit-il. Puis, pour Vivian : « Encore désolé de vous faire faux bond. Je suis certain que vous passerez tout de même une excellente fin de soirée. »

Avec une dernière salutation d’un léger mouvement de tête pour les deux femmes, Monsieur Anderson tourna ensuite les talons, prenant la direction d’une des entrées de l’aire de relaxation. Les premières notes de la valse “Gramophone” d’Eugen Doga, une autre trame sonore de film que monsieur Anderson se demanda distraitement si Vivian connaissait, étaient émises par le lecteur MP3 d’Émilienne et la voix de la fée, s’adressant à Vivian, les accompagna :

“Par laquelle de mes collections voulez-vous commencer ? J’en ai plusieurs !”
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyDim 20 Mar - 19:08

Le regard sérieux du chef des vampires, perdue dans l’herbe en face de lui, intrigua Vivian. Elle pencha la tête doucement sur le côté, son visage portant un air curieux, lorsque Charles releva la tête en sa direction, clignant doucement des yeux comme si il sortait d’un profond file de pensé.

Monsieur Anderson se dit désolé en tournant son attention vers la fée, annonçant par la suite qu’il devrait quitter. Vivian retint un sourire, elle qui s’était dit il y a à peine quelques instants que d’être laissé seule avec Emilienne lui permettrait sans doutes de découvrir la véritable raison derrière le petite rassemblement chez la fée… C’était bien trop opportun. Comme quoi le hasard savait bien faire les choses parfois.

Emilienne répondit d’un ton fermes. Avait-elle peur de se retrouver seule avec la vampire ? Elle savait qu’elle pouvait se faire intimidante mais elle avait certainement était sur ses airs et habitudes les plus corrects avec la fée. Toutefois, elle sembla perdre tout air d’hostilité lorsque le chef des vampires eu la décence de fournir une explication convenable.

Celui-ci déposa dans l’herbe une tasse encore pleine. Ah, elle en était certaine. Il n’avait même pas touché au contenue de sa tasse. Pourquoi avait-il donc accepté de participé à une rencontre autour de laquelle le point principale avait clairement été que de partagé quelques tasses de divers infusions ? Elle détourna son regard de la tasse et regarda Anderson se lever, envoyant un léger sourire en sa direction.


« Encore désolé de vous faire faux bond. Je suis certain que vous passerez tout de même une excellente fin de soirée. »


La vampire leva sa disponible à la hauteur de son visage d’un geste gracieux, remuant la tête doucement.

“Sans problème, voyons. Je crois qu’Emilienne et moi saurons nous entendre à merveille”, clamât-elle d’un ton assuré. Elles avaient bien réussi à le faire danser après tout.

Elle répondit au signe de tête de Charles, poliment avant de retourner toute son attention vers la petite fée. Une délicate valse se faisait entendre de l’ensemble de petits enceintes toujours branchés au petit lecteur MP3. Vivian n’était pas certaine de le reconnaître mais elle en apprécia le romantisme. Elle souris doucement à Emilienne alors que le chef des vampires s’éloignait doucement.



“Par laquelle de mes collections voulez-vous commencer ? J’en ai plusieurs !”

La vampire fut un peu surprise qu’Émilienne ne sembla pas comprendre immédiatement de quel collection elle faisait référence. Cela semblait plutôt évident. Néanmoins elle ne laissa rien paraître, concluant silencieusement que peut-être que l’ancienne chef des fées par interim était surement de ces personnes qui ne comprenait pas les subtilités linguistiques… Il n’y avait rien de mal là… Enfin, il faudrait qu’elle fasse attention pour qu’elle soit bien comprise,

“Oh, je voulais dire votre collection de thé, maintenant que les amateurs sont partis.”, répondit la grande dame à la blague, faisant faisant aller sa tête doucement vers la direction prise par Monsieur Anderson en quittant le petit groupe.

Vivian retourna la tête discrètement pour tenter de voir si Charles était toujours tut près et si il pouvait les entendres. Elle étudia doucement le terrain tout autour des deux femmes, oui, l’extérieur ferait un bon terrain neutre. Néanmoins c’était peut-être trop impersonnelle… Quoique peut-être qu’il serait trop intrusif que de proposer les questions qui lui trainait dans la tête à l’intérieur même de la demeure de la fée.


Pourtant, la nuit artificielle commençait tout doucement à s’imposée sur le cloître extérieur. Il serait, sans doutes, préférable de regagner l’intérieur de la petit maisonnette. Le froid ne la dérangeait bien certainement pas mais elle savait ben que ce ne saurait pas le cas pour le petit bout de femme ailée. De plus, elles seraient toutes deux certainement plus a l’aise à l’intérieur, là ou il y avait des chaises que sur l’herbe. D’ailleurs, elle allait devoir bien s’assurer de secouer sa jupe en se levant, question de ne pas trainer des saletés avec elle. Elle se félicita, tout de même, d’avoir bien choisis quelque chose de foncé, ne risquant pas de se tâcher d’herbe…

“Pourquoi n'irions-nous pas à l'intérieur et choisir quelque chose d'un peu plus... intense ? Vous avez des mélanges avec de la cardamome ?” Proposa la vampire avec un sourire amicale.

