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 Les potins de l'infirmerie

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MessageSujet: Les potins de l'infirmerie   Les potins de l'infirmerie EmptySam 9 Mai - 22:08

Ce message est posté par Éléonor
Ce message fait suite à « Beuverie entre chefs »


« Éléonor ! »

L’interpellée sursauta violemment et échappa le plateau de matériel médical qu’elle tenait. Les abaisse-langues, canules, tubes de prélèvement sanguin, écouvillons, seringues et autres objets divers volèrent dans tous les sens en heurtant le sol. Heureusement, la plupart était emballés individuellement et elle n’aurait pas à tous décontaminer... mais quand même... Avec un soupir défait, les épaules de la fée s’affaissèrent et elle se tourna vers Andrea.

« Oui ? », demanda-t-elle.

« Tu n’as pas quelque chose à me dire ? », fit Andrea en arquant un sourcil inquisiteur et en croisant les bras. Ses ailes bleutées de mouche s’agitèrent brièvement derrière elle. Elle semblait amusée.

Andrea, infirmière comme Éléonor (et meilleure amie de cette dernière), était une fée qui, en plus de ne pas passer par quatre chemins quand elle voulait quelque chose, lâchait difficilement le morceau quand elle avait une idée en tête. Éléonor ne sortirait pas de cette pièce avant d’avoir tout révélé.

La fée aux cheveux violets hésita en se mordant la lèvre inférieure. Elle savait exactement à quoi faisait référence Andrea, car Éléonor avait un terrible secret. Ça la dévorait de l’intérieur depuis qu’elle l’avait découvert (le matin même). Elle n’avait pas demandé à savoir ! Elle avait juste été au mauvais endroit au mauvais moment. Et voilà... Maintenant, elle avait entre les mains une information tellement énorme ! Et elle ne savait pas quoi en faire... Pourtant, elle n’avait aucune difficulté à garder les secrets de ses patients. Peut-être que, là, ça lui pesait parce que ça n’avait rien de médical... et que c’était tellement... wow !

La vérité, c’est qu’elle mourrait d’envie d’avoir l’opinion d’Andrea sur la question.


« Hum... Peut-être... », commença Éléonor. Le poids du secret était-il à ce point visible sur son visage, qu’Andrea l’avait découvert sans qu’elle ne dise rien ? Ou bien elle l’avait appris ailleurs... Après tout, d’autres gens avaient vu, au moins en partie, ce à quoi elle avait assisté aux premières loges. Donc ce n’était pas entièrement un secret, finalement ?

« Tu sais déjà pour Ajartiel et Léanne ? », conclue-t-elle, un peu surprise.

Andrea avait l’air étonnée. Zut.


« Je pensais entendre parler de comment tu as rembarré cet idiot de Derwin, mais laisse tomber. Tu piques ma curiosité ! », fit Andrea, en affichant son sourire de femme avide de potins. Elle s’envola et vint s’installer sur l’un des lits de la salle de réveil.

« Oh... Hum. Je pensais que les gens sauraient déjà. », précisa Éléonor, ignorant totalement le commentaire sur Derwin l’abruti. Elle abandonna le désordre par terre et vint s’asseoir sur le lit en face de son amie.

« Et bien, je sais que Léanne était à la discothèque hier, ce qui est en quand même quelque chose d’inusité et qui explique probablement pourquoi ça s’est su rapidement. », confia Andrea. « Mais que vient faire Ajartiel dans l’histoire ? »

« Elle était avec lui à la discothèque, non ? »

Altou, son totem colibri avait investigué, après leur découverte. Il était incorrigible, celui-là ! Et il lui avait appris plein de détails supplémentaires. Genre qu’Ajartiel et Léanne avait beaucoup bu. Ils avaient possiblement dansé (ce n’était pas très clair) et ils seraient repartis ensemble (évidemment, vu la suite).

« Quoi ? », s’exclama Andrea. « Attends, attends. Est-ce que tu es en train de me dire que Léanne et Ajartiel avaient un rancard ? »

« Ça je sais pas– », répondit Éléonor en haussant les épaules, mais elle n’eut pas le temps d’expliquer quoique ce soit car Andrea la coupa.