De toute façons, n’étais-ce pas Ralph Emerson qui avait, un jour dit dans une correspondance, que certains saurait trouvés beaucoup de poésie et de beaux sentiments dans une boîte à thé ? Peut-être qu’une nouvelle tasse bien réconfortante était ce qu’il fallait pour que la vampire tente d’investiguer avec la fée la raison derrière cette petite séance de thé… Sinon, il s’agissait certainement d’une occasion pour arrêter de divaguer sur des sujets futiles.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyMar 22 Mar - 23:17

Ce message est posté par Émilienne

« Désolé. », répondit monsieur Anderson à Vivian, après qu’elle ait apparemment tenté de le sortir de ses songes et de le faire de nouveau participer à la conversation.

« Je dois vous laisser. », ajouta-t-il ensuite, pour Émilienne.

Quelle annonce vague et inopinée ! Pinçant les lèvres, la fée haussa un sourcil. Elle n’était pas dupe. Ayant passé trois ans à travailler en étroite collaboration avec le chef des vampires (et encore plus longtemps à le côtoyer de façon générale), elle avait appris à lire entre les lignes. Monsieur Anderson n’était pas un menteur, mais ça ne signifiait absolument pas pour autant qu’il disait la vérité en tout temps. “Je dois vous laisser”, dans la version sous-titrée, ça pouvait très bien se lire “Ayant constaté que la rencontre ne nécessite pas mon active présence, j’en conclu que de me retirer serait bénéfique” ou quelque chose... Émilienne n’avait pas de problème avec l’idée de se retrouver seule avec Vivian puisque, effectivement, ça se passait bien, mais elle n’allait pas gober les manipulations de monsieur Anderson comme si elle ne les voyait pas. Question de respect mutuel !


“Vraiment ?”, appuya-t-elle donc, exigeant plus ou moins subtilement qu’il se commette à une déclaration plus précise.

« Un nouveau Catien à accueillir. »

C’était une vraie explication, cette fois. Et plausible. L’ancienne chef des fées décida d’y croire et elle n’insista donc pas. Parfois, elle se demandait combien de mensonges monsieur Anderson glissait dans ses conversations, sans que personne ne les relève, juste parce que l’honnêteté était une qualité qu’on lui associait si ardemment... Peut-être qu’elle était rendue paranoïaque dû à trop de temps passé avec Ajartiel...

Le chef des vampires abandonna sa tasse pleine, dont Émilienne se saisit. Quel crime de gaspiller du si bon thé ! Elle prit une gorgée du liquide tiède en observant le vampire se lever.


“Amusez-vous. Je suppose.”, le taquina-t-elle. Il ne répondit qu’avec galanterie, avant de s’éloigner. Alors, l’attention de la fée revint sur son invitée restante.

De quoi parlaient-elles juste avant ? Ah oui ! Les loisirs créatifs.


“Par laquelle de mes collections voulez-vous commencer ? J’en ai plusieurs !”, demanda Émilienne avec enthousiasme.

“Oh, je voulais dire votre collection de thé, maintenant que les amateurs sont partis.”

La fée contrôla son amusement avec une seconde gorgée du thé de monsieur Anderson. Si elle s’empêcha de rire, elle ne se garda cependant pas de sourire.

“Je ne connais pas si bien que ça les sociétés humaines, mais on m’a parlé de l’amour qu’ont les gens d’Angleterre pour le thé, apparemment. Je me demande si on ne s’est pas moqué de moi.”, remarqua-t-elle avec humour.

“Pourquoi n'irions-nous pas à l'intérieur et choisir quelque chose d'un peu plus... intense ? Vous avez des mélanges avec de la cardamome ?”, proposa ensuite Vivian.

L’idée de quitter le confortable couvert de verdure attristait un peu la fée, mais l’assurance d’un thé bien chaud était une consolation acceptable. Elle accepta donc tacitement la suggestion de la vampire en se levant. De sa main libre, elle donna un coup sec sur le bas de sa robe pour en décrocher les quelques brins d’herbe qui pouvaient s’y trouver, puis elle sourit à l’autre femme.


“Probablement.” Elle expérimentait beaucoup les mélanges, donc difficile de se rappeler exactement ceux qu’elle avait chez elle en ce moment.

Récupérant son lecteur MP3, Émilienne arrêta la musique et cala l’appareil électronique et ses haut-parleurs dans ses bras. Elle prit la direction de sa hutte les bras ainsi chargés, tenant également toujours la tasse presque pleine de monsieur Anderson.


“Vous pouvez laisser le reste dehors. Je ramasserai plus tard.”, informa-t-elle.

Une fois à l’intérieur, la fée déposa la tasse sur la table de la cuisine et son matériel audio sur sa table de chevet. Elle fit ensuite signe à Vivian de se rapprocher pour venir étudier l’étagère contenant sa collection de thé.


“J’ai des mélanges déjà faits, mais on peut aussi s’en créer un si vous vous sentez inspirée !”
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyMer 23 Mar - 22:17

“Je ne connais pas si bien que ça les sociétés humaines, mais on m’a parlé de l’amour qu’ont les gens d’Angleterre pour le thé, apparemment. Je me demande si on ne s’est pas moqué de moi.”

La réflexion étira un petit sourire sur les lèvres de la vampire. En effet, c’était une donnée assez connue de tous. Vivian avait vue d’elle même la propagation du phénomène, la frénésie européenne du thé, et l’Angleterre restait un des quelques endroits où le café n’avait pas réussi à conquérir les routines matinales de tous et chacun. Néanmoins, si on se servait de Monsieur Anderson comme d’exemple… Disons seulement que quelqu’un avec un esprit scientifique en conclurait que l’échantillonnage n’était pas particulièrement représentatif.

Pour un vampire, d’avoir la capacité de boire autre choses que du sang, venait à force de s’y entraîner. Vue son âge très avancé, l’irlandaise avant un avantage important face aux autres de son espèce, elle le faisait bien depuis beaucoup plus longtemps qu’eux. Néanmoins, c’était sûrement une information que l’ancienne chef des fées par intérim détenait déjà. Probablement que Charles n’y avait jamais vraiment vue la peine… Il faudrait qu’elle lui demande. Sommes tout, peut-être qu’avant même sa transformation, le chef des vampires n’était pas un fin consommateur de thé.

C’était rare chez la population moderne issue d’Albion mais Vivian aurait pu facilement fournir à la fée, en tant que preuves, une dizaine de figure historiques possédant un amour foudroyant pour le breuvage chaud. Wiston Churchill, d’ailleurs, était un grand amateur de Lapsang qu’il accompagnait de gros cigars… Il n’en servait à rien que de demandé à la grande dame d’où elle détenait cette information. Elle le savait, c’était tout.

Émilienne sembla acquiescé à la proposition de la vampire, se levant promptement, tout sourire en secouant doucement le bas de sa jupe, envoyant voleter par là quelques brins d’herbes.


“Probablement.” clamât-elle d’un ton invitant presque Vivian à aller voir d’elle même, ce qui l’amusa beaucoup. Elle avait nommée une épice, juste comme cela, un peu pour relancer la discussion en direction du point commun évident entre les deux femmes. Charles ayant quitté, elle ne pouvait plus se servir de lui comme distraction si les échanges devenaient plus… maladroit.

La fée arrêta la music promptement, saisissant dans ses bras le petit amalgame d’appareille audio phonique, la tasse à moitié de pleine de Charles en surplus. La grande dame se leva à son tour, chassant d’une main souple les saletés pouvant s’être accrocher sur les fibres du tissus de sa jupe. Elle suivi le petit bout de femme, en direction de la petite hutte.


“Vous pouvez laisser le reste dehors. Je ramasserai plus tard.”

Vivian s’arrêta net. Oh, oui. Il aurait été polie de, au minimum, se proposé pour aider à ramasser les vestiges de leur excursion dansante à l’extérieur. Elle se retourna doucement, regardant le petit plateau garnis de tasses d’un oeil incertain. La grande dame avait l’habitude qu’on ramasse derrière elle. Elle n’était pas encore accoutumé à prendre soins des choses qu’elle délaissait derrière elle… Omis sa chambre qui était toujours impeccablement ranger (question d’apparence plus que de praticité)  ou les livres à la bibliothèque, bien entendue. Toute fois, Emilienne avait bien qu’elle ramasserait plus tard… La vampire tourna donc la tête et repartit en direction de la petite hutte. Laissant cette bonne intention derrière, avec tout l’attirail de thé superflus.  

Lorsqu’elle entra dans la petite maisonette, la fée avait déjà libéré ses mains et se tenait tout près de l’étagère sur laquelle trônait sa grande variété d’infusions de toutes sortes. Elle fit signe à l’irlandaise à s’approcher, ce qu’elle fit sans se faire attendre. Elle saisis un bocal en verre dans lequel un mélange de feuilles vertes et de petites pétales roses séchés, le levant au niveau de ses yeux pour mieux en analyser le contenue.


“J’ai des mélanges déjà faits, mais on peut aussi s’en créer un si vous vous sentez inspirée !”, proposa Émilienne, sortant Vivian de son étude.