« Parce que j’ai entendu dire que Léanne avait été vue en plein échange de salive avec quelqu’un, mais on n’a pas su me dire qui. Tu crois que c’était Ajartiel ? Tu crois qu’ils auraient été aussi... public ? »

Éléonor et Andrea se fixèrent du regard pendant plusieurs secondes, toutes les deux à la fois choquée et amusée à cette idée. Le même grand sourire complice se peignit lentement sur leurs lèvres.

« Tu m’as l’air bien informée, Éléonor... »

Cette dernière rigola et abandonna tout ce qu’il lui restait d’hésitation :

« Alors, euh, je sais qu’ils ont été ensemble à la discothèque. C’est tout à fait possible qu’il s’y soit passé quelque chose, parce que– Non, ça je vais y revenir tout à l’heure. Ce qui est encore plus intéressant, avant, c’est qu’ils en sont reparti ensemble aussi ! »

Andrea écoutait attentivement, les yeux brillants. Cette histoire valait de l’or.

« Ce matin, on a accueillit une nouvelle recrue, comme tu le sais peut-être. Il était sous l’effet des sédatifs, évidemment, et j’ai fait l’examen de routine post-mission de l’équipe qui est allé le chercher. »

« C’est quoi le rapport avec Léanne et Ajartiel ? », s’impatienta Andrea, dépourvue de toute appréciation du suspense.

« J’y viens. », la gronda Éléonor avant de reprendre :

« Donc, normalement, le temps de faire l’examen de tout le monde, Léanne aurait déjà dû arriver en salle de réveil pour l’accueil. Surtout qu’il n’était pas si tôt que ça et qu’elle se lève habituellement aux aurores ou presque. Bon, la première hypothèse c’était qu’elle était occupée ailleurs et, plutôt que d’insister, je me suis tourné vers mon plan B : Ajartiel. Lui aussi est un lève-tôt et il dit rarement non aux accueils de nouveaux. »

« Ton introduction est affreusement longue... », se plaignit dramatiquement Andrea, mais Éléonor l’ignora.

« Ajartiel ne semblait être nul part. Il n’était pas dans sa chambre et personne ne l’avait vu depuis la discothèque. »

« Oh. Mon. Dieu. Non ! Tu vas pas me dire que... »

« Que je suis aller chez Léanne et que j’ai trouvé deux chefs pour le prix d’un ? Ouaip ! »

Andrea se couvrit la bouche de ses deux mains et ouvrit des yeux grands comme des soucoupes. Et puis elle se mit à la bombarder de questions :

« Tu es entrée ? Tu les a vu ? Qu’est-ce qu’ils faisaient ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »

« Ah... Non, j’ai pas osé entrer, quand même... », fit Éléonor, un peu déçue. Et Andrea aussi avait l’air déçue. Alors Éléonor dû bien ajouter plus d’informations :

« Mais ! Et bien, quand j’ai frappé à la porte, c’est Ajartiel qui est venu ouvrir. Il était tout débraillé. »

« Comme si..? »

« Je ne peux raisonnablement pas exclure cette hypothèse. », fit sagement Éléonor.

« Et ensuite ? »

« Ensuite il est allé chercher Léanne. »

« Qui avait l’air débraillée elle aussi ? », tenta Andrea, pleine d’espoir.

« Difficile à dire. Elle était emmitouflée dans une couverture jusqu’au cou. »

« Comme si elle n’avait rien eu en dessous ? », demanda Andrea, ravie, avec un haussement de sourcils suggestif. Et Éléonor n’avait pas songé à ça, sur le coup, alors elle fut pris de court.

« Oh... Peut-être ? Mince, t’as raison. En plus, quand Ajartiel est parti, il m’a dit que Léanne s’habillait... »

« Wow... », souffla Andrea après deux secondes de silence.

« Ouais... », approuva Éléonor en recommençant à mordiller ses lèvres pour essayer de contrôler son sourire.