“Oh, j’ai entièrement confiance en vos capacités créatrices.”, répondit-elle doucement en déposant le premier contenant et en saisissant un autre. C'était un peu une demi-réponse. Après tout, l’idée de découvrir d’autres thés n’avait été qu’un prétexte pour pouvoir discuter paisiblement avec la fée. D’ailleurs, il aurait été bien malhabile que seulement quelques secondes après être entrer dans la hutte, de présenter à l’ancienne chef des fées le questionnement qui persistait dans sa tête. Pourtant…

“Émilienne… Puis-je vous posez une question ?”, demandât-elle, se donnant un air faussement distrait par la galerie de bocaux et divers contenant traînant devant elle. Elle fronça les sourcils un bref instant, trouvant la meilleure formule pour soumettre son interrogation.

Elle tourna son visage vers la petit femme ailée se tenant a proximité d’elle.
“Pourquoi avoir mis en scène ce petit rassemblement ce soir ?”

Elle reposa le bocal qu’elle venait tout juste de saisir. Un air assuré sur son visage, elle posa ses mains sur ses hanches. Émilienne devait probablement bien se demandait d’où sortait cette soudaine interpellation. Vivian s’efforça, alors, d’ajouter plus de poids à ses popos.

“Ne vous méprenez pas.”repris la vampire d’un ton posé. “C'est assez amusant et vous êtes une compagnie absolument adorable. Néanmoins, je suis bien consciente de ce que les gens disent de moi. Je suis également consciente que les mots utilisés pour me décrire ne sont pas trop aimables. Je n’y prête pas particulièrement attention… Mais, pour être franche, je ne suis pas sûr que je m'inviterais à prendre le thé si la seule chose que je savais de moi était ce que les gens disent quand j’ai le dos tournée.”

C’était une bien brève explication mais celle-ci résumait plutôt globalement l’ensemble de ses sentiments. Elle avait parfois l’impression que certains c’était passé entres-eux son dossiers, remplis de demi-vérité, pour se faire une opinion bien partielle d’elle. Si ils n’avaient pas envie d’en apprendre plus sur elle, c’était leur perte après tout. L’irlandaise n’avait cependant aucune idée du portrait préfabriqué que la femme aux ails d’aquarelles avait d’elle. Si il était mauvais, pourquoi avait-elle risqué le coup ? Bien sûr, il aurait pu en être tout autrement, mais la grande dame avait l’habitude d’anticipé le pire.  

“Surtout que, de toute évidence, Monsieur Anderson ne venait pas pour le thé.” Finit Vivian en tentant de manipuler une ambiance plus légère dans la conversation, un petit sourire en coin, pointant du menton la tasse à moitié pleine sur la table.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyVen 25 Mar - 23:06

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“Oh, j’ai entièrement confiance en vos capacités créatrices.”, déclina Vivian.

Dommage. Émilienne était toujours preneuse d’idées extérieures et il aurait été intéressant que la vampire lui propose des mélanges auxquels elle n’avait pas pensé. Ce n’était peut-être pas un refus surprenant, par contre, considérant que Vivian s’était décrite comme une appréciatrice et non une créatrice. Alors l’ancienne chef des fées porta son attention sur sa collection, essayant de trouver des étiquettes portant la mention de cardamome.


“Émilienne… Puis-je vous posez une question ?”

“Hum ?”, répondit distraitement l’interpelée. Elle se saisit d’un petit pot portant la mention ‘Cardamome et eau de rose’ en fronçant le nez. Pourquoi avait-elle gardé ce total désastre ? Elle le mit de côté et continua sa recherche.

“Pourquoi avoir mis en scène ce petit rassemblement ce soir ?”, demanda alors l’autre femme, surprenant Émilienne.

La fée tourna son regard étonné vers Vivian. En quoi la soirée était-elle une mise en scène ? Vivian se sentait-elle prise au piège ? Pourquoi ?

La vampire s’expliqua ensuite avec une assurance posée, les mains sur les hanches, ce qui amena Émilienne à se demander si Vivian essayait en quelque sorte de l’intimider. À la façon dont la vampire mentionna ce qui se disait sur elle, il était difficile de déterminer si elle voulait montrer qu’elle valait mieux que ça et s’offusquait à la possibilité que son interlocutrice ne voit pas plus loin que des racontars, ou si elle tirait une fierté du fait d’être perçue négativement. Émilienne ne connaissait pas suffisamment l’Irlandaise pour trancher. Les deux possibilités lui semblaient crédibles (la deuxième, encouragée par lesdits racontars). Mais vu que Vivian avait l’amitié de monsieur Anderson... peut-être la première option. Le chef des vampires n’était pas du genre à apprécier les intimidateurs, après tout.


“Surtout que, de toute évidence, Monsieur Anderson ne venait pas pour le thé.”

Cette dernière remarque fit retrouver son sourire à la fée. Une blague. Vivian ne tentait donc pas de lui faire peur.

“Quand j’ai proposé l’idée du thé, j’étais surprise qu’il ne soit pas capable de me dire si c’était quelque chose que vous aimiez.”, commenta Émilienne. “En fait, je réalise que vous n’êtes pas mieux. C’est pourtant une information tellement triviale.”

La fée secoua la tête pensivement, amusée. Il faut croire que les mort-vivants ne parlaient pas trop de boissons entre eux.

“De toute évidence, monsieur Anderson ne venait pas pour le thé.”, fit-elle, en écho aux paroles de Vivian, mais sur un ton de confirmation.

Elle retourna son attention à sa collection de thés, le temps de se saisir d’un des petits pots. Elle contourna ensuite Vivian et se mit à la préparation de leur prochain breuvage tout en reprenant la parole :


“Je ne crois pas qu’il en boive, mais il dit rarement non quand on lui propose de discuter autour d’une tasse de thé. Sa véritable motivation est facile à deviner, surtout quand on le connaît un peu... Je ne lui ai jamais demandé pourquoi il acceptait mes tasses s’il ne les voulait pas. Peut-être que j’espère l’avoir à l’usure ? En tout cas, évidemment, il ne s’expliquera pas si on ne lui pose pas la question.”

Émilienne jeta un coup d’oeil discret à Vivian en mentionnant cette ‘évidence’. Il y avait peu de chances que monsieur Anderson s’ouvre davantage à sa nouvelle amie qu’aux autres, n’est-ce pas ? La fée aurait été blessée de lire sur le visage de Vivian un indice suggérant que, elle, au contraire, n’avait pas à houspiller le chef des vampires pour avoir des informations.

“Bref, le thé me semblait une activité adéquate pour se rencontrer.”

Elle prit place à table, au centre de laquelle le second thé de la soirée était désormais en train d’infuser.

“Je sais ce qu’on dit de vous.”, confirma Émilienne avec sérieux, ses bras croisés posés sur la table. Elle hésita une seconde sur la façon d’articuler sa prochaine phrase, avant d’ajouter :

“Néanmoins, à ce sujet, ce que votre chef de race dit a plus de valeur à mes yeux que ce que ‘on’ raconte.”, affirma-t-elle avec un sourire en coin poli, appuyant le pronom ‘on’ pour en marquer un peu le ridicule. Qui était ce ‘on’, après tout ?

Oui, l’opinion d’Émilienne était teintée de ce qu’elle avait entendu, parce que cela l’amenait à s’inquiéter pour monsieur Anderson. Néanmoins, elle estimait grandement le jugement du chef des vampires. L’expérience démontrait qu’il était justifié de s’y fier. La possibilité qu’il se trompe n’était pas nulle; après tout, son instinct sur les gens était impressionnant, mais pas infaillible. Sauf que, pour l’instant, rationnellement, rien de concret ne supportait une méfiance à l’égard de Vivian. Juste des rumeurs.


“Pourquoi avoir accepté de venir ?”, relança la fée, perdant de son air sérieux et retrouvant une attitude un peu plus espiègle. Elle décroisa d’ailleurs les bras et posa son menton dans les paumes de ses mains, affichant un air curieux.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyMer 18 Mai - 22:35

À première vue, sa question concernant la raison derrière le petit évènement sembla surprendre l’hôtesse, lui offrant un regard étonnée. L’irlandaise fut, tout de même, plutôt assurer de voir son sourire resurgir sur son visage après la petite blague qu’elle avait placé, question de détendre l’atmosphère.

“Quand j’ai proposé l’idée du thé, j’étais surprise qu’il ne soit pas capable de me dire si c’était quelque chose que vous aimiez. En fait, je réalise que vous n’êtes pas mieux. C’est pourtant une information tellement triviale.”

Le commentaire de la fée fit rire légèrement la vampire. C’était peut-être triviale pour quiconque autres avait besoin de s’hydrater et de se nourrir d’aliment plus propre aux humains pour survivre. Néanmoins, du monde d’où elle venait, ce n’était pas une information avec un poids significatif particulier. Elle avait rencontrer des vampires qui buvait des jus fruités, certains qui réussissait à manger un tout petit peu… Pourtant, ce n’était jamais un détail intéressant. Plutôt, une futilité, un détail… Il s’agissait rarement d’un sujet de conversation de prédilection.

“Sa véritable motivation est facile à deviner, surtout quand on le connaît un peu…” la grande dame hocha de la tête doucement en accord. Bien sûr, Charles aimait aller à la rencontre des autres et échangés. Il fallait supposé que tout prétexte devait être un bon prétexte. Mais la fée avait relevé un point bien important, si on ne lui demanderait pas il ne l’expliquerait surement jamais. Elle avait peut-être réussi à le convaincre à quelques reprises à s’ouvrir et parler un peu plus de lui mais ce n’était pas quelques choses qui était instinctif chez lui.