Les deux fées restèrent plongées dans leurs pensées pendant un moment. Éléonor revisita mentalement les mêmes questions qui tourbillonnaient dans sa tête depuis cette découverte. Est-ce qu’Ajartiel et Léanne se fréquentaient depuis longtemps ? Pourquoi personne n’avait rien vu avant ? Est-ce qu’ils avaient voulu garder le secret ? Du côté militaire des professions catiennes, les relations amoureuses pouvaient être mal vues...


« Tu ne vas pas aller raconter ça, hein ? », demanda alors Éléonor à son amie.

« Pfff. Je sais garder un secret ! Mais si ça c’est passé dans le coin du dortoir des fées, ne te fait pas d’illusions, il y a forcément des gens qui auront remarqué Ajartiel. C’est pas très subtile de leur part, franchement. Même si, je te l’accorde, c’est difficile de garder quoique ce soit de secret bien longtemps à la CAT. »

Andrea garda effectivement le secret. Presque. Elle ne le dit qu’à Arno. C’était son mari, après tout. Elle n’allait pas lui cacher des trucs ! Et puis Arno garda bien sûr le secret aussi. Presque. Il ne le dit qu’à Leon. C’était son frère, après tout. Il avait bien le droit de discuter avec son frère ! Et puis Leon... et bien, Leon était un panier percé, donc il le dit à tout le monde. Néanmoins, quand il commença à répandre la nouvelle, il se rendit compte que, en fait, il y avait déjà des informations à ce sujet qui circulaient... Éléonor avait vu la scène de près, mais, comme prédit par Andrea, elle n’était évidemment pas la seule à avoir été dans la clairière des fées ce matin-là.

Les informations se mélangèrent, se complétèrent, évoluèrent...

Au bout de deux semaines, l’histoire globalement acceptée était que Léanne et Ajartiel, secrètement en couple depuis plusieurs semaines, s’étaient donnés en spectacle à la discothèque (merci l’alcool), se bécotant sans gêne dans un coin de la piste de dance. Ajartiel aurait ensuite pris Léanne dans ses bras en l’appelant ‘‘ma princesse’’ (personne n’était vraiment sûr que c’était le surnom choisi, mais ça tournait autour de cette thématique) et ils seraient partis se réfugier chez la fée. Il y aurait eu des ‘‘bruits louches’’ venant de cette cabane, cette nuit-là. Le matin ensuite venu, Éléonor (et pourquoi est-ce que tout le monde savait que c’était elle ?!) aurait trouvé Ajartiel et Léanne cachant leur nudité respective par des couvertures. Mais c’était un secret ! Il ne fallait pas le répéter !

Personne n’alla bien sûr en discuter directement avec les deux concernés. S’ils n’avaient rien annoncé d’officiel à personne, c’était probablement parce qu’ils voulaient conserver pour eux le peu de vie personnelle qu’ils pouvaient avoir, au vu de leur poste et donc de leur notoriété à la CAT. En outre, Ajartiel était un grand blagueur. Il ne devait pas vouloir changer d’image pour celle du mec prêt à s’engager, ou même juste du type capable de tomber amoureux. Ça aurait démontré qu’il prenait au moins une chose au sérieux ! Quant à Léanne, c’était l’inverse. En tant que femme autoritaire, elle devait craindre le jugement des gens sur son choix de compagnon, qui ne lui ressemblait pas du tout. Ils avaient vraisemblablement chacun une part de leur personnalité qu’ils ne voulaient réserver que pour l’autre. Et n’était-ce pas la chose la plus romantique du monde ?!

Et peut-être que, si les choses évoluaient dans le bon sens, Ajartiel allait devenir plus fiable, sous la bonne influence de Léanne ? (C’était une hypothèse assez répandue que le chef des anges manquait d’encadrement...) Quant à Léanne, peut-être que l’amour adoucirait ses méthodes ? (Personne n’aurait osé le dire à voix haute, mais il semblait évident que sa dureté trahissait un... manque d’affection, disons.)

Ainsi, la rumeur demeura loin des oreilles de Léanne et Ajartiel... pendant un temps...
 

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