Vivian suivi du regard la fée alors qu’elle alla prendre place à la table, l’air bien sérieuse, confirmant par la suite qu’elle avait bien entendue les histoires qui circulaient à son sujet. Elle eu un demi-sourire, mi-fière de sa réputation, mi aggravé par le fait que celle-ci c’était répandue dans les étages bien au-delà des vampires.


“Néanmoins, à ce sujet, ce que votre chef de race dit a plus de valeur à mes yeux que ce que ‘on’ raconte.” Fini Emilienne avec un léger sourire.

L’irlandaise fronça les sourcils. Alors, il avait parler d’elle à la fée. Ou du moins elle avait dû être mentionner au passage. De toute évidence ce qu’il avait à dire devait la projeter dans une lumière intéressante pour Emilienne. Elle put, cependant, s’empêcher de ce demander dans quels circonstances.


“Pourquoi avoir accepté de venir ?”, répliqua la femme ailée affichant un air intriguer à laquelle la grande dame eut un léger sourire. Elle passa une main rapide dans ses cheveux, démêlant distraitement un petit noeud s’étant surement former pendant sa valse Charles.

“Si vous devez le savoir” articula Vivian d’un ton posé, le coin de ses lèvres se relevant un peu. “J’ai bien faillis refuser.”

La vampire s’approcha doucement de la table, lissant le derrière de sa jupe de ses deux mains avant de prendre place. Elle ignorait quel mélange d’infusions la fée avait sélectionné. Néanmoins, un doux parfum légèrement épicé s’échappait de la théière. Son regard se perdit dans le filet de vapeur flottant dans l’air au dessus du récipient.

L’irlandaise croisa ses mains sur la table, cherchant rapidement dans son intellect une façons polie de motiver le refus potentielle.


“Vous voyez, je ne suis pas de ceux qui apprécient particulièrement faire de petites connaissances et jouer les gentilles, juste parce que.” Informat-elle en fixant son regard dans celui d’Émilienne. “Je n'aime pas la compagnie de plusieurs personnes... Je suppose qu'on pourrait dire que je suis... Pointilleuse quant à mon choix d’entourage ?”

“Malgré cela, j'ai un penchant pour d'autres créatures mystiques et je n'ai pas rencontré beaucoup de fées auparavant… Surtout une, dont j'ai entendu dire qu'elle était presque aussi vieille que moi.” Renseigna la vampire en haussant un sourcils interrogatifs, cherchant à confirmer les indications dont elle avait eu vent au sujet de sa partenaire de thé.

Vivian s’enfonça dans sa chaises, étirant ses bras doucement, ses mains bien fixer en place sur la table. Elle soupira, tout de même un peu amusée par la situation. Elle n’était toujours pas certaine des intentions du chef des vampires derrière l’organisation de cette petite rencontre. Au dire de la fée le thé n’aurait été qu’un prétexte pour une rencontre mais une rencontre pourquoi ? Au moins, elle s’amusait, tout de même.


“Je ne peux pas croire qu'Anderson me présente à quelqu'un avec qui il ne soupçonnerait pas déjà que je m'entendrais très bien. En fait, je crois qu'il voulait probablement que je me fasse de nouveaux amis pour que je ne l’importune plus autant. Alors je me suis rendu disponible, j'ai gardé l'esprit ouvert et l'exercice s'est révélé agréable.”

Elle n’avait jamais vraiment l’impression de le déranger par sa présence et ses conversations mais elle se doutait bien que Charles avait bien d’autres tâches à accomplir au terme d’une journée que de discuter d’arts, de musiques et de leurs expériences de vie. D’ailleurs, ne venait-il pas de quitter leur petit groupe pour aller accomplir une de ces tâches incombantes à son poste ?

L’irlandaise laissa son regard errer vers la théière. Son contenue devait être près maintenant. Elle n’était plus trop certaine de comment continuer la conversation. Elle avait bien envie de demander à la fée ce qu’Anderson avait pu dire à son sujet. Le connaissant, il n’aurait pas vaguer dans les longueurs. Néanmoins, le choix de ses mots semblaient avoir convainc Émilienne de se fié à ce qu’il avait à dire plutôt que d’écouter les ragots. Ou peut-être étais-ce seulement parce qu’il s’agissait d’Anderson et qu’il inspirait la confiance… Ou encore elle le connaissait assez bien pour s’aventurer à se fié à son opinion.

Elle fronça les sourcils doucement, légèrement déplus par le fait que l’ancienne chez des fées le connaissait peut-être mieux qu’elle… Cependant, la fée avait une longueur d’avance sur elle de biens des années. Elle ferma les yeux quelques instants, chassant ce sentiment de… Non, ce n’était pas une pointe d’envie ? Non, non, non.

Vivian releva le regard, masquant sa pointe d’inconfort avec un sourire suspicieux.
“Enfin, j’espère que l’expérience est tout aussi plaisante pour vous.” Admit-elle, cherchant confirmation qu’elle était, possiblement, comme le chef des vampires l’auraient présentés.
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyVen 20 Mai - 23:07

Ce message est posté par Émilienne

L’aveux de Vivian, comme quoi elle avait failli refuser cette rencontre, ne choqua pas Émilienne. Rencontrer une personne inconnue était déstabilisant après tout. Ça devait être d’autant plus vrai pour un vampire, considérant la misanthropie de cette race. À nouveau, la fée se demanda comment monsieur Anderson avait présenté l’opportunité de cette soirée à son élève. Et en quels termes avait-il décrit son ancienne collègue pour vendre l’idée ?

“Vous voyez, je ne suis pas de ceux qui apprécient particulièrement faire de petites connaissances et jouer les gentilles, juste parce que.”, confia ensuite Vivian.

Jouer les gentilles... Quel choix de mots révélateur. Émilienne soutint le regard de l’autre femme sans rien laisser paraître de ses pensées, mais elle n’oublierait assurément pas cette façon de présenter les choses et elle reviendrait éventuellement dessus.

Maintenant de nouveaux assises ensemble à table, les deux femmes pouvaient discuter à hauteur égale, sans qu’Émilienne ne soit obligée de lever la tête. Cela rendait l’échange bien plus confortable, physiquement, mais aussi en effaçant l’impression que Vivian, du haut de ses cinq pieds, dominait la fée.


“Malgré cela, j'ai un penchant pour d'autres créatures mystiques et je n'ai pas rencontré beaucoup de fées auparavant… Surtout une, dont j'ai entendu dire qu'elle était presque aussi vieille que moi.”, révéla la vampire avec une inclinaison interrogative.

Émilienne sourit, amusée, et ses ailes bougèrent légèrement comme pour confirmer que, effectivement, elle était une créature mystique. Elle inclina ensuite brièvement la tête en confirmation quant à son âge.

Lorsque Vivian émis par la suite l’hypothèse que monsieur Anderson avait soutenu cette rencontre parce qu’elles pouvaient probablement bien s’entendre, sous-entendant d’ailleurs que c’était l’idée du chef des vampires dans un possible souci d’aider le développement social de l’Irlandaise, la fée ne la contredit pas. La vampire semblait avoir une grande confiance envers le jugement de son supérieur. Et, apparemment, ledit supérieur portait sur lui la responsabilité de cette soirée. Intéressant.

Notant le regard de Vivian vers la théière, Émilienne se rappela son existence soudainement. Rapprochant deux tasses propres, elle servit la vampire, puis elle-même.


“Enfin, j’espère que l’expérience est tout aussi plaisante pour vous.”, chercha à savoir son invitée.

“Absolument.”, fit la fée avec bonne humeur. “Je vous en dois une, pour avoir réussi à convaincre votre chef de m’inviter à danser.”

Elle prit une petite gorgée de thé fumant et ne cacha absolument pas son espièglerie en ajoutant :

“Probablement pas ce à quoi il s’attendait en jouant les entremetteurs entre deux vieilles dames.”

Émilienne n’avait pas encore décidé si elle appréciait Vivian ou non, mais elle ne pouvait nier que la soirée avait été amusante.

“Est-ce tout ce que vous saviez sur moi avant de venir ? Que je suis une vieille fée ?”, blagua-t-elle. “Je ne sais pas si je dois me réjouir de ce manque d’intérêt à potiner sur ma personne ou m’en attrister...”
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyDim 25 Fév - 19:10

“Absolument. Je vous en dois une, pour avoir réussi à convaincre votre chef de m’inviter à danser.”

Vivian offra Émilienne un petit signe de la tête, démontrant qu’elle était ravie d’avoir pu être d’une aide à cet effet. Cependant, il y avait eu une pointe d'égoïsme dans la situation. L’irlandaise avait pu en profiter elle aussi. Anderson et elle-même avait traversé plusieurs époques où la danse était au cœur de toute rencontre sociale. Elle n’avait pas eu un partenaire aussi doué depuis bien longtemps. Peut-être qu’elle en avait même profité un peu trop, voyant comment il lui avait été naturel de remonter son visage si près du sien.

“Est-ce tout ce que vous saviez sur moi avant de venir ? Que je suis une vieille fée ?”, blagua-t-elle.

L’irlandaise souris doucement, baissant le regard vers sa tasse. N’ayant pas accès à la C.A.T. aux mêmes ressources dont elle disposait dans le monde extérieur, l’intel sur la fée s’était fait parcimonieux et difficile à acquérir. Quoiqu’elle n’avait pas particulièrement poussé les recherches plus qu’il ne fallait. De toute façon, à qui aurait-elle bien pu demander ? Anderson aurait sans doute été suspicieux de subir un interrogatoire au sujet de la fée et ne s’y aurait probablement même pas prêté; l’encourageant plutôt à venir découvrir le tout pour elle-même.  Elle avait seulement eu comme bribe, venant de sa pupille, que la fée avait vécu une longue vie.

Du moins, c’était l’information qui circulait… Depuis l’incident de l’étendue de sa relation avec Rhian, la grande dame doutait de l’expertise que les chercheurs de la C.A.T. détenait. Vivian tenta de former une pensée à cet effet, toujours tentativement piqué par le malaise, mais opta plutôt de se mordre la langue. Elle présentait, après tout, à ce moment même ses meilleures attributs à la fée. Il aurait été dommage de rompre l’illusion par un de ses usuels commentaires désobligeants.   Elle haussa les épaules, inconfortable de s’être attraper à “Jouer aux gentilles” comme elle l’avait si bien nommer à Émilienne.


“Je ne sais pas si je dois me réjouir de ce manque d’intérêt à potiner sur ma personne ou m’en attrister...” continua la fée sur un ton blagueur qui tira la vampire de ses pensés.

“Effectivement, il s’agit là de la somme d'informations que je possédais au sujet de votre personne”, admit-elle en relevant le regard , amusée par la formulation de la fée.

Vivian saisit la tasse chaude et la monta vers son visage avec plus de grâce et de cérémonie que la situation voulait sûrement apprêter.. Elle prit une gorgée et arqua un sourcil, plaisamment surprise par le choix d’Émilienne en matière de thé. Elle déposa la tasse, essuyant une goutte de condensation sur la fine céramique avant de reprendre :


“Quant à savoir si vous devriez vous sentir exaltés ou attristés par l'absence apparente de ragots à votre sujet... Le cerveau humanoïde me semble généralement peu satisfait de l'état des choses. Probablement que si vous y portiez une attention particulièrement, une partie de vous espériez l’inverse. Vice-versas. ”

L’irlandaise se doutait qu’il ne s’agissait pas réellement d’une question et qu’Émilienne avait les capacités de tirer ses propres conclusions à cet effet mais elle s’était déjà retenue plutôt, pas question de se limiter plus longtemps. Pourtant, quiconque connaissant un peu Vivian aurait pu deviner qu’elle parlait de son propre rapport avec les ragots, et non celui de la fée. De toute façon, n'était-ce pas ce que les amis faisaient ? Partager le fond de leurs pensées pour tenter de laisser l’autre entrevoir une partie de sa personne ?

“Je peux vous assurer que si vous vous demandez activement ce qu'il faut en penser, il se peut que vous y soyez indifférent. À mon avis, il s’agit probablement de l'attitude la plus sûre.”

Ou du moins, c’était ce que la vampire avait longtemps cru comme étant vrai…
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MessageSujet: Re: Improbabili-thé   Improbabili-thé EmptyDim 3 Mar - 22:52

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La dernière remarque d’Émilienne se voulait humoristique et ne demandait donc pas réellement de réponse. Néanmoins, Vivian commenta le sujet avec un brin de philosophie qui n’était pas sans laisser penser au genre de commentaire qu’aurait pu faire monsieur Anderson, lui qui aimait bien deviner les intentions cachées derrière les mots. L’ancienne chef des fées décida cependant de ne pas enchérir ensuite sur ce même sujet, n’étant elle-même pas très portée à disserter. Ce n’était pas tant par manque d’intérêt que parce qu’elle se savait peu douée en la matière.

“Je pense que j’intéresse moins les gens depuis que je ne suis plus l’une des têtes dirigeantes de la CAT.”, répliqua plutôt Émilienne, revenant à plus simple et concret. “Il est plus fréquent de discuter des gens à l’avant-plan.”

La fée prit une gorgée de thé avant de changer de sujet. Elle avait cru que Vivian utiliserait peut-être le sujet pour, en retour, connaître et défaire les on-dits qu’Émilienne avait sur la vampire, mais puisqu’elle n’avait pas demandé, tant pis.

“Y a-t-il d’autres boissons qui vous plaisent, en dehors du thé ?”

Le sujet proposé était banal, mais Émilienne se voyait mal se lancer dans un interrogatoire en règle sur les aspirations et les motivations de son interlocutrice. Même si ses suspicions n’étaient pas toutes éteintes, à quoi bon ? Elle découvrirait bien ce qu’il fallait avec le temps, en se contentant d’observer. D’ici là, elle pouvait juste apprécier une discussion innocente. Et il semblait que Vivian et elle seraient peut-être capables d’une telle chose sans la présence du chef des vampires en soutien.

Évidemment, la soirée ne s’étira pas plus que nécessaire. Une première rencontre était rarement très longue et c’était bien ainsi.

Après avoir discuté de thé pendant un moment et terminé celui qui venait d’infuser, les deux femmes se laissèrent sur la suggestion de, peut-être, une prochaine soirée. Pourquoi pas ?

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